Chronique d’un nouveau monde

Radio Laser

Chronique d'un nouveau monde, est un billet d'humeur décalé et philosophique qui met en scène son auteur Arno Labo, et ses pérégrinations mentales ou autres observations du quotidien. Entre calembours, jeux de mots, ce trublion prend plaisir à se jouer de la langue mais pas que. HelloAsso : https://www.helloasso.com/associations/radio-laser/formulaires/1 read less
Société et cultureSociété et culture

Épisodes

Chassez l’absurde, il revient au galop
Il y a 5j
Chassez l’absurde, il revient au galop
TRANSITION : Chasseur d’absurde épique, c’est l’heure d’Arno Labo et sa chronique ! Aujourd’hui, on parle de bullshit job sans le dire, mais en l’illustrant ;) Ah, chassez l’absurde, il revient au galop. On peut dire que je suis un peu un chasseur cueilleur si on y réfléchit (pas) comme il faut. Bah oui, je chasse l’absurde et je récolte la poésie. Une feuille et un bout de bois me suffisent à me nourrir. L’imagination, ça rempli bien la panse, tout autant que le porte-feuille d’ailleurs. Je dis « d’ailleurs » car en l’occurrence, ici, ça ne le rempli pas trop. Mais bon, en marchant assez longtemps en étant bien installé dans un fauteuil, on peut aller super loin. Par exemple, j’ai pu aller jusque l’autre bout d’une pensée et, je dois vous avouer que celle-ci était d’une bonne taille ! Bref, que disions-nous ? Ah oui, je vous racontais que je chassais l’absurde. Une sacrée bestiole ça ! Elle traine souvent au détour d’une société très bien rangée. Je n’vous mentirai pas, il faut une certaine pratique et un entrainement conséquent pour réussir une belle chasse. Les armes sont simples, un esprit bien affûté avec un tranchant bien plat et puis surtout un œil vif. Pour me booster, je cueille quelques grains de folies et, hop ! C’est parti ! Alors là, bah c’est simple hein. On se balade un peu et on guette ce qu’il se passe autour. C’est furtif l’absurde parfois, mais c’est beau. Prenez un exemple, l’autre jour j’ai regardé le monde du travail. Pouah, belle bête ça ! Bon, bah vous voyez, le travail est constitutif de la société, son bon fonctionnement et son équilibre et tout. C’est ok ça. Bah, figurez-vous que j’ai pu contempler que, j’me marre en y pensant… Bref, bah les métiers les plus valorisés par la société, économiquement et tout et tout. Bah, c’est généralement les métiers les plus inutiles ou pire, destructeurs de lien social. Puis, à l’inverse, les métiers les plus sous-cotés économiquement et « mal-vu », c’est ceux qui sont essentiels ! Bah vous voyez, ça, c’est de l’absurde massif. T’en bouffe une fois que t’es rassasié pour 3 ans ! Mais, bah je vous l’ai expliqué, faut réussir à le voir ça. Ca m’était apparu comme ça, en voyant un type klaxonner un camion d’éboueurs en les insultants de pauvres tâches. Sans éboueurs, les déchets s’accumulent, les maladies se propagent. Le type, c’était moi. Et moi, mon boulot c’est arrangeur fiscal. En gros, je me fait payer par des gens pour trouver des solutions pour qu’ils ne payent pas d’impôts, qu’il ne participe pas ou le moins possible, à la société qui leur a permis de s’enrichir.
Cheminez et surtout, vivez !
Il y a 6j
Cheminez et surtout, vivez !
TRANSITION : S’égarer c’est bien, errer sans but aussi. Mais, avoir une idée de son chemin, c’est important. C’est pourquoi on va prendre le chemin de la chronique du jour avec Arno Labo ! Il m’arrive parfois de marcher dans la rue sans trop savoir où je vais. Ce n’est pas si étonnant lorsqu’on y pense. Bah oui, il m’arrive aussi d’errer dans la vie sans trop savoir où je vais. C’est le principe de l’errance en même temps. Aller sans but, c’est une chose délicieuse bien que risquée. Vous voyez, lorsque je marche sans destination, bah il arrive souvent que je passe par là, puis par ici et que finalement, je me perde. Bon, c’est parfois en se perdant soi-même qu’on parvient à se trouver, certes. Toutefois, je suis désolé mais, cette idée est aussi jolie qu’elle est improbable. C’est en se cherchant qu’on se trouve, même si c’est finalement par hasard. Hé oui, j’ai aussi eu ma période romantique mais, à un moment, il faut reprendre un peu de pragmatisme, hélas. Sans destination, on peut aller partout, mais on risque surtout de n’aller nulle part. Puis, c’est assez logique vu que, si on allait finalement quelque part, on aurait donc une destination et ça foutrait en l’air toute l’idée d’errance. Ah, chassez l’absurde, il revient au galop. Mais bref, bah dans ma vie, c’est comme dans ces balades. Lorsqu’on erre, on va partout sans aller nulle part. On vagabonde, on se perd et on ne se trouve pas car cela constituerait un but. On ne va pas au bout des choses non plus, parce que ça nous donnerait une destination. Alors voilà, il faut quand même avoir un petit but dans sa vie. Il n’est pas nécessaire de s’y accrocher à tout prix. Il peut changer, évoluer, ou même grandir. Puis surtout, il peut nous conduire sur des chemins inconnus et nous faire dévier, et c’est bien ! Avoir une petite idée de là où on aimerait aller, ça aide à ne pas trop se perdre et, quand bien même, ça peut aider à retrouver un chemin et, un chemin qu’on prend, cela devient notre chemin. Trouver une voie, cheminez. Ne vous perdez pas mais perdez-vous aussi un peu. Eloignez-vous de vous-même pour aller plus loin que vous n’aurez été sans cela. Cheminez et surtout, vivez !
