Revue de presse internationale

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À la Une: la perspective d'une guerre directe entre l'Europe et la Russie
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À la Une: la perspective d'une guerre directe entre l'Europe et la Russie
C'est aujourd'hui à Washington, que Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer, doivent évoquer l'utilisation de missiles occidentaux à longue portée, pour frapper la Russie. Le New York Times s'inquiète de cette hypothèse, et reprend les propos de responsables européens, selon lesquels « Le président Biden semble sur le point d'ouvrir la voie à l'Ukraine pour lancer des armes occidentales à longue portée au plus profond du territoire russe, à condition qu'elle n'utilise pas d'armes fournies par les États-Unis ». Et selon le quotidien américain, « la Grande-Bretagne a déjà fait savoir aux États-Unis qu’elle souhaitait laisser l’Ukraine utiliser ses missiles à longue portée « Storm Shadow » pour frapper des cibles militaires russes loin de la frontière ukrainienne, à condition toutefois qu'elle obtienne l'autorisation explicite de Joe Biden ». Une perspective qui n'a pas échappé à Vladimir Poutine. À Londres, The Independant précise que le président russe a d'ores et déjà déclaré « qu'une telle décision signifierait que la Russie "serait en guerre avec l'Otan" ». « Il ne s’agit pas de permettre ou non au régime ukrainien de frapper la Russie avec ces armes », a-t-il déclaré, « il s’agit de décider si les pays de l'Otan sont directement impliqués dans un conflit militaire ». Déclaration à laquelle Keir Starmer a aussitôt répondu, précise le quotidien allemand Die Welt : « La Grande Bretagne ne veut pas de conflit avec la Russie », assure le Premier ministre britannique.SondageEn France,  la constitution d'un nouveau gouvernement se fait attendre. Un gouvernement d'ouverture, a promis le Premier ministre Michel Barnier. En attendant d'en savoir plus, l'Humanité a sondé les Français. Le quotidien proche du Parti Communiste, explique avoir voulu déterminer les « différences entre l'ensemble des personnes de gauche et les Français ». Résultat : avec seulement 3 points d'écart, les uns comme les autres estiment à 91 et 88% « que les richesses du pays ne doivent pas être accaparées par une minorité ». Mais quand on aborde le thème de l'immigration les différences sont plus sensibles. 66 % des personnes de gauche estiment que « tous les étrangers résidant en France depuis plusieurs années devraient avoir le droit de vote aux municipales », contre 49 % pour les Français. Par ailleurs, 55% des personnes de gauche pensent que « l'immigration rapporte plus à la France qu'elle ne lui coûte », affirmation que seuls 37% des Français approuvent. Autre écart notable : la différence de perception face à la réforme des retraites : « elle doit être abrogée », estiment 74% des personnes de gauche, contre 63% des Français. Quant au Nouveau Front Populaire, la coalition de gauche issue des dernières élections législatives, son avenir ne semble pas écrit. En effet, 61 % des personnes de gauche estiment « qu'il est amené dans le futur à se désunir et même à disparaître ». 39 % des Français, finalement plus optimistes, pensent toutefois qu'il devrait à « s'enraciner dans le paysage politique ».Rudes sollicitationsEnfin, le Soir s'inquiète de la surpopulation au-dessus de nos têtes... ll s'agit plus précisément de la surpopulation à bord de la Station Spatiale Internationale. « Avec l’arrivée de trois nouveaux astronautes », explique le quotidien belge, « il y a désormais 12 passagers à bord de l'ISS. Ca fait beaucoup ». On a aucune peine à le croire quand on voit la photo de l'équipage, les 12 astronautes ont dû se serrer les uns contre les autres pour rentrer dans le cadre. « Dans une installation conçue pour accueillir sept personnes en rythme de croisière, les systèmes garantissant la vie à bord sont soumis à de rudes sollicitations », précise le Soir qui ne peut s'empêcher de noter que les astronautes « devront se partager les trois toilettes de bord » en espérant qu'aucune panne ne vienne entraver leur fonctionnement, comme en juillet 2009.  Il faut aussi espérer, ajoute le quotidien belge, que les « épurateurs » qui assurent la bonne qualité de l'air respiré par les astronautes et qui permettent de « recycler les eaux usées », comme « l'urine » ou « la vapeur d'eau », ne connaîtront pas de panne notable...
À la Une: le plus dur commence pour Kamala Harris
2d ago
À la Une: le plus dur commence pour Kamala Harris
24 heures après le débat Trump-Harris, tous les journaux ou presque sont d’accord sur un point : la candidate démocrate a pris le dessus.Même les médias américains conservateurs le reconnaissent : « Trump a été secoué », s’exclame le New York Post, tout en affirmant que Kamala Harris a été « bien aidée par les modérateurs du débat ».« Sur Fox News, rapporte le Guardian à Londres, les commentaires des experts après le débat étaient plutôt moroses. L’un d’entre eux a reconnu que Kamala Harris "s’en était plutôt bien sortie". (…) "C’était dur", a déclaré un autre qui a rajouté : "toutes les répliques mémorables étaient de Donald Trump". Pas faux », ironise le Guardian. « Même Elon Musk, poursuit le quotidien britannique, a admis que Trump avait passé une mauvaise nuit et que Kamala Harris avait "dépassé les attentes de la plupart des gens". Des propos dits à contrecœur, pointe le Guardian, mais qui correspondent à la réalité ».Alors maintenant cette question qui agite les plumes de tous les commentateurs : Ce débat aura-t-il un effet sur l’élection ?« Oui, répond le Wall Street Journal, mais peut-être pas autant que l’espère l’équipe Harris ou que le craint l’équipe Trump. Toutefois, poursuit le journal, il est impossible de mettre du rouge à lèvres sur la bouche du cochon. Donald Trump a été dominé par une femme qu’il considérait auparavant comme "bête comme ses pieds". Ce qui soulève la question suivante : qu’est-ce que cela montre de lui ? »Pour le Washington Post, « Harris a encore un long chemin à parcourir ».« Ce débat n’est pas susceptible de modifier radicalement la course, renchérit le New York Times ; mais Kamala Harris conservera probablement son élan et sa trajectoire actuels. Elle a clairement remporté la victoire. Trump, quant à lui, n’a laissé aucun doute sur ses limites ».Le coup de pouce de Taylor Swift…Plus que le débat, c’est le soutien public apporté hier à Kamala Harris par la chanteuse Taylor Swift, qui pourrait être déterminant…C’est du moins l’opinion du Boston Globe. « Taylor Swift est probablement la personne la plus connue de la planète et son message sur Instagram, où elle compte 283 millions d’abonnés, pourrait influer sur le vote, (…) attirer l’attention des électeurs indécis. Et cela pourrait être particulièrement vrai pour les jeunes ».Libération à Paris précise que Taylor Swift n’a pas appelé directement ses fans à voter pour Kamala Harris mais à aller s’inscrire pour voter…« "C’est à vous de faire vos recherches et c’est à vous de faire votre choix", a-t-elle dit. Un message innocent et parfaitement neutre ? Pas si sûr, pointe Libé. L’année dernière, à la suite d’un appel similaire de la trentenaire, le site vote.org enregistrait plus de 35 000 nouvelles inscriptions en vingt-quatre heures. Un raz-de-marée qui pourrait tout à fait bénéficier à Kamala Harris s’il se reproduit. En déplaçant les foules, la vedette pourrait en effet amener aux urnes un jeune électorat abstentionniste que les démocrates peinent à faire voter. Tout en renforçant l’engagement dans la campagne de ses "Swifties" déjà convaincus. »Pas de quoi s’emballer ?Toutefois, « le plus dur reste à faire » : c’est Le Figaro qui l’affirme. « Poussée par une vague d’enthousiasme - et de soutien médiatique - après son preste remplacement du vieux président sortant, Kamala Harris plafonne désormais dans les sondages et peine à faire la différence dans les sept États clés de cette présidentielle. Le collège électoral favorisant les États ruraux, plus nombreux, moins peuplés et plus conservateurs, les démocrates doivent remporter le vote populaire avec une avance d’au moins 4 % pour avoir une chance de conquérir la Maison-Blanche. On n’y est pas, affirme Le Figaro. Même si elle a troqué le marathon électoral contre un sprint, les derniers mètres s’annoncent comme les plus difficiles pour la championne des démocrates ».Le Soir à Bruxelles renchérit : en effet, « pas de quoi s’emballer. Tout reste à faire d’ici à l’élection, sachant que les Trumpistes n’ont pas changé d’avis, qu’ils se moquent des mensonges et des excès de leur héros dès lors qu’il continue à leur faire partager les mêmes émotions. Les analystes le rappellent : les faits ne collent pas à la réalité ? Aucune importance. Ce qui compte pour ses fans, c’est que "l’impression" soit la bonne. Peu importe le flacon trumpiste, pourvu qu’ils en aient l’ivresse ».
