I Tréma

Cet épisode de ï tréma est la première rediffusion d'une série qui en comptera bien d'autres et qui sera consacrée à la vérité historique sur les islamistes, le nazisme, l'antisémitisme et l'islamo-gauchisme. J'ai rencontré Boualem Sansal à Toulouse, quelques jours après la sortie de son livre "Le village de l'allemand". C'était en 2009. Aucun média ne s'était encore intéressé à ce récit politiquement incorrect. Lors de cette première rencontre je découvre un homme calme, cultivé et très attentif. Je sens très vite qu'il est dôté d' un courage exemplaire. Dans l'entretien que nous avons, dehors, assis sur un muret devant une librairie, nous discutons de son livre et des alliances que tisse une certaine gauche française avec l'islamisme. Faut dire que le roman de Boualem remue un passé que beaucoup aimeraient voir disparaitre dans les abysses de l'oublie. Le village de l'Allemand revient en effet sur l'histoire de deux frères nés de mère algérienne et de père allemand. Elevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne, tandis que leurs parents restaient dans leur village d'Aïn Deb, près de Sétif. En 1994, le GIA massacre une partie de la population du bourg. Pour les deux fils, le deuil va se doubler d'une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père, cet Allemand au passé nazi qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid et qui mit tout son savoir faire de tortionnaire au service du FLN.

Dernier épisode de notre podcast Itréma spécial Cadavre exquis. Pour cette dernière, nous vous proposons de découvrir trois auteurs : Noémie Adenis, autrice du livre Le Jardin des anatomistes, Patrick Caujolle, qui nous parlera de son livre Au nom du Roy, où il est question des massacres perpétrés par les révolutionnaires en Vendée, et enfin Olivier Barde-Cabuçon, créateur du personnage du Commissaire aux morts étranges.

Troisième épisode de notre série spéciale Cadavres Exquis.Vous le savez, lors du festival du roman noir historique qui s'est déroulé les 14 et 15 septembre à Vigoulet-Auzil, nous avons rencontré de nombreux auteurs.Dans cet épisode, nous vous proposons de découvrir nos échanges avec Stéphane Pair et Jean-Christophe Portes, tous deux journalistes et écrivains. Stéphane Pair est l'auteur de Furie Caraïbe, un très beau polar sur la dictature des Duvalier. L'histoire commence en 1964. Des enfants tueurs, menés par des « tontons macoutes », massacrent une famille. Ils laissent s'échapper une petite fille : Sybille. Vingt-deux ans plus tard, la jeune femme prépare sa vengeance. Elle a en face d'elle Rosalie Adolphe, députée, cheffe d’escadrons de tontons macoutes, et directrice de la prison de Fort Dimanche.Remarquable ! En 2015 Jean-Christophe Portes écrit son premier roman noir historique, L'affaire des corps sans tête. Ce sera le premier opus de la série Les enquêtes de Victor Dauterive, capitaine de la gendarmerie nationale pendant la Révolution.En 2023, il publie Oscar Wagner a disparu. L'histoire se déroule cette fois durant la Seconde Guerre mondiale, au cœur de la pègre française, dont une partie collabore avec le régime nazi. On retrouve bien sûr la rue Lauriston, le quartier général de la Gestapo, et le tristement célèbre Henri Lafont.L'histoire est celle de Mo les-Yeux-Bleus, proxénète et patron d'une boîte de nuit, qui, lors d'une rencontre hasardeuse, tue Oscar Wagner. L'homme s'avère être impliqué dans une intrigue où l'on retrouve les services secrets allemands, la Gestapo, mais aussi les services secrets anglais. Parallèlement, Lizzie, la secrétaire énigmatique de Wagner, va devoir prendre tous les risques pour se sortir d'une situation de plus en plus dangereuse pour elle.Jean-Christophe Portes nous entraîne dans une véritable chasse à l'homme avec de nombreux rebondissements. C'est haletant et parfaitement maîtrisé.Addictif !

