Le Point G!, le podcast des fantasmes sexuels

Radio G!

Podcast déconseillé au moins de 16 ans. Vous venez de trouver le Point G!, bravo ! Vous allez avoir le plaisir de découvrir les sexualités. Oui "les". Diverses et parfois étonnantes pour les non-initiés, les sexualités n'ont pas de limites, sauf celles du consentement (et de la loi) quand les fantasmes deviennent réalités. Que vous soyez un homme ou une femme ou que vous ne vouliez pas vous genrer, que vous aimiez les hommes ou les femmes (ou les deux), partagez avec nous vos fantasmes et découvrez ceux de vos voisins ! Envie de témoigner dans l'émission, même anonymement, écrivez-nous ! NB : Nous ne sommes ni médecins ni sexologues ou sexothérapeutes, nous essayons juste de découvrir et de comprendre "les" sexualités à travers les écrits des spécialistes, les statistiques et les sondages ainsi que les témoignages de nos invités.Pour tout problème affectant votre santé (physique ou comportementale) il est important de consulter des professionnels. Emission disponible sur Apple podcast, podcast Addict, Amazon Music, Audible, Stitcher. read less
Société et cultureSociété et culture

Épisodes

Le point G! 2 Plaisirs multiples
05-01-2025
Le point G! 2 Plaisirs multiples
Dans le vaste champ des fantasmes sexuels, l’idée de donner plusieurs orgasmes à son ou sa partenaire occupe une place prépondérante, notamment pour les hommes. Ce fantasme, loin d’être anodin, est un reflet profond des dynamiques psychologiques et sociales liées à la performance sexuelle et à l’intimité dans le couple. Mais d’où vient ce désir intense de satisfaire son partenaire à tout prix, et comment influence-t-il la vie de couple ? Bienvenue dans le point G!Pour de nombreux hommes, l'idée de donner plusieurs orgasmes à leur partenaire n'est pas seulement un désir physique, mais une quête de validation personnelle. La satisfaction de l’autre devient un miroir dans lequel ils mesurent leur compétence, leur virilité et même leur capacité à créer une intimité véritable. Lorsqu'ils réussissent à faire jouir leur partenaire, cela leur donne une sensation de pouvoir et de contrôle, mais surtout, cela leur procure une profonde fierté. Le témoignage de Julien, 35 ans, résume bien ce sentiment :   _"Je me sens incroyablement fier quand ma copine a plusieurs orgasmes. Je me dis que c’est moi qui l’ai amenée là, que j’ai su comprendre son corps et ses envies. Ça me conforte dans l’idée que je suis un bon amant."_ La pression autour de la performance sexuelle chez les hommes est souvent exacerbée par l’influence de la pornographie et des idées véhiculées par les médias. Dans ces représentations, les hommes sont fréquemment montrés comme des « machines à plaisir », capables de donner des orgasmes à répétition à leurs partenaires sans relâche. Ce schéma devient alors un modèle fantasmé que beaucoup d’hommes cherchent à reproduire dans leur propre vie sexuelle, souvent au détriment de la spontanéité et de la véritable connexion émotionnelle. D’un autre côté, la société tend à valoriser l’orgasme féminin multiple comme une forme d’accomplissement ultime, ce qui ajoute une pression supplémentaire aux deux partenaires. Cette quête de performance peut cependant conduire à des frustrations, surtout quand l'atteinte de l'orgasme devient un objectif central, au lieu de laisser place à l'exploration du plaisir mutuel. Donner plusieurs orgasmes à son ou sa partenaire n’est pas qu’une simple histoire de satisfaction physique. Cela révèle aussi une dynamique de pouvoir et de contrôle. Certains hommes associent directement la réactivité de leur partenaire à leur propre compétence."lorsque l'autre est très excité, l'homme l'est d'autant plus et cela le flatte d'être compétent au lit". Cependant, cette quête de satisfaction peut parfois poser problème. Une psychothérapeute explique que pour certains hommes, cette course au plaisir multiple devient un moyen de domination ou de contrôle inconscient sur leur partenaire. _"Donner plusieurs orgasmes peut devenir un acte où l’on cherche à prouver sa valeur, non pas tant pour l'autre, mais pour soi-même, au risque d'oublier l'authenticité de l'échange"_. Si ce fantasme peut conduire à des moments intenses de plaisir partagé, il peut aussi devenir une source de stress. L’idée qu’un homme doit « toujours » faire jouir sa partenaire à plusieurs reprises peut entraîner une forme d’anxiété de performance. À vouloir à tout prix combler l’autre, certains en oublient de profiter du moment présent ou de simplement écouter les besoins de leur partenaire. Claire, 29 ans, partage son expérience :   _"Mon copain s’est mis en tête que je devais avoir plusieurs orgasmes à chaque fois. Au début, c’était excitant, mais ensuite c’est devenu une pression. Je n’osais plus lui dire que parfois, je préférais un rapport plus tendre, sans nécessairement atteindre l'orgasme à chaque fois. Je sentais qu’il en faisait une affaire personnelle."_ Physiologiquement parlant, l’orgasme multiple est tout à fait possible, notamment chez les femmes. Selon certaines études, environ 15 % des femmes rapportent avoir régulièrement plusieurs orgasmes au cours d’un même rapport sexuel. Toutefois, cela varie énormément d'une personne à l'autre, et vouloir systématiquement provoquer ces moments peut devenir un obstacle plutôt qu’une source de plaisir. La communication est alors essentielle pour comprendre les attentes et les désirs de chaque partenaire. Pour les hommes, en revanche, la notion d’orgasme multiple est plus complexe en raison de la période réfractaire qui suit l’éjaculation. Certains hommes parviennent à prolonger le plaisir sans éjaculer, notamment grâce à des pratiques comme le contrôle de la respiration ou certaines techniques issues du tantrisme, mais cela reste une minorité. Si le fantasme de donner plusieurs orgasmes à son ou sa partenaire peut être un moteur dans la vie sexuelle d’un couple, il ne doit pas devenir une source de pression ou d’anxiété. L’intimité, le plaisir et la satisfaction reposent avant tout sur l’écoute mutuelle et la communication ouverte. L’important est de se rappeler que chaque personne est différente et que l'orgasme, multiple ou non, n'est pas l'unique indicateur de la qualité d’un rapport sexuel. Ce qui compte, c’est la connexion, la complicité et le plaisir partagé dans l’instant. Comme le dit bien Léa, 42 ans, dans son témoignage :   _"Mon partenaire et moi avons compris que le plus important, c’est d’être à l’écoute l’un de l’autre. Parfois, c’est intense et multiple, parfois c’est doux et simple. L'essentiel, c’est qu’on le vive ensemble."_ Le fantasme de donner plusieurs orgasmes à son ou sa partenaire est révélateur des dynamiques psychologiques complexes qui sous-tendent les relations sexuelles. Entre quête de validation, pression sociale et désir d'intimité, il peut parfois être source de satisfaction, mais aussi de frustration. La clé réside dans l’écoute, le respect des envies de chacun et la capacité à s’affranchir des mythes pour se concentrer sur l’essentiel : le plaisir partagé et la connexion authentique entre deux êtres. En espérant que vous trouviez votre point G, en tout cas celui-ci est terminé. Que le plaisir soit avec vous. C’était le point G.