À la Une: le débat Trump-Harris, avantage à la candidate démocrate…
3d ago
À la Une: le débat Trump-Harris, avantage à la candidate démocrate…
Durant les 90 minutes de débat entre les deux adversaires dans la course à la Maison-Blanche, les commentateurs du monde entier ont compté les points…Le Boston Globe a même donné des notes : un C pour Kamala Harris et un C- pour Donald Trump. Quasi-égalité donc… Le Boston Globe qui estime que finalement, « ce débat n’a rien changé. Il reste 57 jours avant l’élection (…) et tout reste ouvert. Si Kamala Harris gagne, ce ne sera pas grâce à ce débat. » Et pour sa part, « Donald Trump n’a probablement perdu aucune voix » après sa prestation.Non, rétorque le Washington Post, « Kamala Harris a remporté le débat présidentiel, tant sur le ton que sur le fond. (…) Sa candidature a vraiment pris forme. Elle s’est démarquée non seulement de Donald Trump, mais aussi de Joe Biden : plus de querelles sur les mandats précédents, plus de doute et de division. Au contraire, elle s’est attachée à plusieurs reprises à tracer “une voie pour l'avenir“ - avec les valeurs fondatrices de la nation comme point de repère, et avec les yeux rivés sur ce qui nous attend. »Le Wall Street Journal le reconnait : « Kamala Harris a gagné ce débat parce qu’elle a incité Donald Trump à tomber dans le piège de sa propre vanité. Il mord toujours à l’hameçon, de sorte qu’il a passé la majeure partie du débat à parler du passé, de Joe Biden, ou encore des immigrés qui mangeraient, d’après lui, des animaux domestiques, mais en aucune façon de la manière dont il améliorerait la vie des Américains au cours des quatre prochaines années. »« Ils mangent les chiens et les chats »En effet, rebondit le New York Times, « c’est ce que Kamala Harris et son équipe espéraient : que Donald Trump s’empêtre dans ses élucubrations : “ils mangent les chiens et les chats“, a-t-il déclaré en faisant référence aux immigrants haïtiens de Springfield, dans l’Ohio - une fake news particulièrement odieuse qui a vu le jour sur les médias sociaux et qui a été reprise par son colistier, JD Vance. Lorsque le modérateur, David Muir, a fait remarquer que les autorités locales n’avaient rien vu de tel, Donald Trump s’est contenté de dire qu’il en avait entendu parler à la télévision. »Et ça n’est qu’un exemple, pointe le New York Times, « tout au long de la soirée, dans des moments comme celui-ci, Kamala Harris a réussi à faire ce que Joe Biden n’avait pas réussi à faire (…) : pousser Donald Trump dans ses retranchements en exposant ses mensonges et ses fantasmes les plus fous. »À sens unique…En Europe, la presse est unanime. « Kamala Harris écrase Donald Trump dans un débat à sens unique », s’exclame Libération à Paris. Libération qui prend un autre exemple : lorsque Kamala Harris a provoqué Trump en affirmant que les spectateurs de ses meetings finissaient par partir, lassés de ses délires. Et on a vu alors, pointe Libération, « un ex-président avec fureur, benoîtement répondre à l’invitation à se ruer de lui-même dans une posture défensive et écumante de vieil homme en colère, dont il ne parviendrait plus guère à s’extraire tout au long de la soirée, à mesure qu’il goberait un à un d’autres appâts pas moins flagrants. »Pour El Pais à Madrid, c’est très clair : « Kamala Harris a atteint son objectif : que les téléspectateurs se souviennent constamment de ce que Donald Trump a fait ou dit dans le passé. Et ce que signifierait une nouvelle présidence républicaine. (…) La candidate démocrate a réussi à montrer un Donald Trump erratique – parfois – et presque toujours sur la défensive. Les coups de Trump semblaient éculés et prévisibles. Harris a été la plus fraîche et la plus efficace. »Le Times à Londres enfonce le clou : « Trump a échoué sur plusieurs points : il n’a pas pu renoncer à attaquer Biden plutôt que l’adversaire qu’il avait en face de lui ; il n’a jamais porté de coup qui a déstabilisé Harris de la manière dont elle l’a déstabilisé ; et il a donné très peu d’indications sur ses plans pour l’Amérique – notamment sur la santé, il a concédé qu’il n’avait que “des concepts de plan“ – préférant plutôt marteler le thème de l’immigration incontrôlable. » Enfin à l’issue du débat, Kamala Harris a reçu un soutien important : celui de la chanteuse Taylor Swift dans un message à ses 283 millions d’abonnés. « Un appui de poids, commente Le Monde à Paris, dans une course à la Maison blanche particulièrement serrée. »
À la Une: Harris-Trump, le match de l’année
4d ago
À la Une: Harris-Trump, le match de l’année
C’est un face-à-face très attendu. Des dizaines de millions de téléspectateurs devraient suivre mardi 10 septembre le débat organisé par ABC entre les deux candidats à l’élection présidentielle américaine.« La vice-présidente Kamala Harris et l’ancien président Donald Trump ne se sont jamais rencontrés en personne, relève le Wall Street Journal. Mais là, ce sera le choc frontal. C’est le moment le plus important de la campagne depuis que Kamala Harris a remplacé le président Biden, il y a seulement sept semaines. »Alors, pour la candidate démocrate, précise le journal, « ce sera l’occasion de défendre son programme économique, de se présenter aux électeurs qui n’ont (parfois) encore qu’une vague impression d’elle et de rassurer les Américains sur le fait qu’elle est prête à assumer les fonctions de commandant en chef. »Quant à Donald Trump, pointe encore le Wall Street Journal, il devra « rester concentré sur la politique et non sur la personnalité de son adversaire. Il devra éviter de faire des commentaires sur les capacités, les origines de Kamala Harris et sur le fait qu’elle soit une femme. (…)« L’un de ses principaux objectifs, selon ses collaborateurs, est de centrer le débat sur l’inflation élevée durant la présidence Biden et sur les inquiétudes liées à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, tout en associant Kamala Harris à la politique de l’actuel président. »Quelle cible, quels mots ?« Dans tout débat, la première chose à faire est de savoir à qui l’on s’adresse », relève pour sa part le Washington Post. Et en l’espèce, « Kamala Harris ne devra pas s’adresser aux 50 millions de foyers américains. La plupart des électeurs savent déjà pour qui ils vont voter. Non, Kamala Harris devra s’adresser principalement à un petit groupe de téléspectateurs : les conservateurs modérés et les indépendants qui trouvent Trump détestable, mais qui ne sont pas convaincus non plus par la candidate démocrate. »Le New York Times croit avoir trouvé la formule magique pour que Kamala Harris l’emporte dans ce débat… une simple phrase : « Joe Biden et moi avons fait beaucoup de bonnes choses, mais nous avons aussi fait des erreurs - et voici ce que j’ai appris. Si elle prononce ces mots, affirme le New York Times, alors elle améliorera considérablement ses chances de gagner davantage d’indécis dans cette course serrée. »Et le quotidien new-yorkais de prendre l’exemple de la politique migratoire. Kamala Harris pourrait dire : « le président Biden et moi-même avons hérité d’une politique frontalière très dure mise en place par Donald Trump qui incluait la séparation des parents de leurs enfants. Peut-être que, par excès de compassion, nous sommes allés trop loin. Mais nous en avons tiré des leçons - nous avons appris que seule une réforme globale et bipartisane de l’immigration pouvait nous apporter la solution dont nous avons besoin, en contrôlant l’immigration illégale - tout en continuant à être un phare pour l’immigration légale. »Inversion des rôles ?En tout cas, « jusqu’ici prudente dans ses interventions », Kamala Harris devra passer à la vitesse supérieure, affirme Libération à Paris. « Si le duel paraît aujourd’hui presque aussi indécidable qu’avant le précédent débat, les données, les dynamiques, les courbes d’enthousiasme et les stratégies qui semblaient prévaloir alors n’en ont pas moins été bouleversées, voire se sont parfaitement inversées. Désormais, pointe Libération, c’est Trump, 78 ans et miraculé d’une tentative d’assassinat, qui se présentera comme le candidat le plus âgé de l’histoire américaine à un mandat présidentiel et, selon le politiste Matthew Levendusky, "ce sera l’un des contrastes clés" de l’opposition avec Harris, qui fêtera ses 60 ans le 20 octobre : “Elle a beaucoup plus l’âge typique d’un président, ce qui lui permet de dégager une jeunesse et une vigueur relatives, estime ce professeur de l’Université de Pennsylvanie. Peut-elle faire à Trump ce que Trump a fait à Biden ? En d’autres termes, peut-elle souligner que Trump n’est plus ce qu’il était, qu’il n’est pas à la hauteur de la tâche ?“ »90 minutes crucialesReste que « Kamala Harris n’a pas participé à un débat depuis quatre ans, rappelle Le Figaro, toujours à Paris. Et ses interventions sans téléprompteur sont souvent guindées et filandreuses, même si elle s’est améliorée. Or le républicain ne va pas la ménager. Il a un seul objectif : freiner son élan. La démocrate, depuis le retrait de Joe Biden, a réussi à combler son retard dans les sondages et se retrouve au coude-à-coude, avec 47 % des intentions de vote contre 48 % pour Trump. La stratégie de l’ancien président est de persuader les Américains que son adversaire est responsable de tous les aspects impopulaires de l’administration Biden : la hausse des prix, l’afflux de migrants à la frontière, le conflit en Ukraine… »Et Le Figaro de conclure : « traditionnellement, les débats ont un impact limité sur l’élection. Cette fois pourtant, l’enjeu est différent. Kamala Harris a été désignée candidate très tard et la campagne se retrouve raccourcie. Ces 90 minutes cathodiques sont donc cruciales pour les deux candidats et l’avenir du scrutin. »
À la Une : Paris était une fête…
5d ago
À la Une : Paris était une fête…
Le rideau est tombé dimanche 8 septembre au soir sur les Jeux paralympiques de Paris, avec une soirée festive et musicale au Stade de France.« Un adieu mémorable », s’exclame le Guardian à Londres. « Une explosion de feux d’artifice, des rayons laser, du break dance et un set endiablé des géants de la musique électronique française, la France a fait ses adieux aux Jeux paralympiques avec la plus grande fête qu’elle ait jamais organisée. Un été de bonheur, des exploits sportifs en série, des spectateurs perdant leur voix à force d’acclamations… Ces Jeux paralympiques ont changé à jamais l’attitude de la France envers le sport et le handicap. Et maintenant les Parisiens sont désespérément tristes de dire au revoir à tout cela. »Et ultime clin d’œil de la météo, note encore le Guardian, « dans la continuité des pluies torrentielles qui avaient arrosé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques le long de la Seine en juillet dernier, le ciel s’est ouvert une nouvelle fois hier soir pour la fin des Paralympiques, trempant complètement les athlètes, ce qui ne les a pas empêchés de danser (…). »The Australian à Sydney applaudit également. « Les athlètes paralympiques australiens ont fait la fête hier soir comme s’il n’y aurait pas de lendemain. Le rideau est tombé sur les spectaculaires Jeux de Paris, qui ont été déclarés les meilleurs de tous les temps, et qui ont donné un coup de fouet aux organisateurs des Jeux de Brisbane 2032 (…). Comme pour rappeler qu’il n'est jamais trop tard pour profiter de l’instant présent, nos athlètes paralympiques ont dansé toute la soirée au Stade de France, avant de se préparer pour le long vol de retour, mais cette fois sans alcool. »Une barrière est tombée« Il s’est passé quelque chose d’important avec ces dix jours de parasport de haut niveau, pointe Libération à Paris. D’abord, un certain succès sportif : 75 médailles, dont 19 en or, placent la France huitième au classement des nations. Ensuite, et surtout, disent tous ceux qui y ont participé, athlètes, encadrants ou spectateurs : une barrière est tombée, celle du regard, de l’a priori. »Alors, s’interroge Libération, « et maintenant, que va-t-il se passer pour les personnes handicapées ? Que va-t-il se passer dans les fédérations de sports pour répondre à l’engouement pour la pratique sportive suscité par les Jeux, notamment auprès des jeunes porteurs de handicaps ? Que va-t-il se passer pour accélérer enfin les investissements nécessaires pour faciliter l’accessibilité de tant d’écoles, de tant de locaux de services publics, de tant d’infrastructures de transports, de tant d’entreprises ? (…) L’élan de ce succès sportif et populaire, conclut le journal, doit maintenant se traduire par une véritable inclusion des personnes handicapées dans la société française. »Un héritage multiple ?Le Figaro veut y croire… « Non, s’exclame le journal, Paris 2024 ne sera pas qu’une “parenthèse enchantée“, aussi vite refermée que délaissée. »En effet, précise Le Figaro, « ce serait une erreur majeure de considérer que ces Jeux olympiques et paralympiques, fabuleuse vague d’émotion et d’enthousiasme, ne laisseront pas un héritage riche et essentiel, lorsqu’ils se seront retirés après un été de folie. (…) L’héritage de Paris 2024 sera multiple, assurele journal : déferlante de nouveaux pratiquants et licenciés, jusqu’à environ 3 millions, de multiples rénovations et ouvertures d’équipements qui vont permettre aux sportifs habituels de pratiquer dans des installations de meilleure qualité (…) et toutes ces graines sportives plantées dans le cœur de notre jeunesse, qui va se précipiter dans les piscines pour imiter Léon Marchand. Avec ce regard qui aura forcément changé sur les athlètes (olympiques et surtout paralympiques) peut-être enfin appréciés à leur juste valeur comme depuis longtemps dans le monde anglo-saxon. Avec notre pays, pointe encore Le Figaro, qui connaît aujourd’hui la richesse des Jeux olympiques et bien au-delà de l’intérêt du sport pour rassembler, éduquer, dynamiser une nation et lui offrir des bulles d’oxygène essentielles dans un monde sous pression. »Et maintenant, renchérit La Croix, « pour que les espoirs soulevés lors de ces Jeux ne retombent pas comme un soufflé, pour que ce changement de regard se prolonge et demeure fécond, il revient à chacun de nous de prendre le relais. Et de participer, par nos gestes quotidiens comme avec les politiques publiques, à changer concrètement la vie des gens : dans les transports et à l’école, pour aller chez le médecin et dans une salle de sport, pour passer la barrière des entretiens de recrutement. Cela prendra du temps, mais après cette quinzaine enchantée, c’est maintenant que tout commence. »
À la Une: la mort d'une jeune américaine tuée par balle en Cisjordanie
1w ago
À la Une: la mort d'une jeune américaine tuée par balle en Cisjordanie
Elle s'appelait Eysenur Eygi, elle avait 26 ans, et avait la double nationalité, américaine et turque. Le Washington Post raconte : « cette bénévole de 26 ans, membre du Mouvement de Solidarité Internationale, un groupe de militants pro-palestiniens, participait à une manifestation contre l'expansion des colonies juives dans la ville de Beita lorsqu'elle a été abattue ». Le Washington Post a choisi une photo de la jeune femme souriante, portant keffieh sur les épaules et un bouquet de roses à la main, « lors de sa remise de diplôme à l'Université de Washington à Seattle au printemps dernier ». Selon les militants qui l'accompagnaient, Eysenur Eigy a été « tuée d'une balle dans la tête ». L'armée israélienne affirme qu'une enquête est en cours.En Italie, la Reppubblica cite le témoignage d'un militant présent sur les lieux du drame. Il déclare avoir vu des soldats israéliens « se positionner sur un toit du village de Beita et avoir entendu deux coups de feu », avant de trouver, « à 10 ou 15 mètres » de lui, son amie allongée par terre, « sous un olivier, se vidant de son sang ». Le quotidien espagnol El País a choisi, lui, de montrer une vidéo du corps de la jeune femme sur une civière, le front ceint d'un bandeau blanc. Selon les militants qui l'entouraient, elle était « arrivée mardi en Cisjordanie », le mercredi elle « avait reçu une formation », et le vendredi, « elle était tuée alors qu'elle participait à sa première action avec le Mouvement de Solidarité Internationale ».En France, quel gouvernement pour Michel Barnier ? Le nouveau Premier ministre doit désormais constituer son équipe. « Qui va venir dans cette galère ? » se demande le Parisien, qui souligne que « la formation du gouvernement va se faire dans un contexte politique inédit et avec une Assemblée fragmentée en trois blocs, une gageure pour Michel Barnier qui s’est vu fixer comme feuille de route par le chef de l’État de "constituer un gouvernement de rassemblement". Comprendre de la droite modérée à la gauche de gouvernement », explique le Parisien. Libération, de son côté, se pose une autre question :  « malgré ses 51 années d’expérience politique. Michel Barnier, choisi par Emmanuel Macron au terme de deux mois de crise politique, sera-t-il un simple collaborateur du chef de l’État ou un vrai Premier ministre de cohabitation ? ». Question que se pose aussi le Figaro, qui semble toutefois faire confiance au nouveau Premier ministre : le quotidien conservateur estime que « Michel Barnier affiche sa liberté face à Emmanuel Macron ». Et dans son éditorial, le journal fait même preuve d'un certain optimisme : « et si, dans le champ de ruines qu'est le paysage politique, Michel Barnier était une chance pour la France et les Français d'en sortir ? ». Mais « pour s'affirmer », estime le Figaro, le nouveau Premier ministre doit d'abord « prendre ses distances avec Emmanuel Macron. Sans frein. Loin de la "coexistence", souhaitée par l'Élysée où l'on apprécie peu de se faire doubler ».  Viols et agressions sexuellesEn France encore, la fin d'une icône… Dans le journal le Monde, il apparaît assis sur une chaise, vouté, tout de noir vêtu, vieil homme qui prend des notes dans un carnet posé sur ses genoux.  Mais l'abbé Pierre, car il s'agit de lui, perd peu à peu son aura auprès des Français. Le Monde explique que « le mouvement Emmaüs publie de nouveaux témoignages contre l'abbé Pierre, relatant des viols et l'agression sexuelle d'une enfant. Dix-sept nouveaux témoignages qui font état de violences sexuelles commises par le prêtre entre le début des années 1950 et les années 2000 ». Plusieurs des victimes étaient des femmes en grande détresse économique, précise le journal.À la suite de ces nouveaux témoignages, « qui dessinent le visage d'un potentiel agresseur sexuel en série », indique la Croix, « la Fondation Abbé Pierre a annoncé sa décision de changer de nom ».
