Revue de presse internationale

RFI

Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 12h24 TU (Heure de Paris =TU+1 en hiver).

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À la Une: l'Amérique du nord asphyxiée par les feux de forêts qui dévastent le Canada
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À la Une: l'Amérique du nord asphyxiée par les feux de forêts qui dévastent le Canada
Poussée par les vents, la fumée des feux de forêt canadiens a même « éteint le soleil de New York », titre La Repubblica qui comme une grande partie de la presse internationale affiche en Une, ces images « couleur sépia » de la Statue de la liberté ou bien encore des gratte-ciels de Manhattan « noyés dans une brume épaisse  rouge –orangée », « des scènes d'un autre monde », souligne le Washington Post  « on se croirait sur Mars », dit un habitant,  alors que New-York  « a enregistré hier l'une des pires qualités de l'air de toutes les grandes villes de la planète ». Une pollution « malsaine voire même dangereuse » qui affecte les voies respiratoires, et qui impacte « 98 millions de personnes dans 18 États, du New Hampshire à la Caroline du Sud », rapporte la chaîne américaine NBC. « Dans toute l'Amérique du Nord les habitants ont de nouveau enfilé des masques anti-Covid pour marcher dans les rues, les sorties scolaires ont été annulées, certains vols aériens également et les autorités américaines et canadiennes exhortent des millions de personnes à ne pas sortir dehors », rapporte le New York Times. Et la situation « devrait durer encore plusieurs jours » note le Toronto Star alors que les « vents vont continuer à souffler du nord au sud », transportant la fumée des « quelque 400 incendies qui dévastent l'Ontario et le Québec », des incendies géants « dont plus de la moitié sont considérés comme hors de contrôle », souligne de son côté le Washington Post. Une nouvelle manifestation « alarmante » du réchauffement climatique  « C’est assurément la sécheresse due au réchauffement climatique, qui rend ces incendies de forêt encore plus extrêmes » explique un spécialiste canadien dans le New York Times. Et c'est une alerte, « un code rouge » lancé au monde entier, prévient le Suddeutsche Zeitung qui rappelle les récentes mises en garde des Nations unies face à « un réchauffement climatique qui augmente considérablement le risque mondial d'incendies de forêts, de quoi transformer les paysages en véritable baril de poudre ». « La sens-tu l'apocalypse ? va dehors elle a une odeur de fumée », raille une militante écologiste dans le quotidien canadien Le Devoir qui exhorte les gouvernements « à sortir des énergies fossiles maintenant ». « Cette fumée qui nous asphyxie est un avertissement » insiste également le Washington Post, elle montre qu' « il est impossible d'échapper à la menace que le climat fait peser sur notre santé ». En espérant que cet avertissement trouvera écho chez nos dirigeants, « d’une certaine manière ce brouillard pourrait permettre à chacun de voir plus clairement ce qui l'attend », commente le quotidien américain.La crainte d’épidémies en Ukraine, après la destruction du barrage de Kakhovka  « C'est un nouveau désastre humanitaire sur cette ligne de front déjà ravagée par 15 mois de guerre », rapportent les envoyés spéciaux du New York Times dans la région dévastée de Kherson, et qui décrivent « des habitants épuisés, fuyant leurs maisons inondées en marchant dans des eaux fétides pleines de débris ». « Des milliers de personnes privées d'eau potable et de ravitaillement », note de son côté El Pais avec « la crainte maintenant de l'apparition d’épidémies, l'eau ayant recouvert des cimetières et tué des milliers d’animaux ».  « 42 000 personnes dans la région risquent d'être inondées », dit Die Welt « alors que l'aide internationale tarde à arriver », le quotidien allemand rapporte la colère du président Zelensky qui dans ses colonnes ce matin critique durement l'ONU et la Croix-Rouge « qui ne sont toujours pas là pour aider ». Le président ukrainien qui accuse également « la Russie de tirer sur les secouristes ukrainiens ». L'état de santé du Pape François, 86 ans suscite de nouveau l'inquiétudeMême si le Vatican tente « comme toujours de minimiser », « la santé du Pape octogénaire semble très fragile », souligne le Suddeutsche Zeitung, au lendemain d'une nouvelle opération « sous anesthésie générale », qui s'est bien passée. François va devoir rester hospitalisé une dizaine de jours, et à libérer son agenda « jusqu'au 18 juin », rapporte de son côté le Washington Post qui note « qu'il s'agit de sa 2ᵉ hospitalisation en moins de 3 mois, après une bronchite fin mars ».« Ce qui relance les inquiétudes », acquiesce le New York Times qui souligne que même si le pape « n'entend pas renoncer à sa charge », il a révélé en décembre dernier « avoir préparé une lettre de démission en cas d'incapacité médicale permanente ».
À la Une: la destruction d'un barrage ukrainien, escalade dans la guerre et catastrophe écologique
2d ago
À la Une: la destruction d'un barrage ukrainien, escalade dans la guerre et catastrophe écologique
« Et maintenant un déluge, il ne manquait plus que ça dans cette guerre », se désespère le Volkstimme qui, comme de nombreux quotidiens, affiche en Une les images du barrage éventré et décrit « le raz de marée qui dévaste le sud du pays sur plus de 100 kilomètres sur les rives du fleuve Dniepr, mettant en danger des dizaines de milliers de vies humaines et menaçant à terme la centrale nucléaire de Zaporijjia qui risque de manquer d'eau de refroidissement ». La destruction partielle de ce barrage hydroélectrique, l'un des plus grands du monde, « va provoquer une catastrophe écologique pour des décennies » en bouleversant tout « l'écosystème régional », s’inquiète Le Temps ».« Les dégâts pourraient mettre des décennies à se résorber », acquiesce le Guardian qui évoque un véritable « traumatisme écologique » et un drame humanitaire, avec la destruction des maisons. Mais également des moyens de subsistance pour des milliers d'habitants, « et dans les débris charriés par les eaux tumultueuses, souligne encore le quotidien britannique. Le danger des mines posées en grand nombre sur cette ligne de front par les Russes et les Ukrainiens », un péril mortel « qui va se répartir en aval au hasard des villes, dans les villages et les terres agricoles ». Alors que Russes et Ukrainiens se renvoient la responsabilité du sabotage du barrage, la condamnation internationale est unanime face un « acte barbare », commente le Basdishen Nachrichten qui dénonce « une escalade irrationnelle de la destruction dans la guerre en Ukraine ».Berlin et Londres pointent du doigt la Russie, Washington plus circonspect Les États-Unis affirment « ne pas avoir encore déterminé qui était à l'origine de cette action », rapporte le Washington Post qui révèle d'ailleurs aujourd'hui que concernant un autre sabotage, « Washington avait connaissance d'un plan ukrainien détaillé pour attaquer les gazoducs Nord Stream, trois mois avant que des saboteurs ne le fassent exploser ». Voilà qui explique sans doute la prudence de la Maison Blanche, alors que le Premier ministre britannique Sunak et le chancelier Scholz ont été prompts à accuser Moscou de la destruction de ce barrage.► À lire aussi : Les Criméens s’inquiètent d’un manque d’eau après la destruction du barrage de Kakhovka« Cela n'aurait aucun sens que les Ukrainiens aient conduits une telle action », assure en tout cas Die Welt qui explique « que ce sont les Russes qui profitent le plus de ce sabotage. En brisant l'élan de la contre-offensive ukrainienne, ils gagnent du temps et peuvent ainsi se réorganiser pour renforcer la ligne de front à l’est, car il n'y a désormais plus de menace que l'Ukraine traverse le Dniepr au sud ». Analyse partagée par El Pais et La Repubblica. Alors que le New York Times et le quotidien belge Le Soir évoquent, eux, une autre possibilité, « celle d'un effondrement du barrage qui serait intervenu sans sabotage, mais en raison de sa fragilité après de précédents bombardements et à l'usure du temps également ». L'Iran affirme avoir créé un missile hypersonique capable de frapper Israël « Nouvelle source d'inquiétude au Moyen-Orient », écrit La Repubblica alors que le président iranien Raisi a « fièrement présenté hier [mardi 6 juin, NDLR] son premier missile hypersonique, baptisé "Fattah" le conquérant en farsi. Un missile capable de voler à 15 fois la vitesse du son, de porter potentiellement une tête nucléaire et de percer toutes les défenses des États-Unis et le Dôme de fer d'Israël ».« Une menace extrêmement sérieuse pour ses voisins », s'il s'avère en tout cas que les capacités de ce missile « sont bien conformes aux déclarations du président iranien », commente de son côté le Times. Le quotidien américain souligne « qu'en l'absence de test au combat ou de présentation devant un public occidental, il est difficile de vérifier les vantardises de l'Iran ». ► À lire aussi : L'Iran annonce avoir testé un nouveau missile hypersonique« Téhéran a souvent été accusé de gonfler ses revendications en matière de technologie de missiles », note également le Guardian. Washington en a en tout cas « tiré les conclusions nécessaires en imposant dès mardi de nouvelles sanctions à plus d'une douzaine de personnes et d'entreprises iraniennes mais également chinoises en lien avec ce programme iranien de missile », rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung, alors que « Pékin accusé par les États-Unis d'approvisionner les programmes militaires de l'Iran ».La Chine lance le forage d’un puits de 11 000 mètres sous terre« Les scientifiques chinois ont commencé leur perforation de la croute terrestre pour étudier les grandes profondeurs de la terre », à plus de 10 000 mètres sous terre. C'est « un Everest souterrain », commente le magazine américain Business Insider. « Le forage a débuté hier dans le désert de Tarim dans le Xinjiang, au nord-ouest de la Chine, précise le Guardian, avec un double objectif : l'exploration scientifique mais également la recherche de pétrole et de gaz. [...] Le puits devrait être creusé en un temps record, 14 mois seulement », note encore le quotidien britannique, « malgré toute la difficulté de l’opération, avec des températures souterraines pouvant aller jusqu'à 200 degrés ». Malgré sa profondeur impressionnante, ce trou restera encore « en deçà du puits creusé par les Russes en 1989, « le Kola Superdeep Borehole » qui atteint 12 362 mètres et qui a requis 20 ans de forage », note le Guardian.
À la Une: la guerre s'installe sur le sol russe et fait monter la pression sur le Kremlin
4d ago
À la Une: la guerre s'installe sur le sol russe et fait monter la pression sur le Kremlin
« Tout a changé, la guerre arrive maintenant aux portes des citoyens Russes », titre le New York Times qui a joint par téléphone une demi-douzaine d’habitants de Belgorod, cette région russe frontalière de l'Ukraine où les bombardements et les attaques menées par des milices pro-ukrainiennes se sont multipliées ces derniers jours. « Plus de 4 000 personnes ont ainsi dû être évacuées », fuyant cette nouvelle « ligne de front qui s'installe sur le sol russe », souligne le quotidien américain et qui a brutalement plongé les habitants de Belgorod et des villages voisins « dans l'horreur de la guerre qui se déroule à leur porte en Ukraine ». Des Russes qui avouent « leur peur » mais également tout « leur ressentiment à l'égard des autorités qui selon eux n'ont pas su les protéger ». « À Moscou ils ne comprennent pas ce qui se passe ici », dénonce un habitant de Belgorod « à la télévision, ils n'en parlent même pas, alors que l'attaque de drone à Moscou était, elle partout dans les nouvelles, avec plein de reportages ». « Pourquoi personne ne vient nous aider ? Sauvez Belgorod ! » supplie également un étudiant dans une vidéo devenue virale sur internet, rapporte de son côté El Pais. « La critique publique de la guerre augmente » souligne également le Suddeutsche Zeitung qui cite les déclarations du député Konstantin Zatulin, du parti « Russie unie » du président Poutine « qui tout en soutenant la guerre en Ukraine » déplore « l'échec et les erreurs de Moscou, qui en 15 mois de guerre n'a pas été en mesure de montrer le moindre succès ». Une critique « inhabituelle » de la part d'un député russe, note le quotidien allemand.Silence du Kremlin, Poutine reste étrangement discret  « Alors que la frontière entre la Russie et l'Ukraine brûle, et que les habitants des zones touchées demandent la protection de l'armée, Poutine garde son agenda intact », commente El Pais. Pas de changement de stratégie de la part du Kremlin qui « affirme avoir la situation sous contrôle ». « Le 1er juin dernier, alors que Belgorod brûlait déjà sous les obus ukrainiens », rapporte encore le quotidien espagnol, « le président russe avouait ainsi bien dormir la nuit et faire du sport, ce qui l'aide, a-t-il dit, à travailler ». « En fait, le plan de Poutine est d'attendre la fin de l'acheminement de l'aide occidentale à Kiev », analyse une politologue russe dans El Pais, et de possibles faiblesses dans la contre-attaque ukrainienne qui pousseraient à « des changements politiques à Kiev ». À défaut, explique-t-elle encore, « le président se tient prêt à l'escalade, avec des plans de destruction de Kiev, d'Odessa, de Karkhov et d'autres grandes villes ukrainiennes ».Les défaillances de sécurité au cœur de tragédie ferroviaire en Inde Les images terribles de l'enchevêtrement de ces trois trains, dont la collision a fait près de 300 morts vendredi dernier dans l'est du pays, font la Une de nombreux quotidiens, qui comme le Washington Post pointent tous du doigt « les problèmes de sécurité d'un système ferroviaire indien qui transporte quotidiennement 22 millions de passagers ». Si les « premiers rapports d'enquête mettent en cause une défaillance du système de sécurité électronique », « l'erreur humaine n'est pas écartée », note l'Indian Express qui souligne les dangers « d'un système ferroviaire totalement congestionné, qui explique la médiocrité des résultats en matière de sécurité ». « L'Inde a beaucoup dépensé pour se doter de nouveaux trains confortables et performants, mais les cordons de la bourse ont été en revanche beaucoup plus serrés lorsqu'il s'est agi d'assurer la sécurité de ceux qui circulaient déjà », note également le New York Times. De quoi « ébranler le Premier ministre indien candidat à sa réélection l'an prochain », estime encore le quotidien américain « Narendra Modi qui devait justement ce jour-là inaugurer le dernier d'une série de nouveaux trains à grande vitesse ». Les félicitations de Trump à Kim Jong-un ne passent pas dans le camp républicain Une « véritable avalanche de critiques » contre l'ex-président qui a donc « félicité Kim Jong-un pour l'entrée de la Corée du Nord au conseil d'administration de l'OMS, l'organisation mondiale de la santé », rapporte Fox News qui souligne que cet « éloge du dictateur » par Trump a été immédiatement condamné par tous ses rivaux républicains dans la course à la Maison Blanche. « Notamment Mike Pence, son ancien vice-président, qui devrait annoncer sa candidature cette semaine », rapporte La Repubblica qui cite également la violente attaque de son ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton pour qui « cela prouve sans conteste que Trump n'est pas apte à diriger ».