Le Point G! 2 Pendant le sommeil
23-11-2024
Le Point G! 2 Pendant le sommeil
Dans l'intimité de nos nuits, un fantasme particulier occupe les esprits de près d'un Français sur deux. Les chiffres sont révélateurs : 47% des personnes, hommes et femmes confondus, avouent être attirés par l'idée d'être réveillés de manière érotique par leur partenaire. ce chiffre interpelle par sa significative unanimité entre les genres, fait rare dans le domaine des fantasmes. Bienvenue dans le point G!Sarah, thérapeute conjugale depuis quinze ans, partage une observation éclairante en disant que "Ce fantasme traduit souvent un désir profond d'abandon et de confiance absolue envers son partenaire. Être vulnérable dans son sommeil et accueillir le plaisir dans cet état représente l'ultime lâcher-prise." Cette analyse trouve écho dans le témoignage de Julie, 34 ans : "Dans notre quotidien si contrôlé, l'idée d'être surprise dans mon sommeil me permet d'imaginer un moment où je n'ai pas à réfléchir, où je peux simplement ressentir." Les mécanismes physiologiques en jeu sont particulièrement intéressants. Un neurologue, spécialisé dans le sommeil, explique que : "Pendant le sommeil paradoxal, le corps connaît naturellement des phases d'excitation. Le réveil érotique s'appuie sur ces mécanismes naturels, ce qui peut rendre l'expérience particulièrement intense." Cette réalité biologique est confirmée par Thomas, 42 ans : "Les sensations sont différentes, comme amplifiées. C'est comme si le corps, encore endormi, était plus réceptif aux caresses." L'aspect psychologique mérite aussi une attention particulière. Un spécialiste souligne que : "Ce fantasme touche à des zones complexes de notre psyché. Il combine vulnérabilité consentie et surprise anticipée, un paradoxe fascinant qui explique en partie son attrait universel."  Une psychologue sexologue, ajoute que : "Pour beaucoup de ses patients, c'est aussi une façon de revivre l'excitation des premiers émois amoureux, quand le désir surgissait de façon inattendue." Sophie et Marc, couple depuis douze ans, partagent leur expérience : "Nous en avons longuement discuté avant. Établir un cadre clair a renforcé notre confiance mutuelle. Maintenant, ces moments créent une intimité particulière entre nous." Leur témoignage souligne l'importance cruciale du consentement préalable, un aspect sur lequel on ne saurait trop insister. L'analyse des dynamiques de couple révèle des aspects intéressants.Une sexologue comportementaliste, observe : "Les couples qui explorent ce fantasme rapportent souvent un regain d'intimité. L'anticipation créée par l'accord préalable génère une tension érotique qui peut durer plusieurs jours." Cette dimension est illustrée par le témoignage d'Antoine, 38 ans : "Depuis que nous avons convenu de cette possibilité, chaque coucher a une saveur particulière. L'anticipation devient elle-même source d'excitation." Cependant, on se doit d'aborder les précautions nécessaires. Un spécialiste du sommeil, insiste : "Le réveil doit être progressif pour éviter tout stress cardiaque ou anxiété. La douceur est essentielle." Claire, 29 ans, confirme : "La première fois, mon compagnon a commencé par de légères caresses. Cette progression m'a permis de passer naturellement du sommeil au plaisir." Les aspects relationnels sont également cruciaux. Le consentement explicite préalable est absolument indispensable. Comme l'explique un juriste spécialisé en droit de la personne : "Le consentement doit être clair, explicite et révocable à tout moment. Il s'agit d'établir un cadre de confiance, pas de créer une obligation." L'impact sur la relation peut être significatif. Léa et Paul témoignent : "Cette pratique a renforcé notre complicité. Savoir que l'autre peut nous surprendre ainsi crée une forme d'intimité particulière." Ce sentiment est partagé par de nombreux couples qui explorent ce fantasme dans un cadre sain et consensuel. Ecoutons l’expérience de Marianne :  "J’ai un fantasme assez spécifique depuis longtemps : celui de me faire réveiller de manière sensuelle et plus… Genre faire l’amour alors que je rêve encore. Je l'ai réalisé avec mon partenaire de longue date, avec qui je me sens totalement en sécurité.  Un soir, je me suis couchée en sachant ce qui pourrait arriver, ce qui ajoutait déjà une certaine excitation. Je me suis endormie naturellement, portant une nuisette que j'avais choisie pour l'occasion. Le réveil a été... magique même en plein milieu de la nuit. Des caresses douces d'abord, qui se sont mêlées à mes rêves. Un réveil progressif entre deux eaux, où réalité et songe se confondaient. C'était à la fois doux et intense, cette sensation d'émerger du sommeil avec le plaisir. Ce qui m'a le plus marquée, c'est cette impression d'abandon total, de lâcher-prise. Pas besoin de réfléchir, juste ressentir. C'était complètement différent de nos moments habituels, où l'esprit est toujours un peu actif. Je ne me souviens même plus des détails et jusqu’où on est allé. Depuis, on renouvelle l'expérience de temps en temps, toujours avec la même excitation. Ça reste des moments très spéciaux, qu'on ne programme pas précisément pour garder cet effet de surprise.” Ce fantasme si largement partagé nous rappelle que la sexualité se nourrit de confiance et d'abandon. Dans notre société où le contrôle est omniprésent, le désir d'être surpris dans son intimité traduit peut-être un besoin profond de lâcher-prise. Toutefois, comme pour toute pratique intime, le respect, la communication et le consentement mutuel restent les fondements d'une expérience épanouissante. En espérant que vous trouviez votre point G, en tout cas celui-ci est terminé. Que le plaisir soit avec vous. C’était le point G. Sondage anonyme:Cliquez sur A si c'est votre fantasme et sur B si c'est pas votre kiff
Le Point G! 2 Domination Soumission
23-11-2024
Le Point G! 2 Domination Soumission