Hier c’est le souvenir, demain c’est l’espoir et aujourd’hui, c’est le bonheur
Il y a 1 semaine
Hier c’est le souvenir, demain c’est l’espoir et aujourd’hui, c’est le bonheur
On ne sait pas de quoi sera fait demain. C’est sûrement pour ça qu’on dit qu’il faut profiter du jour présent. Il faut se satisfaire de ce qu’on a et, ce qu’on a, c’est aujourd’hui. Hier c’est le souvenir, demain c’est l’espoir et aujourd’hui, c’est le bonheur. C’est facile à dire et, comme souvent dans ces cas-là, c’est plus dur à réaliser. Alors, alors, comment qu’on fait ? Elle est bien bonne la question ! Eh ben, comme pour beaucoup de chose, il faut se préparer, s’entrainer et pratiquer ! Aujourd’hui est une chose théoriquement récurrente, du coup, ça nous laisse pas mal de chances d’échouer et tout autant de réussir ! Le bonheur est une histoire de pratique et d’entrainement. Et, vous savez quoi ? C’est en étant heureux aujourd’hui qu’on a le plus de chances de l’être demain ! Le bonheur est aussi une habitude. Une habitude, ça s’acquiert et ça s’entretient. Néanmoins, il reste à prendre en compte l’élément central du futur : L’incertitude. Sans incertitude, demain serait le présent. Le passé s’érode et le futur ne peut que s’imaginer. Ce qui est certain, ce n’est pas hier ni demain, c’est aujourd’hui, c’est maintenant. Aujourd’hui est un demain qui s’ignore. Nul ne sait de quoi demain sera fait. Il faut être joyeux chaque jour pour s’assurer, au moins un peu, que demain sera heureux.
Aujourd’hui était une journée remplie
15-04-2024
Aujourd’hui était une journée remplie
Aujourd’hui était une journée remplie. Les journées, ça se rempli facilement remarque… Il suffit d’une pensée assez prégnante, et puis voilà, elle vous traine durant des heures, parfois même du soir au matin ! Parfois, il s’agit au contraire d’éviter de penser. On passe alors son temps à esquiver l’intrusion de la cogitation. Alors c’est simple, on s’occupe. On s’occupe le corps, on s’occupe l’esprit. On s’occupe pour se divertir. On choisit quelque chose sur quoi se concentrer pour éviter d’être envahi par ce qu’on souhaite fuir. On se laisse ainsi happer par le moment présent en repoussant sans cesse la chose, tout en espérant timidement qu’on oubli cette pensée qu’on ne veut pas affronter. Oh, et puis bien sûr, il y a encore bien des manières pour le temps de s’écouler. Il existe milles activités, plus ou moins agréables et productives. Toutefois, nous passerons par-dessus tout ça aujourd’hui. Je me contenterai de vous dire de quoi ma journée a été remplie. J’ai vu le soleil se lever. Je me suis mis à la fenêtre et j’ai vu un papillon. C’est marrant, un papillon pèse généralement moins d’1 gramme. Et pourtant, il a suffi remplir toute ma journée. Il est passé, il s’est posé sur le rebord du bâti quelques secondes et hop, il est reparti. Je n’ai cessé de penser à ce petit bonhomme merveilleux. J’ai imaginé milles aventures qui ont pu lui arriver avant et après cette rencontre. Vous voyez, aujourd’hui c’était une journée remplie.