À la Une: la démonstration de force de «la grande famille européenne» face à la Russie
1w ago
À la Une: la démonstration de force de «la grande famille européenne» face à la Russie
Alors que Kiev vit toujours -quotidiennement sous les frappes russes, la réunion de près de 50 dirigeants européens hier en Moldavie, à la frontière de l'Ukraine « a pris des allures de front anti-Poutine », titre Le Soir. Dans ce petit pays qui vit lui aussi dans la crainte d'une agression russe, « c'est un double message adressé au Kremlin », commente le Suddeutsche Zeitung « celui d'une Communauté politique européenne qui soutiendra sans faille l'Ukraine dans sa bataille décisive contre l'armée russe, mais également la Moldavie qui craint plus que jamais les intentions de Moscou ». Une réunion au sommet de la grande « famille européenne », « puissante et hautement symbolique » salue par ailleurs El Pais qui montre « l'isolement de plus en plus visible de la Russie et le rejet de l'invasion à grande échelle lancée par le Kremlin ». « C'est Poutine et son appétit impérialiste qui ont poussé l'Ukraine et la Moldavie à se tourner davantage vers l'Occident et à demander l'adhésion à l'Union européenne » explique encore le quotidien espagnol, et c'est cette même guerre « qui a cristallisé la CPE, la Communauté politique européenne » qui du Royaume-Uni à l'Arménie se joignent aux 27 de l'UE pour démontrer « la force de l'Europe face à Russie », souligne de son côté La Repubblica.  Zelensky face à la ligne rouge de l’Otan « Si le calendrier des livraisons de F-16 américains a pu être accéléré lors de ce sommet » , rapporte le Guardian, la question de l'adhésion à l'alliance « n'est pas encore accessible, en raison de la guerre engagée par la Russie » a fait valoir le président français Emmanuel Macron qui a insisté pour « que des garanties de sécurité plus fortes , et tangibles soient adoptées au sommet de l'Otan en juillet prochain », alors que de son côté le Premier ministre britannique Rishi Sunak a plaidé pour une « adhésion accélérée de l'Ukraine à l'Otan », souligne le quotidien britannique. « Contrairement aux livraisons d'armes, il y a une vraie ligne rouge pour l'Otan », analyse le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui explique « qu'aussi amer que cela puisse être pour Kiev, la condition 1ère d'une telle adhésion est que l'Ukraine survive d'abord à l'attaque russe ». « Cela donne de facto, un droit de veto à Poutine », enrage, de son côté, le Suddeutsche Zeitung qui appelle « l'Otan à clarifier très vite la question de l'adhésion de Kiev », qui est la seule sécurité face au « revanchisme impérialiste de Poutine ».Les États-Unis repoussent in extremis la menace d'une banqueroute  « Énorme ouf de soulagement pour le président américain », souligne le correspondant à Washington du Guardian « alors que l'astéroïde économique qui fonçait sur la planète Terre a été évité de justesse, à 3 jours de l'échéance du 5 juin, l'Amérique ne sera donc pas en défaut de paiement sous sa présidence ». Après la Chambre des représentants, le Sénat a hier adopté « le projet de loi qui suspend le plafond de la dette tout en réduisant les dépenses fédérales », soutenant ainsi, salue le Wall Street Journal « l'accord bipartisan conclu entre le président Biden et le patron républicain de la Chambre Kevin McCarthy ». « Une vraie victoire pour Joe Biden » analyse le Guardian « Biden, l'apôtre du bipartisme qui a su mettre à profit ses 36 années passées au Sénat pour aller au-delà des clivages et conclure des accords avec ses adversaires ». « Le président Biden laisse les autres prendre la balle au bond, mais c'est lui qui a remporté la victoire », estime également le New York Times, qui met en avant « sa longue expérience ». Biden, explique le quotidien américain « a bien calculé que s'il se vantait d'avoir obtenu un très bon accord, il enflammerait les Républicains, et compromettrait les chances de faire adopter l'accord au Congrès ». « Une stratégie gagnante » pour Joe Biden.Biden chute à nouveau en public, relançant les questions sur son état de santé Une « lourde chute » après avoir semble-t-il « trébuché sur des sacs de sable » alors qu'il finissait de remettre des diplômes à des cadets de l'armée de l'air dans le Colorado, rapporte le Times qui souligne « qu'il s'est ensuite cogné la tête dans le cadre de la porte de son hélicoptère ». « Le président va bien » a vite fait savoir la Maison Blanche sans pour autant éviter les railleries des républicains, Donald Trump en tête qui a lui indirectement conseillé « de faire gaffe, quitte à devoir marcher sur la pointe des pieds ou même ramper ». « Pour Biden qui est déjà à 80 ans le président le plus âgé des États-Unis et qui est candidat à sa réélection », ce nouvel accident, ajouté à ses « maladresses verbales » parfois également « relance les questions sur son état de santé », souligne le New York Times, et ce alors même « que selon les sondages une majorité d'Américains estime qu'il est trop âgé pour briguer un second mandat ».
À la Une: la future présidence hongroise de l’UE suscite le malaise à Bruxelles
01-06-2023
À la Une: la future présidence hongroise de l’UE suscite le malaise à Bruxelles
« La Hongrie de Viktor Orban peut-elle assurer de manière crédible la présidence du conseil de l'Union européenne , alors que ce pays malmène de longue date le droit et les valeurs européennes, et fait preuve également de complaisance avec Moscou ? », voilà la question posée par le Parlement européen, rapporte La libre Belgique alors que, dans un vaste mouvement de défiance envers Budapest, les députés européens doivent  adopter ce jeudi « une résolution appelant le Conseil à trouver une solution adaptée pour protéger les valeurs de l'UE dans la perspective de la présidence hongroise au 2ᵉ semestre de 2024 ». Comme Berlin qui s'interroge ouvertement « sur la capacité d'Orban à mener à bien sa présidence du Conseil », la presse allemande tire à boulets rouges contre cette perspective, qui crée « un véritable malaise en Europe » commente le Suddeustche Zeitung qui dépeint Orban en « autocrate trumpiste » dont le gouvernement « démantèle l'Etat de droit et la démocratie, encourage la corruption politique, viole les droits civils fondamentaux et discrimine les homosexuels ». « Autant de dérives illibérales dénoncées de maintes fois dans l'hémicycle européen », note de son côté Le Soir jusqu'à ce rapport adopté en septembre dernier qui a acté que « la Hongrie ne peut plus être considérée comme une démocratie », souligne encore le quotidien de Bruxelles.Difficile de retirer à la Hongrie sa présidence tournante Même si la résolution des députés européens équivaudra « à une véritable déclaration de guerre contre la Hongrie », commente El Pais, « Orban fera la sourde oreille face à cet avertissement » que sa ministre de la Justice dénonce déjà comme « non-sens absolu ».  Notamment parce qu’il est difficile de changer l'ordre des présidences et qu'il faudrait pour cela « l'unanimité du Conseil européen, c'est-à-dire des 27 chefs d'Etat et de gouvernement », souligne encore le quotidien espagnol. Peu de chance donc de retirer sa présidence à Budapest, estime Le Soir qui souligne que « le rôle de la présidence tournante du conseil de l'UE doit d’ailleurs être relativisé : il est fortement encadré par les équipes permanentes du conseil et impose à la table des 27 une attitude de neutralité ». Du reste, souligne encore le quotidien belge « les Hongrois ont déjà le pied à l'étrier » et ont engagé des réunions avec les Belges, et les Espagnols qui prendront la présidence en juillet prochain afin de « discuter de leurs priorités communes ».  L'Inde et la Chine ont expulsé la quasi-totalité de leurs journalistes respectifsComme s'en émeut le correspondant de The Hindu sur Twitter « il n'y a plus qu'un seul reporter indien à Pékin », rapporte le New Indian Express qui parle d'une sérieuse « aggravation des tensions entre les 2 puissances voisines » alors que la Chine accuse l'Inde « d’être à l'origine de cette querelle de visas qui a conduit à l'expulsion de leurs journalistes respectifs ». « L'accès aux médias est pratiquement réduit à néant dans ces 2 pays », note également le Wall Street Journal qui s'inquiète « que ces mesures réciproques n'aggravent l'acrimonie entre les 2 voisins dont les relations n'ont cessé de se détériorer depuis un affrontement meurtrier à la frontière sino-indienne contestée en juin 2020 » ; et d’autant plus que l'Inde s'est orientée vers une participation plus active dans le Quad, le dialogue de sécurité régional avec les Américains, que Pékin dénonce comme étant une  « initiative d’encerclement » conduite  par Washington, rapporte encore le quotidien américain. Cette nouvelle crise des visas de journalistes « constitue une provocation évidente de l'Inde », fustige le Global Times chinois, tandis que Dehli met en avant « que les relations ne reviendront pas à la normal tant que la paix ne règnera pas le long de la frontière commune », note le Wall Street Journal.Un mariage princier et politique entre la Jordanie et l'Arabie Saoudite  « Fièvre royale en Jordanie » titre le Guardian alors que le « prince héritier Hussein va aujourd'hui épouser sa fiancée saoudienne Rajwa Al Saif », un  mariage royal entre les deux trentenaires qui sera célébré en grande pompe à Amman et avec des invités de marque « les monarques de la région, quelques têtes couronnées européennes et même la 1ʳᵉ dame américaine Jill Biden », de quoi mettre en joie et en lumière « ce petit royaume du désert habituellement si tranquille », souligne le quotidien britannique. « Un mariage d'amour et une union politique », analyse le site américain sur le Moyen-Orient, Medialine, « dans un contexte historique complexe entre les deux nations » ;  cela va assurément  « renforcer les liens entre Amman et Ryad », abonde le Washington Post qui explique « que la Jordanie pauvre en ressources et qui dépend fortement de l'aide internationale , pourrait bénéficier de ce nouveau lien stratégique avec son puissant voisin saoudien très riche en pétrole »  et qui veut développer une diplomatie puissante. Un atout pour le futur souverain jordanien, quand le prince Hussein montera sur le trône « il héritera d'un pays où les défis notamment économiques sont énormes et il aura besoin de toute l'aide possible et d'alliés » explique encore le Post qui estime « que plus il se rapprochera de l'Arabie Saoudite, mieux ce sera pour la monarchie jordanienne ».