Le jeu des pouvoirs dans l'intimité fascine et interroge. Les chiffres révélés par la dernière étude Harris Interactive sont éloquents : 33% des femmes expriment le désir d'être dominées, tandis que 34% fantasment sur l'expérience des yeux bandés. Derrière ces statistiques se cache une réalité complexe. Bienvenue dans le point G!Prenons le cas de Marie, cadre supérieure de 32 ans. "Dans ma vie professionnelle, je prends des décisions importantes toute la journée," confie-t-elle. "Le soir, pouvoir lâcher prise et me soumettre à mon partenaire devient presque thérapeutique. C'est mon espace de liberté paradoxale." Son témoignage illustre parfaitement la recherche d'un équilibre entre les rôles sociaux et les désirs intimes. La dimension psychologique de ces pratiques est fascinante. Le Dr Michel Durand, psychiatre spécialisé en sexologie, note que ces jeux de rôle permettent d'explorer des aspects profondément enfouis de notre personnalité. Il fait notamment référence à ces hommes de pouvoir qui recherchent la soumission comme exutoire, ou ces personnes timides qui trouvent dans la domination une façon d'affirmer une part d'eux-mêmes habituellement réprimée. Les mécanismes neurologiques en jeu sont tout aussi passionnants. Lors de ces pratiques, notre cerveau libère un cocktail hormonal unique : endorphines, adrénaline et ocytocine se mêlent pour créer une expérience particulièrement intense. Cette chimie explique en partie l'attrait croissant pour ces pratiques. L'évolution des mentalités est également remarquable. Sophie et Marc en parle ainsi : "Nous avons commencé doucement, par des jeux de rôle légers. La confiance s'est construite progressivement, et chaque nouvelle expérience fait l'objet d'une discussion préalable." Leur approche exemplaire illustre l'importance d'une progression graduelle et consensuelle. Cependant, on se doit d'insister sur les aspects sécuritaires. On rapporte régulièrement des accidents liés à des pratiques mal encadrées. La préparation et l'éducation sont essentielles. Laurent et Améli ont suivi des ateliers d'initiation avant de se lancer. "La préparation est aussi importante que la pratique elle-même," soulignent-ils. L'impact sur la vie de couple est souvent positif, lorsque ces pratiques sont bien encadrées. Léa, 28 ans, témoigne : "Depuis que nous explorons ces aspects de notre sexualité, notre dialogue s'est considérablement amélioré, y compris dans notre quotidien." Cette observation rejoint celle de nombreux thérapeutes conjugaux : la confiance nécessaire à ces jeux de pouvoir approfondit souvent l'intimité émotionnelle du couple. Il est fascinant de noter que ces pratiques transcendent les clichés sociaux. Thomas, 45 ans, professeur respecté, explique comment la soumission lui permet d'explorer une vulnérabilité qu'il ne peut exprimer nulle part ailleurs. Son témoignage rappelle que ces pratiques touchent à des besoins profondément humains : le désir d'abandon, de contrôle, ou simplement d'exploration de soi. Il est toutefois important d’insister sur l'importance du cadre : communication ouverte, établissement de limites claires, utilisation de mots de sécurité, et respect absolu du consentement sont les piliers d'une pratique saine. Ces éléments ne sont pas des obstacles au plaisir, mais au contraire les garants d'une exploration sereine et enrichissante. Ces jeux de pouvoir, lorsqu'ils sont sainement pratiqués, permettent aux individus et aux couples de grandir ensemble. Ils offrent un espace unique d'exploration personnelle et de connexion à l'autre.  C’est le moment de notre témoignage, et c’est Marc qui nous fait partager son expérience "Merci de m'accueillir, ça me fait bizarre de parler de mon fantasme. J'ai toujours eu ce désir d'être dominé, mais pendant longtemps, je n'osais pas en parler. Ça a commencé par des lectures, des forums spécialisés. J'ai compris que c'était un fantasme partagé par beaucoup d'hommes. Dans ma vie quotidienne, j'ai des responsabilités, je dirige une équipe. Mais dans l'intimité, j'avais ce besoin de lâcher prise, de donner le contrôle. J'ai rencontré ma partenaire actuelle sur un site spécialisé. On a d'abord beaucoup échangé en ligne sur nos attentes, nos limites. La communication est primordiale dans ce type de relation. On a établi des règles claires, choisi des mots de sécurité. Notre première séance était douce. Elle m'a guidé, donné des ordres simples. Porter un collier, la servir, suivre ses instructions. C'était libérateur de ne plus avoir à décider, de simplement obéir et faire confiance. Avec le temps, notre relation s'est approfondie. On a exploré différents aspects : la soumission psychologique, les jeux de rôle, les contraintes légères. Chaque séance commence par une discussion sur nos envies du moment et se termine par un débriefing. Ce qui me plaît le plus, c'est ce sentiment de libération. Pendant ces moments, je n'ai plus à être "l'homme fort". Je peux montrer ma vulnérabilité, mes faiblesses. Ma partenaire sait exactement quand pousser les limites et quand s'arrêter. Cette pratique a enrichi ma vie de façon inattendue. Je suis plus serein au quotidien, plus à l'écoute de mes émotions. Ça demande une confiance totale, mais quand elle est là, c'est une expérience incroyable. Je tiens à préciser que tout se fait dans le respect, le consentement et la bienveillance. Ce n'est pas de la violence, mais un échange de pouvoir consenti qui nous apporte beaucoup à tous les deux. Après je comprend que ce ne soit pas du goût de tout le monde, mais c’est comme ça, on se refait pas." Les jeux de domination et de soumission, loin des clichés sulfureux, révèlent une facette complexe et enrichissante de la sexualité humaine. Ils nous rappellent que le désir emprunte parfois des chemins surprenants pour nous permettre de nous découvrir et de nous épanouir.  En espérant que vous trouviez votre point G, en tout cas celui-ci est terminé. Que le plaisir soit avec vous. C’était le point G. Sondage anonyme:Cliquez sur A si c'est votre fantasme et sur B si c'est pas votre kiff
Le point G! 2 Le fantasme de la plage
23-11-2024
Le point G! 2 Le fantasme de la plage