À la Une: un nouveau Premier ministre en France, après une longue attente
06-09-2024
À la Une: un nouveau Premier ministre en France, après une longue attente
C'est Michel Barnier qui a finalement été choisi par Emmanuel Macron, au terme d'une longue attente. « Nomination de Michel Barnier Premier Ministre : le Rassemblement National de paria à faiseur de rois », titre Libération qui précise : « en déclarant ne pas vouloir censurer a priori le nouveau Premier ministre, le RN a rendu possible son accession à Matignon. Et tient la suite de l’histoire entre ses mains ». Dans son éditorial, le quotidien rappelle cruellement que Michel Barnier « vieux routier Les Républicains », dont le parti « n'a recueilli que 5,4% des suffrages aux dernières élections législatives » et précise aussi qu'il devra « naviguer entre Emmanuel Macron et Marine le Pen, à qui il doit sa nomination ». Même analyse de Médiapart qui titre : « Barnier à Matignon : la gauche écoeurée, les macronistes perplexes, le Rassemblement National savoure ». Et le site d'information renchérit : « Après avoir longtemps affirmé que son groupe ne voterait pas a priori une motion de censure, pour mieux soigner sa recherche de respectabilité à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a changé de stratégie au cours des dernières semaines, en comprenant qu’elle avait davantage de cartes en main qu’elle ne le pensait. Et imposé ses conditions à Emmanuel Macron ». Le Figaro tourne lui aussi son regard vers l'extrême droite et « assure que le Rassemblement National a posé ses conditions » et qu'elles portent sur « le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration et la mise en place de la proportionnelle pour les prochaines élections législatives ».Ex-commissaire européenUne nomination qui trouve un certain écho en Europe. Et notamment à Bruxelles, où Michel Barnier, a été actif durant de longues années. Le quotidien belge le Soir n'en est pas pour autant plus indulgent, évoquant lui aussi une « concession de Macron à Marine le Pen. Au final », estime le journal, « cette désignation d’un homme politique de droite au poste de Premier ministre marque le déni délibéré et entêté par le président français, de la victoire de la gauche aux dernières élections ». Et le Soir conclut : « Emmanuel Macron était visiblement prêt à beaucoup pour acheter du temps et retrouver une apparence de normalité. D’autant plus que Barnier, ex-commissaire européen, rassure dans l’instant l’Europe, et ce n’est pas rien au moment où la France va devoir négocier avec la Commission un trou budgétaire qui ne cesse de se creuser ». En Espagne, El Païs, qui fait sa Une avec une photo de Jordan Bardella, le président du RN, et Marine Le Pen, estime lui aussi que « Barnier sera Premier ministre mais que c'est bien Marine Le Pen qui aura les clés du gouvernement ». Enfin, le Guardian, à Londres, rappelle qu'en 2021, Michel Barnier « a surpris les observateurs en virant nettement à droite et en durcissant sa position sur l’immigration et la sécurité dans le cadre d’une tentative infructueuse de devenir candidat à la présidentielle contre Macron ».50 ans d'expérienceEnfin, Outre-Atlantique, le Devoir dresse le portrait du nouveau Premier ministre. Le quotidien canadien égratigne tout d'abord Michel Barnier sur son âge : 73 ans, il devient ainsi « le plus vieux Premier ministre du régime en vigueur dans l'hexagone depuis 1958 », « il compte plus de 50 années d'expérience en politique », précise le Devoir, qui déroule la longue carrière de l'ex-commissaire européen : « Son grand fait d'armes, reste son rôle de négociateur en chef du Brexit entre 2016 et 2019, période durant laquelle il a préparé et dirigé les négociations sur les conditions du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne ». « Négociateur reconnu », « pro-européen », « de droite » Michel Barnier a ses chances, juge le Devoir qui donne la parole à l'universitaire canadien Frédéric Mérand, selon lequel « de tous les noms qui ont été cités pour le poste de Premier ministre, Michel Barnier est celui dont on peut imaginer qu’il ne sera pas renversé lors du premier vote à l’Assemblée nationale ». Mais, ajoute Frédéric Mérand, « le parti de Marine Le Pen aura du pouvoir sur le programme de Michel Barnier, puisqu’il est désormais en mesure de faire tomber son gouvernement à tout moment ». Gouvernement qui « risque donc de donner un coup de barre à droite par rapport aux gouvernements qui l’ont précédé », conclut l'universitaire.
À la Une: Trump et Harris dans un mouchoir de poche
05-09-2024
À la Une: Trump et Harris dans un mouchoir de poche
À deux mois de l’élection présidentielle américaine, les jeux sont loin d’être faits… Donald Trump et Kamala Harris sont au coude-à-coude dans les sondages. Comme le constate le New York Times, « l’électorat américain s’est en quelque sorte calcifié » : d’un côté, un bloc d’électeurs républicains « imperméables à toute critique à l'égard de leur leader ». De l’autre, un bloc démocrate, qui bénéfice du renfort d’un « électorat plutôt jeune, féminin, noir et hispanique », et qui a une « profonde animosité à l’égard du Parti républicain ».Résultat, poursuit le quotidien américain, « sauf imprévu, l’élection du 5 novembre sera serrée, comme l’ont été celles de 2016 et de 2020, et le résultat sera très probablement déterminé par sept États clés : l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Des variations de seulement 1 à 3 % des voix dans ces États détermineront si Trump ou Harris deviendra le 47e président des États-Unis. Parce que cette présidentielle s’annonce si serrée, et parce que nous sommes si polarisés, pointe encore le New York Times, tout l’enjeu de cette présidentielle 2024 dans chacun de deux camps sera de mobiliser plutôt que de persuader ».Quels programmes ?D’autant que sur le fond, on n’avance guère, relève le Washington Post : « Kamala Harris et Donald Trump se distinguent par leur caractère, leur style, leur ton, leur vision des choses, leur dignité et, bien sûr, leurs origines et leur genre. Toutefois, leurs différences en matière de choix politiques sont un peu plus floues. Hormis certains points précis - tels que la construction du mur frontalier, les déportations massives et l’augmentation des droits de douane, Donald Trump n’a jamais détaillé de programme précis, affirme encore le Post. Quant à Kamala Harris, on peut dire qu’elle a eu peu de temps pour élaborer des propositions concrètes. On peut dire aussi qu’elle ne veut pas révéler trop de détails, de peur de s’aliéner des électeurs ».Le Soir en Belgique estime lui aussi que cette élection va se jouer dans un mouchoir de poche : « comme souvent aux États-Unis, le résultat de la présidentielle se jouera de façon très localisée, avec quelques milliers d’électeurs à l’influence surdimensionnée et des millions d’autres cantonnés à un rôle d’observateurs ».Le Soir note aussi le manque de fond de cette campagne, d’un côté comme de l’autre… « Plusieurs éditorialistes de quotidiens renommés, plutôt favorables aux démocrates, ont ces derniers jours appelé Kamala Harris à détailler ses mesures pour le pays, estimant notamment que son interview très attendue de jeudi dernier, aux côtés de son colistier Tim Walz, avait manqué de substance ».Et pour leur part, « de nombreux républicains aimeraient voir Donald Trump adopter un ton plus posé, centré sur des critiques du bilan de l’administration Biden/Harris, mais le septuagénaire continue d’accumuler les attaques ad hominem visant sa rivale. "C’est une marxiste, elle va détruire notre pays", a-t-il encore lancé hier ».France : qui à Matignon ? En attendant, le RN se frotte les mains…À la Une également, toujours pas de Premier ministre en France. La presse hausse encore le ton ce matin…« Est-ce ainsi que vit une grande démocratie ?, fulmine Le Figaro. Quel triste spectacle ! Quel désolant et interminable vaudeville pour trouver un Premier ministre ! Et quelle humiliation pour celui qui prétendait faire la leçon à tout un pays pour moderniser ses "mœurs politiques", le conduire sur le chemin du "nouveau monde" ! »Emmanuel Macron qui « érige le Rassemblement national en arbitre entre les candidats à Matignon », soupire Le Monde. « Parti paria lors des élections législatives où s’est ravivé l’esprit du front républicain, le RN s’est arrogé le rôle de faiseur de roi. Ces derniers jours, le téléphone de Marine Le Pen ne cesse de vibrer. Emmanuel Macron s’enquiert de l’avis de la leader d’extrême droite » sur chacun des candidats potentiels. Un avis qui « compte double aux yeux de l’Élysée. » Et comme le fait remarquer un sénateur proche d’Emmanuel Macron : « Marine Le Pen donne le baiser de la mort aux uns et aux autres. Le Rassemblement national a 142 députés, Il faut faire avec ». Ce qui fait dire à Libération qu’ « Emmanuel Macron est dans un cul-de-sac, la France dans l’impasse et le RN en embuscade ». En effet, pointe Libé, « dans ce contexte, ceux qui ne font pas partie du jeu en récoltent par nature les fruits. On comprend que le Rassemblement national attende avec gourmandise une possible nouvelle dissolution l’été prochain, ou plus hypothétiquement la tenue d’une élection présidentielle anticipée ».