Il y a un rêve qui traine là, au milieu des pensées sur lesquelles s’accumulent de l’espoir
12-04-2024
Il y a un rêve qui traine là, au milieu des pensées sur lesquelles s’accumulent de l’espoir
TRANSITION : Vendredi tout est permis alors, pour nous, ce sera un peu de poésie et de douceur. Bienvenu dans ce monde onirique de nos chroniques…. La poésie est partout. Tiens, fais gaffe, tu marches dedans. Ah mince… T’as les pieds plein de poésie. Tu t’essuieras bien les pieds avant de rentrer. Ça n’est pas si sale, ne t’en fais pas. C’est naturel. Lorsqu’on s’en va marcher dans la nature, il arrive bien souvent qu’on rentre avec des vers pleins ses chaussures. Il suffit de se nettoyer l’esprit avec un peu de réalisme et puis ça passe. Au pire, on peut encore essuyer la lumière d’étoile de ses lunettes avec un chiffon de charge mentale, et puis c’est réglé. La poésie, c’est un peu la poussière de la vie. Elle se dépose de ci de là, elle s’accumule et puis bon, on fait le ménage et puis elle s’en va. Et puis bon, elle revient. Mais… Comme vous le savez, le ménage c’est récurrent. Donc on recommence, encore et encore. Généralement, les gens font attention à ça. On tente de garder son ménage propre. On passe le balai dans nos pensées. On ramasse les bris de maux. On vide la poubelle des rêves. Et puis, la vie va, le quotidien suit son train. Toutefois, bah, il y a des gens – un peu comme moi – qui ont tendance à louper leur train, à ne pas bien faire le ménage… Ce genre de chose. Leurs maisons sont désorganisées. Il y a un rêve qui traine là, au milieu des pensées sur lesquelles s’accumulent de l’espoir. Les draps de l’insouciance jonchent le sol sur lequel on n’ose poser les pieds de peur de se tailler un pied sur un vers cassé. Tiens, regarde, on trouve un alexandrin. Ici, une rime qui, par terre, s’abime. Ah la la… Je vous jure, quel bazar. Le dépotoir a tendance à faire fuir les gens normés. Heu non, normaux. Mince, comment dit-on ? Bof, peu importe. Ca revient au même. Mais, vous savez, moi aussi j’ai eu une maison bien rangée. C’était il y a longtemps. A cette époque, j’avais des amis. Maintenant, j’ai des rêves et j’ai ma propre vie. J’ai mis de côté la normalité. Mon balai ne me sert plus qu’à m’envoler les soirs de Sabbat. Je n’essuie plus la lumière d’étoile. Au contraire, j’utilise ces lunettes pour écrire. Je n’essuie plus les pieds autrement que sur du papier. Je me roule dans la terre et je vis au milieu des vers. Mon empire est celui d’alexandrin le Grand. Mon royaume est celui du rêve. J’habite ma réalité au pays de l’onirisme. C’est une région de joie. Ma maison est située dans la forêt des rêves. On y vient généralement en vacances. Ma vie à moi, c’est des vacances. Les vacances de l’esprit, dans un monde d’où on ne revient pas.
Le Monde est un poisson d’avril
11-04-2024
Le Monde est un poisson d’avril
TRANSITION : Avec un peu de retard, c’est la chronique poisson d’avril avec Arno Labo ! Tout débute par une blague. Sur un malentendu, ça advient. On ne sait pas trop d’où, mais ça arrive. Il n’y avait rien puis, bam ! il y a eu quelque chose. D’une chose, il y en a eu une autre. Une chose en entrainant une autre, la mode était lancée, les choses se sont répandues, réparties et organisées dans un subtil chaos. Et puis bah, voilà. On en est à peu près là. Joyeux bordel. Organisation impensable. Hasard inacceptable. Pensez-vous que c’était prévu ? S’il n’y avait rien avant qu’une chose n’arrive, alors comment le néant aurait-il pu prévoir quoi que ce soit ? S’il y avait un Grand Créateur, un principe premier, ce serait un enfant et l’univers serait sa chambre. Il y a là un agglutinement de vêtements, ici une poubelle qui déborde, là un reste de céréales avec un peu de lait s’apparentant à une bouillie de microbes de laquelle s’échappera bientôt quelques bestioles. C’est peut-être ça le mystère de l’univers. Une blague immense qui a mal tournée. Un mensonge pour faire rire qui doit ensuite s’assumer. Alors, bon, on fait un peu comme on peut. On en rajoute toujours plus, tant que ça marche. Et encore un peu pour rattraper ce qui ne marche pas. Les incohérences apparentes se font rattraper par des découvertes. Les erreurs se chevauchent et on chevauche sur des hypothèses. Le Monde a été produit par le Grand Poisson d’Avril. Il ne s’est pas émancipé du fil de prêche qui le rattache à son péché. Bah oui, en avril, ne te découvre pas d’un fil.
Le visage qui dégage de l’intelligence est celui qui aspire le plus à l’intelligence
10-04-2024
Le visage qui dégage de l’intelligence est celui qui aspire le plus à l’intelligence
TRANSITION : A défaut d’être intelligent, notre chroniqueur parle de l’intelligence, celle qui est partout lorsqu’on parvient à la voir telle qu’elle est – brute. L’intelligence subtile a une douceur subtile et délicate. J’aime m’y draper afin de m’endormir en étant bercé par sa douce caresse. L’intelligence est une chose volatile qui parfois se cache. Il faut donc savoir la trouver dans ses petites cachettes. Elle se dévoile parfois là où on ne l’attendrait pas. On oublie parfois qu’elle peut se grimer pour passer inaperçue. Je crois que l’intelligence est timide, du moins le plus souvent. Elle n’ose pas trop se montrer de peur d’être raillée. Néanmoins, elle peut surgir du néant, que ce soit dans un mot, dans un regard, dans un geste ou même une présence. Cependant, nous sommes tellement habitués et peut-être même conditionnés pour l’attendre à quelques endroits et sous quelques formes, qu’on oublie qu’elle n’a pas tant de forme et de maison. Il faut, pour parvenir à la rencontrer, ouvrir son esprit et son cœur à sa présence. Il faut croire en elle. C’est important. Il faut y croire. Sans quoi, jamais vous ne pourrez la voir. Plus encore, je crois que l’intelligence est d’autant plus belle lorsqu’elle ne s’habille pas de sa grande robe académique. Elle est magnifique lorsqu’elle est déguisée en folie. Elle brille lorsqu’elle apparait dans le pyjama de l’inopiné. Enfin, n’y voyez pas de pensée déplacée, mais c’est lorsqu’elle est nue que je la trouve la plus parfaite. Lorsqu’elle s’écarte de tous les codes possibles. Lorsqu’elle surgit, simplement, au travers d’un raisonnement, d’une image, d’une caresse, d’un visage. Oui, le visage qui dégage de l’intelligence est celui qui aspire le plus à l’intelligence.