Les Français entretiennent une relation particulière avec leur sexualité et leurs fantasmes. Parmi les plus récurrents, celui de faire l'amour sur une plage déserte occupe une place de choix, séduisant pas moins de 37% de nos compatriotes selon les dernières études. Cette attirance pour l'amour en bord de mer mérite qu'on s'y attarde, tant elle révèle des aspects fascinants de notre psyché tout en soulevant d'importantes questions de santé. Bienvenue dans le point G!Le pouvoir d'attraction de ce fantasme s'explique aisément d'un point de vue psychologique. Il représente une forme de retour à l'état naturel, loin des contraintes sociales quotidiennes, tout en incarnant une transgression relativement douce des normes établies. L'environnement marin, avec ses stimulations sensorielles multiples, joue également un rôle majeur : le bruit des vagues, l'odeur iodée, la caresse du vent, tout concourt à créer une atmosphère propice à l'éveil des sens. Cette dimension sensorielle s'accompagne souvent d'associations positives liées aux vacances, à la détente et à la liberté. Cependant, il est crucial de tempérer ces élans romantiques par quelques considérations médicales importantes. Le sable, élément central de ce décor idyllique, peut se révéler particulièrement problématique. Au-delà de son aspect simplement désagréable lorsqu'il colle à la peau, il représente un véritable risque pour la santé intime. Les grains de sable peuvent provoquer des irritations sévères des muqueuses, particulièrement sensibles dans le cadre d'une activité sexuelle. Plus préoccupant encore, leur intrusion dans les zones intimes peut entraîner des infections urinaires ou vaginales potentiellement sérieuses. Chez l'homme, le risque d'inflammation de l'urètre n'est pas à négliger, pouvant conduire à des complications désagréables. L'environnement lui-même présente ses propres défis. L'exposition aux rayons UV, particulièrement dangereuse sur des zones habituellement protégées, peut occasionner des brûlures douloureuses. La présence possible de parasites dans le sable ajoute une couche de risque supplémentaire. Sans oublier le facteur température : entre l'eau potentiellement froide et le vent marin, le risque d'hypothermie n'est pas à écarter, surtout dans le contexte d'une activité prolongée. Pour autant, faut-il totalement renoncer à ce fantasme ? Pas nécessairement, mais sa réalisation nécessite une préparation minutieuse et quelques précautions essentielles. Le choix du moment et du lieu s'avère crucial. La fin de journée, hors saison touristique, offre généralement les conditions optimales en termes d'intimité et de température. L'utilisation d'une protection adéquate entre le corps et le sable devient indispensable : une serviette épaisse ou, mieux encore, un matelas gonflable peut faire toute la différence. La proximité d'eau douce pour se rincer rapidement en cas de besoin n'est pas à négliger. Pour ceux qui souhaitent conserver l'esprit de ce fantasme tout en minimisant les risques, des alternatives existent. Une terrasse privée face à la mer peut offrir une expérience tout aussi exaltante, combinant l'ambiance maritime et le confort d'un environnement maîtrisé. Les criques rocheuses, moins exposées au sable, constituent également une option intéressante. Un hébergement en bord de mer avec vue sur l'océan peut aussi permettre de vivre une expérience sensuelle tout en préservant son intimité et sa santé. Ecoutons maintenant le témoignage d’Eric (Le prénom et la voix ont été modifié) "Je dois avouer que c'était un fantasme qui me suivait depuis longtemps... Cette idée de faire l'amour sur une plage, au clair de lune. Je l'ai finalement réalisé l'été dernier lors de vacances en Corse. C'était sur une petite plage isolée près de Porto-Vecchio. On avait repéré l'endroit dans la journée - une crique à l'écart des zones touristiques. On y est retournés vers 23h, quand la plage était complètement déserte. L'ambiance était magique : la lune se reflétait sur la mer, les vagues créaient une douce musique. Il faisait encore doux. On a d'abord marché main dans la main au bord de l'eau, puis on s'est embrassés... Mais la réalité a vite rattrapé le fantasme. Le sable, même avec une serviette, c'est vraiment désagréable - ça s'infiltre partout. La position allongée n'était pas idéale non plus à cause du sol irrégulier. Et puis il y avait cette crainte permanente que quelqu'un arrive, qui empêchait de se détendre complètement. Au final, on a dû adapter nos positions, rester plus habillés que prévu. C'était plus sportif que sensuel ! On en rigole maintenant, mais ça m'a appris que certains fantasmes sont plus excitants dans l'imagination que dans la réalité. Aujourd'hui, je préfère évoquer ce scénario dans nos jeux érotiques, confortablement installés. Le fantasme reste beau, mais je l'apprécie différemment. Et j'ai compris que le vrai plaisir est dans l'intimité partagée, peu importe le lieu." En définitive, le fantasme de la plage révèle notre désir profond de connexion avec la nature et notre quête d'expériences sensuelles hors du commun. Toutefois, sa concrétisation nécessite un équilibre délicat entre romantisme et pragmatisme. La clé réside dans l'adaptation de ce désir aux réalités physiologiques et environnementales, sans pour autant perdre la magie qui le rend si attrayant. Car après tout, la sensualité ne réside pas tant dans le lieu que dans la capacité à créer un moment d'intimité authentique et partagé, en toute sécurité. En espérant que vous trouviez votre point G, en tout cas celui-ci est terminé. Que le plaisir soit avec vous. C’était le point G. Sondage anonyme:Cliquez sur A si c'est votre fantasme et sur B si c'est pas votre kiff
Le Point G! 2 L'amour en public
23-11-2024
Le Point G! 2 L'amour en public
Le fantasme de l'amour en lieu public occupe une place significative dans l'imaginaire des Français. Les chiffres sont éloquents : 31% de nos compatriotes, hommes et femmes confondus, avouent être attirés par cette pratique transgressive. Un désir qui soulève des questions tant psychologiques que sociétales. Bienvenue dans le point G!D'un point de vue psychologique, cette attirance pour les relations intimes dans des espaces publics s'explique par plusieurs mécanismes profonds. Le premier est lié à l'excitation générée par la transgression des normes sociales. Le risque d'être découvert, même minime, provoque une décharge d'adrénaline qui intensifie les sensations. Le psychanalyste Claude Lacan parlait d'ailleurs de "l'érotisation de l'interdit" comme d'un puissant moteur du désir. Mais au-delà de l'aspect transgressif, ce fantasme révèle aussi un besoin de sortir des cadres conventionnels de la sexualité. Dans notre société moderne