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Géothermique : l’autre eldorado des géants de la tech ?
Il y a 2j
Géothermique : l’autre eldorado des géants de la tech ?
Dans les déserts de l’Utah, une révolution énergétique discrète mais ambitieuse se joue sous terre. Tandis que le solaire et l’éolien dominent la transition énergétique, des foreuses s’enfoncent à des kilomètres de profondeur pour exploiter une source de chaleur aussi ancienne que la Terre : la géothermie. Cette énergie renouvelable, issue de la chaleur interne de notre planète, séduit de plus en plus les géants du numérique. En octobre dernier, Fervo Energy, une start-up texane, a obtenu le feu vert pour une centrale géothermique de 2 000 MW dans le comté de Beaver. C’est l’équivalent de deux réacteurs nucléaires. Si tout se passe comme prévu, cette centrale alimentera les data centers de Google dès 2028. Meta, de son côté, a signé un partenariat avec Sage Geosystems pour garantir 150 MW d’ici 2027. Les avancées techniques bouleversent ce secteur. Le projet Utah FORGE, soutenu par le Département américain de l’Énergie, montre des progrès impressionnants : les coûts de forage ont été réduits de moitié, grâce notamment à des techniques de forage horizontal. La start-up canadienne Eavor innove avec un système sans fracturation, utilisant des boucles souterraines fermées pour collecter la chaleur. Cette approche pourrait rendre la géothermie compétitive face au nucléaire dans l’ouest des États-Unis, comme l’a révélé une étude récente publiée dans Nature Energy.Malgré des coûts initiaux élevés, la géothermie présente un atout majeur : une production stable, idéale pour compléter les énergies intermittentes comme le solaire et l’éolien. Reste à relever un défi clé : adapter la production à la demande sans dégrader les installations. Si ce défi est surmonté, la géothermie pourrait bien devenir un pilier incontournable de notre mix énergétique, répondant aux besoins croissants d’une économie toujours plus numérisée et électrifiée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bientôt une économie circulaire pour les pneus de voitures ?
Il y a 3j
Bientôt une économie circulaire pour les pneus de voitures ?
Chaque année, des millions de capteurs de pression de pneus (TPMS) arrivent en fin de vie, générant une montagne de déchets électroniques. Le géant allemand Continental a décidé d'agir en profondeur pour répondre à cet enjeu environnemental. Son objectif : transformer ces dispositifs en produits 100 % réutilisables et recyclables d'ici 2030, s’inscrivant ainsi dans une démarche ambitieuse d’économie circulaire. Au cœur de cette initiative se trouve le projet européen **Circ-Uits**, soutenu par l’Union Européenne via le programme Horizon Europe. Doté d’un financement de 6 millions d’euros, le projet vise à développer des procédés industriels permettant de récupérer et réutiliser les composants des TPMS, qu’il s’agisse des capteurs, valves, boîtiers, ou encore des batteries au lithium. Continental prévoit ainsi de recycler chaque année 70 tonnes de batteries et 200 tonnes de matériaux. L’impact pourrait être significatif : en réintégrant ces composants dans la production locale, l’entreprise réduirait non seulement le gaspillage mais aussi la dépendance aux matières premières neuves, une stratégie cruciale face à la crise des semi-conducteurs et aux tensions sur les marchés internationaux. Au-delà des chiffres, cette démarche place Continental parmi les précurseurs de l’éco-conception dans l’industrie automobile. Le défi est de taille, mais l’entreprise espère inspirer d’autres équipementiers à suivre son exemple. Alors que le secteur est contraint d'accélérer sa transition écologique, ce projet pourrait bien redéfinir les standards de fabrication. Si Continental parvient à relever ce défi, la réduction de l’empreinte environnementale des véhicules sera plus qu’une ambition : elle deviendra une réalité, et un modèle à suivre pour toute l’industrie automobile. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une raffinerie de lithium au port du Havre ?
Il y a 4j
Une raffinerie de lithium au port du Havre ?
Après des années d’attente, la France amorce enfin la création d’une filière nationale du lithium, essentielle pour sa transition énergétique. Le gouvernement vient d’annoncer l’installation de trois entreprises au Havre, dont une raffinerie de lithium construite par Livista Energy. Opérationnelle d’ici 2028, cette usine devrait raffiner 40 000 tonnes de lithium par an, soit de quoi équiper 750 000 voitures électriques, selon Les Échos. Pourquoi Le Havre ? Outre les subventions et l’accompagnement de l’État, le port en eau profonde offre des infrastructures logistiques idéales pour l’importation des matières premières et l’exportation du lithium raffiné. Par ailleurs, les coûts compétitifs de l’électricité en France ont pesé dans la balance, écartant l’Allemagne, un temps envisagée par Livista. Ce projet représente un véritable rattrapage face à la domination chinoise, qui raffine aujourd’hui plus de 60 % du lithium mondial, selon un rapport australien. Philippe Chalmin, expert en matières premières, souligne : « On aurait peut-être pu agir plus tôt. » Cependant, la filière devra composer avec un marché instable. Après une flambée des prix du lithium en 2022, les cours se sont effondrés cette année, une volatilité que certains attribuent aux manœuvres chinoises pour limiter la concurrence. En réponse, Livista prévoit d’adapter ses produits à l’évolution du marché, notamment face à l’essor des batteries LFP, moins coûteuses mais moins performantes que les batteries NMC. Le projet ne se limite pas au lithium : Le Havre accueillera également un site d’importation d’hydrogène renouvelable par Air Products (1,1 milliard d’euros, 270 emplois) et une unité de production d’hydrogène et de méthanol verts pour le maritime par Qair (500 millions d’euros, 150 emplois). Avec ces initiatives, Le Havre pourrait bien devenir un pilier de la transition énergétique en France. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le réchauffement climatique en partie inexplicable ?