Il ne faut jamais oublier que nous pouvons nous émerveiller des éléments positifs
09-04-2024
Il ne faut jamais oublier que nous pouvons nous émerveiller des éléments positifs
TRANSITION : A l’approche des beaux jours, (ré)apprenons à ouvrir notre cœur à ce qui est bon dans le monde. Si le mal existe, le bien doit aussi être là. On en voit passer des choses. Lorsqu’on regarde bien, on en voit encore plus. Pour ça, il faut ouvrir tous ses sens, y compris celui de son cœur. Il y a deux grands types de choses. Celles qui se déroulent à l’extérieur et celles qui se déroulent à l’intérieur. On pourrait encore ajouter la catégorie qui rassemble les deux. En effet, nous sommes poreux et l’extérieur impacte toujours l’intérieur. Prenons un exemple simple et accessible à tous : les choux de bruxelle. Le choux vient de l’extérieur, puis il trouble l’intérieur et s’en suit une série de gaz. Oui, la métaphore est subtile et délicate comme la caresse du soleil sur la froide peau de l’homme en manque d’amour. Eh bien justement, cette caresse chaleureuse vient de l’extérieur et réchauffe l’intérieur. Une expérience scientifique a d’ailleurs mis en exergue le fait que les personnes souffrant de solitude avaient tendance à prendre des douches chaudes plus longues. Outre le fait que, on sera d’accord, les scientifiques ont quand même des idées saugrenues quant à leurs expérimentations, on s’accordera encore sur l’intrication de l’intérieur et de l’extérieur. Ceci étant, le monde va bien plus loin que notre douche (si si, je vous assure !). Ainsi, ce dernier comprend bien des peines pouvant nous toucher et impacter notre moral. Néanmoins, il comprend aussi tant de choses merveilleuses capables de nous raviver. C’est pourquoi il est si important d’entretenir notre capacité d’écoute, mais aussi et surtout, notre capacité de discernement. Le monde est tel qu’il est. Il se compose de beau et de laid. Si nous sommes capables d’être attristé par de tragiques nouvelles, il ne faut jamais oublier que c’est aussi le signe que nous pouvons nous émerveiller des éléments positifs. Il ne faut jamais l’oublier !
A défaut de souhaiter la sagesse de la juste mesure, l’équinoxe. On a l’hubris de souhaiter la démesure du solstice d’été
08-04-2024
A défaut de souhaiter la sagesse de la juste mesure, l’équinoxe. On a l’hubris de souhaiter la démesure du solstice d’été
TRANSITION : Changement d’heure, changement de rythme, changement d’équilibre… L’équinoxe est passée il y a peu, mais c’est quoi l’équinoxe ? C’est l’équilibre. Ne serait-ce pas là l’occasion idéale de parler un peu de cette thématique ? L’équilibre c’est un concept idéal. Il se transpose partout et pourrait sembler souhaitable à tout niveau. Justement, « niveau », c’est une question de niveau. L’outil qui en porte le nom est d’ailleurs destiné à évaluer l’équilibre. Vous savez, cette réglette avec une bubule qui doit se trouver au centre, parfaitement au centre ? Bah voilà, c’est ça. L’équilibre, c’est fragile et compliqué à atteindre. Demandez à un gymnaste débutant, il vous le confirmera. Demandez à un enfant en bas âge, il vous le … Bon, il risque de vous raconter sa journée d’hier et de demain au lieu de vous répondre, mais vous avez l’idée. Dans la vie, on vise progressivement l’équilibre. Que cela soit entre sa vie professionnelle et privée ; entre ses contraintes et ses plaisirs ; entre les coûts et les profits, etc. On vise à tendre vers l’équilibre. C’est bien en cela que c’est un idéal. On tend vers un point où les choses tiennent comme cette tour de briques empilées et menaçant de s’effondrer au moindre faux mouvement. Plus largement, on vise une forme d’équilibre à l’intérieur de la société. Que cela soit entre les sexes, entres les droits, entre les individus et plus largement, entre les forces. Néanmoins, il reste remarquable que cet idéal ne concerne pas tout le monde. Oui, beaucoup souhaitent finalement le déséquilibre. On veut plus de pouvoir que le voisin. On veut plus d’argent. On veut plus de bonheur. On veut que les profits dépassent les coûts engagés. On veut que nos efforts soient moindres que ce qu’ils nous rapportent. Ainsi, à défaut de souhaiter la sagesse de la juste mesure, l’équinoxe. On a l’hubris de souhaiter la démesure du solstice d’été.