où l'intimité est souvent confinée entre quatre murs, l'appel de l'extérieur représente une forme de libération, un retour à une sexualité plus primitive, moins domestiquée. Le psychiatre Michel Reynaud évoque même une "quête d'authenticité" dans ces comportements. Cependant, la réalisation de ce fantasme se heurte à des réalités juridiques qu'il convient de ne pas négliger. En France, l'exhibition sexuelle est punie par l'article 222-32 du Code pénal, pouvant entraîner jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende. La notion d'attentat à la pudeur, bien que désuète dans son appellation, reste une infraction sérieuse. Les forces de l'ordre, particulièrement vigilantes dans les espaces publics, n'hésitent pas à verbaliser les contrevenants. Les conséquences ne sont pas uniquement légales. D'un point de vue médical, les relations sexuelles en extérieur présentent des risques non négligeables. L'exposition aux intempéries peut fragiliser les défenses immunitaires des muqueuses. Les surfaces inconfortables augmentent le risque de microtraumatismes. Sans parler des risques d'exposition à divers allergènes ou irritants environnementaux. L'aspect psychologique post-acte mérite également notre attention.  Si certains couples ressortent grandis de ces expériences partagées, d'autres peuvent développer anxiété et culpabilité. Le Dr Sarah Martinez, sexologue, rapporte avoir reçu en consultation des patients traumatisés par une expérience mal vécue en lieu public, particulièrement suite à une quasi-découverte ou à une confrontation avec les forces de l'ordre. Face à ces constats, il est important d'explorer des alternatives plus saines pour canaliser ce désir d'exhibition. Les espaces privatifs mais ouverts (terrasse isolée, jardin privé) peuvent offrir un compromis intéressant. Certains établissements spécialisés proposent également des environnements sécurisés permettant d'explorer ces fantasmes dans un cadre légal et protégé. La communication au sein du couple reste primordiale. Il est essentiel d'échanger sur ses désirs tout en étant conscient des limites légales et sécuritaires. Le fantasme peut aussi être sublimé de manière plus créative : jeux de rôle, mise en scène dans un cadre privé, ou exploration de lieux insolites mais légaux. Ecoutons maintenant le témoignage de François :  "J'avais ce fantasme depuis longtemps, faire l'amour dans un lieu public. L'interdit, l'excitation du risque... Je l'ai réalisé avec ma partenaire, mais ça ne s'est pas terminé comme prévu. On avait choisi un petit parc en ville, un endroit qu'on pensait tranquille vers 22h30. Il y avait un coin reculé derrière des buissons, près d'un vieux kiosque à musique. L'excitation était intense, renforcée par l'obscurité et le risque. Les premiers moments étaient enivrants. Les baisers contre le kiosque, les caresses de plus en plus intenses. L'adrénaline nous faisait tourner la tête. On se sentait seuls au monde. Et puis soudain, le faisceau d'une lampe torche. Un agent de sécurité du parc faisant sa ronde. Je n'ai jamais remis mes vêtements aussi vite ! L'humiliation était totale. L'agent, heureusement bienveillant, nous a simplement demandé de quitter les lieux. En y repensant, c’est un mélange d’excitation et de gêne. Je ne sais pas ce qui est le plus puissant comme sensation. En tout cas, je me sers souvent de ce souvenir dans mes moments de plaisirs. Je préfère le vivre dans mon imaginaire.” La société évolue, et avec elle notre rapport à la sexualité publique. Peut-être verrons-nous émerger de nouveaux espaces, de nouvelles façons de vivre ces désirs sans mettre en péril ni la loi, ni notre santé. En attendant, la sagesse commande de privilégier des alternatives plus sûres, qui permettent d'explorer ces fantasmes tout en préservant notre intégrité physique et légale ainsi que celles des autres qui pourraient vous surprendre… En espérant que vous trouviez votre point G, en tout cas celui-ci est terminé. Que le plaisir soit avec vous. C’était le point G. Sondage anonyme:Cliquez sur A si c'est votre fantasme et sur B si c'est pas votre kiff
Le Point G! 2 Le fantasme de l'inconnu(e)
23-11-2024
Le Point G! 2 Le fantasme de l'inconnu(e)
Cette attirance pour une rencontre éphémère et passionnée avec un parfait étranger, continue de fasciner. Les chiffres sont révélateurs : 53% des hommes placent la relation avec une inconnue en tête de leurs fantasmes, tandis que ce désir, bien que présent, s'exprime différemment chez les femmes. Bienvenue dans le point G!L'attrait de l'inconnu puise ses racines dans des mécanismes psychologiques complexes. Un spécialiste en psychologie sexuelle, explique que ce fantasme répond à plusieurs besoins fondamentaux. Chez l'homme, il s'agit souvent d'une quête de validation, d'une preuve de sa désirabilité immédiate, sans le filtre des conventions sociales ou l'investissement émotionnel d'une relation établie. Pour les femmes, le fantasme s'articule davantage autour de la notion de liberté totale, d'une parenthèse où les jugements sociaux sont suspendus. La dimension neurobiologique joue également un rôle crucial. Le cerveau réagit différemment face à l'inconnu, libérant un cocktail unique d'hormones. La dopamine, l'adrénaline et la noradrénaline se mêlent pour créer cette excitation particulière liée à l'imprévu. Le Professeur Jean-Claude Reynaud, neurologue spécialisé en addictologie, souligne que cette réaction chimique peut créer une véritable dépendance à la nouveauté dans la sphère sexuelle. Cependant, ce fantasme si répandu se heurte à des réalités plus complexes. D'un point de vue psychologique, la réalisation de ce désir peut engendrer des conséquences inattendues. Le Dr Sarah Lebrun, sexologue, observe dans sa pratique de nombreux cas de "dissonance post-expérience". Les attentes, souvent idéalisées, se confrontent à une réalité qui peut générer culpabilité, anxiété ou sentiment de vide émotionnel. Les risques pour la santé mentale ne sont pas négligeables. L'absence de connexion émotionnelle, initialement perçue comme libératrice, peut révéler des fragilités psychologiques insoupçonnées. Certains patients développent ce que les spécialistes nomment le "syndrome de l'intimité impossible", où la répétition de rencontres