Il y a 1 semaine
Le réchauffement climatique en partie inexplicable ?
Gavin Schmidt, climatologue en chef de la NASA, a admis que 2023 a surpris les experts avec des températures exceptionnellement élevées, parfois impossibles à expliquer. "2023 nous a rendus plus humbles, mais surtout, beaucoup plus inquiets. Cette année a défié toutes nos prévisions," confie-t-il. Selon Schmidt, les températures ont dépassé les estimations de 0,2 °C – un écart considérable dans le domaine climatique. Les causes principales du réchauffement sont bien connues : les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, le phénomène El Niño (actif entre juin 2023 et mai 2024), la pollution émise par les navires, l’augmentation de la vapeur d'eau due à l'éruption du volcan Hunga Tonga, et l’intensification du cycle solaire. Pourtant, selon Schmidt, ces éléments n'expliquent pas entièrement ce pic de réchauffement.Alors que le rôle des émissions humaines reste central, les autres facteurs comme la pollution des navires et l’éruption du volcan Tonga ne contribuent qu’à une faible part du réchauffement observé. Les dernières études montrent même que l’impact refroidissant du volcan aurait surpassé son effet réchauffant. Schmidt souligne que la situation actuelle pourrait s’expliquer par deux hypothèses : soit les scientifiques ont sous-estimé la vitesse du réchauffement climatique, soit un phénomène inconnu agit en parallèle. Une étude récente dans le journal *Science* révèle que l’effet réchauffant d’El Niño a été bien plus intense que prévu, rappelant un bond similaire des températures en 1977.Avec une franchise saisissante, Schmidt reconnaît que l'évolution du climat devient de plus en plus imprévisible. "Les choses sont plus erratiques que ce que nous pensions, et cela signifie que nos prévisions futures pourraient être largement erronées," conclut-il. Une incertitude qui pousse à repenser nos modèles climatiques pour mieux anticiper les défis à venir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
USA : 4 milliards de tonnes de CO2 rejetées d’ici 2030 ?
13-11-2024
USA : 4 milliards de tonnes de CO2 rejetées d’ici 2030 ?
La réélection de Donald Trump pourrait peser lourd sur le climat mondial. Selon les prévisions de Carbon Brief, les décisions de sa future administration pourraient générer jusqu’à 4 milliards de tonnes de gaz à effet de serre d’ici 2030, un volume équivalent aux émissions annuelles cumulées de l’Europe et du Japon ou encore de 140 pays en développement. Et cette hausse des émissions entraînerait une facture environnementale colossale pour l’économie américaine, atteignant les 900 milliards de dollars, alors que nombreux sont ceux qui ont soutenu Trump pour des raisons économiques, face à une inflation persistante.Les projections montrent cependant que même avec Donald Trump, les émissions des États-Unis continueraient à baisser. Cette baisse serait toutefois bien plus lente que sous un mandat de Kamala Harris, dont la politique climatique aurait permis une réduction de 43 % des émissions d’ici 2030, contre seulement 28 % selon les prévisions pour Trump. Or, les objectifs de l’Accord de Paris exigent une réduction de 50 à 52 % d’ici là.Avec son slogan « Drill, baby, drill » – littéralement, « Fore, bébé, fore ! » – Trump semble prêt à relancer l’exploitation intensive des énergies fossiles, une perspective qui inquiète les écologistes. On se souvient qu’au cours de son premier mandat, il a supprimé de nombreuses régulations environnementales mises en place par son prédécesseur, Barack Obama, et freiné le développement des énergies renouvelables. Une réédition de ce programme pourrait freiner sérieusement les efforts américains pour lutter contre le changement climatique, avec des répercussions mondiales. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un microbe pourrait enrayer le changement climatique ?
12-11-2024
Un microbe pourrait enrayer le changement climatique ?