Bon, je dois vous raconter un truc
22-03-2024
Bon, je dois vous raconter un truc
TRANSITION : Nous vous prions de nous excuser. L’inspiration de notre chroniqueur est partie en weekend avant l’heure. Cordialement, la production. Bon, je dois vous raconter un truc. C’est précisément là le cœur de cette chronique d’ailleurs. Je dois vous raconter quelque chose. Si possible, il faudrait que ce soit instructif, drôle, distrayant. Or, ce n’est pas parce que c’est possible que c’est toujours faisable. Enfin, par définition, ça le devrait mais, mais voilà il peut arriver que l’inspiration ne parviennent pas à être présente au rendez-vous et, dans ces cas-là, on peut arriver à un traitement de la tâche qui s’apparente plutôt à une esquive mal maitrisée qui ressemblera plus à une course tournant autour du pot qu’à une réelle plongée dans un sujet prégnant traité avec brio. Après ces quelques mots, vous l’aurez bien sûr compris, c’est le cas aujourd’hui. Dans ce cadre, ma technique est de laisser trainer mes doigts sur le clavier en les laissant écrire des mots les uns à la suite des autres, tout en espérant qu’ils puissent trouver un sens et, on peut toujours espérer, une certaine profondeur. Là, en l’occurrence, la profondeur ne vient pas – ce qui est paradoxal car je me suis bien creusé la tête. Promis ! Alors, mes chers amis, je crois qu’il me faut conclure que mon inspiration s’en est allée en weekend avant l’heure. Il me faut assumer ce tragique outrage de mon esprit. Ainsi, je ne vous encombrerai pas plus. Je m’en vais rejoindre en courant mon inspiration sur le chemin des congés afin de la rattraper. Nous verrons lundi si jamais j’y suis parvenu. Et puis, s’elle n’est pas r’venue, on avisera. Au pire, je pourrai toujours vous raconter comment je ne l’ai pas retrouvé. Oh, tiens, vous voyez, je commence déjà à m’en rapprocher ! Alors, à très vite pour d’autres chroniques !
Chaque moment est merveilleux. Il ne faut jamais l’oublier
21-03-2024
Chaque moment est merveilleux. Il ne faut jamais l’oublier
TRANSITION : Le printemps arrive alors, profitons des derniers jours de l’hiver. Il faut anticiper ce qui arrive et savourer ce qui va partir ! J’aime quand viennent les douces promesses de l’aube. Ces moments où, très tôt le matin, tandis que les premières lueurs du jours viennent à poindre dans le ciel, la journée vous susurre des mots doux à l’oreille pour vous réveiller. Ils viendront bientôt. L’air va s’adoucir, les jours vont s’allonger, nos hormones vont s’agiter et les fleurs vont commencer à montrer le bout de leur nez. L’hiver s’achève. Le printemps ne saurait tarder. Si vous écoutez bien, il n’est pas si loin. On peut déjà entendre ses pas dans le couloir. Alors vite, ranger vos humeurs maussades et vos mines enrhumées. Sortez votre espoir pour lui faire prendre l’air. Sortez, tout simplement. Allez dehors pour humer les odeurs de la nature. Partez vous balader, tôt le matin, tandis que la fraicheur de la nuit commence à se mêler à la chaleur du soleil levant. J’adore ces moments. Je suis excité à l’idée de les retrouver. Chassez l’hiver, chassez la tristesse. Souriez à la vie qui renaît et au soleil qui revient ! Il est temps de se réjouir. Il est temps d’accueillir le printemps et de dire au revoir à l’hiver. Emmitouflez-vous quelques dernières fois dans votre plaid. Mettez vos gros pulls moches en profitant d’eux encore un peu. Profitez. Car, s’il faut se réjouir de l’arrivée de plus beaux jours, il faut aussi savourer le départ de la période passée. On était bien quand même, lové dans le canapé à écouter la pluie s’abattre sur les carreaux. On était bien avec les lumières de noel et ces beaux sapins. On était émerveillés de voir tomber la neige sur le bout de notre nez. Il faut anticiper ce qui arrive et savourer ce qui va partir ! Chaque moment est merveilleux. Il ne faut jamais l’oublier.
En maths, j’ai peiné à trouver X. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai eu le déclic en découvrant les sites dédiés
20-03-2024
En maths, j’ai peiné à trouver X. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai eu le déclic en découvrant les sites dédiés
TRANSITION : Sauter dans l’inconnu, bah c’est bien, mais c’est quoi en fait l’inconnu ? Hé, bonne question sur laquelle Arno a planché pour vous. « Il faut sauter dans l’inconnu » disait une illustre personne. J’ai longtemps cherché à connaitre l’inconnu pour m’y jeter. Or, dès qu’il me semblait rencontrer une chose s’en approchant et que j’en prenais connaissance, elle ne me semblait plus tellement inconnue. Ainsi, ce n’est pas si simple. Mais bon, ce serait trop simple de dire que tout est compliqué – ou inversement. Disons donc que, c’n’est pas facile-facile. Ma quête de l’inconnu dure depuis bien longtemps maintenant. Au final, elle m’a fait beaucoup apprendre. Au début, j’n’y connaissais rien en inconnu. Déjà, en maths, j’ai peiné à trouver X. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai eu le déclic. J’ai soudainement trouvé un tas de sites dédiés à ce fameux X. Cette étude a été très jouissive. Ensuite, c’est l’amour qui me semblait inconnu. J’ai donc cherché à le connaitre. Encore une fois, je n’y connaissais rien et j’ai cherché à comprendre. Aujourd’hui, je m’y connais un peu plus, mais je n’y comprends toujours rien. Apparemment, c’est normal. C’est ce qui en fait la magie parait-il. Mouais… Finalement, sauter dans l’inconnu c’est plonger dans un océan. On touche une chose qui se compose d’une infinité de plus petites choses. Tout est inconnu, surtout quand on le regarde avec un œil nouveau. Sachant cela, je me suis mis à sauter partout. Je saute dans l’inconnu, je saute sur les inconnus. Je cours de nouveauté en nouveauté. Je me pousse hors de moi. Je m’extirpe de mes habitudes. Je me plonge corps et âme dans ce que je ne connais pas et je tente d’en savoir plus – mais pas trop non plus, sans quoi l’inconnu deviendrait connu et je devrai changer de regard. Ceci étant, j’aimerai bien, un jour, apprendre à connaitre vraiment l’Inconnue et l’aimer, et qu’elle aussi m’aime. Et puis après, on vivra ensemble, on ne sera plus des inconnus, mais on continuera de se sauter dessus, nos deux cœurs ouverts, s’enlaçant tendrement… Mais, ceci est une autre histoire.
