Le matin, j’étais tombé sur une annonce dans la rue : « Souvenirs d’enfance perdus. J’offre tout à qui me les rapportera, par voie postale, écrite ou orale. » C’était une feuille A4 légère, placardée à un poteau sur le chemin de mon atelier. Sous le message, les lamelles pré-découpées pendaient, sans élégance. Personne n’avait encore pris de numéro. Ça m’a fait un peu de peine, cette poésie sans destinataire. Alors j’ai déchiré un papier. Histoire de. Puis je l’ai fourré dans ma poche.
Et je n’y ai plus pensé.