Lutter contre le CO2, voilà un défi auquel certains répondent avec des arbres, d'autres avec des solutions high-tech. Mais des chercheurs américains et italiens misent sur la vie elle-même. Ils ont identifié une cyanobactérie, découverte près de l’île de Vulcano en Sicile, qui pourrait jouer un rôle majeur dans la réduction du CO2 atmosphérique. Baptisée *Utex 3222*, et surnommée "Chonkus" pour ses performances étonnantes, cette cyanobactérie semble capable de croître rapidement et de capturer d’importantes quantités de carbone.Dans des conditions optimales — chaleur, lumière et CO2 abondant — *Chonkus* forme des colonies et cellules bien plus grandes que les autres souches connues. Et, fait notable, elle s’agglomère en boulettes denses qui coulent, stockant le carbone de manière prolongée au fond de l’eau, ce qui pourrait ouvrir des portes à un usage industriel. Au-delà de la séquestration, ces cyanobactéries ont aussi des applications pratiques : elles pourraient produire, à partir de leurs cellules, des composés comme les oméga-3 et la spiruline, tout en capturant le CO2 environnant. Ce processus de "biofabrication" pourrait être une solution durable pour développer des produits tout en absorbant du carbone.Les chercheurs ont partagé leurs échantillons de *Chonkus* pour encourager des recherches plus larges et poursuivent eux-mêmes leurs explorations dans des environnements naturels riches en CO2 — sources chaudes du Colorado, mers Tyrrhénienne et Rouge, pour ne citer qu'eux. Leur constat ? Au lieu de modifier des bactéries en laboratoire, il est plus efficace de repérer des micro-organismes déjà adaptés aux milieux pertinents. Une piste prometteuse dans la lutte contre le réchauffement climatique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Viande : une (toute) petite réduction pour une réduction énorme de la pollution ?
11-11-2024
Viande : une (toute) petite réduction pour une réduction énorme de la pollution ?
Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole, certains écologistes militent pour une réduction drastique de la production de viande. Cette approche, toutefois, divise, notamment dans les pays en développement où l'accès à la viande est limité. Les dernières recherches, publiées aujourd’hui dans les *Proceedings of the National Academy of Sciences*, offrent une alternative : réduire de 13 % la production mondiale de bœuf, mais en se concentrant sur les pays à revenus élevés. Cette réduction, bien que modeste, pourrait éliminer 125 milliards de tonnes de CO₂, soit l’équivalent de trois ans d’émissions fossiles mondiales.Matthew N. Hayek, de l’Université de New York, et son équipe proposent une solution simple : restituer des terres de pâturage à des forêts dans les régions où elles existaient autrefois. Ainsi, les écosystèmes naturels – forêts et sols – pourraient recommencer à absorber le CO₂. Plus ambitieux encore, supprimer les pâturages dans toutes les zones forestières indigènes potentielles permettrait de séquestrer jusqu’à 445 milliards de tonnes de CO₂ d'ici 2100, soit plus de dix ans d'émissions actuelles de combustibles fossiles.Les cartes créées par ces chercheurs montrent les régions prioritaires pour réduire la production de bœuf et accélérer la régénération forestière, maximisant ainsi les bénéfices climatiques. En fin de compte, ce plan pourrait permettre une décarbonation significative sans toucher plus de la moitié de la production mondiale de viande de pâturage. Un compromis, donc, entre transition écologique et réalités économiques, qui pourrait aider à concilier alimentation et lutte contre le changement climatique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un satellite en bois pour changer l’avenir des télécommunications ?
10-11-2024
Un satellite en bois pour changer l’avenir des télécommunications ?
Début Novembre, le tout premier satellite en bois, conçu au Japon, a pris son envol à bord d'une fusée SpaceX lors d'une mission de réapprovisionnement pour la Station spatiale internationale (ISS). Baptisé LignoSat, cet étonnant satellite est un cube de bois de seulement 10 centimètres de côté, développé par l'université de Kyoto en partenariat avec Sumitomo Forestry.L'objectif ? Tester la durabilité de ce matériau dans des conditions spatiales extrêmes et, à terme, réduire l'impact environnemental des satellites en fin de vie. Contrairement aux structures métalliques classiques qui, en brûlant dans l’atmosphère, libèrent des particules nocives pouvant nuire aux télécommunications et à l’environnement, le bois de LignoSat devrait se consumer sans générer ces résidus.Après avoir atteint l'ISS dans un conteneur spécialement conçu par l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA), LignoSat sera déployé dans l’espace le mois prochain. Les chercheurs analyseront ensuite les données transmises par le satellite pour observer d’éventuelles déformations et vérifier sa capacité à supporter les variations extrêmes de température. « Les satellites construits sans métal pourraient bien se généraliser », déclarait Takao Doi, astronaute et professeur à l'université de Kyoto, en début d'année. Une idée visionnaire qui pourrait transformer l’industrie des satellites et apporter une réponse innovante au problème croissant des débris spatiaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
France : quel plan pour la neutralité carbone en 2050 ?
07-11-2024
France : quel plan pour la neutralité carbone en 2050 ?