sans lendemain entrave progressivement la capacité à construire des relations durables. Sur le plan médical, les enjeux sont tout aussi importants. Le Professeur Michel Durand, épidémiologiste, rappelle que les rencontres impulsives augmentent significativement les risques de transmission d'IST. L'excitation du moment peut conduire à négliger les précautions essentielles, d'autant plus que l'absence de communication préalable rend plus difficile l'évocation des questions de santé sexuelle. La dimension sociétale mérite également notre attention. Dans un monde hyperconnecté, paradoxalement, la spontanéité des rencontres devient plus rare. Les applications de rencontre, bien qu'elles facilitent les connexions, standardisent souvent les interactions, réduisant la part de mystère qui fait le sel de ce fantasme. L'anthropologue Claire Marin parle d'une "industrialisation du désir" qui, tout en multipliant les possibilités de rencontres, en diminue l'intensité émotionnelle. Ecoutons maintenant le témoignage de Lucie, 35 ans "Bonjour le point G, j’aime beaucoup votre podcast. Surtout que là vous parler d’un sujet que je connais. C’est un fantasme qui me perturbe, celui de faire l'amour avec un inconnu. Et je l’ai fait, mais un fantasme des fois c’est mieux quand ça reste un fantasme.., du coup je vous raconte, ça parlera peut etre à certaines. Ce qui m'attirait, c'était l'idée de l'imprévu, du mystère. Pas de passé, pas de futur, juste l'instant présent. Je rêvais d'une rencontre dans un bar, d'un regard qui en dit long, d'une attirance immédiate. J'ai fini par franchir le pas lors d'un voyage d'affaires à Lyon. J'étais seule à l'hôtel, je suis descendue au bar. Il y avait cet homme, la quarantaine, élégant. On a commencé à discuter autour d'un verre. La conversation était agréable, l'attraction évidente. Les choses se sont enchaînées naturellement. L'invitation à poursuivre la soirée dans ma chambre... C'était excitant, différent de tout ce que j'avais connu. Pas de séduction longue, pas d'attentes, juste le désir brut. Mais la réalité a rattrapé le fantasme. Une fois dans la chambre, j'ai ressenti un malaise. Le manque d'intimité émotionnelle m'a dérangée plus que prévu. C'était physiquement plaisant mais quelque chose manquait. Je me suis sentie vide après son départ. Le lendemain, j'ai eu des sentiments contradictoires. De la culpabilité, mais aussi une certaine fierté d'avoir osé. Je ne regrette pas vraiment, mais je sais maintenant que ce n'est pas pour moi. J'ai réalisé que j'ai besoin de connexion émotionnelle pour vraiment apprécier l'intimité. Cette expérience m'a appris beaucoup sur moi-même. Le fantasme était excitant, mais la réalité m'a montré que je suis plus sensible que je ne le pensais à l'aspect émotionnel des relations intimes. Aujourd'hui, je préfère des relations où il y a un minimum de connexion, même brève." Pour ceux qui souhaitent explorer ce fantasme de manière moins perturbante, plusieurs approches sont possibles. Le jeu de rôle au sein d'un couple établi peut permettre de recréer l'excitation de l'inconnu tout en préservant la sécurité émotionnelle et physique. Certains thérapeutes suggèrent également de travailler sur la notion de "nouveauté dans la stabilité", en explorant de nouvelles facettes de soi et de l'autre au sein d'une relation durable. Si le fantasme de l'inconnu(e) reste profondément ancré dans nos désirs, sa réalisation mérite une réflexion approfondie. Entre pulsion primitive et construction sociale, ce désir nous parle de nos besoins fondamentaux de nouveauté, de liberté et de validation. L'enjeu n'est pas tant de le réprimer que de le comprendre et, éventuellement, de le sublimer de manière constructive pour notre équilibre psychique et émotionnel. En espérant que vous trouviez votre point G, en tout cas celui-ci est terminé. Que le plaisir soit avec vous. C’était le point G. Sondage anonyme:Cliquez sur A si c'est votre fantasme et sur B si c'est pas votre kiff
Le point G! 2 Le plan à 3
23-11-2024
Le point G! 2 Le plan à 3
Au palmarès des fantasmes qui peuplent l'imaginaire érotique des Français, le plan à trois trône invariablement en tête des classements. Ce désir de partage sensuel à trois fascine et interroge tout à la fois. Plongeons dans les méandres psychologiques et physiologiques de ce fantasme transgénérationnel. Bienvenue dans le point G!L'hyperstimulation sensorielle constitue le cœur même de cette attirance. Le Dr Sophie Lemoine, sexologue et spécialiste des comportements intimes, explique que notre cerveau est particulièrement réceptif à la multiplication des stimuli. "L'idée de corps multiples qui s'entremêlent déclenche une cascade de réactions neurochimiques unique, provoquant une excitation particulièrement intense", précise-t-elle. Les zones du cerveau liées au plaisir s'activent de manière démultipliée face à cette projection mentale.   La dimension psychologique de ce fantasme révèle des mécanismes complexes. Pour le couple établi, il représente souvent une échappatoire à la routine, une façon de réinventer sa sexualité sans remettre en question le lien affectif. Le Professeur Marc Durand, psychologue clinicien, observe que "le désir d'intégrer une tierce personne traduit parfois moins un besoin sexuel qu'une quête de renouveau émotionnel". Cette triangulation temporaire peut paradoxalement renforcer le couple, en créant une expérience partagée intense. Cependant, le passage du fantasme à la réalité nécessite une préparation psychologique conséquente. Les études menées par l'Institut de Sexologie de Paris révèlent que 72% des couples ayant concrétisé cette expérience sans préparation adéquate rapportent des difficultés relationnelles subséquentes. La jalousie, l'insécurité et les questionnements identitaires peuvent surgir de manière inattendue, même chez les partenaires les plus solides. Sur le plan physiologique, l'excitation générée par ce scénario s'explique scientifiquement. Le Dr Jean-Michel Roux, neurologue spécialisé en neurosexologie, met en évidence une "suractivation du système limbique" face à la perspective de stimulations multiples. Notre cerveau, programmé pour répondre aux interactions sociales et sexuelles, se trouve particulièrement stimulé par la complexité