À la Une: la spectaculaire attaque de drones sur Moscou, un coup porté au moral des Russes
31-05-2023
À la Une: la spectaculaire attaque de drones sur Moscou, un coup porté au moral des Russes
Alors que s'affichent en Une de la presse internationale les images d'un immeuble moscovite endommagé, noirci par l'impact d'un drone, cette attaque sans précédent « rappelle aux Russes le lointain conflit en Ukraine » titre le New York Times, « même si les dégâts matériels ont été minimes, et que les frappes n'ont fait que quelques blessés légers l'impact psychologique », souligne le quotidien américain « pourrait s'avérer bien plus important pour une population qui jusqu'à présent a pu vaquer à ses occupations quotidiennes sans trop se soucier de l'effusion de sang qui se déroule de l'autre côté de la frontière ». Et si la presse russe insiste sur « le calme des moscovites », elle relaie certains témoignages d'habitants angoissés « surpris par les vrombissements des drones, puis d'un coup, une explosion et les vitres qui explosent, nous n'avons pas compris ce qui se passait », rapporte l'un d'entre eux au journal Kommersant. « À plus de 500 kilomètres du front militaire, Moscou se retrouve donc désormais la cible directe des drones, une semaine après la toute aussi spectaculaire incursion armée de partisans pro-ukrainiens dans la région frontalière de Belgorod », souligne le correspondant à Moscou du quotidien belge Le Soir; « des attaques qui créent un sentiment d'insécurité et rappelle également que Poutine n'est pas tout-puissant ». « C'est sans doute là, un point d'inflexion » estime également le Guardian, « dans un conflit qui selon le Kremlin ne menacerait jamais la vie des Russes ordinaires ».Moscou menace l’Ukraine de « sérieuses représailles » Même si les autorités ukrainiennes « nient comme toujours toute implication dans ces attaques », elles ne cachent pas leur satisfaction « alors que Kiev subit depuis trois semaines un déluge de frappes », souligne le Washington Post qui estime néanmoins « que cela prouve clairement la volonté de Kiev de porter la guerre sur le territoire russe avant de lancer sa contre-offensive attendue de longue date ». Et c’est le prélude « à une escalade majeure des hostilités », commente encore le Post. De quoi inquiéter les Occidentaux, Washington en premier qui a réitéré hier « qu'il ne soutenait les attaques sur le sol russe », rapporte le Times de Londres, alors que le chef de la diplomatie britannique soutient le contraire « au nom de la légitime défense ». « Selon le droit international, l'Ukraine a le droit de conduire des attaques en Russie si ces attaques de défense ne sont pas disproportionnées et si ne visent pas des cibles civiles », soutient également le Suddeutsche Zeitung. Seul souci, « l'attaque contre Moscou semble cette fois avoir touché des immeubles résidentiels », souligne encore le quotidien allemand qui rappelle « la ligne rouge des Occidentaux » qui exigent que leurs armes ne soient « utilisées que sur le territoire ukrainien ».Balkans : l'inquiétant regain de tensions au Kosovo « Le nord du Kosovo est sous tension maximale » rapporte le correspondant du quotidien suisse Le Temps, « alors que ces derniers jours les affrontements entre les membres de la communauté serbe et les soldats de la Kfor, la force de l'Otan ont dégénéré faisant des dizaines de blessés dont une trentaine parmi les militaires ».  « Un pic de tension inédit », commente Le Soir qui souligne « qu'en temps normal les poussées de fièvre qui agitent régulièrement le nord du Kosovo ne donnent pas lieu à de tels déchaînements de violences ». Au cœur des protestations qui ont débuté vendredi dernier, « la colère des Serbes qui s'opposent à l'intronisation de maires albanais récemment élus alors que la communauté serbe avait boycotté le scrutin ». « 15 ans après l'indépendance du Kosovo, la Serbie du président Vicic ne la reconnait toujours pas, et le Premier ministre kosovar Albin Kurti élu il y a 2 ans, est bien décidé, lui, à restaurer l'autorité de l'État sur l'ensemble de son territoire ». « Un bras de fer explosif » dans cette région des Balkans « où les tensions ethniques restent aiguës », note également le Suddeutsche Zeitung et qui s'inquiète « que la Russie -soutien de la Serbie n'en profite pour souffler sur les braises mal éteintes ».Mystérieux naufrage d'un bateau plein d'espions sur le lac Majeur en Italie Un naufrage en pleine tempête qui a fait dimanche dernier 4 victimes, « dont 2 espions italiens et un israélien », rapporte La Repubblica qui parle « d'un drame bien particulier alors qu'étaient réunis sur le même bateau 20 agents de renseignements en service et quelques-uns en retraite qui souhaitaient -selon les services de sécurité italiens- fêter l'anniversaire de l'un d'entre eux ». « Autant de 007 italiens et israéliens qui après le naufrage ont en tout cas été évacués à la hâte des urgences et des hôtels où ils résidaient » note le quotidien italien qui s'interroge sur l'aspect « professionnel ou bien amical » que constituait cette réunion. « Les agents israéliens ont été rapidement rapatriés à bord d'un avion militaire », rapporte également le Haaretz qui confirme que l'agent décédé « était bien un ancien fonctionnaire du Mossad ». L'Italie a ouvert une enquête, « le bateau naufragé est en passe d'être renfloué », indique encore La Repubblica.
À la Une: la réélection d’Erdogan suscite l'inquiétude dans le camp occidental
30-05-2023
À la Une: la réélection d’Erdogan suscite l'inquiétude dans le camp occidental
Malgré le concert de félicitations adressées au président turc, « l'Occident est désormais partagé entre crainte et espoir », titre le Guardian qui souligne « que les capitales occidentales avaient toutes espéré en privé que le règne erratique d’Erdogan s'achèverait lors de ce scrutin présidentiel ». Mais « alors qu'il entame sa 3ᵉ décennie au pouvoir, le monde va devoir faire face à un personnage imprévisible » s'inquiète le Wall Street Journal, « d'autant plus imprévisible qu'il cherche à assurer son propre héritage et à hisser la Turquie sur la scène mondiale ». Voilà qui promet « des relations tendues avec l'Occident », commente encore le quotidien américain alors qu'Erdogan est « passé maître dans l'art d'obtenir des concessions de la part de ses alliés comme de ses adversaires ». « Rien n'indique que les relations entre Ankara et ses alliés occidentaux vont s'apaiser », analyse également Le Temps qui, sur fond de guerre en Ukraine, estime que « le premier test se fera sur l'adhésion de la Suède à l'Otan qu'Erdogan persiste à bloquer pour des raisons de calculs intérieurs ». Avant le sommet de l'Alliance en juillet, les Américains semblent en tout cas bien décidés à peser de tout leur poids pour arracher le feu vert d'Ankara, « en mettant dans la balance le déblocage de la vente de F-16 américains depuis longtemps réclamés par la Turquie », indique le New York Times qui veut croire que fort de sa victoire Erdogan « pourrait bien chercher à resserrer ses liens avec Washington ». La ligne de crête des Occidentaux face à « l'autocrate turc » Avec cette interrogation qui résume la perplexité du camp occidental, « comment éviter l'éloignement de la Turquie tout en montrant une fermeté claire vis-à-vis de son dirigeant adoubé par les électeurs ? », résume Le Temps. « Comment gérer un Erdogan, sûr de lui, lorsque dans quelque jours, il sera assis à la table du sommet de l'UE avec les États européens voisins », se demande également le Tagesspeigel qui met en garde contre « un isolement trop important de la Turquie », qui serait contreproductif pour ses alliés de l'Otan, et « que la Russie et la Chine ne manqueraient pas d'exploiter », souligne encore le quotidien allemand, alors « qu'elles se tiennent déjà prêtes à tout faire pour rallier Erdogan à leur cause ». Les Occidentaux européens en tête marchent donc sur une ligne de crête dans leur relation avec le régime de « l’autocrate » élu, ce qui promet « cinq années supplémentaires d'autoritarisme en Turquie », et des « relations coriaces avec ses alliés de l'ouest » commente le Suddeutsche Zeitung. Face à lui, « pas de laxisme », préconise le Tagesspiegel, pour qui l'Occident doit trouver la juste voie « entre la fidélité aux principes, la démonstration de force et le sens des réalités ». De nouvelles élections en Espagne après la défaite de la gauche au pouvoir Balayée par un « tsunami conservateur » lors du scrutin régional le week-end dernier, titre le Suddeutsche Zeitung, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez « a pris tout le monde de court en avançant de 6 mois les élections législatives » qui se tiendront donc le 23 juillet prochain. « Un véritable coup de poker » commente le quotidien belge Le Soir. « Une décision radicale digne de Machiavel » salue de son côté El Pais qui mesure néanmoins « le risque dangereux » pris par le Premier ministre qui tente ainsi « de remobiliser son camp » et place les électeurs « dans la position de devoir décider presque immédiatement s'ils veulent remettre la totalité du pouvoir aux conservateurs du parti populaire et leurs alliés d'extrême droite du parti Vox ». En anticipant les législatives, Pedro Sanchez va « obliger la droite à mener un mouvement d’équilibriste », explique Le Soir, « contraint de mener campagne tout en négociant des alliances avec l'extrême-droite sans laquelle elle ne pourrait pas gouverner ». « De quoi mobiliser le vote utile », espère le Premier ministre, pour empêcher le « grand virage à droite toute de l'Espagne ».Miura 1 : la toute première fusée espagnole prête à être lancée depuis l’Andalousie « Décollage imminent » s'enthousiasme El Pais « après un retard dû au mauvais temps, la mini-fusée 100% espagnole est prête à décoller depuis sa base de Huelva en Andalousie » ouvrant ainsi la « première porte espagnole vers l'espace ». « Miura 1, nommée d'après une célèbre race de taureaux de combat, fait 12 mètres de haut, c'est un micro-lanceur qui permettra de mettre en orbite de petits satellites » souligne de son côté La Vanguardia. Cette fusée « pourra transporter des marchandises dans l'espace et les ramener en toute sécurité, promet la start-up espagnole », qui prévoit à terme « 14 lancements par an ». « Un véritable sujet de fierté pour les Espagnols », dont n'a d'ailleurs « pas manqué de se féliciter l'actuel premier ministre Pedro Sanchez ».
À la Une: Erdogan entame sa troisième décennie au pouvoir en Turquie
29-05-2023
À la Une: Erdogan entame sa troisième décennie au pouvoir en Turquie
L'Orient-Le Jour reconnaît ce matin qu'il a « sous-estimé », avec d'autres médias, « la résilience de ce président insaisissable », qui a fini par « devenir une caricature de lui-même, jusqu'à devenir le pire de la fusion de l'ultranationalisme turc et du néo-ottomanisme ». Pour le journal libanais, les Kurdes sont les « grands perdants de l'élection », où leurs représentants ont été marginalisés. Le quotidien israélien Haaretz est plus optimiste pour l'avenir de l'opposition turque : s'il concède que pour l'instant, « personne n'a le poids politique pour remplacer » Recep Tayyip Erdogan, « un changement important » va se produire bientôt dans le paysage politique turc. Pour Haaretz, cette opposition doit « maintenir et consolider son pouvoir » dans les grandes villes comme Istanbul et Ankara, en vue des municipales de l'an prochain.Déception des Occidentaux« La Turquie choisit de ne pas faire partie de l'Europe », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung. La Grèce, voisine de la Turquie, s'attend à une rencontre entre les dirigeants des deux pays après les élections grecques. « Athènes devra maintenir l'impression qu'elle veut dialoguer et qu'elle est orientée vers des solutions », explique le quotidien grec Ta Nea, faisant référence aux différentes tensions, entre Athènes et Ankara, en Méditerranée orientale.« Bruxelles et Berlin doivent se préparer à travailler avec un partenaire aussi connu que difficile dans les années à venir », estime l'allemand Die Welt, qui rappelle le dossier de la candidature suédoise dans l'alliance transatlantique. Candidature que bloque toujours Ankara, et que l'opposition de Kemal Kiliçdaroglu prévoyait de valider en cas de victoire. Le New York Times décrit Erdogan comme un président qui « a contrarié ses alliés occidentaux », entretenant des relations « tendues » avec les États-Unis. En pleine invasion russe de l'Ukraine, le chef d'État « appelle Poutine [s]on ami », grince le quotidien.L’Ukraine attend les F-16 américainsLa livraison de ces avions de combat arrive trop tard, pour The Guardian. Le quotidien britannique, de centre-gauche, estime que Washington doit « cesser ses tergiversations qui ont pu prolonger inutilement la guerre ». L'éditorial rappelle que le président ukrainien réclamait ces engins depuis le début de la guerre, il y a quinze mois, opposant le « leadership audacieux » de Volodymyr Zelensky à la « lenteur, l'indécision et la frilosité » de Joe Biden. « Le moment est venu : Biden doit donner à l'Ukraine tout ce dont elle a besoin pour gagner », martèle The Guardian.Un accord trouvé sur la dette américaineL’accord sur la dette, qui doit être soumis au Congrès, suspendrait le plafond de la dette jusqu’en 2025. En échange, le Congrès augmenterait les dépenses consacrées à la défense et ne toucherait pas, entre autres, à la sécurité sociale. Pour le Washington Post, cet accord « tant vanté ne semble pas très différent de l'accord budgétaire qui aurait de toute façon été conclu plus tard dans l'année ». Beaucoup de bruit pour rien, en somme, et qui aura donné une mauvaise image des États-Unis. Ses concurrents, la Russie et la Chine, peuvent ainsi présenter le pays comme « une démocratie instable et un partenaire économique peu fiable », toujours selon le Washington Post. En effet, le Global Times, journal officiel du Parti communiste chinois, dit avoir interrogé des experts qui qualifient ces discussions sur la dette de « spectacle politique », qui « érode la crédibilité du gouvernement américain ». En conséquence, certaines économies préfèreront « se tourner vers les monnaies de pays dont la solvabilité est plus stable, comme le yuan chinois », conclut le Global Times.Espagne : lourde défaite pour les socialistes« Le pouvoir urbain du PSOE est mordu par la main de Vox », écrit El Paìs, premier quotidien du pays. Les électeurs « sanctionnent la façon de gouverner de Pedro Sanchez », abonde El Mundo, qui est « marquée par le sectarisme, le mensonge institutionnel et la polarisation », assène le quotidien. De son côté l'allemand Sueddeutsche Zeitung parle d'une « claque pour le porteur d'espoir de la gauche européenne ». « Un séisme politique », enchérit le Corriere della Sera, « que beaucoup redoutaient, mais que personne n'attendait à une telle échelle ». Le Suddeutsche Zeitung poursuit : « Après ces élections, l'Espagne n'a jamais été aussi clairement divisée en deux blocs depuis longtemps ».
