« Splann ! » en studio

Splann !

Les journalistes de « Splann ! » sont souvent invités en studio pour présenter leurs enquêtes.

Créé en 2021 et basé à Guingamp, dans les Côtes-d’Armor, « Splann ! » est le premier média dédié à l’enquête en Bretagne. Nous publions en français et en breton. Nos journalistes travaillent notamment sur les atteintes à l’environnement et à la santé, les conséquences du productivisme agricole, les faits de corruption et les atteintes aux libertés et aux droits fondamentaux.

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Saison 4

« Désormais, les éleveurs appartiennent à la Cooperl », Ivan Logvenoff sur Fréquence Mutine
16-04-2024
« Désormais, les éleveurs appartiennent à la Cooperl », Ivan Logvenoff sur Fréquence Mutine
Ivan Logvenoff, coauteur avec Kristen Falc’hon de notre enquête sur la Cooperl, publiée en novembre 2023, était l’invité d’Inès Florentin sur Fréquence Mutine (radio brestoise) le 29 janvier 2024. La Cooperl, dont le siège se situe à Lamballe (22) est la plus grande coopérative porcine française. « L’idée de base, vraiment louable, était de se rassembler à 25 éleveurs pour mieux vendre son cochon, rappelle Ivan Logvenoff. Seulement, ce système s’est emballé. De 25, ils sont aujourd’hui 3.000. Il y aussi 8.000 salariés, 88 filiales présentes dans une dizaine de pays y compris en Asie du Sud-Est sur la génétique porcine. » Aujourd’hui, la Cooperl peut contrôler tous les aspects de la production. De la vente à l’achat d’aliments en passant par les conseils vétérinaires, la gestion des effluents ou la construction des bâtiments. « Or, il n’y a aucune justification technique à ce qu’on impose un médicament ou une race particulière de porcs, nous a expliqué un vétérinaire, pointe Ivan Logvenoff. Normalement c’est la coopérative qui appartient aux éleveurs. Maintenant, ce sont les éleveurs qui appartiennent à la coopérative. » De plus, des nuages s’amoncellent sur le groupe, dont la particularité est de posséder des usines de salaison, de moins en moins compétitives. Pour compenser ces pertes, la coopérative s’appuie sur les éleveurs en baissant le tarif d’achat des porcs sous celui du marché, en augmentant les délais de paiement ou en les obligeant à déposer une partie de leurs ventes sur les comptes de la Cooperl. « Un groupe de huit éleveurs a essayé de soulever ces différents problèmes en 2023. La seule réponse des dirigeants a été d’augmenter le nombre d’administrateurs pour que ces voix soient étouffées. Certains nous ont dit qu’il y avait un problème de démocratie », conclut Ivan Logvenoff. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.
« La question agroalimentaire façonne la Bretagne », Julie Lallouët-Geffroy sur Radio PFM
08-05-2024
« La question agroalimentaire façonne la Bretagne », Julie Lallouët-Geffroy sur Radio PFM
Julie Lallouët-Geffroy, journaliste pour « Splann ! », a été interviewée par Radio PFM lors de Longueur d’ondes 2024, festival de la radio et de l’écoute qui se déroule chaque hiver à Brest. Trois ans après le lancement officiel de notre média d’enquête à but non lucratif, Julie Lallouët-Geffroy rappelle dans cet entretien son objectif éditorial principal : gratter ce qu’il y a derrière la carte postale de la Bretagne, notamment sur les questions agricoles et environnementales. Si délier les langues reste encore difficile, le travail d’Inès Léraud autour des algues vertes ou de Nicolas Legendre, auteur de Silence dans les champs, deux journalistes membres de « Splann ! », montre que les questions agroalimentaires représentent un champ d’investigation à part entière qui intéresse le public. Pour autant, « Splann ! » n’a pour l’heure jamais pu tisser de partenariat avec la presse régionale bretonne, contrairement aux médias de service public. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.