Dans ce deuxième épisode de notre série consacrée au festival Cadavres Exquis, nous évoquons l'histoire du polar français avec Natacha Levet, enseignante-chercheuse à l'université de Limoges et spécialiste du genre. Autrice du livre "Roman noir: une histoire française" publié aux Presses Universitaires de France, Natacha Levet revient sur les spécificités du polar français. Bien que fortement influencé par les hard-boiled américains des années 20, le roman noir français plonge ses racines dans le roman gothique anglais, les romans-feuilletons du XIXe siècle et la littérature réaliste française. De la série noire avec Léo Malet au néo-polar de Manchette, Natacha Lever démontre que le polar français s'est adapté à toutes les époques en offrant aux lecteurs une créativité stylistique exceptionnelle, et que l'on ne rencontre que très rarement dans d'autres genres littéraires. Ecoutez notre entretien avec Natacha Levet :

Cadavres Exquis : Rencontre avec Ida Mesplède, François Molins et Laurent Joffrin La première édition du festival Cadavres Exquis consacré au roman noir historique s'est tenue les 14 et 15 septembre à Vigoulet-Auzil. L'événement a tenu toutes ses promesses. Pour revenir sur cet évènement nous vous proposons une série de trois podcasts spécial d’I Trèma - Cadavres Exquis. Dans ce premier épisode nous revenons avec Ida Mesplède, directrice littéraire du festival, sur la genèse et les objectifs de Cadavres Exquis. Pourquoi choisir le roman noir historique. Que représente le polar chez les lecteurs? réunir autant d’auteurs autour du roman noir historique ? Comment ce festival au titre inspiré par le célèbre jeu littéraire surréaliste, a-t-il pris forme à Vigoulet-Auzil ? Ida Mesplède nous livre ses secrets; Vigoulet-Auzil ne lui était pas inconnu. L'ancien procureur que les français ont découvefrt lors de la vague d'attentats terrroristes islamiste, nous a confié qu'il a passé une grande partie de sa jeunesse dans les champs du Lauragais. Invité d'honneur du festival François Molins a pu présenté à un public nombreux son livre "Au nom du peuple français". Dans l'interview qu'il nous a accordé on aborde quelques enjeux du système judiciaire français. Pour clôturer cet épisode, nous nous entretenons avec Laurent Joffrin. L’ancien directeur de Libération et du Nouvel Obs a repris la série historique Nicolas Le Floch après le décès de son créateur Jean-François Parot. Il évoque les défis que représente la reprise d’une saga littéraire aussi emblématique. En respectant l’œuvre originale tout en y apportant sa propre sensibilité, il parvient à prolonger les aventures du commissaire au cœur du XVIIIe siècle.

C’est au détour d’une présentation littéraire à Intermarché que j'ai fait la connaissance de Josianne Saint Laurent. Elle y dédicacé son dernier polar, Mirage Sanglant. Née à Toulouse, Josianne Saint Laurent  s’est d'abord distinguée en tant qu’artiste peintre régionale. Ses toiles sont inspirées par la lumière de l'Espagne et la fureur des corridas. En parallèle de sa carrière de peintre, elle a exercé le métier d'assistante médicale au CHU de Toulouse; une profession qu’elle a poursuivie jusqu’à la retraite. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé de tourner la page, au sens propre comme au figuré, et de se consacrer à une nouvelle passion : l'écriture. Ses romans policiers se déroulent principalement en Occitanie, et plus particulièrement à Toulouse. J'ai voulu savoir qu’est-ce qui a bien pu pousser cette retraitée à se lancer dans l’écriture de polars ? Nous nous sommes donc retrouvés chez elle, dans sa salle à manger. Au bout de quelques minutes Josianne se révèle passionnée et déterminée. Quand on évoque les grands noms de la littérature de genre, son regard s'illumine. Josianne Saint Laurent a compris : il n'est jamais trop tard pour suivre jusqu'au bout le chemin de la passion. Ecoutez notre entretien avec Josianne Saint Laurent:

