Géopolitique

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Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Mathias Golshani. Avec la collaboration de Cécile Lavolot. *** Diffusions le samedi et le dimanche à 18h40 TU vers toutes cibles.

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Épisodes

Le retour de Trump : fortes secousses pour la relation Chine/USA ?
Il y a 5j
Le retour de Trump : fortes secousses pour la relation Chine/USA ?
La compétition stratégique avec la Chine promet d’être au centre du second mandat de Donald Trump. Pression économique, via de nouvelles sanctions commerciales, engagement militaire et technologique accru pour contrer Pékin, mobilisation et renforcement des alliés et partenaires des États-Unis dans l'Indo-Pacifique face à la Chine à coup de pressions visant à une augmentation des dépenses militaires et des achats d’armement américain. La stratégie de Washington vis-à-vis de la Chine est un sujet de continuité bipartisane aux États-Unis. Inquiets, les Chinois privilégient en ce début de mandat une attitude du « wait and see », mais appréhendent l’imprévisibilité de Donald Trump, eux dont les réactions sont par ailleurs difficiles à prévoir.Invités :Jean-Pierre Cabestan, directeur de recherche émérite au CNRS et professeur émérite à l’Université Baptiste de Hong-Kong et chercheur à Asia Centre Paris. « Deng Xiaoping. Révolutionnaire et modernisateur de la Chine » chez TallandierMarc Julienne, directeur du Centre Asie de l’IFRI, l’Institut Français des Relations Internationales. Directeur de « L’Indo-Pacifique face à Trump II. Dans l’étreinte brutale de l’oncle Sam », Étude de l'IFRI Romuald Sciora, essayiste franco-américain, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l’IRIS et membre associé à la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal. « L’Amérique éclatée. Plongée au cœur d’une nation en déliquescence » chez Armand Colin.
Trump à la Maison Blanche : l'Amérique s'interroge
19-01-2025
Trump à la Maison Blanche : l'Amérique s'interroge
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche se déroule sans heurts notables. Le spectre de la guerre civile brandi durant la campagne s’est éloigné. Les auditions se succèdent au Sénat pour les validations des nominations aux postes-clés. La période de transition fut un moment hors normes pour Donald Trump qui s’est beaucoup activé en Floride, alors que les Démocrates avaient pour ainsi dire disparu de la scène américaine.  Michelle Obama a annoncé qu’elle ne serait pas présente à la cérémonie d’investiture, contrairement à la tradition qui veut que les épouses des anciens présidents le soient. Elon Musk sera un personnage-clé de la future administration du président Trump qui l’a nommé à la tête d’une nouvelle commission sur l’efficacité gouvernementale. Il a promis deux mille milliards d’économies. Donald Trump sera-t-il un hyper président ?Invités :Célia Belin, directrice du Bureau parisien de l’ECFR, European Council on Foreign Relations. Experte des questions américaines et transatlantiques et auteure de « Des démocrates en Amérique », éd. FayardLaurence Nardon, responsable du programmes Amériques à l'IFRI. « Géopolitique de la puissance américaine », PUF en 2024. Podcast hebdomadaire sur la politique américaine « New Deal »Stephen Dreyfuss, avocat américain, ancien procureur à NY, ancien président de la Chambre de commerce franco-américaine à NY et ancien président de l’Union Internationale des AvocatsAxel Krause, ancien rédacteur en chef de l’International Herald Tribune à Paris et ancien correspondant de Business Week à Paris, Moscou et Washington.