des interactions à trois. Les aspects émotionnels ne doivent pas être négligés. La psychiatre Claire Fontaine souligne que "le plan à trois cristallise souvent des désirs plus profonds : besoin de reconnaissance, quête d'intensité émotionnelle, ou désir d'exploration de sa propre sexualité". Pour certains, il représente une façon détournée d'explorer leur bisexualité dans un cadre sécurisant. Pour d'autres, c'est l'occasion de vivre une forme de lâcher-prise contrôlé. Du point de vue médical, la réalisation de ce fantasme nécessite des précautions particulières. Le risque de transmission d'IST augmente mécaniquement avec le nombre de partenaires. La protection doit être repensée pour s'adapter à cette configuration particulière. Les professionnels de santé recommandent une communication claire sur les antécédents médicaux et un dépistage préalable des participants. L'impact psychologique post-expérience varie considérablement. Le Dr Marie Vasseur, thérapeute de couple, observe que "la réussite d'un plan à trois dépend moins de sa réalisation technique que de la solidité émotionnelle des participants". Elle recommande un travail préparatoire approfondi : définition claire des limites, établissement d'un "contrat moral", et discussions ouvertes sur les attentes de chacun. Pour les couples tentés par l'expérience, les spécialistes recommandent une approche progressive. La sexologue Anne-Claire Dumont suggère de "commencer par explorer ce fantasme dans le dialogue, puis éventuellement par le jeu de rôle, avant d'envisager sa concrétisation". Cette gradation permet de tester les réactions émotionnelles et d'ajuster les attentes. Découvrons le témoignage de Jules, 30 ans "Merci de m'accueillir dans votre podcast. Je vais parler de mon expérience d'une relation à plusieurs, un fantasme que j'ai longtemps gardé pour moi avant de le réaliser. Tout a commencé lors de discussions avec ma partenaire. On était ensemble depuis deux ans, une relation stable basée sur la confiance. On parlait ouvertement de nos désirs. Elle m'a avoué partager ce même fantasme. On a pris notre temps, beaucoup discuté des règles, des limites. On a finalement rencontré une autre femme sur un site spécialisé. Plusieurs échanges virtuels d'abord, puis un dîner pour apprendre à se connaître. L'alchimie était là. La première fois, c'était chez nous. L'ambiance était détendue mais l'excitation palpable. On a commencé par boire un verre, discuter. Les choses se sont faites naturellement. C'était différent de ce que j'imaginais - plus doux, moins 'sauvage' que dans mes fantasmes. L'expérience était intense, mais aussi déstabilisante. Gérer plusieurs personnes, leurs désirs, leurs plaisirs... C'est complexe. Il y a eu des moments de gêne, d'hésitation. Et puis des questions après : est-ce que tout le monde a pris du plaisir ? Est-ce qu'on a bien fait attention à chacun ? Le lendemain, ma partenaire et moi avons longuement discuté. On était contents d'avoir osé, mais aussi un peu perturbés. Les jours suivants ont été étranges - un mélange d'excitation et de questionnements. Avec le recul, je ne regrette pas. Ça nous a même rapprochés, ma partenaire et moi. On a appris à mieux communiquer. Mais c'est une expérience qui demande beaucoup de maturité, de confiance. Ce n'est clairement pas pour tout le monde. Aujourd'hui, ce souvenir reste excitant mais on préfère le garder comme une belle expérience unique. Ça a enrichi notre vie intime à deux, nous a donné de nouveaux sujets de fantasmes. Par contre, je ne sais pas si on le refera" Si le plan à trois fascine tant, c'est qu'il conjugue transgression douce et promesse d'intensité sensorielle maximale. Toutefois, sa réalisation nécessite une maturité émotionnelle certaine et une préparation minutieuse. Entre fantasme et réalité, l'équilibre est subtil. L'essentiel reste de préserver l'harmonie du couple tout en explorant de nouveaux territoires de plaisir, dans le respect des limites et des désirs de chacun. En espérant que vous trouviez votre point G, en tout cas celui-ci est terminé. Que le plaisir soit avec vous. C’était le point G. Sondage anonyme:Cliquez sur A si c'est votre fantasme et sur B si c'est pas votre kiff
Le Point G 17 - Acteurs Pornos 2
11-07-2023
Le Point G 17 - Acteurs Pornos 2
Dans cet épisode un témoignage, celui d’Arthur, un jeune garçon de 20 ans qui à voulu tenter l’expérience d’un tournage X. De son casting à sa première scène, il répond sans tabou aux questions que vous nous avez posées.Merci à Arthur d’avoir répondu à toutes ces questions. Depuis cette interview, il a arrêté sa collaboration avec le studio Français. Le fantasme passé, l’expérience à pour lui été moins glamour que prévu même s’il a eu un réel succès. Après une période plus calme, il a décidé de revenir sur les réseaux sociaux en étant son propre producteur à travers twitter et Only Fans. En couple, c’est avec son ami qu’ils partagent maintenant ses moments intimes avec ces abonnées. En ces temps de confinements et de repli sur soit, la pornographie est toujours aussi populaire, voir plus. Voici quelques chiffres qui peuvent nous faire tourner la tête. 14 milliards de dollars, ce sont les revenus engendrer par la pornographie, uniquement aux états unis Plus de 4 millions de sites web sont pornos et représentent 12% des sites internet. 2,5 milliards de mails pour promouvoir des contenus X sont envoyés chaque jour de par le monde, soit 8% du trafic mails.Tous les mois, ce sont 1,5 milliards de vidéos et photos X qui sont téléchargées, soit 35% du trafic. Les pays les plus consommateurs sont la chine, le japon, la corée du sud et l’amérique du nord. Et pour en finir avec tous ces chiffres, dans le monde, 3000 dollars sont dépensés, par seconde, pour voir du porno. Toujours en 1 seconde, il y a 30 000 visionnages de vidéo X et 400 recherches de contenu porno dans les moteurs de recherche. C’est la fin de cet épisode du point G!, dans le prochain, nous rencontrerons Gino, qui, lui, a commencé plus tardivement dans le porno. Il a pu expérimenter plusieurs studios de productions et il nous parlera de ses expériences. En attendant, à vous de trouver votre point G ! En tout cas, celui-ci est terminé. Que le plaisir soit avec vous ! C’était le point g!