Apprendre à vivre, c’est apprendre à limiter la tristesse et faire durer la joie
19-03-2024
Apprendre à vivre, c’est apprendre à limiter la tristesse et faire durer la joie
TRANSITION : La joie d’un moment suspendu, c’est un petit bout de bonheur que l’on vit et c’est aussi un peu pour ça qu’on vit… Arno Labo nous en parle avec ses mots. J'ai les cheveux pleins de sables, les yeux pleins d'images. Ma tête est encore mouillée mais reste dans les nuages. Ah, quelle belle journée… Une de celle qui, par leurs petits bouts de folie, vous rendent bien plus sage. C’était hier je crois, ou bien plus tôt ou plus tard. Qu’importe. Le temps s’est suspendu. C’est ça qui compte. La grâce. C’est un peu ça je crois. Un moment, un instant, qu’il dure ou non, on s’en moque. Ce n’est pas par sa durée que se mesure sa durabilité. Il reste imprimé en soi. Il s’ancre dans la peau, la traverse, touche l’esprit et pénètre le cœur. Je me demande souvent le sens de la vie. C’est l’une de ces question piège qui ne trouve pas vraiment de réponse objective, hormis l’argument biologique de faire perdurer l’espèce. Néanmoins, après avoir vécu un moment de bonheur et de plénitude, cette question prend une autre forme. La valeur de la vie n’est pas dans son sens. Elle émerge par ces petits moments merveilleux. De même, l’esprit et le corps s’y retrouvent emmêlés. Ils ne font qu’un. Le bien-être mental et physique ne se distinguent plus. C’est la grâce. Je vous souhaite à toutes et tous de vivre de tels moments, intenses, complets et beaux. Il importe peu de savoir d’où ils viendront, du moment qu’ils viennent. Ils sont rares, mais peuvent être réguliers. Peu à peu, on apprend à les manier, on parvient à regrouper les conditions pour favoriser leurs apparitions. C’est aussi à ça que ça sert de se connaitre, savoir lorsqu’on est en état de tristesse ou lorsqu’on est en état de joie. Tout l’enjeu de la vie heureuse est de favoriser ces états, de les laisser s’imprimer en soi. Apprendre à vivre, c’est apprendre à limiter la tristesse et faire durer la joie.
Ôde au trône de solitude, vive les toilettes !
18-03-2024
Ôde au trône de solitude, vive les toilettes !
TRANSITION : Crions à l’injustice en ce début de semaine. On oublie trop souvent de rendre hommage aux chiottes et c’est pourquoi, aujourd’hui, avec Arno Labo, nous allons résoudre cet affront ! J’n’aimerais pas être des toilettes. On déteste t’astiquer et en plus, on s’assoie tjrs sur toi pour te chier dessus. Franchement, quelle vie de chiotte ! Oh, bah je comprends mieux l’expression du coup ! Ô toi, réceptacle de mes humeurs ; Ô toi, abîme de mes peines ; Ô toi, trône de solitude… Que pourrai-je faire pour t’aider ? Toutefois, n’est-ce pas te faire honneur que de venir poser son séant avec dignité sur ta lunette sans carreau ? Tu demeures parmi les endroits les plus essentiels de mon logis. Qu’est-ce que l’utilité d’un lit face à celle des toilettes ? A quoi bon avoir une chambre à soi, si c’est pour avoir des toilettes collectives ? Ton royaume est un refuge. Ton œil est le seul à voir les profondeurs de mon anatomie (– hormis peut-être le jour où je devrai consulter un proctologue). On ne fait que trop peu d’honneur à ce qui a véritablement de la valeur. On oublie la beauté réelle d’un outil essentiel. Ainsi, je le demande, pourquoi chérirai-t-on plus un beau canapé tandis qu’on doit régulièrement le quitter pour un WC si décrié ? Je ne comprends pas grand-chose à la vie, au langage, aux gens et tout ce qui s’en suit. Cependant, ce que je sais, c’est reconnaitre la beauté d’une chose lorsqu’elle se révèle dans son usage. Alors, aujourd’hui, je te rends hommage. De ton eau plus bleue que l’océan, de la mousse plus éclatante que mes dents, de ces petites impuretés colorées qui te rendent si parfaite mais appellent à te frotter, de tout ça je fais un texte. N’oublions pas la grâce de belles toilettes. N’oublions pas que, lorsqu’on en chie, il n’y a qu’elles pour nous sauver la vie.