À la Une: Erdogan en route vers un probable nouveau mandat présidentiel à la tête de la Turquie
26-05-2023
À la Une: Erdogan en route vers un probable nouveau mandat présidentiel à la tête de la Turquie
« Erdogan, l'inoxydable », qui après avoir « régné déjà plus de 20 ans sur la Turquie, semble en voie pour remporter un nouveau mandat de cinq ans ce dimanche » souligne l'Orient-le Jour, le quotidien libanais qui met en avant « l'appui décisif » que lui a apporté « l'ultranationaliste Sinan Ogan qui avait réuni 5 % des voix au 1er tour ». Additionnés aux 49,5 % récoltés par Erdogan, « le résultat du vote final semble presque acquis d'avance » se réjouit bruyamment la Komsomolskaya Pravda, le quotidien russe qui pointe « l'échec du candidat de l'opposition Kemal Kiliçdaroglu », qui malgré « les difficultés économiques du pays, les graves conséquences des tremblements de terre n'a pas réussi à obtenir le soutien de la majorité ».« Il a commis trop d'erreurs politiques », explique encore le quotidien russe, « et notamment son absurde explosion de rhétorique anti-russe en fin de campagne », estime encore la Komsomolskaya Pravda qui se félicite que les « électeurs turcs aient ainsi préféré la stabilité », permettant la « poursuite du dialogue constructif entre Ankara et Moscou », entre les présidents Poutine et Erdogan « qui partagent une compréhension mutuelle personnelle ». Moins enthousiastes, les quotidiens européens font eux grise mine, au terme d'une campagne présidentielle turque « où l'extrême-droite aura réussi à imposer tous ses thèmes », se désole PoliticoEurope. « Quel que soit le résultat de l'élection, l'extrême droite est déjà la grande gagnante », estime également El Pais qui dénonce « le dangereux virage à droite » de Kiliçdaroglu, le chef de l'opposition de centre gauche « dont les derniers discours anti-migrants pour s'attirer les suffrages des nationalistes auraient pu être signés par Marine Le Pen », fustige le quotidien espagnol. Une montée de l'extrême-droite islamique et nationaliste qui fait fuir les jeunes « Je ne veux pas finir comme les femmes en Iran », s'épouvante une militante féministe d'Istanbul qui, comme de nombreux jeunes Turcs, rapporte le Times of Israël, « envisage de partir à l'étranger en cas de victoire d'Erdogan ». « Une jeunesse sans espoir, très déçue par la performance du chef laïque de l'opposition Kiliçdaroglu » note également l'Orient-le Jour. « Si le président Erdogan est réélu, ça sera la goutte d'eau qui fait déborder le vase », assure un fonctionnaire d'Ankara, « qui malgré une situation confortable », rapporte le quotidien libanais, « entend quitter le pays pour fuir un contexte politique et économique qu'il juge désespéré », avec surtout la crainte que « la reconduction d'Erdogan ne signifie encore plus de répression contre les opposants, et plus de pression et de contrôle des autorités sur le peuple en général ». Au cours de la campagne, le président turc a violemment dénoncé « les caprices méprisables » des jeunes qui « frappent aux portes d'autres pays pour avoir une plus belle voiture ou un meilleur téléphone ». Assaut du Capitole : un leader d'extrême droite condamné à 18 ans de prison « C'est à ce jour la plus longue peine d'emprisonnement prononcée contre l'un des auteurs de l'attaque contre le Capitole le 6 janvier 2021 », souligne le Wall Street Journal. Et « c'est la 1ère peine pour conspiration séditieuse », note le Washington Post dans ce vaste procès « qui a déjà donné lieu à un millier d'inculpations et à plus de 650 condamnations ». Une peine aggravée, « renforcée pour terrorisme » contre Stewart Rhodes qui, à la tête de sa milice armée, les « Oath Keepers », a joué un rôle primordial pour planifier et conduire l'attaque contre le congrès américain, souligne encore le Post « justifiant le recours à la force pour empêcher le transfert pacifique du pouvoir de Trump à Joe Biden ». « Une véritable attaque contre la démocratie », a plaidé la juge alors que l'ancien militaire, bandeau noir sur l'œil gauche, « s'est lui dit victime de la gauche qui étouffe la liberté d'expression des partisans de Donald Trump ». Comme l'ex-président, Ron DeSantis son challenger pour les primaires, « envisage de gracier les assaillants du 6 janvier s'il est élu », souligne encore le quotidien américain.Les preuves s'accumulent contre Trump dans l’affaire des « documents classifiés »  Des « documents classifiés » qu'il aurait illégalement conservés dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, après avoir quitté la Maison Blanche. L'enquête diligentée par les procureurs fédéraux avance à grands pas avec ce « nouveau témoignage potentiellement explosif d'un employé de Mar-a-Lago qui affirme que l'an passé, juste avant la visite début juin du FBI, Donald Trump a fait déplacer des cartons par un des collaborateurs », révèle le Washington Post. Un témoignage direct explique de son côté le New York Times, qui pourrait bien prouver « l'obstruction » de l'ancien président dans ce dossier. Des centaines de documents classifiés avaient déjà été saisis par le FBI dans la résidence de Trump, certains extrêmement sensibles « sur les systèmes de missiles iraniens ou bien encore des renseignements sur la Chine », rapporte le Times.
À la Une: Ron DeSantis arrivera-t-il à détrôner Trump dans la course à l'investiture républicaine?
25-05-2023
À la Une: Ron DeSantis arrivera-t-il à détrôner Trump dans la course à l'investiture républicaine?
C'est la grande question à la Une de la presse ce jeudi 25 mai qui ne manque pas de souligner « les débuts maladroits » de la campagne de Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, dont l'annonce de candidature le 24 mai sur Twitter a été « parasitée par de gros bugs techniques ». Véritablement « embarrassant » pour le candidat, commente le New York Times qui rapporte comment l'équipe Trump en a immédiatement fait ses choux gras en dénonçant « un échec total ». Voilà qui donne le ton de ce bras de fer qui s'annonce « sanglant » entre Ron DeSantis et son ancien mentor « qu'il va tenter de renverser », souligne le Washington Post, « une tâche intimidante face à un ancien président dont la belligérance a déjà découragé la plupart des républicains de premier plan de s'attaquer frontalement à lui ». Ron DeSantis fera-t-il alors le poids ?« Ça semble bien mal parti », estime The Economist qui explique qu'en partageant les mêmes idées radicales que Donald Trump sur l'immigration, les minorités et la lutte contre le wokisme, DeSantis « aura du mal à enterrer le Trumpisme ».  D'autant plus qu'il manque de charisme, alors que l'ex-président jouit, lui, d’une « admiration quasi universelle » auprès d'une large base du parti, souligne encore le magazine américain. Comme l'explique le porte-parole de Trump, « pourquoi iriez-vous voir un groupe en hommage aux Rolling Stones, alors que les Rolling Stones sont eux-mêmes toujours en tournée ? ». Même son slogan de campagne, « Mener le grand retour de l'Amérique », copie celui de Trump « Rendre sa grandeur à l'Amérique », souligne le New York Times, dont l'un des éditorialistes veut croire « que rien n'est perdu pour DeSantis », même s’il faudrait « une implosion de Trump pour que DeSantis parvienne à gagner les primaires républicaines ». Distancé par Trump, DeSantis dispose néanmoins de quelques solides atouts Il a le calendrier pour lui, note le Guardian. Le « calendrier judiciaire de Donald Trump », très chargé, et qui verra notamment l'ex-président « en procès à New York le 25 mars 2024 dans l'affaire pénale des paiements occultes à l'ancienne star du porno Stormy Daniels ». Un procès qui tombera en plein milieu des primaires, de quoi donner à DeSantis « l’occasion d'attaquer Trump et de l'entraîner dans le marécage d'une primaire vraiment compétitive », estime le quotidien britannique. DeSantis bénéficie également et surtout « de formidables ressources financières », souligne de son côté le Washington Post, avec plus de 100 millions de dollars potentiellement à sa disposition, ce qui lui permettra d'investir « de manière significative dans la campagne des primaires ». Un véritable trésor de guerre qu'il doit « à une poignée de généreux milliardaires conservateurs convaincus d'avoir trouvé en DeSantis le seul capable de terrasser "la bête" de Mar-a-Lago », souligne de son côté le correspondant du Soir.Tina Turner, la « reine du rock'n'roll » s'est éteinte à 83 ans Elle fait la Une de l'ensemble de la presse internationale, « crinière sauvage, mini-jupe et regard féroce », images vibrantes d'une véritable « légende » du rock, plus qu'aucune autre diva, Tina Turner « savait enflammer la scène avec sa voix brute et ses danses frénétiques, trempées de sueur », écrit le Washington Post. « Une chanteuse de soul bouleversante, dont la voix éraillée, le magnétisme sexuel et l'énergie explosive ont fait d'elle une artiste inoubliable », salue également le New York Times. Un parcours exceptionnel, exceptionnellement dur pour la petite fille du Tennessee, « Anna Mae Bullock » de son vrai nom, « qui se souvenait avoir ramassé du coton avec sa famille dans son enfance », rapporte le Guardian, « avant d'être repéré par son futur mari Ike Turner en chantant dans l'église de son village ». Après deux décennies de collaboration, elle avait fui ce mari violent pour émerger enfin en solo, et « devenir l'une des icônes les plus marquantes années 80 ». Une pluie de tubes, des dizaines de millions d'albums vendus, note encore le Guardian qui souligne que sa brillante carrière a permis « d’affirmer et amplifier le rôle formateur des femmes noires dans le rock'n'roll » définissant à tel point cette ère musicale « que même Mick Jagger a admis s'être inspiré de ses performances sur scène ». « De l'épouse battue à la militante des droits des femmes » Tina Turner savait « dépasser tous les obstacles », salue le Suddeutsche Zeitung qui rapporte, parmi les nombreux hommages rendus à la diva, celui, très ému, de Barack Obama pour celle qui « chantait sa vérité dans la joie et la douleur, le triomphe et la tragédie. Elle était puissante. Elle était inarrêtable, sa lumière ne s’éteindra jamais ».