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), véritables boussoles de la politique énergétique française, tracent les grandes lignes de la transition écologique : d’ici 2030, la part des énergies fossiles dans la consommation française doit tomber à 42 %, puis à 30 % en 2035, pour viser zéro en 2050."Notre avenir énergétique repose sur deux piliers : la sobriété et l’efficacité énergétique d’un côté, et la production d’énergie décarbonée de l’autre", a déclaré Olga Givernet, ministre de l’Énergie, en amont de la COP29. La ministre insiste sur un "choix de société" pour un mix équilibré entre nucléaire et énergies renouvelables. Pour y parvenir, la France s’engage sur plusieurs fronts. D'abord, l'électrification massive de la mobilité et de l’industrie : l’objectif est que deux tiers des voitures vendues en 2030 soient électriques, et que le parc actuel atteigne 15 % d'électriques contre 2,2 % début 2024. Dans le secteur du bâtiment, la réduction des émissions vise 35 millions de tonnes d'équivalent CO₂ en 2030, avec la rénovation annuelle de 400 000 maisons et 200 000 logements collectifs. Les chaudières au fioul, principales sources de pollution domestique, seront progressivement remplacées.Le défi est aussi budgétaire. Selon l’Union française de l’électricité (UFE) et le Syndicat des énergies renouvelables (SER), l’électrification est la clé pour la compétitivité et la souveraineté française. Mais cette transition ne peut réussir qu’en combinant réduction de la demande : l’objectif est de réduire la consommation d’énergie de 30 % d’ici 2030, par rapport à 2012. Enfin, alors que le Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3) anticipe un réchauffement de 4°C d’ici la fin du siècle, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, insiste : "Il est urgent d’accélérer la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre". La concertation publique sur ces mesures est ouverte jusqu'au 15 décembre, avant la validation des textes définitifs en 2025. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
USA : le refroidissement artificiel du climat va impacter l’Europe ?
06-11-2024
USA : le refroidissement artificiel du climat va impacter l’Europe ?
La ville d’Alameda, en Californie, pourrait relancer son projet controversé d’éclaircissement des nuages, un procédé visant à refroidir le climat en diffusant de l’eau salée dans l’air. Une étude publiée dans *Nature Climate Change* (21 juin 2024) et relayée par *The Guardian* éclaire ce débat en révélant les effets potentiels de cette technologie. Des chercheurs de l’université de Californie à San Diego et du Centre national de recherche atmosphérique au Colorado ont utilisé des modèles climatiques pour simuler l’impact d’ensemencements de nuages en deux zones : au large de la Californie et en Alaska.Les résultats sont frappants. Dans les conditions de 2010, ensemencer les nuages en Alaska réduirait de 55 % les risques de vagues de chaleur sur la côte ouest américaine, contre seulement 16 % pour l’opération californienne. Mais dans le climat projeté pour 2050, ces bénéfices s’effondrent. Avec moins de nuages, des températures plus élevées et un ralentissement des courants marins de l’Atlantique (AMOC), l’intervention en Alaska n’aurait plus qu’un effet limité. Plus inquiétant encore, l’ensemencement proche de la Californie risquerait d’amplifier la chaleur, inverse de l’effet recherché.Le problème va au-delà des côtes américaines : dans le contexte actuel, l’Europe pourrait aussi bénéficier d’un refroidissement grâce aux nuages ensemencés dans le Pacifique Nord. Mais d’ici 2050, cette même intervention pourrait entraîner un stress thermique global, notamment en Europe, aggravé par le ralentissement de l’AMOC. Jessica Wan, co-auteure de l’étude, résume : « L’éclaircissement des nuages marins peut être efficace pour la côte ouest des États- Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les volcans comme source d’énergie inépuisable en Islande ?
05-11-2024
Les volcans comme source d’énergie inépuisable en Islande ?
L'Islande vit un moment historique sur la dorsale médio-atlantique, où la ville de Grindavík subit une série d’éruptions volcaniques sans précédent depuis 800 ans. Tandis que la lave ouvre des failles dans les rues et dévore des maisons, le pays voit là une opportunité énergétique. À Krafla, au nord-est de Grindavík, une équipe d’experts prépare un forage inédit : atteindre le magma pour en extraire une énergie quasi illimitée. Comparable en ambition au télescope spatial James Webb, ce projet explore les profondeurs de notre planète.Dans un reportage immersif de CNN, Klara Halldórsdóttir, une habitante de Grindavík, décrit sa ville déserte, désormais sillonnée de failles et d'édifices engloutis. Cette nouvelle série d’éruptions, commencée en décembre 2023, signe le réveil d’un volcan assoupi depuis l’ère viking. En 80 ans, l'Islande a transformé sa vulnérabilité volcanique en force : la géothermie, qui chauffe 90 % des foyers, a fait du pays autrefois le plus pauvre d’Europe un des plus prospères. Là où certains volcans renferment du lithium, ceux d’Islande fournissent de la chaleur.En 2009, un forage à Krafla percute une chambre magmatique profonde, et aujourd’hui, Bjarni Pálsson et son équipe sont de retour, bien décidés à transformer ce magma à 1 000 °C en une centrale ultra-puissante. Selon leurs calculs, cette chaleur pourrait générer une énergie dix fois plus efficace que la géothermie traditionnelle : deux puits dans le magma remplaceraient 18 puits standards. Ce projet ambitieux, espéré pour 2027, pourrait ouvrir la voie à d’autres régions volcaniques comme la Californie, le Japon ou le Kenya. Si l’Islande réussit, elle pourrait offrir à l'humanité une source d'énergie propre, renouvelable et presque infinie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Explosion du coût de l’électricité à cause des data centers ?
04-11-2024
Explosion du coût de l’électricité à cause des data centers ?