En fait, l’amour, c’est comme les orchidées. C’est beau, mais qu’est-ce que c’est chiant à entretenir et faire fleurir !
15-03-2024
En fait, l’amour, c’est comme les orchidées. C’est beau, mais qu’est-ce que c’est chiant à entretenir et faire fleurir !
TRANSITION : L’amour,… Ah… L’amour. Et l’amour des plantes… Ah… Ben tiens, justement on parle du lien entre les fleurs et l’amour dans cette nouvelle chronique ! Je ne dirai pas que je cherche l’amour. Je ne dirai pas non plus qu’il m’a trouvé. J’admets que j’ai peut-être trop misé sur la Saint Valentin. D’autant plus lorsque j’ai appris que ce n’était qu’une fête capitaliste visant à faire reposer un élan de consumérisme sur l’excuse bien sentie de l’amour interpersonnel hétéronormé fondé sur le paternalisme irrespectueux d’une société dont l’obsolescence n’est programmée qu’au travers de son propre parachèvement. Bon, j’admets qu’en apprenant ça, bah j’ai trouvé que mes roses avaient bien raison d’avoir des piquants. J’me suis alors dit que c’était en effet la fleur idéale pour exprimer l’amour. L’amour c’est beau, certes, mais surtout ça fait mal. L’amour est éclatant mais bien vite il se fane et perd ses pétales. L’amour c’est rouge, surtout quelques jours par mois. L’amour, c’est un truc qu’on offre. On regarde la fleur en se disant que c’est beau, et puis après on voit la longue tige avec toutes ces petites aspérités piquantes. Bref, l’amour c’est comme une rose qui a des piquants. C’est pas tellement le souci. Moi, bah j’aime bien les fleurs. J’suis pas spécialement fan des roses, mais disons que leur existence n’empêche pas la mienne quoi. J’suis plutôt branché orchidées perso. Remarquez, tout ça marche aussi ici. Les orchidées, elles fleurissent longtemps. Ça, c’est chouette. Par contre, quand elles fanent, faut couper la tige. Il ne reste que les feuilles. Alors, elles font très bien leur vie solo hein. C’est assez autosuffisant. Par contre, la galère pour refaire fleurir le machin après. C’est pas gagné. Mais on espère. Puis des fois, y’a des boutons qui viennent, mais c’est pas le bon moment, et ca se flétri avant d’avoir fleuri. Ah, il y a aussi l’entretien. Ca boit pas beaucoup, mais quand ça boit, ça boit ! Faut immerger le pot. Ah, puis le pot, il doit être transparent car les racines ont besoin de lumière pour se développer dans leur individualité. Ah et puis les racines elles pourrissent en deux-deux si finalement y’a eu trop d’humidité. Bref, le bordel ces plantes ! Ouais, en fait, l’amour, c’est comme les orchidées. C’est beau, mais qu’est-ce que c’est chiant à entretenir et faire fleurir !
J'ai l'esprit dévié́ et un corps de lavabo. Manquerait plus que je ne provoque le dégout. Ce serait la goutte d'eau qui ferait déborder la vasque
14-03-2024
J'ai l'esprit dévié́ et un corps de lavabo. Manquerait plus que je ne provoque le dégout. Ce serait la goutte d'eau qui ferait déborder la vasque
TRANSITION : Si certains ont un pète au casque, d’autres l’ont à la vasque ! Retrouvons l’esprit d’évier d’Arno Labo ! J'ai l'esprit dévié́ et un corps de lavabo. Manquerait plus que je ne provoque le dégout. Ce serait la goutte d'eau qui ferait déborder la vasque. J’ai l’esprit qui déborde et, paradoxalement, je ne sors que rarement de mon lit. J’ai la vague à l’âme et le cœur plein de flotte. Il pleut sur mon cœur comme il pleut en Bretagne, toujours un petit peu, mais on y est habitué. Toutefois, on dit de moi que je suis une éponge. Ce doit être pour ça que les larmes ne coulent que rarement. Ou bien, c’est peut-être que je suis si bizarre qu’elles se transforment en sourire dès qu’elles arrivent près de mon visage. Remontant de mon cœur et si pressées de sortir, c’est par la bouche qu’elles s’évacuent plus que par les yeux. J’ai de la chance, je pourrais encore baver. Mais fort heureusement, cela ne m’arrive jamais. Enfin si, mais seulement lorsque je suis couché. Fin bon, vue que je ne sors que rarement de mon lit… Bah en fait, ça m’arrive souvent de baver. Généralement, c’est sur mon oreiller. Mais, j’dois avouer que parfois, ca arrive aussi sur d’autres trucs. Par exemple, sur un bon plat, d’autres fois sur une photo alléchante. Enfin voilà quoi… Je ne sais pas quoi penser de tout ça. C’est pour ça que je vous en parle. Je pense que je suis un être liquide. Mes idées s’écoulent au goutte à goutte, mes pensées formes un torrent qui vient gonfler le lit de mes émotions. Alors, ça arrive que je déborde. Dans ces cas-là, je fais couler l’encre sur un papier pouvant absorber un peu de ce qui me submerge. Oui, la feuille est une sorte de serpillère qui éponge ce flot d’émotion pour que je ne m’y noie pas. Ce doit être un peu ça. Bref, j’vous l’disais, j’ai l’esprit d’évier.