« La destruction des haies s'accélère depuis 10 ans en Bretagne », Nolwenn Weiler sur Canal B
03-08-2024
« La destruction des haies s'accélère depuis 10 ans en Bretagne », Nolwenn Weiler sur Canal B
Nolwenn Weiler a été interviewée par Lucie Louâpre, dans l’émission L’Arène, sur Canal B, le 3 avril 2024. Notre journaliste a présenté son enquête « Bocage, la fin d’un paysage », menée avec Yann-Malo Kerbrat. En dépit des idées reçues et des moyens alloués, bien après le remembrement opéré après-guerre, la destruction du bocage breton se poursuit. Il s’accélère même depuis dix ans, en lien avec la concentration du nombre d’exploitations agricoles. Il s’agit pourtant d’un allié précieux pour la préservation de la biodiversité, la lutte contre l’érosion des sols, les pollutions ou les conséquences de la sécheresse. L’artificialisation des sols, notamment pour la construction de lotissements, ou encore le déploiement de la fibre optique, sont des facteurs aggravants. Au-delà des questions quantitatives, la qualité des haies se dégrade. Leur entretien repose presque entièrement sur les agriculteurs. Or, c’est une activité coûteuse, voire dangereuse. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.
« Les soudeurs des Chantiers de l'Atlantique sont exposés au Chrome VI », Samy Archimède sur SUN FM
09-08-2024
« Les soudeurs des Chantiers de l'Atlantique sont exposés au Chrome VI », Samy Archimède sur SUN FM
Les Chantiers de l’Atlantique, Yara, TotalÉnergie … Quel impact ont ces géants de l’industrie régionale sur la santé de leurs salarié·es ? Cette question est au cœur des premiers volets de notre enquête intitulée « Saint-Nazaire, maladie de ses industries », présenté par son coauteur Samy Archimède, le 30 mai 2024, sur la radio nantaise SUN FM. Dans l’estuaire de la Loire, sept sites classés Seveso produisent ou stockent des matières dangereuses pour la santé humaine et pour l’environnement. Les Chantiers de l’Atlantique fonctionnent grâce à des milliers d’intérimaires, souvent étrangers. Les membres de la Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) ont enregistré 30 entorses à la réglementation en matière d’exposition aux fumées de soudage entre 2021 et 2022. Or, cette technique dégage du Chrome VI, substance classée cancérigène. La CGT dénonce la sous-traitance en cascade qui brouille les pistes et dilue les responsabilités. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.
« La FNSEA verrouille tous les leviers de la politique agricole française », Marianne Kerfriden sur Canal B
12-08-2024
« La FNSEA verrouille tous les leviers de la politique agricole française », Marianne Kerfriden sur Canal B
Marianne Kerfriden est l’autrice d’une enquête sur les cumuls de casquettes de quatre hauts dirigeants de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), parue le 23 mai 2024 chez Splann ! et plusieurs médias partenaires. Notre journaliste a présenté les conclusions de son travail chez Lucie Louâpre, dans l’émission L’Arène, sur la radio rennaise Canal B, le 7 juin 2024. Il s’agit du volet français d’un dossier européen coordonné par le consortium Lighthouse Reports. « On a travaillé avec des Belges, des Polonais, des Italiens et des Allemands, énumère Marianne Kerfriden. L’idée c’était de faire une enquête conjointe sur les syndicats agricoles, avant les élections européennes. Et de montrer que si ces syndicats revendiquent de représenter tous les agriculteurs, ce n’est pas exactement le cas. » Des infographies interactives permettent de découvrir les mandats et autres fonctions de quatre figures de la FNSEA, dont deux figures bretonnes. Ces dirigeants siègent par exemple à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), au comité régional nitrates de Bretagne, à la direction de salons ou au conseil d’administration de groupes de presse agricole. Partout, ces leaders veillent à défendre une vision productiviste et exportatrice de l’agriculture, en témoignent la « pause » obtenue cet hiver sur le plan écophyto ou la défense des méga-bassines. « La force de la FNSEA est d’être élue démocratiquement dans les chambres d’agriculture, rappelle Marianne Kerfriden. Les postes, qu’il obtient à la fois grâce aux chambres d’agriculture et en étant syndicat majoritaire, permettent de verrouiller tous les leviers de la politique agricole française et même européenne. » En résulte une cogestion historique des questions agricoles entre le gouvernement et la FNSEA, déjà mise