Trump à la Maison Blanche : incertitudes et ondes de choc à travers le monde
18-01-2025
Trump à la Maison Blanche : incertitudes et ondes de choc à travers le monde
Coup d’envoi lundi prochain (20 janvier 2025) du second mandat de Donald Trump. Le 47è président des États-Unis prendra les rênes d’une économie qui se porte plutôt bien, comparativement à la zone euro, la crise énergétique avec l’augmentation des prix du gaz ayant plutôt épargné les États-Unis. À une semaine de son départ, lundi 13 janvier au Département d’État, Joe Biden prononçait un discours dressant un bilan de son action dans le monde et se couvrant de félicitations. Il a dit laisser à la nouvelle administration des « cartes très fortes à jouer » alors que le retour de Donald Trump est un échec personnel pour Joe Biden. L’accord qui vient d’intervenir entre Israël et le Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages est certainement l’une de ces cartes. Il avait été proposé par Joe Biden, il y a huit mois. La pression mise par Donald Trump depuis son élection et l’affaiblissement du Hamas auront fait le reste. Donald Trump va-t-il renforcer le leadership américain ? Quelle issue au conflit en Ukraine ? Doit-on s’attendre à la confrontation du siècle entre la Chine et les États-Unis ?  Qu’est-ce qui s’impose à l’Europe avec l’arrivée de Donald Trump ?Invités :Célia Belin, directrice du Bureau parisien de l’ECFR, European Council on Foreign Relations. Experte des questions américaines et transatlantiques et auteure de « Des démocrates en Amérique », éd. FayardLaurence Nardon, responsable du programmes Amériques à l'IFRI. « Géopolitique de la puissance américaine », PUF en 2024. Podcast hebdomadaire sur la politique américaine « New Deal »Stephen Dreyfuss, avocat américain, ancien procureur à NY, ancien président de la Chambre de commerce franco-américaine à NY et ancien président de l’Union Internationale des AvocatsAxel Krause, ancien rédacteur en chef de l’International Herald Tribune à Paris et ancien correspondant de Business Week à Paris, Moscou et Washington.
Sud global vs Occident collectif : peut-on parler d'affrontement ?
12-01-2025
Sud global vs Occident collectif : peut-on parler d'affrontement ?
Géopolitiquement, le monde reste dominé par le bras de fer États-Unis/Chine ou, de façon moins nette et controversée, par l’opposition entre « Occident collectif » et « Sud global ». Après avoir été apparemment homogénéisée par le marché, notre planète réapparait fragmentée, voire divisée. Il y a plus de vingt ans, les grands pays en développement ont fini par émerger et les pays occidentaux, tout en restant puissants et riches, ont perdu le monopole de la puissance et de l’influence. Cette prise de conscience est toute récente. Début des années 2020. Le Sud est hétéroclite avec un niveau de développement encore faible et il comporte des antagonismes qui ont jusqu’à présent été insurmontables, entre la Chine et l’Inde par exemple. Une rhétorique anti-occidentale est très présente dans tous les pays du Sud. De quoi est-il question de revanche ou de vengeance ? Peut-on parler d’affrontement ? L’avenir de cet affrontement est-il écrit d’avance ?Bertrand Badie et Dominique Vidal sont nos invités. Ils ont dirigé L’heure du Sud ou l’invention d’un nouvel ordre mondial aux éditions Les liens qui libèrent.Dominique Vidal, journaliste, historien et essayiste. Auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier co-écrit avec Philippe Rekacewicz Israël-Palestine. Une histoire visuelle au Seuil.Bertrand Badie, professeur émérite des Universités à Science Po. Dernier livre : L’art de la paix chez Flammarion.
Que faire contre la criminalité organisée?
05-01-2025
Que faire contre la criminalité organisée?
La criminalité transnationale organisée englobe pratiquement toutes les activités criminelles graves motivées par le profit. Elles revêtent un caractère international impliquant plus d’un pays. Les activités relevant de la criminalité transnationale organisée sont nombreuses. (Rediffusion) Trafic de drogue, trafic de migrants, traite d’êtres humains, blanchiment d’argent, trafic d’armes à feu, trafic de produits contrefaits, trafic d’espèces sauvages, de biens culturels, voire certains aspects de la cybercriminalité. Comment mettre hors-jeu ce phénomène ? Que faire contre la criminalité organisée ?Édition en partenariat avec la revue QUESTIONS INTERNATIONALES. Invités : Eliane Houlette, magistrate. Premier Procureur de la République financierClotilde de Champeyrache, maître de conférences. Professeure associée au CNAM en criminologie. Géopolitique des mafias, éd. le Cavalier BleuNacer Lalam, économiste, directeur de la recherche et de la prospective à l’Institut des Hautes Études du ministère de l’IntérieurErwann Tor, magistrat, expert pour l’ONUDC, Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime. Ancien chargé de mission « lutte contre la traite des êtres humains et criminalité connexe » au sein de la Représentation permanente de la France près l’Office des Nations Unies à VienneSerge Sur, membre de l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut. Rédacteur en chef du numéro de Questions Internationales consacré à la Gangstérisation du monde.