À la Une: deux mois sans gouvernement
04-09-2024
À la Une: deux mois sans gouvernement
Près de soixante jours après le second tour des législatives, toujours pas de gouvernement en France…La semaine dernière, le Guardian à Londres, établissait le constat suivant, toujours valable… « Aucun nouveau gouvernement n’est en place – c’est la plus longue interruption de ce type depuis l’immédiat après-guerre – et c’est la grogne. Emmanuel Macron a utilisé sa prérogative présidentielle pour écarter tout candidat au poste de Premier ministre présenté par le Nouveau Front populaire, l’alliance de gauche arrivée en tête de peu lors du scrutin de juillet. C’est la dernière erreur d’une tragi-comédie, estime le Guardian. (…) Car cela aurait été le résultat le plus démocratiquement correct. Au lieu de cela, il semble que le président espère bricoler une coalition souple penchant vers la droite, une coalition qui, surtout, laisserait intacte sa réforme impopulaire des retraites. Ce ne sera pas une tâche facile. La présidence de Macron est désormais gravement compromise ».Casse-tête…En cause : « la nouvelle tripartition de l’Assemblée nationale française issue des législatives anticipées, constate pour sa part Le Temps à Genève. Trois pôles quasi-égaux, la gauche du Nouveau Front populaire, le centre macroniste et l’extrême droite du Rassemblement national, qui rendent impossible la constitution d’une véritable majorité, même relative. Voilà le principal casse-tête qui rend la nomination d’un Premier ministre aussi compliquée. Impossible de confier la constitution d’un gouvernement à un seul de ces pôles, il se ferait automatiquement censurer par les deux autres. (…) Alors, balle au centre ? Non, répond Le Temps. Car le message principal qui est sorti des urnes est probablement celui d’un rejet du macronisme et d’une volonté de changement, voire d’alternance ».L’épreuve de « l’entonnoir »Résultat, relève Le Monde à Paris : « Emmanuel Macron hésite. Il "mâchonne", comme il le dit lui-même, les hypothèses qui s’offrent à lui. Le président de la République teste une option, fait mine d’en abandonner une autre, revient à la case départ… (…) Les candidats pour Matignon passent, un à un, l’épreuve de "l’entonnoir", comme on le dit de façon peu élégante à l’Élysée. Et si, pendant quelques heures, Thierry Beaudet, le président du Conseil économique et social, a pu croire à sa promotion Rue de Varenne, l’homme, proche du syndicat réformiste la CFDT, correspondant à un profil dit "technique", n’était plus cité par le palais hier soir. "À peine brandi, son nom a été déchiqueté en morceaux par la gauche et la droite", observe le sénateur macroniste, François Patriat. Conclusion : "La seule solution [pour Matignon] est politique", affirme désormais un proche du chef de l’État. À en croire l’Élysée, pointe encore Le Monde, la finale se joue entre Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France, membre des Républicains et Bernard Cazeneuve, ancien du Parti socialiste et ex-premier ministre de François Hollande ».Encore et encore…« Et ça continue…  Nomination à Matignon : toujours le même film qui lasse », ironise Libération, paraphrasant ainsi une célèbre chanson de Francis Cabrel.Et ça agace, s’emporte Le Figaro : « les Français, qui, sur injonction présidentielle, ont voté trois fois en un mois, assistent avec un mélange de stupeur et d’irritation à ce temps gaspillé. Il s’agit de choisir la moins mauvaise solution : c’est compliqué, c’est périlleux, mais c’est la conséquence d’une dissolution que personne n’a imposée au chef de l’État. Il ne faudrait pas que réponde à une décision soudaine et absurde une indécision qui, à force de durer, devient tout aussi déraisonnable ».Changer les manières de faire ?Enfin, on revient au Temps à Genève. Le Temps pour qui « le nouveau chef du gouvernement (quel qu’il soit) sera tout d’abord confronté à la lourde tâche de monter une équipe ministérielle qui puisse à la fois représenter le front républicain mais aussi donner une impression d’alternance que les députés non-macronistes auront à cœur de porter. Cette alternance devra être visible si la France ne veut pas courir le risque de discréditer sa démocratie et d’augmenter encore la défiance parmi les électeurs. Ensuite, relève encore le quotidien suisse, la première mission (impossible?) de ce Premier ministre au pouvoir sera de changer les manières de faire, voire la culture politique française. Mais comment y arriver sans changer les institutions ? En attendant, on risque bien de continuer à tourner en rond au fond de l’impasse ».
À la Une: Netanyahu sous pression
03-09-2024
À la Une: Netanyahu sous pression
« Des milliers d’Israéliens ont organisé hier la plus grande manifestation anti-gouvernementale depuis le 7 octobre, constate le Washington Post. Ils sont descendus dans les rues et se sont joints à la grève générale qui a paralysé une grande partie du pays. Dans le même temps, le dernier des six otages récupérés à Gaza au cours du week-end a été enterré. L’assassinat de l’Américain d’origine israélienne Hersh Goldberg-Polin, âgé de 23 ans, et de cinq autres otages a provoqué une onde de choc dans tout Israël, pointe encore le quotidien américain, suscitant la fureur des familles d’otages et de leurs centaines de milliers de sympathisants qui, depuis des mois, accusent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’avoir torpillé tout accord de paix au profit de ses intérêts politiques ».« Un messie détestable »Le quotidien israélien d’opposition Haaretz tire à boulets rouges sur le Premier ministre… « Benjamin Netanyahu, un messie détestable à la tête d’un culte du mensonge et de la mort », titre le journal. « Les Israéliens ont été déconcertés, choqués, dévastés, par la nouvelle de dimanche concernant les six otages apparemment exécutés de sang-froid par le Hamas. Ils sont furieux et révoltés contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a fait preuve d’une insouciance sans nom en refusant à plusieurs reprises un accord sur les otages. (…) Mais il n’y a pas lieu d’être surpris, pointe Haaretz. Netanyahou veut et a tout intérêt à prolonger la guerre. C’est aussi simple que cela. Tragique, inhumain, exaspérant, mais simple ».Et « pour une raison inexplicable, les États-Unis l’ont cru et la plupart des médias israéliens ont joué le jeu de ses mensonges et de ses manipulations. Même l’équipe de négociation israélienne, qui a parfois exprimé de la frustration à son égard, ne s’est jamais prononcée publiquement pour exposer la vérité : il ne veut pas d’un accord sur les otages qui inclurait un cessez-le-feu susceptible de marquer la fin de facto de la guerre ».Contre-productif ?Autre son de cloche pour le Jerusalem Post, quotidien plutôt favorable au pouvoir : « les Israéliens sont frustrés. Ils sont en colère. Ils sont déprimés. Le week-end sanglant a été trop dur (…). Néanmoins, estime le Jerusalem Post, cette colère devrait être dirigée contre le Hamas, l’OLP), l’Iran et le Qatar. Quel que soit le mépris que l’on porte à Bibi et au gouvernement actuel, il est contre-productif de diriger la colère contre eux en ce moment. Cela ne ramènera pas les otages ».Calcul cynique ?En fait, analyse Libération à Paris, ni Benyamin Netanyahu ni Yahya Sinwar, le chef du Hamas n’ont intérêt à aboutir à un accord… « Pour Sinwar, un accord de cessez-le-feu signifierait l’impossible face-à-face avec la population palestinienne sur les conséquences du massacre qu’il a déclenché le 7 octobre 2023. Pour Netanyahu, la fin des représailles d’Israël à Gaza signifierait la fin de vie de son "cabinet de guerre" et le retour à ses procès pour corruption. Pour la population civile, pointe encore Libération, cet accord tacite entre les deux faux ennemis ne peut que mener à la continuation du désastre qui a déjà tué plus de 40 000 Palestiniens. Mais pour les leaders occidentaux, dont Joe Biden est le seul à avoir une influence sur Israël, ces pourparlers sans fin ont pour mérite de contenir la guerre et d’éviter l’embrasement régional que les marchés redoutent. C’est bien cela qu’ont compris les Israéliens, et c’est aussi contre ce calcul cynique qu’ils descendent dans les rues ».Sondages favorables…L’Orient-Le Jour à Beyrouth s’interroge : « Netanyahu cédera-t-il à la pression interne pour signer un deal à Gaza ? » Non, répond en filigrane le quotidien libanais. « Hier en début d’après-midi, le tribunal du travail de Tel-Aviv a ordonné la fin immédiate de la grève, après le dépôt d’une plainte par le gouvernement. (…) Pour sa part, le Premier ministre et ses alliés ultranationalistes ont poursuivi sur leur lancée en dépit des mobilisations massives. Benjamin Netanyahu a promis de venger la mort des otages, avertissant le Hamas : "Nous vous poursuivrons, nous vous trouverons et nous réglerons nos comptes avec vous". »Et qui plus est, pointe encore L’Orient-Le Jour, Netanyahu a encore les faveurs de l’opinion : d’après les derniers sondages, son parti,« le Likoud remporterait les élections législatives anticipées si elles avaient lieu immédiatement. Le chef de l’exécutif arriverait en tête des intentions de vote, avec 42 % des voix, en cas de face-à-face avec le chef du parti de l’Unité nationale, Benny Gantz, pour le poste de Premier ministre ».