À la Une: les États-Unis à 8 jours d'une banqueroute qui pourrait dévaster l'économie mondiale
24-05-2023
À la Une: les États-Unis à 8 jours d'une banqueroute qui pourrait dévaster l'économie mondiale
« Le compte à rebours est enclenché » prévient le Wall Street Journal, « il ne reste plus qu'une semaine avant la date fatidique du 1er juin, date à laquelle les États-Unis pourraient se retrouver à court de liquidités, en défaut de paiement ». Et « malgré le danger, le président Biden et les républicains ne sont toujours pas parvenus à un accord », s'inquiète le Frankfurter Allgemeine Zeitung pour qui « la partie de poker des négociations se poursuit » pour tenter d'arracher un compromis budgétaire. « Après avoir claironné pendant des semaines qu'il ne négocierait pas les contreparties d'un relèvement du plafond de la dette, Joe Biden est désormais contraint de le faire pour éviter la catastrophe », note de son côté Le Temps. Même si « les positions entre le président américain et le patron républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy restent encore très éloignées », explique encore le quotidien suisse, « entre les coupes sombres dans la dépense publique que réclame le camp conservateur, alors que Biden et les démocrates privilégient plus de taxes pour les riches et les grandes entreprises, et souhaitent avant tout préserver les prestations sociales ». À défaut de compromis, « les conséquences d'un défaut de paiement des États-Unis seraient catastrophiques », met en garde le Washington Post qui évoque « la chute libre de l'économie américaine », avec « des fonctionnaires non payés, plus de chèques sécurité pour les personnes âgées, et une récession qui pourrait faire bondir le chômage et détruire plus de 8 millions d'emplois ». Et « l'onde de choc serait également dévastatrice pour l'économie mondiale », souligne Le Devoir, « avec un possible effondrement des marchés mondiaux ». Voilà pourquoi, insiste le quotidien canadien, « le monde entier regarde ce qui se passe à Washington, croise les doigts et retient son souffle ».Un défaut de paiement qui pourrait peser sur la campagne présidentielle  « Une banqueroute américaine serait catastrophique pour les chances de réélection de Joe Biden », estime un éditorialiste dans le Guardian, qui explique « toute la difficulté pour Joe Biden de faire campagne en plein marasme économique », alors que les électeurs américains pourraient facilement se laisser convaincre par le message des républicains qui vont expliquer « que si l'Amérique est en crise, c'est la faute de Joe Biden qui n'a pas accepté de réduire les dépenses publiques pour faire face à la dette nationale ». Les républicains veulent ainsi « impacter le programme social de Joe Biden et ses chances de réélection », estime également le Süddeutsche Zeitung, même si le quotidien allemand veut croire « qu’à la dernière seconde, comme toujours, un compromis politique sera trouvé pour éviter un défaut de paiement », parce que « les électeurs ne voient jamais de vainqueur dans ces batailles sur le plafond de la dette, et d'autre part parce qu'aucun des 2 camps ne veut être tenus pour responsables d'avoir endommagé l'économie nationale et mondiale ». ► À lire aussi : L’activisme politique des actionnaires bouscule les entreprisesPrimaires US : DeSantis devrait annoncer ce soir sa candidature sur Twitter « L'ambitieux gouverneur de Floride » a choisi Twitter pour annoncer ce soir sa candidature aux primaires républicaines, et « défier Donald Trump », titre Le Soir. Une candidature sans surprise, attendue depuis de longs mois, commente de son côté le New York Times, qui souligne « que le seul élément surprenant est qu'il ait choisi de faire cette annonce lors d'un entretien audio avec Elon Musk, le très clivant patron de Twitter », donnant ainsi l'impression « qu'il s'aligne sur l'excentrique milliardaire ». Une manière complètement inédite de présenter sa candidature qui « devrait néanmoins permettre à DeSantis d'accéder à un large public en ligne » et « d’attirer l'attention » manière de rivaliser avec Trump « qui a toujours fait preuve lui d'un certain talent pour s'accaparer les feux de la rampe », note encore le quotidien américain. DeSantis a en tout cas de la route à faire pour rattraper Trump, « alors que ses prises de position ultra-radicales contre le wokisme l'ont fait dévisser dans les sondages », souligne Le Soir, « avec seulement 20% des intentions de vote, contre 53% pour l'ex-président ».► À lire aussi : Pourquoi Ron DeSantis a-t-il choisi Twitter pour annoncer sa candidature à la présidentielle américaine?Otan : la Suède s'inquiète de la réélection probable d'Erdogan en Turquie« Les espoirs de la Suède d'entrer dans l'Otan au prochain sommet de l'Alliance cet été s'éloignent » rapporte le Times « alors que Recep Tayyip Erdogan a toutes les chances de conserver sa présidence à l'issue du scrutin de dimanche prochain ». Le président turc s'oppose toujours à l'adhésion de Stockholm « exigeant l'extradition d’activistes kurdes qu'il considère comme terroristes ». Le gouvernement suédois se prépare donc désormais à de nouvelles « longues négociations » avec la Turquie, explique le Dagens Nyehter et table sur  « une nouvelle échéance d'adhésion en avril prochain pour le 75e anniversaire de l'Otan à Washington », deux ans après sa demande historique d'adhésion à l'Alliance, note encore le quotidien suédois.► À lire aussi : Présidentielle en Turquie: le vote des jeunes courtisé
À la Une: la Russie attaquée sur son sol par des milices de combattants soutenus par l'Ukraine
23-05-2023
À la Une: la Russie attaquée sur son sol par des milices de combattants soutenus par l'Ukraine
« Opération sabotage en Russie » titre le Times dans la région de Belgorod au nord de la frontière ukrainienne, où des « milices russes anti-Poutine » ont hier lancé des raids et « envahit pour la 1ʳᵉ fois depuis le début de la guerre un village frontalier », rapporte le Guardian. « Plusieurs villages russes ont été attaqués », assure La Repubblica, « par des combattants circulant à bord de véhicules blindés et portant des insignes militaires ukrainiens ». « Une incursion revendiquée par le Corps des volontaires russes et la Légion liberté pour la Russie, deux groupes de "partisans russes" autoproclamés, qui combattent aux côtés des forces armées ukrainiennes », souligne encore le quotidien italien, et qui sont toutes deux considérées par Moscou comme des « organisations terroristes », après avoir « déjà revendiqués des attentats et des raids en Russie ».  « Cette fois les attaquants semblent bien mieux équipés », note Die Welt, « outre les blindés, les attaques ont été menées avec de l'artillerie et des mortiers », de quoi en tout cas forcer la Russie à déclencher « pour la toute première fois depuis le début de la guerre un régime anti-terroriste et à évacuer les civils », souligne le quotidien allemand pour tenter de repousser les assaillants que Moscou décrit comme des « saboteurs ukrainiens » L'Ukraine dément toute implication, le Kremlin cherche à minimiser l'incident « Comme toujours, le gouvernement ukrainien nie toute implication dans des actions conduites en Russie », explique le New York Times alors que le Kremlin parle d'une simple « tentative de diversion ukrainienne pour détourner l'attention de la chute de Bakhmout ». Pour autant, souligne le quotidien américain, « il n'est pas clair que ces milices ont agi de leur propre initiative ou bien qu'elles ont été dirigées par des officiers ukrainiens ». « À la veille de la contre-offensive attendue de Kiev, cette situation chaotique à la frontière porte en tout cas toutes les marques d'une nouvelle opération audacieuse des services de renseignements militaires ukrainiens », estime de son côté le Times de Londres, qui explique qu'elle plonge Poutine dans un véritable dilemme : « soit il ne ramène pas de troupes pour défendre sa frontière nord, et il montre à son peuple qu'il n'est pas capable de protéger son pays, soit il ramène les milliers de soldats nécessaires, mais de ce fait réduit les lignes de défenses au sud ». C'est très certainement l'objectif de Kiev, commente également La Repubblica, « créer de l'incertitude et de la panique dans les régions frontalières pour détourner l'attention des opérations de contre-offensive conduites ailleurs ».Réchauffement climatique : 2 milliards de personnes menacées d'ici la fin du siècle Révélations inquiétantes d’une étude conduite par des chercheurs britanniques, et qui est aujourd'hui reprise dans l'ensemble de la presse internationale. Des quotidiens qui s'affolent face aux prévisions de « souffrances humaines phénoménales », rapporte le Guardian, qui « menacent la planète alors que le monde se dirige tout droit vers un réchauffement de 2,7% d'ici la fin du siècle ». Un réchauffement qui va chasser « des milliards de personnes de la "niche climatique" de 13 à 27 degrés dans laquelle l'humanité s'est épanouie pendant des millénaires, permettant les cultures et l'élevage du bétail », explique le Suddeutsche Zeitung. Car au-dessus de 29 degrés en moyenne annuelle, c'est un quart de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes, qui seront exposées « à une chaleur dangereuse, potentiellement mortelle notamment en Inde et au Nigeria avec respectivement leurs 600 et 300 millions d'habitants », souligne le South China Morning Post. Une étude qui rappelle « la nécessité de prendre des mesures urgentes de réduction des émissions de carbone », insiste le quotidien de Hong Kong avant la conférence sur le changement climatique le mois prochain à Bonn en Allemagne.New York s’enfonce lentement, menacée par la montée des eaux« New York s'enfonce de 1 à 2 millimètres par an sous le poids de ses énormes gratte-ciels tandis que sous l'effet du réchauffement climatique, le niveau de la mer continue de monter », explique le Guardian qui rapporte les mises en garde des géologues sur « l'extrême vulnérabilité de la ville face aux catastrophes naturelles ». Avec notamment, des risques « d'inondations majeures » qui pourraient affecter ses 8,5 millions d'habitants, souligne de son côté le New York Post qui précise « que le sud de Manhattan, Brooklyn et le Queens sont particulièrement menacés ». Alors que « l'affaissement de la ville ne peut pas être stoppé, il faut l'adapter à la montée des eaux », expliquent les scientifiques, « la transformer en une Venise moderne », note encore le quotidien américain.
À la Une: des F16 pour l’Ukraine, peut-être un tournant dans la guerre
22-05-2023
À la Une: des F16 pour l’Ukraine, peut-être un tournant dans la guerre
Le sommet du G7 à Hiroshima marque « un tournant militaire et diplomatique dans la guerre en Ukraine » titre El Pais, alors qu'après des mois de réticences, « la décision américaine d'autoriser ses alliés à envoyer des avions de chasse F16 ouvre une toute nouvelle perspective sur le conflit », estime le quotidien espagnol. « Une décision majeure, historique », salue également le Frankfurter Allgemeine Zeitung. « C'est un signal clair envoyé à Poutine », estime également Die Welt sur « l'engagement total » des alliés pour la victoire de l’Ukraine. « Même s'il faudra sans doute attendre l'automne pour que ces F16 soient mis à disposition, Kiev bénéficiera alors d'un énorme coup de pouce sur le terrain », commente encore El Pais. Analyse partagée par le Times de Londres. « L'envoi des F16 pourraient renforcer les chances de succès de l'Ukraine à l'automne prochain », et la bataille aérienne pourrait même « décider du vainqueur de la guerre », insiste le quotidien britannique. « La décision de fournir ces avions de combats perfectionnés intervient alors qu'on craint que la contre-offensive attendue de l'Ukraine ne porte pas le coup d'assommoir que beaucoup espéraient », analyse de son côté le Washington Post, qui souligne « que malgré la résistance courageuse de l'Ukraine à Washington et dans les capitales occidentales, on redoute que la guerre ne se poursuive cette année et au-delà ». Moscou et Pékin accusent le G7 de « saper la paix mondiale »La presse russe reproduit fidèlement la colère du Kremlin qui dénonce « la volonté des Occidentaux de vaincre la Russie non pas seulement sur le champ de bataille, mais également de l'éliminer en tant que concurrent géopolitique ». Dans un édito au vitriol, le quotidien Komsomolskaïa Pravda fustige « des dirigeants occidentaux qui acceptent de combattre Moscou jusqu'au dernier Ukrainien », l'Ukraine n'étant, dénonce-t-il, « qu'un outil ponctuel pratique que les Alliés utilisent, puis qu'ils jettent ». Même colère dans la presse chinoise qui accuse le G7 de « saper la paix mondiale ». Pour le Global Times, le quotidien nationaliste chinois, « les États-Unis souhaitent reproduire la crise ukrainienne dans toute l’Asie-Pacifique, monter les uns contre les autres pour lancer dans la région une guerre par procuration ». Une nouvelle montée de tensions entre Washington et Pékin, battue en brèche par l'optimisme de Joe Biden, souligne de son côté le Wall Street Journal, qui note qu’avant de quitter Hiroshima, le président américain a en tout cas assuré entrevoir « un dégel potentiel avec la Chine très prochainement ».La police allemande enquête sur le possible empoisonnement de deux exilées russes Une info révélée hier par le Welt am Sonntag et reprise largement dans la presse aujourd’hui, qui rapporte comment ces deux femmes, « deux journalistes russes en exil, avaient déclaré des symptômes d'empoisonnement après avoir participé fin avril à une conférence à Berlin du dissident et critique du Kremlin Mikhaïl Khodorkoski ». « Des douleurs aiguës, un étrange engourdissement » rapporte Die Zeit. « L'une d'entre elles a dû être hospitalisée à Berlin », souligne de son côté le Guardian alors que l'autre journaliste, qui a elle révélé son identité, Natalia Arno, la directrice de la fondation « Free Russia », a été soignée aux États-Unis où elle réside. Une enquête aurait également été ouverte par le FBI, sur des soupçons d'empoisonnement avec « un agent neuro-toxique ». Peut-être du « Novichok », dit le Guardian comme « l'utilisent les services secrets russes contre les opposants au Kremlin, comme ce fut le cas contre Alexei Navalny en 2020 ».La fontaine de Trevi à Rome ciblée par les militants écologistes Ces images de mini-marée noire dans la célèbre fontaine de la Dolce Vita s'affichent dans de nombreux quotidiens aujourd'hui, comme dans le South China Morning Post le quotidien de Hong Kong qui décrit comment une poignée de militants écologistes d'Ultima Generazione (la dernière génération) « ont versé du charbon de bois dilué dans l'eau de la fontaine afin d'alerter contre le réchauffement climatique ». « Une attaque complètement absurde contre le patrimoine » a dénoncé le maire de Rome, qui souligne « que les réparations de la fontaine et notamment la vidange de ses 300 000 litres d'eau vont avoir un impact important sur l'environnement », rapporte La Repubblica. L’Italie qui entend durcir encore sa législation contre les « écolo-vandales », comme les appelle le ministre de l'Intérieur italien, des militants qui ont multiplié les actions contre des œuvres d'art ces derniers mois en Europe, souligne encore la presse italienne qui rappelle « qu'en Italie, ces actes sont passibles d'une amende pouvant aller jusqu'à 60 000 euros ».