Gangstérisation: le roman noir de la mondialisation
04-01-2025
Gangstérisation: le roman noir de la mondialisation
Jamais la richesse et le pouvoir du crime organisé n’ont été aussi importants. Jamais les criminels n’ont occupé un tel espace. Ils se jouent des frontières, ils dirigent des empires, ils ont infiltré les systèmes économiques et politiques au point d’en contrôler des pans entiers. Certaines mafias sont aujourd’hui plus puissantes que des États. Le crime organisé est fluide, transnational, entreprenant.(Rediffusion) Une industrie estimée à 3 000 milliards de dollars. Cartels mexicains, mafias italiennes, Triangle d’or asiatique... les syndicats criminels ont embrassé la globalisation et la High Tech, alimentés par la diffusion à l’échelle planétaire de la corruption et la kleptocratie.Criminalité organisée, narcotrafic, blanchiment et corruption, la part d’ombre de notre monde.La gangstérisation ou le roman noir de la mondialisation. Édition en partenariat avec la revue QUESTIONS INTERNATONALES. Invités : Clotilde de Champeyrache, maître de conférences. Professeure associée au CNAM  en criminologie. Géopolitique des mafias, éd. le Cavalier Bleu Nacer Lalam, directeur de la recherche et de la prospective à l’Institut des Hautes Études du ministère de l’Intérieur Erwann Tor, magistrat, expert pour l’ONUDC, Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime. Ancien chargé de mission « lutte contre la traite des êtres humains et criminalité connexe » au sein de la Représentation permanente de la France près l’Office des Nations unies à VienneSerge Sur, membre de l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut. Rédacteur en chef du numéro de Questions Internationales consacré à la Gangstérisation du monde.
Et la paix dans tout ça?
29-12-2024
Et la paix dans tout ça?
Dans l’histoire des relations internationales, l’institution de paix durable relève presque de l’anomalie. Il y a bien la réconciliation franco-allemande qui peut être considérée comme un succès extraordinaire depuis 80 ans. Extraordinaire autant qu’exceptionnel.(Rediffusion du 30/11/2024) Au regard des guerres actuelles, la situation est loin d’être optimale. La résolution 181 votée par l’ONU, le 29 novembre 1947, devait permettre une paix durable. Le résultat, ce sont huit décennies de guerre ininterrompues entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens.En ce qui concerne l’Ukraine, le mémorandum de Budapest de 1994 accordait à l’Ukraine des garanties de sécurité en échange de sa ratification du Traité de non-prolifération des armes nucléaires. En 2014, 8 ans avant l’agression de l’Ukraine, la Russie annexait la Crimée, violant les dispositions du mémorandum, sans réaction des autres parties.Et autre sujet d’actualité, Taiwan avec la résolution 2758 de l’ONU qui, en 1971, décidait que la Chine communiste serait la seule Chine représentée dans les instances onusiennes, ce qui a permis à Pékin de nourrir son argumentaire sur le fait que l’île fait partie intégrante de la Chine. L’histoire nous dira ce qu’il adviendra. La guerre a refait irruption en Europe et au Proche-Orient, et la question se pose de savoir comment faire la paix au XXIème siècle ?Bertrand Badie est notre invité, professeur émérite des Universités à Sciences Po, politologue. « L’Art de la paix » chez Flammarion.
Vers une banalisation de l'état d'exception dans le monde?
22-12-2024
Vers une banalisation de l'état d'exception dans le monde?