À la Une: l’Allemagne sous le choc…
02-09-2024
À la Une: l’Allemagne sous le choc…
« Effrayant et impressionnant », s’exclame Die Welt à Berlin. C’est une « sanction sans précédent pour les trois partis de la coalition. »L’AfD est donc arrivée en tête des régionales en Thuringe, une première pour un parti d’extrême droite depuis l’après-guerre, et la formation talonne les chrétiens-démocrates en Saxe. Le SPD du chancelier recule mais c’est surtout ses alliés des Verts et du Parti libéral-démocrate qui s’écroulent. Un sérieux revers pour Olaf Scholz à un an des législatives.La presse européenne n’en revient pas, à commencer par Le Temps à Genève : « s’il fallait une preuve du malaise qu’éprouvent les citoyens de l’ex-RDA, les élections du week-end en Thuringe et en Saxe l’ont apportée.  (…) Dans la psyché allemande, le traumatisme risque d’être douloureux. Car pour les millions de personnes qui ont défilé ce printemps dans les villes allemandes pour dénoncer l’extrême droite, c’est un tremblement de terre. (…) Même s’il s’agit de deux scrutins régionaux, à Berlin, la secousse pour la coalition tripartite (SPD, Verts et libéraux-démocrates) est majeure, pointe encore Le Temps. Déjà affaibli par une incapacité à vraiment travailler collectivement, par une économie qui ralentit dangereusement, le gouvernement de Scholz devra faire son introspection. Et réaliser que la réunification économique a peut-être réussi, mais que le fossé culturel entre les deux parties du pays demeure béant. »En effet, renchérit le Guardian à Londres, « les résultats historiques des élections d’hier en Thuringe et en Saxe dressent le portrait d’une Allemagne où les régions de l’est et de l’ouest s’éloignent de plus en plus. »Les raisons de la colèrePourquoi « l’est de l’Allemagne est-il en colère ? », s’interroge le New York Times : « la région, qui abrite de vastes mines de charbon à ciel ouvert, était autrefois la salle des machines de l’ancienne Allemagne de l’Est. Mais depuis la réunification en 1990, de nombreuses mines ont fermé, entraînant avec elles des emplois et faisant sombrer l’économie à l’une des dernières places du pays. » Par ailleurs, « bien que leur région compte moins d’immigrés que la plupart des autres régions d’Allemagne, de nombreux est-allemands sont mécontents de ce qu’ils considèrent comme des dépenses excessives pour les demandeurs d’asile, les migrants et le soutien militaire à l’Ukraine. »Improbables coalitions…Alors qui va gouverner en Thuringe ? C’est un véritable casse-tête, pointe Libération à Paris : « la montée en puissance de l’AfD pose désormais un gros problème pour la formation d’une coalition stable, tous les partis ayant exclu une alliance avec ce parti proche des néonazis dans cette région. La situation est tellement compliquée que les conservateurs, pour faire barrage à l’AfD, pourraient faire appel en Thuringe à Sahra Wagenknecht, transfuge de la gauche radicale (Die Linke), qui a réalisé l’exploit de rassembler 16% des voix avec son parti créé au début de l’année (le BSW). Pour sortir de l’impasse politique, la droite conservatrice n’a pas exclu une alliance au niveau régional avec cette ancienne stalinienne devenue prorusse. Les négociations s’annoncent très difficiles, Sahra Wagenknecht ayant mis comme condition l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine. »Et puis en Saxe, relève encore Libération, « autre bastion de l’AfD, les conservateurs ont réussi à se maintenir difficilement en tête mais ils ne sont pas sûrs de reconduire leur coalition tripartite avec les sociaux-démocrates et les écologistes. Là encore, Sahra Wagenknecht pourrait permettre aux conservateurs de diriger la région. Comme si en France Jean-Luc Mélenchon s’alliait avec Les Républicains. »Et dans un an ?Et sur le plan national, c’est l’incertitude également … « Pour le patron de la droite allemande, Friedrich Merz, noteLe Soir à Bruxelles, c’est l’avenir de sa candidature à la chancellerie qui se joue dans les prochaines semaines. En effet, la CDU avait décidé d’attendre l’issue de ces élections pour nommer le candidat aux législatives qui ont lieu dans un an. Or, le scrutin est un cruel aveu d’échec pour “l’anti-Merkel“ qui s’est beaucoup engagé dans cette campagne des régionales avec, comme revendication, une autre politique migratoire, proche de l’AFD. »Enfin, ça n’est pas simple non plus pour le sortant, Olaf Scholz. « Pour l’heure, cependant, le chef du gouvernement allemand ne semble guère inquiet, relèveLe Monde à Paris. “Mon objectif est que le SPD soit le plus haut possible et qu’il dirige la prochaine coalition », a-t-il déclaré récemment à la veille des élections en Saxe et en Thuringe.Au vu des sondages, une telle ambition n’est-elle pas présomptueuse ?  Réponse de Scholz : « le paysage politique bouge beaucoup. Je suis persuadé que nous réussirons une fois de plus. »
À la Une: le Brésil fait une croix sur X
31-08-2024
À la Une: le Brésil fait une croix sur X
C'est la décision prise par un juge du Tribunal fédéral suprême : Alexandre de Moraes a ordonné la suspension totale du réseau social X au Brésil. Comme le rappelle le quotidien brésilien O Globo, il avait donné 24 heures à la plateforme pour nommer un représentant légal au Brésil, sous peine de blocage. L’ultimatum n’a pas été entendu, et le juge a donc mis sa menace à exécution. Il accuse X « d'instaurer un environnement d'impunité totale et d'anarchie sur les réseaux sociaux brésiliens » qui pourraient être « instrumentalisés », selon le juge, par des « groupes extrémistes » avec la diffusion, notamment, de discours « racistes, fascistes ou antidémocratiques », à presque un mois des élections municipales.C'est, en fait, une nouvelle étape dans le bras de fer qui oppose, depuis des mois, Alexandre de Moraes à Elon Musk, le propriétaire de X. Face « à l'arrogance répétée » du milliardaire, « il n'y avait pas d'autre alternative que de suspendre X pour que le Brésil puisse exercer sa souveraineté », estime O Globo. Le journal brésilien reconnaît tout de même que le juge de la Cour suprême « dépasse toutes les limites du raisonnable », en imposant une amende de 50 000 réaux (près de 9 000 dollars) pour toute personne qui utiliserait malgré tout l'application.Elon Musk, de son côté, a réagi en qualifiant Alexandre de Moraes de « dictateur maléfique », et en dénonçant une « censure ». « L'argument le plus souvent utilisé par les plateformes numériques est celui de la défense de la liberté d'expression », observe d'ailleurs O Globo. « Mais cette position libertaire est remise en cause dans le monde entier », remarque le quotidien brésilien, qui cite notamment la récente arrestation en France de Pavel Durov, le fondateur de la messagerie Telegram, accusé de ne pas agir suffisamment face à des comportements criminels sur sa plateforme. « Dans certaines situations, écrit O Globo, les tribunaux peuvent aller trop loin dans le contrôle des infractions commises par l'intermédiaire des plateformes, et c'est regrettable. Mais ils ne peuvent pas prendre prétexte de ces excès ou de la défense de la liberté d'expression pour se soustraire à leurs responsabilités. Les médias traditionnels, même dans des démocraties séculaires, ont toujours été régulés sans mettre en péril les libertés. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour les médias numériques ? » En attendant, 22 millions de Brésiliens ne peuvent désormais plus accéder à X.En Allemagne, la politique migratoire interfère avec des élections régionales à l'EstEn Saxe, les chrétiens-démocrates de la CDU ont une chance de l'emporter, ce dimanche 1er septembre, mais en Thuringe, le parti d'extrême droite est donné gagnant, dans le dernier sondage publié par Die Welt. « L'Allemagne s'attend à une forte poussée de l'AfD », titre Le Figaro. « Dans ces deux régions, plus que partout ailleurs dans le pays, l'action du chancelier et de ses ministres écologistes et libéraux fait l'objet d'un vaste rejet de la part de la population », remarque le journal français, qui replace ce scrutin dans le contexte d'un « climat politique électrisé » par l'attentat au couteau qui a récemment fait trois morts à Solingen.Dans ce contexte, les médias allemands ne manquent pas de souligner l'expulsion, ce vendredi 30 août, de 28 Afghans condamnés pour crimes : une première depuis le retour des talibans au pouvoir. « Le moment semble pour le moins suspect, deux jours avant les élections », observe Die Welt. Le quotidien allemand de droite affirme que « ce désastre de communication est exemplaire du manque de sensibilité du gouvernement en matière de migration ». Le Süddeutsche Zeitung, de son côté, reconnaît que le gouvernement fédéral fait bien de réagir « rapidement en prenant de premières mesures concrètes », annoncées jeudi 29 août. « Mais il ne faut pas se faire d’illusions », ajoute le journal allemand : « il ne se passe pas grand-chose en matière de politique d’asile pour l’instant », la coalition au pouvoir étant limitée, selon le Süddeutsche Zeitung, par la Loi fédérale et le droit européen. La politique migratoire devrait donc avoir des conséquences sur les résultats des élections en Saxe et en Thuringe, même si le Süddeutsche Zeitung explique aussi, dans un autre article, le vote pour l'extrême droite par l'écart grandissant entre « les régions en plein essor » et les petits villages, où le manque de « perspectives », notamment sur le plan économique, se fait davantage ressentir.Ursula von der Leyen à la recherche de femmes pour composer la Commission européenneLa future Commission européenne ne devrait toujours pas être paritaire… « au grand dam de la présidente de l'institution », écrit La Croix. Le quotidien chrétien français rappelle qu'Ursula von der Leyen « avait demandé aux 27 Etats membres de soumettre le nom d'une personnalité de chaque sexe pour rejoindre Bruxelles ». Mais pour le moment, le futur collège de commissaires européens ne pourrait comporter que huit femmes. Un professeur de droit européen cité par La Croix estime qu'Ursula von der Leyen a désormais trois options : « refuser toutes les candidatures en bloc, demander à certains Etats de lui soumettre un autre nom ou valider la liste actuelle et laisser le Parlement européen prendre la main ».Un seul État n'avait pas encore transmis de candidature, ce samedi 31 août : la Belgique, où « le suspense reste entier », écrit Le Soir. Le commissaire sortant, Didier Reynders, fait partie des prétendants, mais d'autres noms circulent, selon le journal belge, notamment celui de la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib. Une femme, deux chromosomes X, qui ne devraient, de toute façon, pas empêcher Bruxelles de faire une croix sur la parité.
À la Une: Kamala Harris n’a pas convaincu
30-08-2024
À la Une: Kamala Harris n’a pas convaincu
C’était sa première grande interview télévisée sur CNN, en tant que candidate démocrate à la présidentielle américaine. Mais une semaine après avoir célébré son investiture à Chicago, Kamala Harris a moins convaincu une partie de la presse internationale.Elle n'a « pas fait beaucoup de propositions concrètes », reconnaît le New York Times. Le quotidien américain estime qu'elle « s'est montrée méthodique et peu encline à prendre des risques ». « Pour sa première interview, Kamala Harris a vaincu sans péril », titre Le Temps. Le journal suisse regrette un entretien « rapidement complaisant », « qui a peu testé la vice-présidente » américaine, assise aux côtés de son colistier Tim Walz. Défense du bilan de Joe Biden, mesures économiques pour la classe moyenne, cessez-le-feu dans la bande de Gaza… Peu de nouvelles annonces si ce n'est, comme le titre le Washington Post, que Kamala Harris envisage de nommer un élu républicain dans son cabinet si elle est gagne l’élection. Elle « pioche dans le sac à malice d'Obama », remarque Der Spiegel en Allemagne, puisque l'ancien président américain avait déjà nommé des membres du camp adverse dans son cabinet.« Seule révélation de la soirée », ironise Le Temps : « la vice-présidente faisait des pancakes et du bacon, quand elle a reçu un coup de fil de Joe Biden » pour lui annoncer qu'il renonçait. Bref, elle s'est comportée, selon le New York Times, « comme une tête de série dans les premiers tours du tournoi de tennis de l'US Open, en essayant de conserver son service, de survivre et de passer au tour suivant ». Le tour suivant, ce sera le débat face à Donald Trump, le 10 septembre. Son adversaire républicain n'a d’ailleurs pas manqué de réagir à l'interview de Kamala Harris, en estimant que c'était « ennuyeux ».Emmanuel Macron en Serbie pour vendre des avions de combatLe président français « vend des avions Rafale à la Serbie, en espérant faire rompre Belgrade avec Moscou », écrit Le Monde. En déplacement dans ce pays traditionnellement proche de la Russie, Emmanuel Macron a salué un « accord historique » et un « changement stratégique » pour la Serbie, qui s'est engagée à débourser près de trois milliards d'euros pour ce contrat. Cette vente, selon Le Monde, « correspond en réalité à un pari de la part de la diplomatie française qui assure que cela peut permettre "d’arrimer" ce pays de près de 6,7 millions d’habitants à l’Union européenne, alors que les négociations d’adhésion patinent depuis des années. » Le journal français rappelle aussi qu’Aleksandar Vucic, le président serbe, a pris ses distances avec la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine : Belgrade a notamment voté plusieurs résolutions des Nations unies pour condamner l'invasion russe. Mais le président serbe, tempère Le Monde, laisse tout de même « les médias contrôlés par le pouvoir diffuser la propagande prorusse », sans réellement essayer de « convaincre son opinion qu'il faut rompre avec Moscou ».Toujours pas de chef de gouvernement en France« Face à une scène politique balkanisée en France, Emmanuel Macron file en Serbie » : c'est ce que titre Libération, en rappelant que le président de la République est parti à l'étranger sans avoir nommé de nouveau chef de gouvernement. Il pourrait se décider d'ici ce dimanche 1ᵉʳ septembre, d'après Libération, qui écrit que les ministres démissionnaires, eux, « ont renoncé à glaner des informations ». « Certains ont hâte d'être enfin délivrés, d'autres se prennent à rêver de rempiler ». L'éventuelle nomination du socialiste Bernard Cazeneuve n’est pas écartée par Libération, mais cette hypothèse « divise la gauche », selon Le Figaro. L'ancien Premier ministre de François Hollande aurait « très envie d'aller à Matignon », d’après l'un de ses proches, cité par le quotidien. Sauf que son nom « crispe » les Insoumis et les Écologistes. À l'université d'été du Parti socialiste, à Blois, dans le centre de la France, la question divise aussi les militants, raconte Le Parisien dans un reportage. Certains continuent de défendre Lucie Castets, la candidate initialement désignée par le Nouveau Front populaire. D'autres, en revanche, pensent que le PS doit « mettre de l'eau dans son vin » pour sortir de « l'impasse ». « La nomination de Bernard Cazeneuve pourrait, conclue Le Figaro, permettre au président de fractionner une gauche qui, tant qu’elle est unie, handicape son camp. »