En à peine deux ans, l’intelligence artificielle est passée de technologie émergente à outil commun pour des millions de personnes. Si ses capacités ont fasciné, ses besoins énergétiques, eux, inquiètent déjà, et pour cause : le développement de l’IA dépend de data centers gourmands en électricité, et les effets sur les réseaux s’annoncent lourds. En effet, plusieurs États américains constatent déjà une hausse des prix de l’électricité, qu'ils attribuent en partie à la prolifération de ces infrastructures. Le Washington Post rapporte qu’en Ohio, Pennsylvanie, Virginie ou New Jersey, les factures pourraient grimper de 20 %.Selon Neil Chatterjee, ancien commissaire de la Commission fédérale de régulation de l'énergie, de nombreux responsables qui voyaient ces centres de données comme moteurs économiques se rendent compte que ces installations viennent avec des coûts élevés pour les consommateurs. Et tandis que les géants de la tech minimisent leur impact, la réalité des factures semble difficile à nier.La situation n’est pas sans risque : des services de régulation, comme la State Corporation Commission de Virginie, pointent déjà des tensions sur les réseaux, alertant sur des « problèmes et risques inédits » pour les distributeurs d’électricité et leurs clients. La France, avec son réseau de centrales nucléaires, attire désormais l’intérêt des grands acteurs comme Microsoft, qui s'assure une place dans ce mix énergétique stable mais non infini. Ces premiers retours interrogent : l’IA, moteur d’innovation, pourrait-elle devenir un fardeau énergétique ? Et à quel prix pour les consommateurs et les infrastructures ? Les mois à venir seront décisifs pour savoir si les ambitions de l’IA peuvent réellement rimer avec durabilité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une île artificielle dédiée à l'énergie éolienne en construction ?
03-11-2024
Une île artificielle dédiée à l'énergie éolienne en construction ?
Un grand pas vient d’être franchi pour le développement des infrastructures vertes en Europe. Le vendredi 25 octobre, la Banque européenne d’investissement (BEI) a octroyé un financement de 702 millions de dollars à Elia Transmission Belgium (ETB) pour la construction de la première île énergétique artificielle au monde, baptisée Princesse Elisabeth. "Cette île est une pierre angulaire de la transition énergétique belge et européenne", a déclaré Robert de Groot, vice-président de la BEI, soulignant son rôle central dans l’indépendance énergétique des pays de l’Union.Située à 45 km des côtes belges, l’île Princesse Elisabeth sera érigée à partir de cette année, avec un chantier prévu jusqu’en 2027, comme le rapporte Interesting Engineering. Les premières fondations sont d’ores et déjà en cours de réalisation à Flessingue, aux Pays-Bas. Combinant des infrastructures hybrides de courant continu haute tension (CCHT) et de courant alternatif (CVC) pour maximiser l’efficacité de transmission, cette île accueillera 3,5 GW d’énergie éolienne offshore pour alimenter le réseau belge. Ce dispositif permettra d’approvisionner plus de trois millions de foyers, tout en réduisant la dépendance aux énergies fossiles, selon les projections d’Elia Transmission Belgium. En plus de renforcer le réseau énergétique national, le projet contribuera aux objectifs climatiques de l’UE en matière de renouvelables et de neutralité carbone, avec des méthodes de construction respectueuses de la biodiversité marine.Par ailleurs, l’île servira de hub pour les échanges d’électricité entre la Belgique et ses pays voisins, notamment le Royaume-Uni. Grâce à des câbles haute tension, elle connectera les parcs éoliens de la mer du Nord aux centres de consommation continentaux, facilitant ainsi l’importation et l’exportation d’énergie renouvelable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
IA : des modèles de langage beaucoup moins énergivores arrivent ?
31-10-2024
IA : des modèles de langage beaucoup moins énergivores arrivent ?
Ce n’est plus un secret pour personne : l'IA est une grande consommatrice d'énergie, un véritable casse-tête pour la planète et pour nous. Pourtant, cela n'empêche pas certains, comme Sam Altman, d'avoir des ambitions démesurées, avec par exemple la construction d’un centre de données pour OpenAI qui consommerait l'équivalent énergétique d'une ville de trois millions de foyers. Face à cette course effrénée à la puissance de calcul, la start-up britannique Oriole Networks a décidé de prendre le contre-pied en proposant une solution radicalement différente. Après deux décennies de recherche, l’entreprise a mis au point une technologie qui utilise la lumière pour former de grands modèles de langage (LLM), réduisant ainsi la consommation énergétique par un facteur de 1 000 grâce à une approche dite photonique.Mais concrètement, comment parviennent-ils à former ces modèles sans tout surchauffer ? La technologie d'Oriole repose sur des réseaux photoniques sophistiqués qui interconnectent les puces IA. Exploitant les propriétés uniques de la lumière, ce procédé permet non seulement d’accélérer le traitement des données, mais aussi de diminuer de façon drastique l’énergie requise. En d’autres termes, cette avancée permettrait d’entraîner les LLM jusqu'à 100 fois plus rapidement tout en consommant une fraction de l’énergie actuelle. Pour mieux comprendre l’ampleur du changement, il faut savoir qu’une seule requête sur un modèle comme ChatGPT consomme dix fois plus d’énergie qu'une recherche sur Google, selon l’Agence internationale de l’énergie. Dans ce contexte, où la demande énergétique des centres de données pourrait tripler d’ici 2035 d’après une étude du Rhodium Group, Oriole Networks se présente comme une alternative verte capable de réduire la pression sur les réseaux électriques.Pour financer cette révolution, Oriole Networks a levé 35 millions de dollars, avec le soutien de fonds spécialisés comme Plural et le Clean Growth Fund. L’objectif ? Accélérer la commercialisation de cette technologie révolutionnaire et mettre en service les premiers systèmes dès 2025. Alors que l’urgence climatique se fait de plus en plus pressante — comme le rappelait déjà Jacques Chirac en 2002 avec sa célèbre phrase « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs » — cette innovation pourrait bien être une véritable bouffée d'oxygène. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À cause de l’IA, l’Europe va-t-elle laisser tomber l’environnement ?