La pandémie de 2020 a généré dans le monde une situation inédite : celle de l’expérience collective d’une grande contraction des libertés. Confinements, couvre-feux, interdictions de réunions, traçage des téléphones, autorisations de sorties, fermeture des frontières, contrôle de l’information, pour ne citer que quelques-unes des mesures prises par les gouvernements de la quasi-totalité du globe. Les États ont massivement eu recours à un dispositif juridique d’urgence, appelé état d’urgence, pouvoirs exceptionnels ou législation spéciale selon le terme que chacun a voulu donner. Jusqu’alors cantonné à la lutte antiterroriste, ce dispositif est passé au domaine de la santé publique, franchissant un nouveau seuil comme ce fut le cas en 2001 avec les attentats du World Trade Center. Assiste-t-on à une dérive autoritaire dans le monde ? Peut-on parler de convergence entre régimes autoritaires et régimes démocratiques ? Le constat est-il que de plus en plus de régimes politiques se revendiquant libéraux restreignent les libertés individuelles ? L’état d’exception s’impose-t-il désormais comme la réponse « technique » à tous les défis du XXIe siècle ? À quand l’état d’urgence environnemental ?Notre invitée est Eugénie Mérieau, politiste et juriste, maitresse de conférences en droit public à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut des sciences juridiques et philosophiques de la Sorbonne. Auteure du livre Géopolitique de l’état d’exception. Les mondialisations de l’état d’urgence, Éd le Cavalier Bleu.
Ukraine : quelles ruptures géopolitiques dans l'espace post-soviétique?
14-12-2024
Ukraine : quelles ruptures géopolitiques dans l'espace post-soviétique?
L’invasion russe de l’Ukraine, plus de trois décennies après la chute de l’Union Soviétique, contribue à accélérer les transformations géopolitiques au sein de l’espace post-soviétique. Un espace bien sûr structuré par des liens historiques et infrastructurels qui perdurent, mais les évènements récents viennent révéler et exacerber des fractures latentes, précipitant des recompositions géopolitiques en Asie centrale, dans le Caucase ou encore dans les pays baltes. Sans compter les recompositions géopolitiques à venir au Proche-Orient, après la chute du président syrien Bachar el-Assad, allié de Moscou. La Russie voit son influence et sa centralité remises en question par des États qui cherchent à affirmer leur souveraineté, notamment en diversifiant leurs relations. Néanmoins, et alors que la guerre d’Ukraine catalyse cette distanciation voire cet éloignement, certaines dépendances héritées de l’époque soviétique qu’il s’agisse des réseaux énergétiques, des corridors logistiques ou encore d’interconnections cybernétiques, sont autant d’obstacles à l’émancipation complète des anciens membres de l’URSS. L’espace post-soviétique existe-t-il encore comme entité cohérente, ou est-il en voie d’éclatement, de fragmentation ? La relève générationnelle est également là qui rend l’héritage soviétique de plus en plus lointain, elle qui est à la fois plus nationaliste et plus connectée à d’autres acteurs géopolitiques.Pour cette édition en partenariat avec la Revue Internationale et Stratégique qui, dans son dernier numéro, pose la question de la fin de l’espace post-soviétique.Nos invités :Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France, directeur de recherche à l’IRIS « La Russie un nouvel échiquier »Jean Radvany, professeur émérite à l’INALCO. Auteur de « Russie, un vertige de puissance », éd. la DécouverteLukas Aubin, directeur de recherches à l’IRIS. Co-directeur avec Sami Ramdani du numéro de la RIS sur La fin de l’espace post-soviétique ?