À la Une: Bachar el-Assad de retour sur la scène diplomatique, au grand dam des Occidentaux
19-05-2023
À la Une: Bachar el-Assad de retour sur la scène diplomatique, au grand dam des Occidentaux
« Assad "le boucher" retrouve son siège à la Ligue arabe », s'émeut Le Soir. « Le long isolement du président syrien est terminé », titre également en Une le New York Times qui parle « d’une incroyable réhabilitation » pour Bachar el-Assad qui, « après avoir commis les pires atrocités pendant la guerre civile dans son pays, passe d'une décennie d'isolement quasi-totale à l'échelle mondiale à un retour triomphal dans le giron arabe ». C'est une « véritable revanche à savourer » pour le président syrien, commente également le quotidien libanais l’Orient-Le Jour qui décrit comment Bachar el-Assad est arrivé le 18 mai 2023 à Djeddah en Arabie saoudite « décontracté et tout sourire » pour participer ce 19 mai au sommet de la Ligue arabe pour la première fois depuis 13 ans. « Un retour en grâce qu'il doit aux Émirats arabes unis, qui ont été "le fer de lance" de la normalisation avec le régime syrien », explique le quotidien libanais, mais également et surtout à l'Arabie saoudite où le prince héritier Mohammed Ben Salman - qui vient tout juste de « rétablir les relations diplomatiques avec l'Iran » - entend ainsi affirmer « sa nouvelle et ambitieuse diplomatie » pour « apaiser les conflits régionaux », explique Le Soir.Un pari audacieux, estime de son côté le Washington Post, qui reste très sceptique quant « à la bonne volonté de Damas de respecter la feuille de route demandée par la Ligue arabe », notamment l'endiguement des exportations syriennes de Captagon, « cette amphétamine de synthèse dont le trafic remplit les caisses du régime syrien », dénonce le quotidien américain.  Un retour en grâce du dictateur syrien condamné par l’Occident Les Occidentaux estiment que « Bachar el-Assad n'a toujours pas fait preuve de contrition pour le demi-million de personnes tuées durant la guerre civile et les millions de déplacés, et qu'il n'est visiblement pas disposé non plus à changer son comportement brutal », explique le Guardian. « L'administration Biden, comme ses alliés européens, vont donc maintenir leur politique d'isolement et de pression à l'encontre d'Assad », note le Washington Post qui souligne que « le Congrès américain vient d'ailleurs d'adopter un projet de loi bi-partisan contre la normalisation du régime syrien », qui imposera des sanctions « encore plus sévères à ceux qui font des affaires avec Assad ou avec ses partisans ». Pas de quoi impressionner les Émirats arabes unis, note de son côté le Guardian « qui, dans un nouveau geste de défi, viennent d'inviter Bachar el-Assad à la COP 28, la conférence des Nations Unies sur le climat qui se tiendra à Dubaï en novembre prochain ». Turquie : le leader de l'opposition Kiliçdaroglu fait les yeux doux à l’extrême droite« En menaçant de virer "tous les réfugiés", "le Ghandi turc" se transforme en nationaliste », raille La Repubblica, qui souligne « que le résultat du premier tour de la présidentielle semble avoir rapproché le social-démocrate Kiliçdaroglu vers l'extrême droite, un sacré revirement pour celui qui termine ses meetings en mimant un cœur avec ses doigts ».« La plupart des quelques quatre millions de réfugiés qui vivent en Turquie sont syriens », note de son côté le Suddeutsche Zeitung qui s'inquiète également de ces déclarations « acerbes » du leader de l'opposition turque qui tente ainsi de «récupérer les votes du camp nationaliste, les 5% récoltés au premier tour par Sinan Ogan ». En retard de cinq points sur Erdogan, le président sortant donné de nouveau favori, Kiliçdaroglu « fait en tout cas un mauvais calcul », estime La Repubblica pour qui « ces voix nationalistes sont déjà quasi acquises au camp Erdogan ». L'ambassadeur d'Afghanistan en Inde refuse de céder l'ambassade aux talibans Nommé à Delhi en 2020, un an avant la prise de pouvoir des talibans, l'ambassadeur afghan Farid Mamumdzay entend bien tenir son poste et n’a pas hésité à « renvoyer manu militari Qadir Shah, le chargé d'affaires diligenté à l'ambassade par les talibans », rapporte l'Indian Express. « Un bras de fer qui place le gouvernement indien dans une position difficile », souligne de son côté The Hindu, alors que « l'Inde, qui ne reconnait pas officiellement le régime taliban, a pourtant ouvert une "mission technique" l'an passé à Kaboul ».« Un revirement qui pourrait peut-être annoncer un assouplissement envers le régime taliban », s'inquiète le quotidien indien qui met en garde : « Accepter le souhait des talibans de changer l'ambassadeur afghan serait perçu comme un pas de plus vers la formalisation des liens avec le groupe d'insurgés que l'Inde a accusés par le passé d'avoir perpétré des attaques terroristes, notamment l'attaque à la bombe en 2008 contre l'ambassade indienne à Kaboul qui avait fait 3 morts, dont un diplomate indien ».
À la Une: la guerre en Ukraine et les nouvelles menaces nucléaires au menu du G7 à Hiroshima
18-05-2023
À la Une: la guerre en Ukraine et les nouvelles menaces nucléaires au menu du G7 à Hiroshima
Le « symbolisme sera palpable, écrit le Washington Post, lorsque les dirigeants des riches démocraties du monde s'assiéront à Hiroshima, la ville dont le seul nom évoque toute la tragédie de la guerre ». Soixante-dix-huit ans après que les États-Unis ont largué la première bombe atomique au petit matin du 6 août 1945, faisant 140 000 morts à Hiroshima, le Premier ministre japonais Kishida « entend faire pression sur ses hôtes en faveur d'un engagement sur l'abolition totale des armes nucléaires », souligne de son côté le Guardian. Le journal britannique note « que Joe Biden a d'ailleurs prévu de rencontrer des survivants de Hiroshima et de visiter le mémorial de la paix qui rend compte de la tragédie ».Mais alors que la perspective « d'une nouvelle attaque nucléaire a été cristallisée par les récents essais de la Corée du Nord, les menaces de la Russie et de développement rapide de l'arsenal chinois, insiste le Washington Post, les autorités japonaises espèrent que la réunion débouchera sur des engagements, au-delà des platitudes, et compte sur Joe Biden pour montrer la voie ». À défaut d'un désarmement qui n'est pas à l'ordre du jour aux États-Unis, « d'anciens dirigeants mondiaux viennent en tout cas d'adresser une lettre en ce sens à la Maison Blanche et au Kremlin », rapporte le Guardian. Une lettre dans laquelle « ils exhortent le G7 à (au moins) remettre le contrôle des armes nucléaires sur les rails ».La visite asiatique de Biden bousculée par la crise sur la detteLe président Biden a dû « écourter brusquement sa visite », note le New York Times, contraint de rentrer à Washington dès le G7 fini ce dimanche, afin de « poursuivre les négociations sur le plafond de la dette et éviter que les États-Unis se retrouvent en défaut de paiement ». Exit donc la visite prévue en Papouasie-Nouvelle-Guinée « qui aurait dû être un moment historique », souligne le quotidien américain qui regrette « que la politique intérieure des États-Unis sape la politique étrangère américaine à un moment crucial, dans une région cruciale ».En plein bras de fer avec la Chine, « les analystes et les diplomates redoutent que cela ravive les craintes d'une Amérique peu fiable et dysfonctionnelle », souligne encore le Times. « Cela nuit à la crédibilité des États-Unis », raille sans surprise le Global Times. Le quotidien nationaliste chinois accuse Washington « de traiter ses alliés comme des pièces d'échecs », de les laisser tomber « dès que les questions intérieures l'emportent sur leur agenda ». « C'est assurément un coup dur porté aux espoirs d'une présence plus visible des États-Unis dans l'Indo-Pacifique », regrette également le Japan Times.Au moins 9 morts dans des inondations en Italie « L'alarme climatique résonne en Italie », titre en Une le Financial Times qui, comme l'ensemble de la presse, rapporte l'ampleur des destructions dans la région d'Émilie-Romagne au nord-est du pays. Des destructions causées par les glissements de terrain et qui ont fait au moins neuf morts, après des pluies diluviennes. « En un jour et demi, il a plu autant qu'en trois mois », souligne le correspondant du Frankfurter Allgemeine Zeitung.« Une situation dramatique », pour « des centaines de personnes encore prises au piège dans leurs maisons », décrit l'envoyé spécial de La Repubblica, « alors que des torrents de boue et de gravats emportent tout dans les rues ». C'est « l’évènement climatique le plus extrême depuis un siècle », commente un météorologue dans le quotidien italien qui s'inquiète pour l'avenir « face à cette véritable tropicalisation de l'Italie ». Des « évènements climatiques brutaux » qui pourraient affecter toute l’Europe, redoute également le Washington Post.L’ex-président Sarkozy condamné en appel dans une affaire de corruption La presse internationale est très impressionnée, notamment par le fait « qu'un ancien président soit ainsi condamné à porter un bracelet électronique », comme le titre le Washington Post. Ou bien encore le Times qui estime que cette condamnation « à trois ans de prison dont un ferme » est « nouveau coup porté à la réputation de cet homme fort qui aime se considérer comme le patron du centre-droit français ».Le bracelet électronique attendra pourtant encore un peu, explique de son côté Le Soir, alors que l'ex-président qui clame son innocence s'est immédiatement pourvu en cassation, bien décidé « à se battre, à ne pas lâcher une miette dans cette affaire, comme dans toutes les autres ». « Car les ennuis judiciaires sont loin d'être finis », pour l'ancien président de 68 ans qui va devoir répondre également « de l'affaire Bygmalion sur le financement de sa campagne de 2012, et un potentiel renvoi en correctionnelle également sur des paiements illégaux en provenance de la Libye de Kadhafi », souligne le Washington Post. « Des affaires qu'ils traînent depuis 10 ans comme des boulets », commente encore Le Soir.