en lumière par notre journaliste dans un numéro de l’émission Pièces à conviction, diffusé sur France 3, en janvier 2017. « J’avais alors interviewé Dominique Bussereau, se souvient-elle. Il m’avait raconté qu’avant d’être nommé ministre, il avait reçu la visite de Jean-Michel Lemétayer, alors président de la FNSEA, et avait eu l’impression de passer un entretien d’embauche. Quand son mandat s’est terminé, Lemétayer est arrivé dans son bureau et a dit : “Dominique, est-ce que tu veux rester ministre ?” » Les organisations minoritaires (Confédération paysanne, Coordination rurale et Modef), qui ont totalisé 46 % des voix en 2019, ont du mal à faire entendre d’autres voix. En 2021, la Cour des comptes avait pris leur partie en prônant « une modification du mode de scrutin » pour favoriser le pluralisme. La FNSEA et les Jeunes agriculteurs — qui font liste commune aux élections aux chambres d’agriculture — poussent au contraire pour changer les règles de financement à leur profit. Elles réclament un changement de la clé de répartition favorisant l’organisation arrivant en tête. Toutefois, les articles qu’elles attendaient ne figurent pas dans le décret paru le 16 juillet et qui fixe les modalités d’organisation des élections du 31 janvier 2025. Le tandem FNSEA-JA a immédiatement dénoncé un « nouvel exemple du non-respect de la parole donnée ». Ministre d’un gouvernement démissionnaire chargé d’expédier les affaires courantes, Marc Fesneau cèdera-t-il à cette exigence avant de quitter la rue de Varenne ? Découvrez les organigrammes commentés des mandats d’Arnaud Rousseau, président de la FNSEA et du conseil d’administration du groupe Avril, de Thierry Coué, secrétaire général adjoint de la FNSEA, André Sergent, président de la chambre d’agriculture de Bretagne, et Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA sur splann.org. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.
« "Splann !" va s'agrandir en septembre », Julie Lallouët-Geffroy à Couthures-sur-Garonne
26-08-2024
« "Splann !" va s'agrandir en septembre », Julie Lallouët-Geffroy à Couthures-sur-Garonne
Julie Lallouët-Geffroy, autrice de plusieurs enquêtes pour « Splann ! », a répondu aux questions de Radios libres en Périgord et Espoir FM, lors du festival international de journalisme de Couthures-sur-Garonne, qui s’est tenu du 12 au 14 juillet 2024. Elle y avait participé à deux tables rondes, sur les nouveaux médias locaux et le risque de guerre de l’eau. Dans cette interview, notre journaliste aborde la naissance de notre média indépendant, dans un contexte de lutte pour la liberté de la presse en Bretagne incarné par Inès léraud et Morgan Large, nos méthodes pour réaliser un travail rigoureux tout en restant imperméable aux pressions, ainsi que l’avenir de notre jeune structure. Julie Lallouët-Geffroy y délivre une excellente nouvelle : la rédaction va s’agrandir en septembre. Elle comptera quatre journalistes permanentes, contre deux actuellement. Un pari qui repose sur l’amplification des dons citoyens. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.
Deux journalistes mettent en alerte les éleveurs de porcs du Finistère | Le récap' de « Splann ! » d'août 2024
02-09-2024
Deux journalistes mettent en alerte les éleveurs de porcs du Finistère | Le récap' de « Splann ! » d'août 2024
Le Récap’ de « Splann ! » est notre nouveau rendez-vous mensuel sur les ondes de ‪Radio BOA‬ et des radios associatives de Bretagne partenaires. Que faut-il lire, écouter ou regarder pour s’informer sur la crise sociale, écologique et démocratique que traversent nos sociétés ? Juliette Cabaço Roger vient présenter nos dernières révélations ainsi qu’une sélection d’informations publiées par nos consœurs et nos confrères. Au sommaire de ce récap’ : Droit de suite : accueil plus que mitigé pour deux journalistes de la revue Invendable partis à la rencontre des éleveurs porcins du Nord-Finistère pour les interroger sur leur rapport aux médias. Focus : une étude sur la presse agricole en France : « Entre les professionnels, le professionnalisme et la profession : la presse agricole sous contraintes » par Prune Catoire, dans le cadre de ses travaux en sciences politiques. Glané pour vous : un mur de la honte à l’hôpital de Brest ; l’entreprise Lactalis a doublé sa taille en dix ans et affiche un chiffre d’affaires record ; une escroquerie sur des espèces protégées dans le Morbihan. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.