À la Une: la magie retrouvée des Jeux…
29-08-2024
À la Une: la magie retrouvée des Jeux…
Après 15 jours d’interruption, la fête des Jeux continue à Paris.Certes, pointe le Times à Londres, « la cérémonie d’ouverture paralympique hier soir semblait moins innovante que celle des Jeux il y a cinq semaines, mais c’était tout de même la première cérémonie paralympique organisée à l’extérieur d’un stade, et cela l’a rendu encore plus impressionnante. »« Les XVIIe Jeux Paralympiques ont débuté sous un ciel bleu puis ont illuminé la nuit, s’exclame leGuardian, autre quotidien britannique, apportant au handisport la même énergie et la même joie qui ont jusqu’à présent caractérisé cet été historique. Au cours des onze prochains jours, de nouveaux héros apparaitront, de nouvelles histoires seront racontées et, peut-être, restera un héritage de changement positif pour les personnes en situation de handicap. »En tout cas, « devant 35.000 spectateurs sur la place de la Concorde, la cérémonie, rythmée par des danses audacieuses et expressives et par un défilé de 128 nations concurrentes mais non moins en liesse, cette cérémonie a donné l’image d’un pays toujours “en fête“. »Au-delà des différences…Une fête réussie également pour Le Soir à Bruxelles : « environ 500.000 spectateurs le long de l’avenue des Champs-Elysées asphaltée pour l’occasion, 65.000 rassemblés sur ou aux alentours d’une place de la Concorde réaménagée, des millions de téléspectateurs et une douce température estivale qui contrastait étrangement avec celle qui avait prévalu lors de la cérémonie des Jeux “classiques“ : c’est sûr, s’exclame le quotidien belge, la soirée d’ouverture des Jeux paralympiques 2024 restera elle aussi dans les mémoires au rayon des bons souvenirs. Ephémères et éternels à la fois, du genre à vous faire sentir importants, et peu importaient les différences de genre, d’âge, de couleur, de religion ou de… handicap (…) au moins le temps de cette soirée hors du temps, dans ce cadre somptueux du Paris qu’on aime (…). »Alors au cours de cette cérémonie, « beaucoup de références à la culture française, remarque Le Tempsà Genève, mais comme lors des JO, la volonté de Thomas Jolly et du chorégraphe Alexander Ekman était de livrer également un message politique : celui de l’inclusivité, du changement de regard sur le handicap, sans trahir toutefois la réalité. Le paradoxe était ainsi au cœur du spectacle, relève encore le quotidien suisse : celui d’une société qui se veut inclusive mais qui reste emplie de préjugés envers les personnes en situation de handicap. C’est ainsi qu’Alexander Ekman a notamment raconté l’histoire de deux groupes évoluant de la Discorde à la Concorde et utilisant la créativité pour combler la distance qui les sépare. Au final, ils se sont retrouvés pour une sportographie. Unis, ils ont brandi des drapeaux blancs symbolisant ces nouveaux Jeux inclusifs dont l'histoire reste à écrire. Cette performance collective rejoint l’idéal d’une nouvelle compétition sportive qui réunirait tous les athlètes, sans distinction. »L’envie d’oublier…Pour Libération à Paris, cette parenthèse des Jeux paralympiques est bienvenue en cette période politique pour le moins troublée en France…« Unité, fraternité, sororité, optimisme, confiance, joie… Ces mots nous ont accompagnés pendant toute la durée des Jeux olympiques et ils nous ont sacrément manqué depuis plus de deux semaines que nous avons sombré dans la crise politique, soupire Libé. Incertitudes, trahison, fébrilité, colère, chaos, peur… le contraste a été rude entre l’esprit de fête de la première moitié du mois d’août et l’esprit de défaite qui marque la seconde. Les Jeux paralympiques qui démarrent ce jeudi sont attendus avec une double impatience, pointe encore Libération. S’entremêlent l’envie de vibrer à nouveau collectivement devant le spectacle d’athlètes cherchant à dépasser leurs différences et à offrir le meilleur de ce que l’être humain peut sportivement donner, mais aussi l’envie d’oublier, l’espace d’une dizaine de jours, les divisions et les cris de colère qui risquent d’assombrir cette rentrée politique, sociale et scolaire. »En tout cas hier soir, relève Le Figaro, « l’émotion était bien là. » Le Figaro qui se projette : « qu’en sera-t-il le 8 septembre prochain, pour la cérémonie de clôture ? Cette fois, le Stade de France sera transformé en dancefloor géant. La soirée a été confiée au producteur Romain Pissenem, numéro un mondial des grandes soirées électro qui a fait appel à Jean-Michel Jarre, Kungs, Offenbach et bien d’autres stars de la French touch. » Ça promet…
À la Une: «Paras est une fête»
28-08-2024
À la Une: «Paras est une fête»
« Paras est une fête » : c’est le grand titre de L’Equipe. « Paras » pour Paris et pour paralympique, vous l’aurez compris… « Les Jeux paralympiques s’ouvrent (donc) ce soir place de la Concorde. Avec l’espoir, pointe le quotidien sportif, de retrouver la magie olympique et des Bleus qui brillent ».Dans son édito, L’Equipe tient à faire cette mise au point, en préalable à la compétition : « les athlètes paralympiques eux-mêmes sont les premiers à le dire : ils ne sont pas des super-héros, juste des athlètes de haut niveau. Il faut débarrasser notre regard de tout misérabilisme pour se concentrer sur leurs performances. Pas de pathos, mais de l’analyse ».Game [is not] over…Le Guardian à Londres a remarqué ce slogan en franglais placardé sur les murs de toutes les stations de métro parisiennes : « Game [is not] over » : le jeu n’est pas terminé. « Pour ceux qui ne connaissent pas le jargon des salles de jeux vidéo des années 80, "game over" était le message annonçant le moment où une machine dévorait votre argent (la partie était terminée). Le grammaticalement tortueux "is not" a été utilisé par les organisateurs de Paris 2024, relève le quotidien britannique, pour rappeler aux Parisiens et aux visiteurs que l’été de l’excellence sportive va se poursuivre ».Et « après des mois d’inquiétudes quant à la faiblesse des ventes de billets et à l’adhésion du public au handisport, les nouvelles de ces derniers jours sont bonnes, pointe encore le Guardian. Plus de 2 millions de billets ont déjà été vendus sur 2 millions et demi, et plusieurs épreuves affichent complet ». Un record de délégationsEl Pais à Madrid a fait les comptes : « la 17e édition des Jeux Paralympiques envahira la capitale française avec une participation record de délégations. Entre ce mercredi 28 août, avec la cérémonie d’ouverture, et le 8 septembre, quelque 4400 athlètes s’affronteront dans 548 épreuves sportives. L’organisation de l’événement prévoit que 2,8 millions de spectateurs rempliront les tribunes des 18 sites de compétition autorisés. À Paris, 1983 femmes concourront, soit 45% du nombre total d’athlètes, ce qui dépasse la précédente proportion de 42% établie à Tokyo 2020 ».Une athlète pour 6 épreuves…Bien sûr les quotidiens dans chaque pays évaluent les chances de médailles de leurs athlètes… Exemple Le Temps à Genève qui relève que « la délégation nationale de 27 athlètes, dont 19 femmes, est très gourmande: elle vise pas moins de 14 médailles ». Et « c’est surtout en athlétisme que la Suisse est ambitieuse, note Le Temps, grâce notamment à Catherine Debrunner. Cette dernière va réaliser un exploit unique : concourir sur six distances différentes: 100 m, 400 m, 800 m, 1500 m, 5000 m et marathon. “Beaucoup de gens disent que je suis folle, affirme-t-elle. Durant le Covid, j’avais beaucoup de temps, alors je me suis lancé de nouveaux défis. Je dois exercer à la fois l’explosivité et l’endurance“ ». « Le niveau a explosé… »Autre athlète, française celle-là : Nantenin Keïta, sprinteuse sur 100 et 400 m, porte-drapeau tricolore… Nantenin Keïta est longuement interviewée ce matin dans Libération.À 39 ans, l’athlète, atteinte d’albinisme et malvoyante, va vivre sa cinquième et dernière paralympiade. C’est la fille du chanteur et homme politique malien Salif Keïta. « Je vise la meilleure place possible et ce n’est pas forcément l’or, affirme-t-elle. (…) Le niveau a explosé en termes de performance pure, mais aussi en termes de densité : sur certaines disciplines, il n’y a certes pas 40 athlètes au départ, mais seulement 12, et elles sont toutes potentiellement médaillables. Ça veut dire qu’il y a une densité très forte et que la performance attire la performance ».À la question de Libération, « quels acquis attendez-vous après Paris 2024 ? », Nantenin Keïta répond : « pour moi, c’est vraiment la possibilité de pratiquer une activité physique, quel que soit son handicap. C’est l’héritage le plus important. Il faut créer les conditions pour que la pratique d’une activité physique, quel que soit son type de handicap, soit possible. On ne fera pas des champions et des championnes paralympiques de toutes les personnes qui vont pratiquer. Mais, à travers le sport, les personnes en situation de handicap peuvent développer des compétences, créer du lien social mais aussi améliorer leur condition physique et donc améliorer les pathologies de leur handicap ».
À la Une: la France toujours sans gouvernement
27-08-2024
À la Une: la France toujours sans gouvernement
« C’est non, constate Le Soir à Bruxelles. Il n’y aura pas de gouvernement dirigé par Lucie Castets (désignée par la gauche). L’Élysée l’a fait savoir hier soir. C’est au nom de la "stabilité institutionnelle" qu’Emmanuel Macron a écarté l’option d’un gouvernement du Nouveau Front populaire ».Résultat, c’est « le chaos en France », n’hésite pas à titrer le Guardian à Londres. Le chaos « après le refus de Macron de nommer un Premier ministre issu de la coalition de gauche. De nouvelles discussions auront lieu ce mardi alors que le président tente de trouver un Premier ministre capable de bénéficier du soutien de tous les partis ».Macron pris à son propre piège…Toujours est-il, soupire Le Monde à Paris que « plus de quarante jours après la démission du gouvernement Attal, la France n’a toujours pas de premier ministre. "Ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli. Les partis politiques de gouvernement ne doivent pas oublier les circonstances exceptionnelles d’élection de leurs députés au second tour des législatives. Ce vote les oblige", a écrit hier le président de la République, toujours prompt, note le journal, à rendre les formations politiques responsables d’une situation qu’il a lui-même créée en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale ».Le Figaro enchaîne : « ce que nous vivons depuis quarante-deux jours, c’est l’histoire d’un homme qui a creusé un trou pour y faire chuter ses adversaires, mais qui, par forfanterie, est tombé dedans. Depuis, il exige que ses opposants l’aident à s’en extraire. Ces derniers tournent autour, le narguent, lui demandent toujours plus pour le sortir de là. Enfermé dans son propre piège, Emmanuel Macron a refusé, fort heureusement, la main tendue du Nouveau Font Populaire, pointe le quotidien conservateur. C’est une première clarification dans la grande confusion. Mais le président reprend déjà son chemin circulaire et cherche encore la prise salutaire. L’intérêt du pays exige maintenant qu’il la trouve, et vite ! »Ridicule ?« Macron crée un bazar sans nom », fulmine pour sa part Libération. « Avec sa prétention d’agir au nom de "la stabilité institutionnelle de notre pays", Emmanuel Macron frise le ridicule : c’est lui qui a déstabilisé le pays avec une dissolution surprise de l’Assemblée nationale sans aucune concertation. Avec sa proclamation d’ouvrir dès aujourd’hui un "nouveau cycle de consultations", et ce avec des personnalités "se distinguant par l’expérience du service de l’État et de la République", il vire au mépris, estime encore Libération. Cela fait des années que le chef de l’État n’a pas écouté de personnalités distinguées, ce n’est pas ce mardi qu’il va commencer ».En attendant, constate le Times à Londres, « Emmanuel Macron est (donc) dans l’impasse, la gauche et la droite rejetant ses propositions ». Pour le quotidien britannique, « son meilleur espoir serait un pacte entre les centristes de son camp et les conservateurs modérés des Républicains et des petits partis de centre-droit, même s’ils ne représentent qu’environ 65 sièges. Jusqu’à présent, leurs dirigeants ont exclu une coalition mais ils ont laissé entendre qu’ils ne tenteraient pas de bloquer le travail d’un gouvernement de centre élargi ».À lire aussiEmmanuel Macron face au casse-tête de la nomination de son Premier ministreUkraine : l’arme du froid…À la Une également, la guerre en Ukraine… « Poutine et l’arme du froid », titre le Corriere Della Serra à Rome. « La stratégie du Kremlin, explique le quotidien italien, vise à cibler les infrastructures énergétiques pour laisser une partie de la population ukrainienne sans chauffage ni eau chaude dans les mois à venir et ainsi vider davantage le pays de ses habitants ».Toutefois, pointe le journal, « reste à savoir si l’appareil militaro-industriel de Poutine sera capable de produire suffisamment de nouveaux missiles et de drones de haute précision pour paralyser totalement le système énergétique ukrainien dans les mois à venir ». D’autant que les Ukrainiens ripostent, note encore le Corriere Della Serra… « Hier encore, un drone produit en Ukraine a frappé la grande raffinerie sibérienne de Gazprom à Omsk. Cette usine est située à près de trois mille kilomètres de la frontière ». De plus, « depuis leur incursion à Koursk, les troupes de Kiev contrôlent la station Gazprom de Sudzha pour la distribution de gaz vers l’Europe centrale. 14 milliards de mètres cubes transitent chaque année par ce hub ».En tout cas, relève le Wall Street Journal à New York, « l’Ukraine demande à l’Occident de lever les restrictions sur les missiles à longue portée ». Objectif : répliquer encore plus efficacement aux bombardements russes.