Le secteur du livre est la première industrie culturelle en France. Le marché du livre représente près de 4 milliards d’euros. À titre de comparaison, celui de la musique enregistrée est estimé à moins de 1 milliard et celui du cinéma (billetterie et ventes de DVD) à près de 2 milliards. En 2023, les Français ont acheté 351 millions de livres imprimés neufs. Un recul de 4 % lié sans doute à la hausse des prix du livre en raison de l’envolée du coût du papier. Le marché du livre numérique représentait, lui, en 2023, 126 millions d’euros. Ces chiffres pourraient nous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, or le livre doit faire face à différentes menaces : le décrochage des ados, la concentration économique, l'intelligence artificielle, ou encore les ciseaux mortifères de la cancel culture et du politiquement correct. Pour répondre à ces défis, les collectivités et l'État tentent de mettre en œuvre des politiques publiques dont l'objectif est d'accompagner la création et la diffusion du livre, mais aussi de garantir une forme de pluralisme. C'est en partie le rôle d'Occitanie Livre et Lecture, une structure associative créée en 2018, née de la fusion du Centre Régional des Lettres Midi-Pyrénées et de celui de Languedoc-Roussillon. Cette association est soutenue par la région Occitanie et l'État. Elle est présidée par Serge Regourd. Juriste et universitaire, Serge Regourd est une figure toulousaine du monde de la culture. Président de la Commission Culture et Audiovisuel du conseil régional d’Occitanie, il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages, le plus souvent consacrés au cinéma, à l’exception culturelle ou au droit de la communication audiovisuelle. Nous nous sommes donné rendez-vous dans les locaux d'Occitanie Livre et Lecture. On évoque l'économie du livre en Occitanie et on revient sur les difficultés et les menaces qui pèsent sur le monde de l'édition.

Patrick Caujolle est un ex-fonctionnaire de police et un écrivain prolifique. Pas un simple auteur de polar. Un conteur d'histoires. Un vendeur d'intrigues à la ligne. Non, Patrick Caujolle a le souci du rythme juste. L'écriture n'est pas un accessoire chez lui. Le verbe, l'adjectif, la ponctuation forment un assemblage de matière à sculpter. Le soin que Patrick Caujolle apporte au style n'est pas un détail. Ce n'est pas non plus une coquetterie d'esthète. C'est plus que ça. Il nous évite le piège des émotions primaires et démagogiques dans lesquelles les auteurs de polar ont trop souvent tendance à entraîner leurs lecteurs. Patrick Caujolle est l'auteur de nombreux ouvrages : des essais, de la poésie, des polars. Son dernier livre sortira en avril, il a pour titre L'orange était sanguine. Il nous a gentiment ouvert les portes de sa maison pour que nous fassions plus ample connaissance.

Anita Berchenko est éditrice et fondatrice des [Editions du 38](https://www.editionsdu38.com/fr/). Après de multiples expériences dans le monde de l'édition, elle décide de créer en 2015 sa propre entreprise. Située à Villefranche de Lauragais la maison d'édition enregistre de très bons résultats et emploie 4 salariés. En dix ans le catalogue est passé d’une cinquantaine de titres à 456 actuellement. On y trouve des fictions littéraires regroupées en plusieurs collections : polars, thrillers, Science-Fiction, fantasy, fantastique, romans historiques, fiction contemporaine, romances, jeunesse et classiques de la littérature. La maison du 38 édite des livres sous format numérique et développe un modele vertueux: l'impression à la demande.

"Vent d'ouest avec rafales de pluie. Le matin Camille et Yves sont allés aux prestations. Le soir avons commencé à remonter le moulin à vent. Paulette est allée à Estèbe lui aider à faire la saucisse. Camille est allé la chercher et souper." Ces quelques mots datent du 19 février 1954. Ils figurent sur Les carnets d'Emile, le blog tenu par Sébastien Saffon. Depuis plusieurs d'années cet enseignant retranscrit au fil des jours les écrits de son grand-père, métayer dans la campagne Lauragaise au cours des années 1950. Les petits textes offrent un aperçu de la vie quotidienne des paysans à une époque où tous les gestes comptaient et où la solidarité régnait. Sébastien Saffon a su mettre en valeur le trésor mémoriel que lui a laissé son grand-père. Mais cela ne lui a pas suffit. Il a ressenti le besoin de prendre la plume. Bien lui en a pris. Chaque ouvrage est une fenêtre sur un passé oublié. Celui des gens de peu, des taiseux, des vaillants modestes et silencieux. Son deuxième roman, "Le Silence de la Combe", vient de sortir aux édition du 38. L'auteur nous raconte la vie d'une famille du Lauragais bouleversée par la guerre. Jean est mobilisé comme réserviste à Agen. C'est à sa femme Jeanne de gérer la ferme et de s'occuper de leur unique enfant. L'apparition de Lino, un ouvrier italien que Suzanne a connu par le passé, vient réveiller des secrets enfouis. Dans ce livre comme dans ses précédents ouvrages Sébastien Saffon perpétue le sillon creusé par son Grand-père... tout en semant les graines d'une autre histoire à venir.

