18-09-2024
Procès Dominique Pélicot : une philosophie du consentement
Faut-il définir juridiquement le viol comme "non-consentement" ? Et si la philosophie permettait de trancher ?En ce moment a lieu un procès historique, dit procès de Mazan, ou encore procès Dominique Pélicot. Pendant 10 ans, cet homme a drogué et sédaté sa femme, Gisèle Pélicot, pour la faire violer par près d’une centaine d’hommes recrutés sur Internet. Plus de 50 d’entre eux ont été identifiés, et sont actuellement jugés.L’avocat de certains de ces accusés a prononcé une phrase qui a provoqué un tollé la semaine dernière : « Il y a viol et viol. »La stratégie de cet avocat est que ses clients ne pensaient pas violer, puisqu’ils ne savaient pas que la victime était droguée – ils pensaient qu’il s’agissait d’un jeu de rôle entre les deux époux, et que Gisèle Pélicot feignait l’endormissement. Or, ajoute l’avocat, « nous ne sommes pas en droit américain, il ne faut pas recueillir le consentement de la plaignante, mais prouver l’intention coupable de l’auteur. » Est-ce que la notion d’intention est pertinente pour les violences sexuelles ? Le viol n’est-il pas un crime spécifique, qui exigerait une définition particulière ?Aujourd’hui, je vous propose une philosophie du consentement.On va parler droit, inégalité, contrainte, philosophie de Manon Garcia, de Catharine Mc Kinnon, et de Catherine le Magueresse, et bien sûr, de consentement. Le Phil d'Actu, c'est le podcast engagé qui met la philosophie au cœur de l'actualité !Ce podcast est 100% indépendant, gratuit, sans publicité. Il ne survit que grâce à vos dons.🙏 Pour me soutenir, vous pouvez faire un don, ponctuel ou régulier, sur cette page. 💜 Merci pour votre soutien !⭐Si vous aimez l'épisode, n'oubliez pas de vous abonner, de mettre 5 étoiles, et de le partager sur les réseaux sociaux.Pour ne rien manquer du Phil d'Actu, suivez-moi sur Instagram !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.