30-10-2024
À cause de l’IA, l’Europe va-t-elle laisser tomber l’environnement ?
Les grands modèles de langage nécessitent des capacités de calcul colossales. Un seul mètre carré d'un centre de données dédié à l’IA peut consommer jusqu'à 120 kilowatts d'énergie, soit l'équivalent de la consommation énergétique et de la chaleur dégagée par 15 à 25 foyers, selon Andrey Korolenko, directeur des produits et de l'infrastructure chez Nebius, un spécialiste du cloud. L'arrivée de nouveaux processeurs comme le Blackwell GB200 de NVIDIA ne fait qu'intensifier ce phénomène. Pourtant, l'Union européenne (UE) s'est fixé l'objectif ambitieux de réduire sa consommation d'énergie de 11,7 % d'ici 2030.Cette course à la puissance pousse les fournisseurs d'IA à privilégier des systèmes de refroidissement par eau de plus en plus performants. Les géants américains du secteur font ainsi pression sur les opérateurs européens pour faire passer la température de l'eau utilisée de 30-32° C à 20-24° C. Mais cette méthode, en plus d'entraîner une consommation d'eau élevée, exige davantage d'énergie pour maintenir les serveurs à des températures optimales. Michael Winterson, président de l'Association européenne des centres de données (EUDCA), met en garde : « La pression exercée par les fabricants de puces, qui sont engagés dans une véritable course à l’espace, risque de nous ramener à une situation insoutenable, similaire à celle que nous avons connue il y a 25 ans. »En 2018, l'UE anticipait déjà une augmentation de 28 % de la consommation d'énergie des centres de données d'ici 2030. Avec l'essor de l'IA, cette hausse pourrait être multipliée par deux, voire trois, dans certains pays. Les entreprises, quant à elles, s’efforcent de trouver un équilibre entre performance et efficacité énergétique. Les nouveaux centres de données intègrent des technologies de refroidissement liquide plus optimisées, mais la demande croissante en énergie reste un défi majeur, accentué par la concurrence entre les géants technologiques.Les responsables européens tentent d'élaborer des solutions en collaborant avec les acteurs clés, tels que NVIDIA. Cependant, aucune approche concrète n'a encore émergé. Il est important de rappeler que des entreprises comme Microsoft et Google ont vu leurs émissions de CO2 augmenter de manière significative en raison de l’essor de l’IA générative. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Amérique du Sud : des centres de données partout malgré la sécheresse ?
29-10-2024
Amérique du Sud : des centres de données partout malgré la sécheresse ?
Les centres de données, où les géants de la tech stockent des quantités massives d’informations, nécessitent des systèmes de refroidissement souvent très gourmands en eau. À Cerrillos, au sud-est de Santiago, Google projette de construire son plus grand centre de données d’Amérique latine, avec un investissement initial de 200 millions de dollars, où environ 40 % des infrastructures seraient dédiées au refroidissement.Depuis 2015, Google exploite déjà un centre de données au nord de Santiago, qui consomme 50 litres d’eau par seconde, soit près d’un milliard de litres par an – l’équivalent de 285 piscines olympiques. « Avec des milliards de transistors fonctionnant à haute fréquence, beaucoup de chaleur est générée, et ces circuits doivent être maintenus au frais, sous peine de fondre », explique Eduardo Vera, coordinateur au Centre de modélisation mathématique de l’Université du Chili.Face à la sécheresse historique qui touche Santiago, Google a dû revoir ses plans après qu’un tribunal environnemental ait bloqué le projet en janvier. En réponse, la firme a annoncé en septembre qu’elle opterait pour un refroidissement par air, une technologie plus coûteuse mais nettement moins consommatrice d’eau. Les écologistes, opposés au projet depuis le début, ont salué cette décision. « Ils ont dû faire face à notre résistance, mais au final, ils ont changé leur système de refroidissement, établissant ainsi un précédent », a déclaré Tania Rodriguez, du Mouvement socio-environnemental pour l’eau et le territoire.Un scénario similaire s’est produit en Uruguay, où Google avait annoncé en 2019 un projet de centre de données nécessitant 2,7 milliards de litres d’eau par an, l’équivalent de la consommation quotidienne de 55 000 personnes. Confronté à une grave sécheresse en 2023, le pays a dû faire face à des pénuries d’eau potable à Montevideo. Là encore, le projet initial a été revu. « Nous avons réussi à les faire adopter un système de refroidissement principalement basé sur l’air », a confirmé Raul Viñas, du Mouvement pour un Uruguay durable (Movus).Dans un message adressé à l’AFP, Google a souligné que son approche visait à minimiser l’impact climatique et à gérer les ressources naturelles de manière responsable, en fonction des conditions locales et de la disponibilité des énergies décarbonées. Amazon Web Services (AWS), quant à lui, a également deux projets de centres de données à Santiago et vise à rendre ses installations « positives en termes d’eau d’ici 2030 ». Will Hewes, responsable de la durabilité de l’eau chez AWS, a précisé que cela impliquait de « rendre plus d’eau aux communautés locales » en utilisant des outils cloud pour surveiller et optimiser l’utilisation de l’eau.En juin, le Chili a annoncé la construction de 28 nouveaux centres de données, en plus des 22 déjà en service. « Nous avons probablement l’une des meilleures connexions Internet au monde, avec un accès au haut débit à l’échelle nationale », a déclaré la ministre chilienne de la Science et de la Technologie, Aisén Etcheverry. Les nouvelles installations de stockage de données, dont les autorisations sont en cours d’approbation, auront une consommation d’eau quasiment nulle, selon le gouvernement, pour éviter les conflits sociaux liés à la pénurie d’eau. « L’industrie mondiale s’est adaptée », a assuré Mme Etcheverry. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lithium : les énormes réserves des USA vont-elles bouleverser le monde ?