Si vous avez de l’arthrite cognitive, prenez garde à ne pas chercher à plonger trop profondément dans l’esprit
13-03-2024
Si vous avez de l’arthrite cognitive, prenez garde à ne pas chercher à plonger trop profondément dans l’esprit
TRANSITION : L’arthrite c’est dur à dire, presqu’autant que c’est dur à vivre ! Surtout quand elle touche l’esprit ! Au fond, rester à la surface des choses est une chose plus aisée. Descendre dans les méandres du sens, n’est pas toujours simple. Les escaliers sont souvent trop abrupts. L’esprit souffrant d’arthrite y trouvera certaines douleurs prégnantes mais non moins exquises. Mais alors, pourquoi donc tentons-nous d’approfondir les choses si c’est aussi dérangeant ? Que cherchons-nous ? Une réponse pourrait être de dire qu’on cherche justement une réponse. Or, ce serait encore rester en surface. Pour illustrer mon pti propos, je vous invite donc à prendre vos palmes et votre masque. J’aurai aimé vous dire d’ajouter un tuba mais, bien que j’adore cet instrument, je vous conseillerai bien plus une bouteille de plongée. Préparez-vous, pour la descente ! Ainsi, on cherche une réponse pour trouver une réponse. On vise à aller plus loin que la réponse donnée pour dépasser la surface. Alors, à la réponse, on ne peut s’empêcher de demander encore une fois « pourquoi ». On nous soumet alors une autre réponse. Or, vous savez quoi ? Eh bien, ça ne suffit pas. On demande encore une fois « pourquoi ? ». Vous êtes malin, cela peut se réitérer encore plusieurs fois… Ainsi, de questions en réponses, nous plongeons dans une eau plus profonde. A mesure que l’on descend, l’ombre prend le pas sur la clarté. C’est assez ironique dans le cadre où, précisément, c’était bien la clarté qu’on cherchait. Toutefois, sans être plus clair, nous approchons d’une jolie métaphore à mon sens. La connaissance consisterait à s’enfoncer toujours plus loin dans un abîme d’incertitude. Répondre à une question en ouvrirait encore 5 autres. C’est un peu l’Hydre de Lerne. A mesure que l’on avance dans le savoir, ce qu’on pensait si clair commence à devenir opaque. Nous trouvons de moins en moins de compagnie et, le peu que nous croisions sont d’étranges créatures. Bientôt vient la solitude, le froid et le noir. La syncope. La mort. Alors, et surtout si vous avez de l’arthrite cognitive, prenez garde à ne pas chercher à plonger trop profondément dans l’esprit.
On ne sait jamais ce qui se cache dans l’ombre. Toutefois, on peut parfois le ressentir très profondément
12-03-2024
On ne sait jamais ce qui se cache dans l’ombre. Toutefois, on peut parfois le ressentir très profondément
TRANSITION : On a tous un endroit caché au fond de chez soi. Cependant, mieux vaut y aller de temps en temps, sans quoi… Gare aux surprises ! J’ai un appartement. J’ai découvert que j’avais une cave qui allait avec mon appart. Rien de fou me direz-vous. Toutefois, ce que je n’ai pas dit, c’est que je loue mon appartement depuis 5ans… Bref, dimanche dernier je suis descendu découvrir ce nouvel appendice de mon chez moi, la petite grotte qui va avec ma caverne… J’ai dévalé les escaliers m’y menant avec une grande excitation. Peut-être y trouverai-je un petit trésor laissé là par l’ancien locataire. Ca arrive parfois. Il avait bien oublié de me prévenir de son existence, il peut bien y avoir oublié quelques choses. Bref, je descendais donc les marches 5 par 5 et, à mesure que je m’approchais, je sentais mon cœur battre de plus en plus fort – et ce, non pas à cause de mon cardio limité de fumeur passioné. Toutefois, tandis que j’arrivais prêt de la porte… je ne sentais pas seulement mon cœur battre. Je le sentais aussi se soulever légèrement. Et puis je sentais aussi autre chose… Ahhhh, l’ancien locataire avait en effet oublié quelque chose dans la cave. Je ne saurai pas trop dire ce que c’était, du moins ce que c’était censé être a la base. Cependant, là, ça ressemblait surtout à une forêt de champignons cherchant à s’étendre sur une plaine de moisissure. Décidément, ce n’est pas un trésor qui s’y trouvait mais un véritable écosystème ! J’ai donc refermé la porte dans un haut-le-cœur afin de préserver ce biome intact, le préservant ainsi afin de pouvoir le montrer à mes propriétaires. Comme quoi, on ne sait jamais ce qui se cache dans l’ombre. Toutefois, on peut parfois le ressentir très profondément.