À la Une: l’attaque au couteau à Solingen, en Allemagne
26-08-2024
À la Une: l’attaque au couteau à Solingen, en Allemagne
L’attaque de vendredi soir a fait trois morts et huit blessés. « Un attentat qui a touché notre pays en plein cœur », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung : « Solingen voulait fêter son anniversaire avec un festival de la diversité, mais la ville est désormais sous le choc ». « L’attaque de Solingen pourrait conforter l’extrême droite », écrit La Croix, « à une semaine d’élections régionales ». Trois Länder – Saxe, Thuringe et Brandebourg – éliront leurs parlements régionaux. Le Guardian note que, « par une bizarrerie du calendrier », ces régions font partie de celles qui compte le plus de partisans de l’AfD, « parti violemment anti-immigration et proche du néonazisme », écrit Libération, « porté par son succès aux européennes de juin : 15,9% des voix et quatorze sièges au niveau national ». « Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, une formation d’extrême droite pourrait devenir la plus forte formation politique au sein d’un Land », s’effraie en Suisse Le Temps, qui poursuit : « la fin de la campagne électorale archi-dominée par le thème de l’immigration sera sans doute exacerbée par l’attaque au couteau de vendredi ». De fait la presse allemande, en tout cas une partie, n’est pas en reste : « Ce qui n’est pas dit est une évidence », affirme dans un éditorial le quotidien conservateur Die Welt, « l’Allemagne – comme de nombreux pays d’Europe – a un problème avec les jeunes hommes violents issus des sociétés musulmanes. Il s’agit d’un groupe relativement petit mais dangereux ». Le quotidien s’est rendu sur la scène de crime, où de nombreuses personnes ont déposé des peluches et des messages de solidarité, et parle d’une tristesse qui « se mêle également à la colère à l’égard de la politique migratoire ». Mais, au même endroit, Die Tageszeitung a rencontré un retraité de 67 ans. L’attaque le touche beaucoup, explique-t-il, mais « l’AfD profite de cette situation pour mettre tous les étrangers dans une case, et nous ne pouvons pas permettre cela ». Dans son éditorial, le quotidien insiste : « il est particulièrement important de faire comprendre que la diversité qui caractérise notre société allemande est dénoncée et attaquée tout autant par les terroristes de l’EI que par les radicaux de droite. Ce sont les deux faces d’une même médaille ».À lire aussiAllemagne: l'EI revendique l'attaque au couteau de Solingen, l'auteur présumé arrêtéUne synagogue incendiée en FranceDans le sud de la France, à la Grande-Motte, une synagogue a été incendiée. « Ces derniers mois, le nombre d’agressions visant la communauté juive s’est multiplié », écrit La Croix. « Poison », c’est le titre de l’éditorial, en Une, du quotidien catholique. « Cette attaque s’inscrit dans un contexte de forte hausse des actes antisémites sur le territoire français », écrit L’Humanité : 887 faits recensés au premier semestre 2024, contre 304 l’an dernier à la même période. Et encore, écrit La Croix, « cette comptabilité ne prend-elle pas en compte le désarroi voire l’angoisse de beaucoup de français de confession juive, grandissants depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 et le climat de haine engendré par la riposte israélienne dans la bande de Gaza ». Dans Aujourd’hui en France, le grand rabbin de France parle d’un « antisémitisme d’ambiance devenu un antisémitisme de faits ». Libération s’est rendu à un rassemblement organisé ce dimanche dans un quartier populaire de Paris, dans le 19ème arrondissement, à l’initiative d’associations juives de gauche pour dire non à la « banalisation de l’antisémitisme » - une centaine de personnes étaient présentes. Les militants de gauche, écrit Libération, appellent à un sursaut de la société, et les responsables politiques à faire preuve de responsabilité, « y compris à gauche ».À lire aussiAttaque contre une synagogue en France: ce que l'on sait du suspect interpellé par la police« Une énième guerre de propagande ? »Au Proche-Orient, affrontements ce dimanche entre le Hezbollah et l’armée israélienne : ils ont échangé « les frappes les plus lourdes depuis des mois », écrit le Washington Post, « faisant monter la tension régionale » - mais le quotidien américain parle d’une escalade « contenue ». De fait, Le Figaro y voit un « paso doble savamment chorégraphié, mais où la moindre erreur peut mener à l’escalade (…) les deux belligérants cherchent à réaffirmer en permanence leur force de dissuasion ». La Croix s’interroge : faut-il voir dans les attaques de dimanche une « énième guerre de propagande ? » L’aviation israélienne a lancé son attaque en premier, de manière préventive, une demi-heure avant les frappes du Hezbollah. « C’est un succès tactique pour Israël », écrit Haaretz, mais « le Hezbollah représente toujours une menace, la même que samedi soir ». « Toutes les escalades régionales précédentes », écrit le quotidien israélien, « se sont terminées grâce à la diplomatie, pas aux armes. Et cette fois-ci ce ne sera pas différent ».  À lire aussiAprès l'attaque du Hezbollah contre Israël, les deux camps se livrent une «guerre» du narratif
À la Une: l’Ukraine indépendante a 33 ans, et tous ses doutes
24-08-2024
À la Une: l’Ukraine indépendante a 33 ans, et tous ses doutes
L’anniversaire est célébré par l'ambassadeur ukrainien en Espagne. Dans les colonnes de la Razon, Sergueï Pohoreltsev se félicite des « réformes engagées par Kiev en vue d'une adhésion future à l'Union Européenne », mais aussi « de la reconstruction du pays » et ce, malgré la guerre. Le diplomate l'assure : « son pays défend son indépendance mais aussi les valeurs européennes », alors que la Russie, elle, « tente de rayer un État souverain de la carte du monde ».En Ukraine, les rues de Kiev étaient pavoisées de bleu et jaune hier, jour du drapeau national qui vient traditionnellement la veille de la fête de l’indépendance. Dans le Wall Street Journal, des milliers de fanions ukrainiens s’affichent sur la photo de Une pour saluer le 33e anniversaire de la fin de la domination soviétique sur le pays, mais aussi la résilience des habitants de Kiev après deux ans et demi de guerre.Lutte incertaine, de Koursk au DonbassLa Tagespiegel Zeitung interviewe l’analyste militaire autrichien Markus Reisner : l’expert reconnaît « le succès ukrainien » en termes d’image dans l’offensive en territoire russe. Mais il compare cette incursion à un combat de boxe : « L’Ukraine peut donner des coups », « faire vaciller son adversaire », mais « ne peut mettre la Russie KO » car « l’Occident ne fournit pas assez [d’armes] ».Dans Die Welt, le général allemand à la retraite Klaus Wittman salue quant à lui l'incursion ukrainienne dans l'oblast russe de Koursk qui « démonte l'image d'une Russie invincible » et « remonte le moral des Ukrainiens ». Le haut-gradé plaide pour « des livraisons d'armes et de munitions sans restriction d'utilisation » vers l'Ukraine, « car la guerre d'usure met Kiev sur la route de la défaite ».Il Foglio Quotidiano s'est ainsi rendu à Soumy d'où est partie l'offensive ukrainienne le 6 août dernier. Là-bas c'est le pessimisme qui domine : Svetlana, commerçante, vit désormais dans la peur des sirènes d'alarme - un missile Iskander a frappé un parking près de chez elle – « Je ne sais pas si nos militaires font la bonne chose à Koursk », dit la jeune femme... Un soldat fait part de ses doutes « nous n'avons pas beaucoup de force pour faire pression sur l'ennemi » même si « nous luttons pour notre indépendance avec beaucoup de courage ».Le Corriere della Sera raconte aussi la chute à venir de Pokrovsk. « Les forces russes ne sont qu'à dix kilomètres » et « les responsables des chemins de fer portent désormais des gilets pare-balles ». À la gare, les familles emportent leurs affaires essentielles « dans des ‘Ecossais’ [sacs plastiques à gros carreaux] qui ne cassent pas même chargés de 10 kilos ». Il y a actuellement 600 départs par jour. Destination Dnipro, à 180 kilomètres plus à l'ouest, 3h de train en théorie. Pendant ce temps, à l'hôpital, les personnels de Médecins Sans Frontière vérifient leur stock de sang. Dans les rues, les soldats épuisés ne se font pas d'illusion : « sans renfort ici c'est fini ».À lire aussiGuerre en Ukraine: à Koursk, objectifs bientôt «atteints», assure KievRenforts attendus des États-Unis… en vain ?Le Washington Post ne cache pas les doutes de l'administration américaine malgré l’aide militaire promise le 23 août par Joe Biden ou les 125 millions de dollars d’équipements détaillés par Antony Blinken : « la Maison Blanche ne sait pas s'il faut soutenir l'offensive ukrainienne en territoire russe ». Le Pentagone n'est pas informé des plans de Kiev, comme le confirme le New York Times. Autre problème vu de Washington : « un nouveau paquet d'aide pourrait raviver le risque d'escalade entre les Russes et l'OTAN ». Ces craintes de débordement du conflit se font jour en Allemagne… la Tagespiegel Zeitung revient ce matin sur l’augmentation du niveau d’alerte dans la base de Geilenkirchen près d’Aix-la-Chappelle dans l’ouest de l’Allemagne.Cette base aérienne de l’OTAN est « au centre de possibles actes de sabotages et d’espionnages » selon des responsables politiques cités par la TAZ. Selon les informations de la télévision régionale allemande ARD, « un service de renseignement étranger a notifié de possibles frappes de drones ».L’OTAN a aussitôt déployé « quatorze AWACS, des avions Boeing convertis en appareil de surveillance de l’espace aérien » ; et si l’origine de la menace n’a pas été formellement identifiée, tous les soupçons se tournent vers la Russie : « la seule nation intéressée par de telles mesures de déstabilisation » en Europe.Le Kyiv Independent s'indigne d'armes bloquéesSelon le média ukrainien en anglais, l'Afrique du Sud a suspendu une livraison de 50 000 obus de 155mm à destination de la Pologne. Des munitions produites par Denel, une filiale du géant allemand Rheinmettal. Elles étaient censées alimenter les pièces d'artillerie de l'armée polonaise. Mais la commission sudafricaine de contrôle des armes conventionnelles a mis son veto sur ces exportations, comme le révèle le média spécialisé DefenceWeb.Raison invoquée d'après Rzeczpospolita : le risque que Varsovie donne ces armes aux forces ukrainiennes. Le journal polonais libéral rappelle en outre que l'Afrique du Sud fait partie des Brics, le club des économies émergentes où figure la Russie. Le contrat a lui été annulé en juillet 2023. Depuis, le Kyiv Independent rappelle que Rheinmettal a prévu la construction d'une usine en Ukraine. En attendant l'Ukraine recevra aussi des munitions produites en Norvège, confirme le site d'information.L'Inde comme médiatrice entre la Russie et l’Ukraine ?Les journaux indiens reviennent sur la rencontre entre le Premier ministre Narendra Modi et le président ukrainien Volodymyr Zelenski à Kiev. À leur Une, les photos des poignées de main et des étreintes entre les deux hommes occupent une bonne place, tout comme leur recueillement devant les peluches rassemblées au mémorial des enfants tués en deux ans et demi de guerre.Le Business Standard rapporte les propos de Narendra Modi : le chef du gouvernement indien ne se dit pas « neutre », mais du « côté de la paix ». Le Hindustan Times pointe toutefois les critiques de Volodymyr Zelenski. Le chef d’État ukrainien n'a pas manqué de pointer les contradictions de New Delhi : « les importations indiennes de pétrole russe soutiennent l'économie de guerre de Moscou » dit-il, et entre les lignes, apparaissent ses arguments : tant que « l'Inde [lui] sera économiquement ouverte », « Vladimir Poutine ne ressentira pas les effets de la guerre », contrairement aux Ukrainiens.