Conséquences internes et géopolitiques de la chute de Bachar al-Assad en Syrie
08-12-2024
Conséquences internes et géopolitiques de la chute de Bachar al-Assad en Syrie
La communauté internationale a les yeux rivés sur la Syrie après l’offensive éclair qui vient de mettre fin à un demi siècle de règne sans partage du clan Assad avec la chute de Bachar al-Assad. Fulgurante, l’opération armée démarrée dans le nord de la Syrie, le 27 novembre 2024, par une coalition de rebelles islamistes syriens a permis de prendre une à une les principales villes du pays avant d’arriver à Damas, la capitale. Les leaders du putsch se revendiquent d’Hayat Tahrir al-Sham, une formation islamiste radicale dirigée par Abou Mohammad al-Jolani. Mais au-delà, c’est un soulèvement quasi-général qui s’est produit en Syrie, à l’exception du fief alaouite concentré sur la côte méditerranéenne entre le Liban au sud et la Turquie au nord. Le régime Assad est tombé comme un fruit. Ses alliés, l’Iran et la Russie n’ont pas jugé utile de le défendre. Le régime était sans doute devenu trop vulnérable. Contrecoup du 7 octobre. Regard sur les conséquences de cette chute en Syrie, sur l’axe Iran/Russie et au-delà, pour Israël et la Turquie.Invités :Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation Méditerranéenne d’Etudes Stratégiques. Auteur de nombreux ouvrages sur les conflits au Moyen Orient, dont « La guerre Iran-Irak » aux éditions Perrin.Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université Lyon 2, auteur de « Les leçons de la crise syrienne », éd Odile JACOB.Adel Bakawan, directeur du Centre Français de Recherche sur l’Irak, chercheur associé au Programme Turquie/Moyen-Orient de l’IFRI et membre de l’IREMMO. Prochain ouvrage à paraître en mai 2025, « La recomposition du Moyen-Orient : du 11 septembre au 7 Octobre ».
Japon : un pays fragile qui craint le retour de Donald Trump
01-12-2024
Japon : un pays fragile qui craint le retour de Donald Trump
Le Japon vient d’avoir des élections et entame un nouveau chapitre de son histoire. Shigeru Ishiba, le chef du gouvernement conservateur a été reconduit à la tête de l’exécutif, mais il ne dispose que d’une majorité très fragile pour piloter le pays dans une séquence de grande incertitude géopolitique. La perte de la majorité du parti au pouvoir, le Parti Libéral Démocrate ouvre une zone de turbulences qui pourraient avoir une influence sur l’économie et le positionnement international de l’Archipel peu habitué à ce climat d’inquiétude.Au-delà, la quatrième économie du monde risque un choc externe. Ce choc porte le nom de Donald Trump. Longtemps passé pour un modèle de stabilité politique, le Japon est entré dans une zone incertaine à  un moment qui n’est pas des meilleurs. Economie atone, inflation, stagnation des salaires, affaiblissement du yen et un premier ministre en difficulté qui aura du mal à résister aux exigences de Donald Trump, dont le premier mandat s’était finalement passé sans trop d’accrocs. Qu’en sera-t-il du second ? Invités : - Valérie Niquet, directrice du programme Japon à la FRS, la Fondation pour la Recherche Stratégique. « Le Japon en 100 questions »- Guibourg Delamotte, professeure de Science Politique à l’INALCO, spécialiste du Japon, autrice de « La démocratie au Japon » ENS éditions  et « Le Japon, un leader discret », Éd. Eyrolles- Toru Yoshida, professeur de Sciences Politiques à l’Université Doshisha à Kyoto.
Et la paix dans tout ça ?
30-11-2024
Et la paix dans tout ça ?
Dans l’histoire des relations internationales, l’institution de paix durable relève presque de l’anomalie. Il y a bien la réconciliation franco-allemande qui peut être considérée comme un succès extraordinaire depuis 80 ans. Extraordinaire autant qu’exceptionnel. Au regard des guerres actuelles, la situation est loin d’être optimale. La résolution 181 votée par l’ONU, le 29 novembre 1947, devait permettre une paix durable. Le résultat, ce sont huit décennies de guerre ininterrompues entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens.En ce qui concerne l’Ukraine, le mémorandum de Budapest de 1994 accordait à l’Ukraine des garanties de sécurité en échange de sa ratification du Traité de non-prolifération des armes nucléaires. En 2014, 8 ans avant l’agression de l’Ukraine, la Russie annexait la Crimée, violant les dispositions du mémorandum, sans réaction des autres parties.Et autre sujet d’actualité, Taiwan avec la résolution 2758 de l’ONU qui, en 1971, décidait que la Chine communiste serait la seule Chine représentée dans les instances onusiennes, ce qui a permis à Pékin de nourrir son argumentaire sur le fait que l’île fait partie intégrante de la Chine. L’histoire nous dira ce qu’il adviendra. La guerre a refait irruption en Europe et au Proche-Orient, et la question se pose de savoir comment faire la paix au XXIème siècle ?Bertrand Badie est notre invité, professeur émérite des Universités à Sciences Po, politologue. « L’Art de la paix » chez Flammarion.