À la Une: après la Chine, l'Afrique du Sud offre sa médiation dans le conflit ukrainien
17-05-2023
À la Une: après la Chine, l'Afrique du Sud offre sa médiation dans le conflit ukrainien
« Les médiateurs prolifèrent », commente le HuffPost qui détaille « la mission "secrète" du Vatican, l'initiative lancée par l'Arabie saoudite et hier [mardi 16 mai, NDLR] l'annonce d'une médiation africaine emmenée par l'Afrique du Sud », trois missions de paix qui s'ajoutent à celle que conduit déjà la Chine. « Autant d'initiatives diplomatiques séparées » mais avec la même volonté affichée « de trouver une solution politique » à la guerre, explique encore le HuffPost. En débarquant le 16 mai à Kiev sous une pluie de bombes, l’envoyé spécial de Pékin, l'ex-ambassadeur à Moscou Li Hui a pu en tout cas mesurer « toute la difficulté de la tâche ».Une mission de paix qui devrait ensuite le conduire « en Pologne, en France, en Allemagne et en Russie », précise le Global Times. Le quotidien chinois nationaliste résume l'ambition prudente de cette médiation qui servira surtout « à collecter et à échanger des informations entre les différentes parties, avant de chercher à obtenir une réponse de la Russie face à ces informations ».« Les observateurs appellent à un optimisme prudent », fait également valoir le South China Morning Post. Alors que le Japan Times affirme que « Pékin est bien conscient qu'il est peu probable que le voyage de Li Hui aboutisse à un résultat substantiel étant donné que Moscou et Kiev sont loin encore de revenir à la table des négociations ». « L'offre de médiation chinoise est assombrie par le soutien politique "sans limite" que Pékin apporte à Moscou », tacle de son côté ABC.La chaîne américaine estime également « que l'Ukraine et ses alliés occidentaux ont déjà largement rejeté le plan de paix proposé par Pékin ». Un « soutien prudent » face à la médiation africaineUne mission de paix qui, selon le président sud-africain Ramaphosa, « inclura, à ses côtés cinq autres chefs d'État africains, du Sénégal, de la Zambie de la République du Congo, de l'Ouganda et de l’Égypte », rapporte le New York Times, avec pour ambition de se « rendre dès que possible en Russie et en Ukraine ». Comme la Chine, l'Afrique du Sud « a toujours refusé de condamner l'invasion russe », note de son côté El Pais, comme c'est le cas également pour « le Sénégal, le Congo et l'Ouganda ».L'initiative sud-africaine intervient également alors « que le gouvernement sud-africain a été mêlé à une récente polémique », souligne encore le quotidien espagnol. L’ambassadeur américain s'est indigné la semaine passée « qu’un cargo russe ait accosté au Cap en décembre dernier, l’accusant d'être reparti vers la Russie chargé d'armes et de munitions ». Pretoria a vigoureusement démenti, mais des interrogations persistent sur le degré de proximité de l'Afrique du Sud et la Russie, qui partagent « une relation amicale historique » et qui s'exprime actuellement avec de « nombreux accord économiques et militaires », note encore El Pais. Selon le président Ramaphosa, « Washington et Londres auraient apporté un "soutien prudent" à la mission africaine », rapporte de son côté le Washington Post.La Cour suprême ukrainienne éclaboussée par un scandale de corruption Alors que « Kiev cherche à montrer patte blanche pour adhérer à l'Union européenne, souligne Le Temps, l'arrestation hier [mardi 16 mai, NDLR] du président de la Cour suprême, le chef de la plus haute instance judiciaire démontre à quel point des réformes urgentes sont nécessaires en Ukraine ». Selon le site d'information ukrainien Ukrajinska Pravda, Vsevolod Kniazev « est notamment accusé d'avoir touché près de 2,7 millions de dollars de pots de vins » d'un milliardaire ukrainien afin de « faciliter un litige commercial ».« Dix-huit juges de la Cour suprême seraient également en posture délicate », rapporte encore Le Temps dans cette affaire qui est sans doute « l'une des plus importantes dans l'histoire des efforts déployés par l'Ukraine pour éradiquer la corruption généralisée », souligne de son côté le Wall Street Journal. Une arrestation qui intervient alors « que les coûts croissants des contributions accordées à Kiev pour soutenir son effort de guerre commencent à inquiéter certains pays qui craignent qu'une partie de cette aide soit détournée », note encore le quotidien américain.États-Unis : Twitter et l'Arabie saoudite poursuivis après l'arrestation d'un dissidentUne militante américaine vient d’intenter « une action en justice contre Twitter et de hauts responsables saoudiens, au nom de son frère, Adulrahman al-Sadhan, un travailleur humanitaire saoudien qui a été kidnappé par la police secrète du Royaume et condamné à 20 ans de prison en 2018, pour s'être moqué du gouvernement saoudien sur Twitter », rapporte le Washington Post. Son compte Twitter était pourtant anonyme, et sa sœur accuse donc le réseau social « d'avoir révélé son identité, et de participer de fait à la répression orchestrée par Ryad, et ce afin de mieux rentabiliser ses relations avec le Royaume ».« Après Elon Musk, l'Arabie saoudite est le deuxième investisseur de Twitter », note de son côté le Guardian qui rapporte qu'après avoir demandé une réaction au service de presse de Twitter, « le journal britannique a reçu hier [mardi 16 mai, NDLR] un émoji caca pour toute réponse », comme c'est la coutume, dit le Guardian « depuis que Musk a pris les rênes de l’entreprise. »
À la Une: la jeunesse thaïlandaise vote pour le changement et défie les militaires au pouvoir
16-05-2023
À la Une: la jeunesse thaïlandaise vote pour le changement et défie les militaires au pouvoir
La victoire surprise aux législatives ce dimanche 14 mai du parti progressiste et réformiste Move Forward pourrait marquer un « tournant dans le Royaume où le tabou de la monarchie s'estompe », commente la correspondante du Guardian à Bangkok, qui souligne que c'est « la toute première fois qu'un parti qui a fait campagne pour réformer les lois strictes qui protègent la famille royale arrive en tête des votes ».« Move Forward a distancé tous ses concurrents pour devenir le plus grand parti de la chambre basse du parlement », salue également le Wall Street Journal qui s'enthousiasme sur la figure du leader charismatique de ce mouvement pro démocratie « Pita Limjaroenrat, 42 ans, un jeune politicien diplômé de Harvard aux États-Unis où il a vécu, une véritable rock star auprès des jeunes électeurs », souligne le quotidien américain.Sa victoire « constitue le point culminant du mouvement de contestation qui a débuté en 2020, avec des manifestations massives pro-démocratie, lorsque des milliers de personnes dirigées par des jeunes et des étudiants ont défié le gouvernement lié à l’armée, en exigeant tout à la fois la démission du Premier ministre et la réforme de la monarchie », souligne de son côté le correspondant d'El Pais.« C'est un défi spectaculaire pour le pouvoir en place dans le Royaume », estime de son côté le correspondant du Times qui juge néanmoins, comme l'ensemble de la presse internationale, que les généraux thaïlandais ne se laisseront pas si facilement évincer du pouvoir, et « qu'il n'y a aucune garantie que Pita puisse devenir Premier ministre », malgré sa victoire électorale. L'armée peut espérer se maintenir au pouvoir grâce au Sénat « Les généraux ont pris des précautions, explique le Suddeutsche Zeitung, la junte a ainsi verrouillé la constitution du pays » qui prévoit que le Premier ministre « doit obtenir le vote des députés mais également des 250 sénateurs nommés directement par l'armée ». Un « Sénat non élu qui s’est engagé à protéger la monarchie », précise de son côté le Times et qui ne devrait donc pas valider le programme de réforme de Pita, « notamment l'abrogation demandée du crime de lèse-majesté », une véritable « ligne rouge pour l'establishment royaliste et conservateur ».Les portes du gouvernement risquent bien de rester « fermées au mouvement pro-démocratie », analyse le Suddeutsche Zeitung qui souligne que les partis pro-militaires et pro-royalistes n'ont pas encore concédé leur défaite que la « Commission électorale dispose de 60 jours pour confirmer les résultats des élections ». À défaut de reconnaitre la victoire de Move Forward, une nouvelle « période d'instabilité pourrait s'ouvrir en Thaïlande », redoute La Repubblica, dans un royaume déjà marqué « par 12 coups d'État ces 90 dernières années ». Erdogan en position de forceAprès la « surprise Erdogan », dit le Wall Street Journal, le président turc qui a résisté « mieux que prévu » face à son rival Killiçdaroglou, et part avec un avantage de plus de quatre points pour ce second round laissant présager « deux semaines de campagne intense » dans un pays complètement divisé.« Erdogan redevient le favori de l'élection présidentielle », titre Le Temps, alors que Frankfurter Allgemeine Zeitung rapporte comment les sondeurs turcs ont dû manger leur chapeau. Après avoir prédit une défaite du président sortant, ces mêmes sondeurs « estiment qu'en fait les électeurs turcs de l'AKP n'ont pas blâmé Erdogan pour la crise économique mais plutôt les États-Unis et l'Union européenne ».« Pour une moitié de l’électorat, Erdogan continue d'incarner une certaine stabilité dans un environnement géopolitique instable », analyse la correspondante du Temps. Voilà qui rend le second tour très incertain pour l'opposition « amèrement déçue », souligne le Suddeutsche Zeitung. Le quotidien allemand enjoint en tout cas « Killiçdaroglou à se battre » jusqu'au bout, à remobiliser ses troupes en faisant remarquer que ce premier tour a prouvé pour la première fois « qu'Erdogan n'était plus totalement invincible ». La mystérieuse disparition de Loukachenko alimente les pires les rumeursCela fait couler beaucoup d'encre dans toute la presse internationale, malgré la diffusion de quelques images à la télé d'État le 15 mai, le président biélorusse Alexandre Loukachenko, 68 ans, n'a en tout cas pas « réapparu en public depuis sa visite à Moscou la semaine passée au cours de laquelle il était apparu en fauteuil roulant et n'avait pas participé au déjeuner avec Vladimir Poutine », rapporte le Financial Times qui juge que « ces absences inexpliquées sont tout à fait inhabituelles pour celui qui dirige depuis 30 ans la Biélorussie d'une main de fer et qui ne rate jamais l'occasion d'un discours ».Et les rumeurs vont bon train, « certains soupçonnent qu'il a été empoisonné, d'autres le tiennent déjà pour mort », note La Repubblica, « alors qu'il aurait été hospitalisé samedi dernier ». De quoi en tout cas réveiller l’opposition, sa chef en exil Sviatlana Tsikhanouskaya dit « se tenir prête à faire face à tous les scénarios, afin de mettre la Biélorussie sur la voie de la démocratie et d'empêcher la Russie d'interférer », rapporte le Times de Londres.► À lire aussi : Biélorussie: le Comité d’enquête sur la torture révèle l'ampleur de la violence envers les opposants
À la Une: Erdogan contraint à un second tour inédit dans la course à la présidentielle turque
15-05-2023
À la Une: Erdogan contraint à un second tour inédit dans la course à la présidentielle turque
Après une nuit de décompte « haletante » explique le quotidien turc Hurriyet « la possibilité d'un second tour semble s'imposer » alors qu'Erdogan « avait (pourtant) une chance de l'emporter dès le premier tour », avec « plus de 49% des voix il devance son rival Kiliçdaroglou de près cinq points », souligne encore Hurriyet qui voit dans ce score « une défaite de l'opposition qui malgré une alliance de six partis n'a pas réussi à devancer l'AKP d'Erdogan, ni à changer la majorité au Parlement ». Au final, ce n’est pas une victoire pour Erdogan, mais « pas une défaite non plus », explique également le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui juge qu’avec « sa majorité parlementaire, peut-être absolue », le président sortant pourrait même partir avec une « longueur d'avance » vers le second tour prévu le 28 mai prochain. Analyse plus nuancée du Times pour qui « l'élection d'hier a constitué une rare défaite pour Erdogan » qui se voit contraint pour la première fois en 20 ans « à un second tour inédit ». « Son incapacité à remporter la victoire dès le premier tour a confirmé le déclin de sa position parmi les électeurs mécontents de sa gestion de l'économie et de son autoritarisme », commente également le New York Times. « En difficulté, Erdogan a maintenant deux semaines pour persuader les électeurs turcs qu'il doit rester président », souligne le quotidien américain, c'est « le défi politique le plus important que le président turc a eu à affronter en deux décennies de pouvoir ».Un entre-deux-tours qui s’annonce tendu avant le scrutin du 28 mai « Ce sont deux semaines tumultueuses qui s'annoncent » estime El Pais dans un pays très polarisé qui va devoir trancher le 28 mai « entre le maintien de l'homme fort au pouvoir pour cinq ans de plus, ou son débarquement au profit du chef de l'opposition Kiliçdaroglou qui lui, promet plus de démocratie ». La bataille s'annonce à nouveau serrée, même si dans ce duel au sommet, « Erdogan peut garder le sourire », explique la correspondante du Temps qui souligne qu'il va notamment pouvoir exploiter « sa majorité conservée au Parlement » pour plaider en faveur de la stabilité du pays « en agitant le risque d'une crise en cas de cohabitation entre un Parlement et un président de bords politiques opposés ». Autre facteur plaidant en faveur du président sortant, le score du 3ᵉ homme, « l'ultranationaliste Sinan Ogan qui a obtenu 5,2% », rapporte El Pais, des voix qui pourraient bien « se reporter sur Erdogan, en raison des amitiés pro-kurdes de son rival ». « Sa décision de soutenir l'un ou l'autre des candidats pourrait en tout cas faire basculer le résultat », souligne encore le quotidien espagnol. Mini-tournée UE : Zelensky obtient des armes, mais pas d’avions de combatDe Rome à Londres en passant par Berlin et Paris hier, le président ukrainien a été accueilli « comme un européen en voyage en Europe » titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, pour mieux bien sûr saluer la chaleur et le soutien des dirigeants alliés qui ont de nouveau « promis plus d'aide militaire et des armes avant la contre-offensive ukrainienne ». L'Allemagne a notamment cassé sa tirelire, avec « un nouveau plan d'aide militaire de 2,7 milliards d'euros », souligne Die Welt qui note néanmoins « que le président ukrainien n'a pas pour l'heure obtenu les avions de combat qu'il réclame depuis longtemps ». Le président Zelensky qui a dû d'ailleurs démentir les informations du Washington Post qui ce week-end assurait « que des documents confidentiels du Pentagone indiquaient que Kiev souhaitait intensifier les attaques sur le sol russe, voire s'emparer de certaines localités à la frontière pour les négocier dans le cadre d'un futur plan de paix ». Zelensky a donc hier démenti « mais tant que les alliés n'auront pas la certitude que les avions de combat occidentaux resteront au-dessus du territoire ukrainien, ils ne s'engageront pas dans des livraisons », commente le Kölner Stadt-Anzeiger. La Serbie tente de désarmer sa population après deux fusillades meurtrières Après deux tueries de masse qui ont fait 17 morts au début du mois, le gouvernement serbe offre depuis la semaine passée « une amnistie d'un mois pour que les citoyens rendent leurs armes non enregistrées », une vaste campagne qui commence à porter ses fruits avec « déjà plus de 13 500 armes collectées », rapporte l'Irish Times qui détaille « des grenades à main, des armes automatiques et même des lance-roquettes antichars ». On est encore loin du compte, souligne de son côté le New York Times dans une Serbie où circulent -depuis la guerre des Balkans dans les années 1990 « près de 2,7 millions d’armes, ce qui fait du pays le troisième en termes de possession d'armes derrière les États-Unis et le Yémen ». À défaut de rendre leurs armes avant la fin de l’amnistie, « les civils encourent jusqu’à 15 ans de prison », rapporte de son côté le South China Morning Post.