28-10-2024
Lithium : les énormes réserves des USA vont-elles bouleverser le monde ?
Dans les profondeurs d’une mer ancienne, enfouie sous le sud de l’Arkansas, se trouve peut-être une clé majeure de la transition énergétique des États-Unis. Une vaste étude menée par des équipes de recherche fédérales et locales a récemment révélé l’existence d’un gisement de lithium de proportions impressionnantes.Pour explorer ce trésor géologique encore insoupçonné, les chercheurs ont mis en œuvre les dernières avancées en intelligence artificielle. Leur modèle d’apprentissage automatique, enrichi de données géologiques, géochimiques et thermiques, a permis d'estimer entre 5,1 et 19 millions de tonnes de lithium dissous dans ces saumures profondes. Un chiffre qui représenterait jusqu’à 136 % des ressources actuellement recensées aux États-Unis, réduisant potentiellement la dépendance du pays vis-à-vis des importations de ce métal stratégique. Actuellement, les États-Unis se fournissent principalement en lithium auprès de la Chine, de l’Australie et du Chili.À la différence des mines à ciel ouvert qui dénaturent les paysages ou des bassins d’évaporation énergivores comme ceux du Salar d’Uyuni en Bolivie, l’Arkansas dispose d’un atout de taille. L’industrie du brome y exploite déjà les saumures grâce à un procédé d’extraction et de réinjection des eaux, et en 2022, cette méthode a permis de récupérer 5 000 tonnes de lithium dissous. L’extraction du lithium pourrait donc s’intégrer dans ce système existant, réduisant théoriquement son impact environnemental. Cependant, Patrick Donnelly, biologiste au Center for Biological Diversity, appelle à la prudence : « Nous soutenons les véhicules électriques et le stockage par batteries, mais il n’existe pas de solution miracle. L’extraction directe du lithium a aussi des répercussions. » Cette découverte survient dans un contexte de demande croissante pour le lithium, stimulée en grande partie par l’industrie automobile. En 2023, l’Agence Internationale de l’Énergie a estimé que 85 % de la consommation mondiale de lithium était destinée aux batteries de véhicules électriques, soit une hausse de 30 % en un an.Si cette découverte ouvre des perspectives prometteuses pour l’industrie américaine du lithium, le chemin vers une exploitation à grande échelle reste semé d’obstacles. Les défis techniques sont considérables : le pompage et le traitement des saumures de Smackover nécessiteront des quantités d’eau et d’énergie énormes, et la gestion des résidus salins liés au processus soulève des questions environnementales complexes. De plus, convertir cette ressource souterraine en une production industrielle demandera des années de développement et des investissements colossaux. Un véritable défi technologique, écologique et financier s’annonce. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Google fonce sur le nucléaire pour se verdir ?
27-10-2024
Google fonce sur le nucléaire pour se verdir ?