Géorgie, la fin du rêve européen ?
23-11-2024
Géorgie, la fin du rêve européen ?
Devenue indépendante après l’implosion de l’URSS en 1991, la Géorgie voit depuis la guerre en Ukraine se renforcer l’emprise de Moscou. Tbilissi qui a obtenu le statut de pays candidat à l’UE, est le théâtre d’un tournant pro-russe alors que la population rêve d’une adhésion à l’Union. Il y a une semaine, la commission électorale entérinait la victoire du parti au pouvoir aux élections législatives du 26 octobre 2024. Des élections marquées par des soupçons d’ingérence russe et des appels de l’Occident à enquêter sur les allégations de fraude. D’après la Commission, le parti au pouvoir Rêve géorgien l’aurait emporté avec près de 54% des voix contre 37,8% pour une alliance de partis d’opposition, ce qui donne au Rêve géorgien 89 sièges sur les 150 que compte le parlement. Aux affaires depuis 2012, Rêve géorgien est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire prorusse et de vouloir éloigner la Géorgie de l’UE, ce qu’il réfute. L’opposition dénonce des achats de vote et des pressions sur les électeurs. Le scrutin du 26 octobre a accouché d’une nouvelle crise politique qui est aussi un nouveau test pour l’Union européenne tant elle soulève, cette crise, de questions cruciales pour l’Europe et ses frontières orientales.Invités : Thorniké Gordadzé, ancien ministre de l’Intégration européenne de la Géorgie, chercheur à l’Institut Jacques Delors et à l’Institut Gnomon Wise à TbilissiRégis Genté, correspondant de RFI en Géorgie et dans le Caucase du Sud. Auteur, spécialiste de l’ancien espace soviétique. « Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes », Éd. Grasset.
Trump de retour à la Maison Blanche : le sort de l'Ukraine est-il scellé ?
17-11-2024
Trump de retour à la Maison Blanche : le sort de l'Ukraine est-il scellé ?
Avant d’être élu, le 5 novembre, 47ème président des États-Unis, Donald Trump s’est targué à maintes reprises de pouvoir en 24h imposer la paix en Ukraine… Sans jamais préciser comment, mais en critiquant l’ampleur de l’aide américaine versée à Kiev  pour se défendre face à l’invasion russe... Le milliardaire de Mar A Lago s’est, par ailleurs, plusieurs fois vanté d’entretenir de très bonnes relations avec Vladimir Poutine. De quoi inquiéter Volodymyr Zelensky dont l’armée n’arrive pas à stopper la progression des troupes russes sur le front Est tandis que les grandes villes d’Ukraine subissent, depuis des semaines, des attaques massives de missiles et de drones kamikazes lancées par Moscou…De quoi inquiéter également les Européens alliés de Kiev : réussiront-ils à pallier le désengagement américain si les États-Unis cessent leurs livraisons d’armes à l’Ukraine ? Quel plan de paix Donald Trump a-t-il en tête ? Quel deal veut-il imposer à Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ? Le maître du Kremlin, en position de force actuellement, a-t-il vraiment un intérêt à renoncer à la guerre ? Le président ukrainien, lui, peut-il accepter de céder des pans de territoires en échange de la paix ? Le sort de l’Ukraine est-il scellé ?Avec- Isabelle Lasserre, rédactrice en chef adjointe au Service international du Figaro, ancienne correspondante à Moscou , auteure de « Macron-Poutine : les liaisons dangereuses », paru aux éditions de l’Observatoire en 2023.- Ulrich Bounat, analyste géopolitique et spécialiste de l'Europe centrale et orientale,  auteur de « La guerre hybride en Ukraine, quelles perspectives ?»,  aux éditions du Cygne.- Nicolas Tenzer, politologue, enseignant à Sciences Po et auteur de  « Notre Guerre. Le Crime et l'Oubli : Pour une pensée stratégique », paru à l'Observatoire en janvier 2024.