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Je venais de finir à vingt deux ans mes études
Je me rendis en quittant Gottingue, dans la petite ville
Distrait, inattentif, ennuyé
Ellenore n'avait qu'un esprit ordinaire
Je pensais faire en observateur froid et impartial
Cette réponse me bouleversa
Je restai chez moi toute la journée
Je passai la nuit sans dormir
Lorsque j'arrivais j'apercevais dans les regards
Ellénore lui ecrivais-je un jour
Ellénore n'avait jamais été aimée de la sorte
Charme de l'amour qui pourrait vous peindre
Cependant je n'étais pas malheureux
La réponse de mon père ne se fit pas attendre
Un matin Ellénore m'écrivit de passer chez elle
La séparation d'Ellénore et du Comte
Ellénore et moi nous dissimulions
Les six mois que m'avait accordé mon père
La réponse d'Ellénore fut impétueuse
Je fis aussitôt venir chez un valet de chambre
Quand nous fûmes arrivés sur les frontières
J'ai répondu me dit-elle et vous devinez bien
Trois mois après une nouvelle possibilité
La première année de notre sejour à Caden
Ellénore obtint dès son arrivée
Terminons je vous prie une conversation inutile
Arrivé au milieu de la campagne, je ralentis
Je parlais, ainsi mes yeux se mouillaient de larmes
La nuit presque entière s'écoula ainsi
Le lendemain je me relevai poursuivi des mêmes idées
L'amie d'Ellénore me quitta
Ellénore resolut d'attirer chez elle les familles
Une nouvelle circonstance vint compliquer encore
Certes je ne veux point m'excuser
Je n'étais pas retourné chez le baron
Jusqu'alors je n'avais fait connaissance
Ellénore m'attendait avec impatience
Je passais les jours suivants plus tranquille
Tandis qu'on me donnait ces details
Son agitation devint extrême
A dater de ce jour, je vis Ellénore s'affaiblir
Je la quittai, je ne rentrai qu'avec tous ses gens
Je demeurai longtemps immobile près d'Ellénore
℗ Frémeaux & Associés / INA 1955 © Frémeaux & Associés