Le romancier Pascal Dessaint était au salon du salon du livre d’hiver de Montgiscard. Son dernier roman a pour titre, « 1886, l’affaire Watrin » chez Éditions Rivages Un récit documenté qui revient sur un crime commis par des ouvriers du bassin minier de Decazeville (12). Les Années de Plomb à Decazeville Au tournant du XIXe siècle, Decazeville, située au cœur des houillères de l’Aveyron, devient le théâtre d’un important conflit social . Les ouvriers des mines, pris au piège d’un système imposé par les houillères, se voient contraints à l’endettement, les forçant à une dépendance économique oppressante. La Grève de 1886 et l’Impénétrabilité de Jules Watrin En janvier 1886, la frustration atteint son paroxysme. Près de 2000 mineurs se mettent en grève et envoient une délégation pour négocier avec leur chef Jules Watrin. La rencontre se déroule à la mairie de Decazeville. Watrin se montre sourd aux revendications des ouvrier. En bas la foule gronde et enrage. La peur et le meurtre Watrin prend peur, il se réfugie dans un bâtiment proche de la mairie. Des ouvriers le poursuivent. ils entrent, le frappent, le défenestre, en bas la foule l’achève. Dix ouvriers, dont deux femmes, se retrouveront jugés aux Assises pour meurtre. L’injustice sociale, le capitalisme débridé et les drames qui en découlent sont magnifiquement explorés par Pascal Dessaint dans cette fresque sociale, rétablissant ainsi un pan oublié de l’histoire ouvrière.

Où est passé le mot « âme » ? Pourquoi a-t-il été escamoté ? Comment s’est-il évaporé de notre langue, volatilisé de notre culture, évanoui de notre quotidien ? Que signifie sa disparition ? Et que nous dit-elle de l’humanité contemporaine ? Il n’y est pas allé d’une subite révolution. Il s’est agi d’un lent mais implacable effacement. Celui que Robert Redeker dévoile et démontre ici en refaisant l’histoire de ce mot perdu. Peu à peu, on a doté l’âme, vocable crucial, d’apparents compléments qui ont fini par se révéler de complets substituts. On lui a préféré l’ego, le moi, le sujet, la conscience puis l’inconscient et, dernièrement même, le cerveau. Ainsi, de Descartes à Derrida, des premiers modernes aux ultimes déconstructionnistes, la spiritualité dévitalisée, le monde désanimé, l’homme désincarné n’ont cessé de croître sur l’âme désertée. Mais la réalité de l’âme, elle, n’est pas éteinte. Elle s’est seulement absentée de notre pensée. Elle demeure le chiffre secret de la vie vivante et le restera tant qu’il ne sera pas trop tard. Cet essai libre et libérateur nous invite à souverainement la redécouvrir, la retrouver, la sauver. Philosophe, Robert Redeker est l’auteur d’une oeuvre remarquée en France comme à l’étranger où plusieurs de ses livres ont été traduits, parmi lesquels les ouvrages majeurs que sont L’Éclipse de la mort et Les Sentinelles d’humanité.

Le vendredi 10 mars 2023 se tenait à Donneville (31) une conférence d'Audrey Marty, auteure de l’ouvrage Le destin fabuleux de Jane Dieulafoy paru chez le Papillon rouge et couronné du prix littéraire du Lions Club du Sud 2021. [Audrey Marty](https://www.audrey-marty.com/) est partie sur les pas de son héroïne, née à Toulouse en 1851 et qui a longtemps vécu – et est décédée – à Pompertuzat en 1916. Une pionnière, que le New York Times qualifiait de femme la plus remarquable de toute l’Europe, et qui a ouvert la voie aux femmes dans l’archéologie et les sciences humaines.

Le Cercle des mousquetaires est le nouveau roman jeunesse de l'écrivain Chrysostome Gourio, publié aux éditions Baribal. Un roman illustré par Stan Silas dont l'histoire nous plonge dans l'univers de l'escrime. Le samedi 24 septembre dernier, l'auteur et la présidente de la commission des affaires scolaires de la FFE Emmanuelle Rodriguez étaient invités à présenter ce roman au sein de la librairie Ellipses de Toulouse.

Blandine Rinkel est musicienne, chanteuse, danseuse, journaliste et écrivaine. Elle vient de publier chez Fayard son troisième roman qui s'intitule vers la violence. L'histoire d'une relation Père, fille servie par une écriture précise et délicate. Nous l'avons rencontré à l'occasion de sa venu à Toulouse au sein de la libraire Ellipse.