À la Une: le suspense des élections en Turquie
12-05-2023
À la Une: le suspense des élections en Turquie
Elles sont en première page du South China Morning Post, avec cette question : « Une opposition divisée peut-elle arracher le pouvoir à Erdogan après 20 ans ? »Et poser la question, c'est déjà donner la réponse à la lecture de ce papier d'un chercheur au Centre d'études arabes et islamiques de l'Université nationale australienne, mis à la Une ce matin par le quotidien chinois.Pour lui, « de nombreux citoyens turcs souhaiteraient que de nouvelles politiques sortent la Turquie de l'une des crises économiques les plus graves qu'elle ait connues au cours des deux dernières décennies ».Mais « il existe des différences significatives dans la position de chaque parti, ce qui conduit à se demander quel changement peut être attendu même si Erdogan est vaincu, même s'il emporte l'alliance nationale, fondée par des forces nationalistes et conservatrices », dont le leader Kemal Kilicdaroglu apparaît comme le principal rival de l'actuel président.L'une des plus grandes promesses faites par cette alliance « est de ramener le système politique présidentiel turc à un système parlementaire » mais aussi « réparer les liens avec l'Europe, qui se sont fortement détériorés sous le règne d'Erdogan ».Cette promesse pourra-t-elle être tenue ? « Le parti d'Erdogan est devenu très influent dans la politique intérieure et étrangère, ce qui signifie que son empreinte ne disparaîtra pas immédiatement, même s'il n'est pas réélu. Au contraire, Erdogan aura un héritage social, économique et politique durable pour la Turquie et ses voisins », conclut Khalid Al Bostanji dans son article également publié par The ConversationDoit-on s'attendre à des violences postélectorales en Turquie ?C'est en tout cas ce que craignent beaucoup de médias étrangers, relève le quotidien libanais  L'orient-Le Jour. « Manifestations violentes de la part de ses partisans, contestation de la véracité des résultats ou du processus électoral… D’aucuns semblent prédire que la transition - si, elle a lieu - ne se fera pas aussi paisiblement que le processus démocratique le voudrait » et, analyse la journaliste, « les déclarations ministérielles du gouvernement actuel font effectivement penser que le Parti de la justice et du développement, l’AKP de Recep Tayyip Erdogan, prépare le terrain pour contester une éventuelle défaite ».Mais elle donne aussi la parle au chef du bureau Turquie de l'agence de presse Middle East Eye, basé à Ankara, pour qui « les discours sur une contestation des résultats électoraux par l’AKP dans l’éventualité d’un revers ne se retrouvent que dans les médias occidentaux. »La plupart des médias turcs, comme TRT World, Hurriyet Daily News ou le Daily Sabah, ne mentionnent pas cette possibilité, analysant davantage le paysage électoral, la place des jeunes dans celui-ci, les chances de succès des différents partis, l’effervescence de la Turquie à l’approche du scrutin et les évolutions des campagnes. Le média turc pro-gouvernement Daily Sabah a été jusqu’à accuser les médias occidentaux, comme le Washington Post, Le Point, Der Spiegel et Foreign Policy, d’être excessivement biaisés dans leur critique de Recep Tayyip Erdogan, et de fomenter ainsi la victoire de l'opposition.De fait, Kilicdaroglu est surnommé le « Gandhi turc » depuis sa marche pour la paix en 2017, un surnom, flatteur, repris encore ces derniers temps dans de nombreux médias.Exemple encore aujourd’hui, par le quotidien italien Corriere Della Sera, qui invite à faire connaissance avec « le Gandhi turc qui défie Erdogan dans sa cuisine » via une vidéo de Corriere TV.Les Jeux olympiques de Paris 2024 et la Seine intéressent le New York TimesRéussir à obtenir une place est déjà une épreuve, sinon olympique, au moins de patience, mais ces JO on les promet « grandioses » dès la cérémonie d’ouverture le long de la Seine. « Considérée par beaucoup comme le fleuve le plus romantique du monde », écrit le New York Times, «  la Seine est aussi malodorante, trouble et, après les samedis soir, bordée de résidus sales de fêtards. Et Lors de gros orages, les eaux usées jaillissent le long des berges. C'est pourquoi de nombreux Parisiens - même certains travaillant sur le plan de natation officiel - sont consternés à l'idée de plonger dans la rivière. »Or, poursuit le quotidien new-yorkais de référence, « un élément clé pour que Paris emporte ces jeux était d’accueillir des évènements SUR le fleuve, mais aussi DEDANS. »« Sauf que pour tenir cette promesse d’une voir navigable suffisamment propre pour que les nageurs olympiques puis les Parisiens puissent y nager, le travail était plus important que quiconque ne pouvait l’imaginer », note la correspondante parisienne du journal, Catherine Porter, qui a rencontré beaucoup d’acteurs très impliqués pour ce qui reste encore un pari, malgré un ambitieux plan de canalisation à découvrir dans ce long article du New York Times Le New York Times qui comme les autres titres de la presse américaine parle beaucoup d'immigration avec la fin du titre 42, mais là, rendez-vous sur la page rfi.fr la tranche Amérique et sa revue de presse. Le sujet y est largement traité.
À la Une: le Pakistan secoué par de graves émeutes après l'arrestation d'Imran Khan
11-05-2023
À la Une: le Pakistan secoué par de graves émeutes après l'arrestation d'Imran Khan
Le Pakistan « sombre dans le chaos », titre le Times qui décrit « le déchaînement de violences à travers tout le pays depuis l'arrestation mardi à Islamabad de l'ex-Premier ministre et actuel leader de l’opposition Imran Khan dans le cadre d'une affaire présumée de corruption ». Des émeutes qui auraient déjà fait « au moins six morts et une centaine de blessés parmi ses partisans à Peshawar, le fief du PTI, le parti de Khan », rapporte de son côté le correspondant du Guardian qui met en avant la répression « brutale » du gouvernement pakistanais,  « plus d'un millier de personnes arrêtées dans l'État du Penjab où l'armée a été déployée alors que des dizaines de bâtiments officiels ont été pillés ou bien encore brûlés ». « Est-ce là la nouvelle normalité du pays ? », s'inquiète le grand quotidien pakistanais Dawn qui dénonce cette répression « orchestrée par le régime » qui s'était déjà distingué, accuse-t-il, « avec l'arrestation d'Imran Khan par des forces paramilitaires qui ne répondent pas aux autorités civiles ». En fait, dénonce encore le quotidien, « cette arrestation renforce l'impression que le gouvernement cherche à éliminer un dirigeant politique populaire simplement parce qu’il menace leurs intérêts individuels ». Dans un pays plongé dans une grave crise économique, « de nombreux Pakistanais considèrent Imran Khan comme le seul homme politique qui se préoccupe de leur bien-être », explique le Times. Mais son appel à « des élections législatives anticipées » et ses « critiques féroces » auront été « le défi le trop » pour un gouvernement pakistanais contrôlé « d'une main de fer par l'armée », analyse de son côté le New York Times.Une dangereuse escalade de violences ?« Le Pakistan est plongé dans une tempête politique aux conséquences imprévisibles », s'inquiète l'ancienne ambassadrice pakistanaise aux États-Unis dans le New York Times qui redoute « une paralysie du pays et des violences que le gouvernement du Premier ministre Sharif aura du mal à maîtriser » ; D'autant plus « que les dommages causés à la réputation de l'armée ne seront pas faciles à réparer ». « Les lignes de fractures au sein même de l’armée sont encore plus inquiétantes », analyse de son côté le Guardian qui souligne « que des rapports font état de divisions croissantes entre le haut commandement hostile à Imran Khan et la base qui le soutient ». Une situation explosive, la preuve de l'échec « lamentable » des dirigeants pakistanais « à mettre de côté leur ego », commente l'éditorialiste de Dawn qui appelle « à la reprise urgente du dialogue politique ».Turquie : Erdogan lutte pour sa survie politique à 3 jours d'un scrutin incertain Est-ce « la fin de partie pour Erdogan ? », s'interroge le Suddeutsche Zeitung, « après 21 ans de pouvoir, Erdogan fait face à son plus grand défi électoral », commente le Financial Times alors qu'il affronte pour la 1ʳᵉ fois « une opposition unie et déterminée à changer le cours de la Nation ». Et les sondages prédisent un « affrontement très serré », note le Washington Post, entre « Erdogan, 69 ans, qui règne d'une main ferme depuis deux décennies, et Kemal Kiliçdaroglu 74 ans, un ancien bureaucrate du gouvernement qui s'appuie sur l'optimisme et l'espoir de changement afin de se démarquer de la politique agressive d'Erdogan et d'émouvoir des électeurs aux prises avec une inflation galopante et le traumatisme des tremblements de terre qui ont fait plus de 50 000 morts en février dernier ». « Ce sont peut-être les jeunes qui détiennent les clefs de l'élection », explique de son côté la correspondante à Istanbul du Temps, ces 5 millions de jeunes, près de 8% de l'électorat, qui « n'ont rien connu d'autre qu'Erdogan au pouvoir » et qui « désirent le plus le changement » même s'ils ne sont « satisfaits ni du gouvernement ni de l'opposition », note encore le Temps.Un élu du Congrès américain, connu pour ses mensonges, inculpé pour fraudes Georges Santos a déjà longuement défrayé la chronique avec « ses mensonges éhontés » pour se faire élire en novembre dernier, souligne le New York Times, vient donc d'être inculpé de 13 chefs d'accusation pour fraudes financières, notamment « pour avoir détourné de l'argent de donations afin de s'acheter des vêtements de luxe ». « Ça devient serré pour l'imposteur de la Chambre des représentants », commente le correspondant du Suddeutsche Zeitung qui rappelle que le jeune homme de 34 ans, « fils d'immigrants brésiliens, avait totalement falsifié son CV pour se présenter aux dernières élections » s'inventant une « carrière de banquier d'affaires prospère à Wall Street, une mère qui aurait échappé aux attentats du Wall Trade Center ou bien encore des grands-parents rescapés de l'Holocauste ». Rien que des mensonges, souligne le Washington Post qui note qu'avec cette inculpation, il risque désormais « jusqu'à 20 ans de prison » mais que « rien ne l’empêche de continuer de siéger au Congrès ».