À la Une: les démocrates américains ont leur candidate, la France n'a toujours pas de nom pour Matignon
23-08-2024
À la Une: les démocrates américains ont leur candidate, la France n'a toujours pas de nom pour Matignon
Comme le veut le protocole et la tradition, la vice-présidente de Joe Biden a donc accepté la nomination de son parti en vue de la présidentielle. L'ancienne procureure de Californie affrontera Donald Trump, le milliardaire républicain étant évidemment la cible des attaques de Kamala Harris, relatées par le New York Times. Dans son discours, Kamala Harris a qualifié l'ex président de « menace pour la démocratie, pour la stabilité du monde, et pour les droits des femmes ».Dans sa prise de parole de 40 minutes, la démocrate a, pour la première fois, exposé en longueur sa vision du monde selon le quotidien new-yorkais : « Je ne vais pas chercher à amadouer les tyrans et les terroristes comme Kim Jong Un », un tacle au prédécesseur de Joe Biden ; Donald Trump qui a répliqué sur son réseau social que « les tyrans se moquent [de Kamala Harris], elle est faible et inefficace ».Le Washington Post lui estime que le discours de Kamala Harris a été une introduction solide, reste à savoir comment il sera développé. Il y a tout de même l'image offerte : le journal de la capitale américaine constate l'enthousiasme des démocrates et le message positif de la convention de Chicago : « Le pays doit trouver l'unité dans des engagements pour les idéaux américains ». Pour le Post, les démocrates n'ont pas essayé de créer un culte de la personnalité, contrairement à la Convention républicaine qui était consacrée à un seul homme : Donald Trump.Opinion dissonante dans le Wall Street Journal : le quotidien économique se moque « d'une nouvelle voie à suivre faite de platitudes », et pointe le manque de substance de Kamala Harris, « ce qui pourrait être une ouverture pour Donald Trump ». Kamala Harris affirme qu'elle résoudra la crise du logement sans préciser comment et qu'elle réduira l’inflation sans répéter sa proposition d'imposer un contrôle des prix.« L'idée semble être que moins [Kamala Harris] sera précise »(…) « moins elle sera associée aux mesures les plus impopulaires [de l'administration Biden], qui ont entraîné une baisse des revenus des Américains d'après le Wall Street Journal ».Casse-tête politique en France« Finie la vacance », titre Libération, alors que le président français Emmanuel Macron reçoit à partir d'aujourd'hui les représentants des principales forces politiques. Objectif, nommer un gouvernement et « débloquer la situation que le chef de l'État a créée » (...) « 47 jours après la défaite de son camp aux dernières législatives », persifle le quotidien de gauche.Une situation qualifiée d’« imbroglio de Matignon » par Le Figaro. Le quotidien conservateur constate : « Les jours passent et la France n'a toujours pas de Premier ministre de plein exercice » car ce vendredi, « Gabriel Attal et ses ministres battent le record du plus long gouvernement démissionnaire de l'histoire de la République [française] ».« Emmanuel Macron poursuit sa quête désespérée de l'oiseau rare » tance le Figaro et le journal d’ironiser sur ce « mouton à cinq pattes », capable de négocier, d'affronter un hémicycle chauffé à blanc et éclaté en 11 groupes parlementaires. Et ce alors que « les Français méritent mieux qu'un gouvernement [de techniciens] » qualifiés de super-administrateurs.Et le temps presse pour L'Opinion : il faut éviter la « catastrophe économique », que constituerait, selon le quotidien libéral, l'arrivée d'un Premier ministre et d'un gouvernement issu du nouveau front populaire. Aucune piste n'est avancée, mais « il faut trouver un Premier ministre qui ne se fera pas censurer au premier texte venu. » Un défi alors qu’« aucune majorité franche ne se dégage dans l'Assemblée Nationale ».L'Humanité voit cette rencontre de vendredi comme l'un des « douze travaux de la gauche », alors que la rentrée politique se profile. « Il faut affronter Macron et s'imposer en première force de l'Assemblée tout en consolidant la coalition du Nouveau front populaire », alors que « l'union de la gauche n'apparaît pas d'une solidité à toute épreuve » selon le quotidien fondé par Jean Jaurès.
À la Une: l’agent orange en procès?
22-08-2024
À la Une: l’agent orange en procès?
Décision attendue ce jeudi de la Cour d'appel de Paris dans le procès mené contre Bayer-Monsanto et 13 autres groupes agrochimiques qui ont fourni l'agent orange à l'armée américaine. L’agent orange, c’est cet herbicide ultra-toxique utilisé pendant la guerre du Vietnam. Le quotidien français La Croix a rencontré Tran To Nga, la franco-vietnamienne de 82 ans qui a lancé ce long combat judiciaire. Elle raconte comment, en 1966, alors que la jeune journaliste se rend dans le nord du pays – le Sud est alors soutenu par les États-Unis contre l’insurrection communiste du nord, elle reçoit « du poison », l'agent orange, déversé par des avions alors qu'elle sort d'un abri.Des années plus tard, Tran To Nga perd son premier enfant de 17 mois, les deux suivants naissent avec des malformations cardiaques... et les médecins lui découvrent un cancer du sein, du diabète et une tuberculose : « Je pensais que c’était dû à ma vie de résistante », explique-t-elle, « mais ce n’est que plus tard que j’ai compris que c’était lié à l’agent orange ». Un rapport, en 2003, révèle que quatre millions de Vietnamiens ont été contaminés.En 2009, Tran To Nga rencontre l’avocat français William Bourdon et le collectif Vietnam Dioxine. Aux États-Unis, toutes les tentatives de faire condamner les grandes entreprises américaines ont échoué. Tran To Nga accepte, en tant que victime française, devenir porte-voix et déclencher la mobilisation. Un premier procès a lieu en 2021 au tribunal d’Évry, qui se déclare incompétent. Aujourd'hui, on attend le résultat de la procédure d'appel. Si la décision de première instance est infirmée, explique un des avocats de Tran to Nga, « cela ouvrira la porte à un vrai procès sur le fond ». Tran To Nga, que Heike Schmidt a interrogé pour RFI.À lire aussi«Agent orange»: l'action en justice contre Bayer-Monsanto et 13 autres groupes jugée «irrecevable» en appelEn Russie, la centrale nucléaire de Koursk en état d’alerteL’Ukraine continue sa percée en Russie, et à 50 kilomètres des combats, la centrale nucléaire de Koursk est en état d’alerte. L’envoyé spécial du Figaro s’est tendu sur place, enfin presque – le maire de Kourtchakov l’a emmené sur une petite embarcation, naviguant sur le lac réservoir créé il y a un demi-siècle pour refroidir les quatre réacteurs. La structure, écrit le journaliste, « évoque celle, funeste », de Tchernobyl – les deux centrales datent de la même époque.En ville, les militaires ne sont guère visibles : « il s’agit manifestement de ne pas créer d’effet de panique dans la population ». Mais un régime d’alerte antiterroriste a été imposé. Il y a une semaine, un des responsables de la contre-offensive russe affirmait que « l'armée ukrainienne avait prévu de prendre la centrale de Koursk vers le 11 août, après quoi leur intention était de lancer un ultimatum à la Russie ». Mais le Figaro estime qu’« il ne semble guère avéré, à ce stade de leur opération sur le territoire russe, que les forces ukrainiennes aient la volonté – ni sans doute les moyens – de s’emparer de la centrale de Koursk ». À lire aussiGuerre en Ukraine: «Les Russes avancent lentement, mais de plus en plus vite» dans le DonbassTim Walz accepte officiellement l’investiture démocrateAux États-Unis, troisième jour de la convention démocrate à Chicago, avec l’intervention du colistier de Kamala Harris, Tim Walz, qui n'a pas manqué de qualifier Donald Trump de « bizarre » et de « dangereux ». Le New York Times rappelle que depuis qu’il a rejoint le ticket démocrate, il s’est « empressé de s’attaquer » à l’ancien président, dans « un mélange de sarcasmes mordants et de commentaires plein d’esprits ». Le Soir estime que le nouvel objectif démocrate est de « ridiculiser Donald Trump », et qu’il fait florès – « tous les leaders démocrates alimentent un filon inépuisable ». Avec un Donald Trump qui répond, comme lors d’un meeting lundi 19 aout dernier où il s’est défendu d’être bizarre – « c’est lui qui est bizarre ».Une tactique qui pourrait, selon le quotidien belge, s’avérer plus efficace que les avertissements sur « le danger pour la démocratie » que poserait le candidat républicain - et sur lequel insistait Joe Biden lorsqu’il était lui-même candidat. Maintenant, avec Kamala Harris, c’est plutôt la notion de liberté que les démocrates mettent en avant : « Plus que toute autre chose, choisissons la liberté. Pourquoi ? Parce que c’est le meilleur des États-Unis », a encore martelé la nuit dernière à Chicago la célèbre présentatrice Oprah Winfrey, rapporte le Times.Kamala Harris, elle, était montée sur scène lundi au son du Freedom de Beyoncé : « Les démocrates reprennent aux républicains l’étendard de la liberté », titrait ce mercredi Le Monde. Liberté du corps des femmes entre autres : le Washington Post note qu'à Chicago, les intervenantes ont partagé leurs histoires personnelles d’avortement, de fausse couche et de stérilité ; ce qui « reflète la volonté croissante des candidates de parler de leur passé reproductif, autrefois considéré comme un handicap ». Et puis « la lutte pour le droit à l'avortement est considérée comme un sujet gagnant pour les démocrates ».Bref, à Chicago, « celles qui ont laissé leur marque furent des sénateurs, des gouverneurs, des députés, des femmes » remarque le Corriere della Sera : Michelle Obama, Hillary Clinton, Alexandria Ocasio-Cortez. « Kamala Harris mène le tournant interne des démocrates : le parti dirigé par des femmes », titre le quotidien italien.À lire aussiÉtats-Unis: Tim Walz accepte l'investiture des démocrates et devient le colistier de Kamala Harris