Ils veulent réensauvager la Bretagne | Le récap' de « Splann ! » d'octobre 2024
26-10-2024
Ils veulent réensauvager la Bretagne | Le récap' de « Splann ! » d'octobre 2024
Le Récap’ de « Splann ! » est notre nouveau rendez-vous mensuel sur les ondes de ‪Radio BOA‬ et des radios associatives de Bretagne partenaires. Que faut-il lire, écouter ou regarder pour s’informer sur la crise sociale, écologique et démocratique que traversent nos sociétés ? Juliette Cabaço Roger vient présenter nos dernières révélations ainsi qu’une sélection d’informations publiées par nos consœurs et nos confrères. Au sommaire de ce récap’ : Focus : on parle réensauvagement de la nature. Un concept qui se propage en France et en Bretagne. Il s’agit de défendre l’idée de nature sauvage et de laisser-faire et d’admettre finalement qu’il n’est pas toujours nécessaire de « gérer » la nature.Glané pour vous : les radios associatives attaquées au portefeuilles par le gouvernement, le rédacteur en chef du Télégramme fait la leçon les opposants à Vincent Bolloré, l’Observatoire des entraves à la liberté de la presse lance son financement participatif…L’alerte : les parents d’un jeune enfant atteint de leucémie à Donges s’interroge sur le lien possible avec la raffinerie TotalEnergies toute proche 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.
Laitik, un lait breton pas si éthique ? | Le récap' de « Splann ! » de novembre 2024
03-12-2024
Laitik, un lait breton pas si éthique ? | Le récap' de « Splann ! » de novembre 2024
Le Récap’ de « Splann ! » est notre nouveau rendez-vous mensuel sur les ondes de ‪Radio BOA‬ et des radios associatives de Bretagne partenaires. Que faut-il lire, écouter ou regarder pour s’informer sur la crise sociale, écologique et démocratique que traversent nos sociétés ? Juliette Cabaço Roger vient présenter nos dernières révélations ainsi qu’une sélection d’informations publiées par nos consœurs et nos confrères. Au sommaire de ce récap’ : La condamnation d’une société d’intérêt collectif agricole bretonne à rembourser des éleveurs laitiers. Les cadeaux de Noël avant l’heure de notre Premier ministre aux préfets… Quelle relève pour les agriculteurs ? Un constat alarmant si l’on suit le podcast d’une série documentaire sur France Culture. Lutte autour de la « déforestation importée ». Biodynamie en Béton. Après les algues vertes, une nouvelle bande dessiné signée Inès Léraud avec Pierre Van Hove . Cette fois il s’agit d’une enquête historique dédiée au remembrement en Bretagne après la seconde guerre mondiale. Et les rubriques : “ça se passe près de chez vous”et “l’agenda de Splann !”. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.
Grand entretien #1 : « L’agriculture peut être favorable à la biodiversité »
03-12-2024
Grand entretien #1 : « L’agriculture peut être favorable à la biodiversité »
Florian Barbotin est chargé de mission agriculture à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Bretagne. Sa mission : accompagner les agriculteurs volontaires vers des systèmes de production plus favorables à la biodiversité. Un travail de longue haleine qui nécessite un accompagnement financier important. « Très concrètement, il y a un déclin de la biodiversité à toutes les échelles, que ce soit monde, Europe, France, Bretagne, ferme ou parcelle, constate Florian Barbotin. C’est la conséquence de l’utilisation de pesticides de synthèse et de certaines pratiques agricoles, notamment de fauche aux mauvaises périodes, ou le labour, qui a un fort impact sur vie du sol. » Le grand Ouest abrite une biodiversité très riche grâce à son paysage bocager. Traditionnellement, haies et talus étaient utilisés pour séparer les parcelles et servaient de clôture naturelle. Mais le bocage est aussi un habitat parfait pour un grand nombre d’espèces animales qui y ont élu domicile. En France, la biomasse d’insectes a par exemple subi un déclin de 80 % en 30 ans. « La Bretagne, réservoir biologique de certaines espèces » Depuis les années 1960, le remembrement mené par l’État a entraîné une rupture paysagère importante. Cette politique visait à « moderniser » l’agriculture et à augmenter significativement les rendements grâce à la mécanisation et à l’utilisation de produits phytosanitaires, entre autres. Les parcelles s’agrandissent et les haies deviennent un obstacle pour les machines. « L’homme est aussi facteur de création de biodiversité grâce à ses pratiques agricoles, parce qu’il aura favorisé la diversité génétique d’espèces cultivées. Et quand il y a plusieurs espèces cultivées, il y a aussi des insectes différents qui viennent et donc des prédateurs. » Un exemple qui s’applique aux