Avec l’essor des technologies reposant sur l’intelligence artificielle, la demande énergétique explose, posant un défi majeur pour les entreprises comme Google, désireuses de se montrer exemplaires sur le plan écologique. C’est ici que Kairos Power entre en jeu, avec ses réacteurs nucléaires modulaires refroidis au sel fondu, une technologie encore à l'état expérimental mais porteuse de grandes ambitions. Google prévoit que ces SMR (Small Modular Reactors) pourraient produire jusqu'à 500 MW d'ici 2035, de quoi alimenter une partie de ses infrastructures.Mais ce pari est-il véritablement visionnaire ? Si le nucléaire offre une énergie stable et sans carbone, il reste entouré d'incertitudes. Les SMR sont encore en phase de développement et le premier réacteur ne devrait voir le jour qu’à l’horizon 2030. De plus, leur rentabilité et sécurité à grande échelle restent à démontrer. Alors pourquoi ne pas se tourner davantage vers les énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, qui sont déjà éprouvées et largement soutenues par l’opinion publique ? Contrairement à ces énergies, le nucléaire continue de diviser, avec des préoccupations persistantes sur les risques d'accidents et la gestion des déchets.Ce partenariat révèle aussi une autre réalité : la consommation énergétique de Google a bondi de 50 % depuis 2019, principalement à cause de ses datacenters. En adoptant le nucléaire, l’entreprise affiche une volonté de pionnier écologique tout en assurant un approvisionnement énergétique fiable pour ses opérations liées à l’IA. Néanmoins, ne s’agit-il pas aussi d’une manœuvre de communication, alors que des concurrents comme Microsoft et Amazon investissent eux aussi dans des projets nucléaires ? Ce revirement en faveur du nucléaire, autrefois écarté, deviendrait-il le nouvel argument marketing pour afficher une conscience écologique à moindre coût ? Au final, bien que l’engagement de Google en faveur du nucléaire puisse sembler audacieux, il n’échappe pas aux critiques. Les enjeux sont énormes, et seul l’avenir dira si cette technologie saura tenir ses promesses. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bientôt des camions Tesla sur les routes françaises ?
24-10-2024
Bientôt des camions Tesla sur les routes françaises ?
Chez Tesla, l’électrique ne se limite pas aux voitures ! Depuis quelques années déjà, le constructeur américain a développé un camion électrique baptisé *Tesla Semi*, dont les premiers modèles ont été livrés il y a près de deux ans. Si quelques-uns circulent déjà sur les routes américaines, ce n’est qu’un avant-goût de ce que prépare Elon Musk.« Les Tesla Semi seront disponibles partout dans le monde. » C’est l’annonce qu’a faite Elon Musk sur son compte X, laissant entendre que ces camions pourraient bientôt arpenter les autoroutes françaises. Cependant, aucun calendrier précis de déploiement n’a été communiqué pour l’instant. Pour rappel, la production du *Tesla Semi*, initialement prévue pour 2019, avait été retardée de trois ans. Ce n’est qu’à la fin 2022 que l’assemblage a réellement démarré dans la Gigafactory du Nevada.Bien que la production ait démarré à petite échelle, Tesla vise désormais bien plus grand. À proximité de cette première Gigafactory, une seconde usine est en cours de construction, avec l’objectif d’augmenter la cadence dès 2025. La firme ambitionne d’atteindre une production annuelle de 50 000 camions *Tesla Semi*. Un indice supplémentaire sur l’expansion mondiale du projet ? Le tweet d’Elon Musk s’accompagnait d’une vidéo de la Gigafactory de Berlin, où le *Tesla Semi* était présenté. Une façon subtile de suggérer une future production du camion électrique en Europe ? Affaire à suivre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voitures électriques : les bornes de recharges victimes de hack ?
23-10-2024
Voitures électriques : les bornes de recharges victimes de hack ?
Les attaques contre les API, ces interfaces qui facilitent l’interaction entre différents logiciels, dans l’industrie automobile ont connu une explosion de 380 % selon le dernier rapport Global Automotive Cyber Security. Cette hausse alarmante touche particulièrement les systèmes de recharge des véhicules électriques, devenus une cible privilégiée des cybercriminels. Ces derniers exploitent les failles pour voler des données sensibles ou perturber les services, et le rapport 2024 de Check Point souligne une augmentation de 90 % des attaques par ransomware sur les bornes de recharge au cours de l’année écoulée.Les bornes de recharge rapide, souvent installées dans des lieux très fréquentés, sont particulièrement vulnérables aux attaques de type "Man-in-the-Middle", qui permettent aux pirates de s’interposer entre le véhicule et la borne pour dérober des informations bancaires ou interrompre les sessions de recharge. En 2022, plusieurs réseaux de bornes ont été paralysés par des ransomwares sophistiqués, forçant les opérateurs à payer des rançons pour restaurer leurs systèmes. La technologie Vehicle-to-Grid (V2G), qui permet aux véhicules de renvoyer de l’électricité au réseau, amplifie le risque. Les experts avertissent qu'une cyberattaque réussie pourrait non seulement affecter les véhicules, mais également déstabiliser le réseau électrique, avec des conséquences potentiellement graves, telles que des coupures d’électricité à grande échelle.Pour faire face à ces menaces croissantes, les spécialistes recommandent l’adoption d’une architecture de sécurité Zero Trust, qui impose une authentification stricte pour chaque interaction au sein du réseau. Cette approche s’accompagne d’une surveillance continue pour détecter rapidement tout comportement suspect. De plus, la mise à jour régulière des logiciels via des solutions OTA (Over-The-Air) est essentielle pour corriger rapidement les vulnérabilités. De nombreuses entreprises se tournent également vers des fournisseurs de services de sécurité gérés (MSSP) comme IBM Security et Fortinet, pour garantir une surveillance constante et une réponse rapide aux incidents, tout en respectant les normes de sécurité du secteur, telles que l'ISO 15118. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.