céréales, mais aussi à l’élevage. « En Bretagne, il y a des races anciennes comme la pie noire ou la froment du Léon. C’est l’homme, de par ses pratiques et la sélection génétique qu’il a exercée depuis des milliers d’années, qui a favorisé l’émergence de ces espèces complètement adaptées aux écosystèmes locaux puisqu’ils ont co-évolué avec. » « Amorcer la changement vers des modèles plus favorables à la biodiversité » Revenir à des fermes plus petites, sans pesticides, sans engrais de synthèse, avec plus de bocage est donc une nécessité pour préserver la biodiversité. « La biodiversité est fondamentale pour la survie, y compris de l’espèce humaine », martèle Florian Barbotin. « Sur des systèmes qui sont favorables à la biodiversité, il y a souvent très peu de charges, parce que ça va être beaucoup du pâturage à l’herbe, sur prairie naturelle, avec des races anciennes. Donc ça veut dire beaucoup moins d’achat de foin, pas d’achat de pesticides de synthèse… » Il faut rappeler que les coûts des pesticides ont augmenté puisqu’ils sont liés au cours du pétrole. « Ce sont aussi des systèmes qui représentent moins de temps de travail, enchaîne Florian Barbotin. Parce qu’ils sont assez autonomes, avec des bêtes qui ont une éducation alimentaire qui leur permet de bien valoriser les flores qui sont présentes. Les systèmes intensifs vont avoir des rendements souvent plus importants en lait ou en viande, mais avec une charge de travail beaucoup plus importante. Et donc finalement, ils auront une rentabilité équivalente. » Il faut cependant prévoir les premières années un effet d’amorce : les écosystèmes sont alors très déséquilibrés et les prédateurs vont mettre du temps à revenir s’y installer. Une situation qui profite aux ravageurs et aux nuisibles et qui peut donc entraîner des pertes et une baisse de rentabilité les premières années. Avant d’inverser la tendance et retrouver un environnement sain et autonome. « Il y a tout un tas de bibliographies qui montrent que ça marche d’un point de vue agronomique comme d’un point de vue écologique. Mais il faut le faire d’une manière planifiée, accompagnée. Et malheureusement les politiques ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux. Il faudrait des milliards. Une fois qu’on est parti dans un système intensif, pour en changer, c’est un paquebot. » Consultez aussi notre grande enquête sur la destruction du bocage, qui se poursuit en Bretagne. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.

Saison 3

Morgan Large décrit les pressions exercées sur les journalistes locaux, au micro de France Bleu Breizh Izel
04-04-2024
Morgan Large décrit les pressions exercées sur les journalistes locaux, au micro de France Bleu Breizh Izel
Morgan Large était l’invitée d’Axel Perret, sur France Bleu Breizh Izel, le vendredi 2 février 2024. La radio bretonne de service publique diffusait une émission spéciale en direct de Lannion (Côtes-d’Armor), dans le cadre de « L’Information dans tous ses états », une étape des États généraux de l’information. Précarité, entraves, violences… La reporter et présentatrice du magazine La Petite lanterne, sur Radio Kreiz Breizh (RKB), cofondatrice et administratrice de « Splann ! », a rappelé les difficultés rencontrées par les journalistes locaux, en particulier lorsqu’ils s’attaquent à des sujets sensibles dérangent certains intérêts. Près d’un an après un nouveau déboulonnage d’une roue de sa voiture et la demande de réouverture de l’enquête judiciaire formulée par voie d’avocat, Morgan Large explique n’avoir reçu aucune nouvelle du procureur de la République. Un temps gagnée par le doute, elle n’a toutefois plus l’intention d’arrêter de travailler, notamment sur les atteintes à l’environnement en Centre-Bretagne. Avec une centaine d’organisations et de médias, « Splann ! » porte 59 propositions pour « libérer l’info » dans le cadre des États généraux de la presse indépendante, initié par le Fonds pour une presse en libre. Une réponse aux États généraux de l’information décidés par Emmanuel Macron, qui pourraient déboucher sur des mesures réglementaires et législatives au second semestre 2024. 💸 Splann ! est un média à but non lucratif, qui fonctionne grâce à votre générosité. Vous pouvez nous faire un don ponctuel ou mensuel en ligne ou par chèque. 👍 Retrouvez-vous sur les réseaux sociaux. Nous sommes présents sur Mastodon, Facebook, LinkedIn, Instagram, Bluesky, Threads, X et YouTube. 📩 Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir une alerte lors de la publication de chacune de nos enquêtes, ainsi que des articles en avant-première chaque mois. C’est gratuit et ça le restera.

Saison 2