Le Point G 16 - Acteurs pornos 1
11-07-2023
Le Point G 16 - Acteurs pornos 1
Du casting à la première scène, des contrats à la rémunération, du plaisir au désagréable, du sexe aux IST. Acteur ou actrice porno est une profession à part et il faut être bien armé pour ne pas s’y perdre.  vous écoutez le Point G! sur les acteurs pornos.Le porno ne fait pas rêver que par le sexe, mais aussi par l’argent, que l’on croit facile. Là il n’y a pas d’égalité homme femme.  Le public des films X est en majorité masculin et hétéro. Il est donc logique que ce soit les femmes les vedettes. Dans les films hétéros, les hommes ne sont que des faires valoir. D’ailleurs leur beauté n’est pas une priorité. Du moment qu’il assure un service dur et durable, cela suffit au producteur.  Voici quelques acteurs et actrices qui ont réussi à faire fortune. Il est peu probable que leur nom vous disent quelque chose, mais vous les avez sans doute croisés, çà et là, sur le web, ou, pour les plus anciens, en VHS ou DVD. Les plus riches sont Américains, voici le TOP 10.. Lexington Steele est maintenant un ancien acteur. Il a compris rapidement que les producteurs gagnent plus que les comédiens, il a alors créé sa compagnie. Sa fortune s'élèverait à 4 millions de dollars. Katie Morgan, elle, a su se diversifier en animant une émission de radio et en tournant dans des séries. Elle aurait sur son compte 4,5 millions de dollars. Bree Olson, ex-copine de Charlie sheen à mis fin à sa carrière dans le porno après 230 films. Elle profite d’une belle retraite avec ses 5 millions de dollars. Ron Jeremy est un cas à part. Alors que les carrières sont généralement courtes, cet acteur travaille encore, et ce depuis les années 70 ! Certes il est moins vaillant, mais il peut compter sur ses 5,5 millions de dollars pour acheter du Viagra. Maria Takagi est japonaise. Elle a commencé comme chanteuse et est rapidement devenue une grande star de musique pop. Elle s’est ensuite tournée vers le X. Bien lui en a fait, car elle est maintenant à la tête de 6 millions de dollars. Elle tourne encore, mais dans des productions plus classiques. Tracy Lords a commencé dans les années 80 à l'âge de 16 ans en falsifiant ses papiers d’identité pour passer pour majeur. Aujourd’hui à la retraite, elle fait quelques apparitions dans les séries et profite de ses 7 millions de dollars. Elle est toutefois battue par Jesse Jane qui, forte de 8 millions de dollars, est 4ème dans notre classement des acteurs et actrices X les plus riches. Il faut dire qu’elle a profité de son image pour en faire une marque et vendre des sex toys, des poupées gonflables et même de la Téquila ! Nous arrivons à notre top 3 en commençant par un homme à 10 millions de dollars.  Mais il faut dire qu’il a mis du cœur à l’ouvrage puisqu’il a à son compteur 1800 films pornos. Peter North est aujourd’hui producteur. En 2, Tera Patrick, avec 15 millions de dollars. Elle a maintenant son propre studio et produit 15 films par an. Et en 1ere place officielle, nous avons Jenna Jameson. Une belle blonde pulpeuse qui a joué dans 160 films. Mais sa fortune personnelle, estimée à 30 millions de dollars, elle la doit à son site internet qu’elle a revendu à Playboy. Mais toutes ces histoires d’acteurs et d’actrices devenues riches en tournant dans des films X font partie de l’Ancien Monde. À part quelques rares exceptions, le métier d’acteur rapporte maintenant peu. Aujourd’hui on ne fait plus que rarement des films. Les cinémas pornos ont disparu et la production se résume à des suites de scènes. La demande est sur la nouveauté, toujours de nouveaux corps. Il est donc difficiles de durée dans le métier, et comme les hauts salaires sont liés à la notoriété, pas facile de se faire une place en si peu de temps. Alors aujourd’hui, combien peut-on espérer être payé en faisant du porno dans une boite de production professionnelle? Tout dépend de la production, il n’y a pas de grille légale. C’est donc à l’acteur d’accepter ou non le salaire qu’on lui propose… Quand il s’agit bien d’un salaire. Certaines prods ne se donnent même pas la peine de faire un contrat de travail pour économiser les charges.  En plus d'être illégal, ce système ne donne droit à aucune assurance de l’acteur pour un accident de tournage. Il n’aura pas droit non plus à ses points retraite ni au chômage.  Il est donc préférable de passer par un contrat. Généralement, on est payé à la scène et on n’a plus aucun droit sur son image et aucune possibilité de rémunération sur les bénéfices des films dans lesquels on est juste acteur. Pour la moyenne des salaires professionnels constatés en France, il faut distinguer les films homo et hétéro. Dans le cas des films gays, le turn over est très important. Les acteurs sont souvent jeunes et inexpérimentés. Ils en viennent au porno plus pour le fantasme que pour l’argent. Les producteurs en profitent et, généralement, une première scène sera payée seulement de 200 à 500 euros pour quelques heures de tournage. Si vous êtes bancable, on vous reprendra peut-être avec un peu plus de salaire. Pour gagner plus, il vous faudra négocier une exclusivité à un studio. Vous pourrez alors espérer gagner plus de 1000 euros par scène. Le problème, c’est qu’alors, vous ne pouvez pas travailler ailleurs, il faudra se plier au bon vouloir de la production. Vous n'êtes pas sûr de faire, ne serait-ce qu'un film par mois. Il peut y avoir aussi des différences de prix suivant que vous êtes actifs ou passifs, que vous acceptez le sans capote ou des pratiques plus extrêmes. Pour les films hétéros, le gros de l’industrie, c’est un peu différent. Si la rémunération peut se faire à la scène pour les femmes, il peut y avoir des contrats "à la journée” chez les hommes. En effet, la demande porte sur un grand choix de femme. L’homme est peu important. En moyenne, une femme dans une scène hétéro est payée 950€, 650 si c’est une scène lesbienne. Si c’est une star des réseaux, ça peut monter à près de 6000€ la scène, surtout si c’est une première. Mais la concurrence est rude, de nouvelles actrices d’Europe de l’Est sont très demandées. Plus jolies et ouvertes à toutes pratiques, elles peuvent être rémunérées 30 à 40% plus chères. Pour les hommes, ce n'est pas la folie dans le monde des films pornos hétéros. Ils sont payés 2 fois moins que les femmes, mais peuvent travailler plus souvent et plus longtemps. Tout ceci semble bien codifié, mais, avec l'arrivée du porno amateur et des plateformes web, les cartes sont rebattues et tout le monde peut faire du porno pro, quelquefois juste pour le plaisir. Pour les producteurs c’est le jackpot, car on ne rémunère alors plus ou très peu les acteurs. Des contrats, des salaires... le porno semble être un univers de consentement. On n’oblige personne, c’est l’offre et la demande… Malheureusement, tout n’est pas si simple. Si certains producteurs adoptent des chartes éthiques, leurs fournisseurs sont moins regardants. Une enquête de 2020 à montrer au grand jour certaines pratiques, bien loin des plaisirs. Une douzaine de personnes sont même poursuivies pour “traite d’êtres humains aggravée”, “Viol en réunion” et “proxénétisme aggravé” sur des dizaines de victimes au minimum. La technique de ces producteurs ? Faire du rabattage pour convaincre de jeunes femmes en précarités ou fragiles de tourner des vidéos pour peu d’argent. Le jour du tournage, au dernier moment, on impose alors de multiples partenaires et des pratiques hard, le tout sans consentement.  Il est donc important de déterminer en amont, le plus précisément possible, les pratiques consenties. Mais plus facile à dire qu'à faire. Dans le feu de l’action, il est compliqué de refuser et de s'enfuir.  Toutefois, les langues se délient de plus en plus. Ainsi, le propriétaire du site de Jacquie et Michel a été mis en garde à vue en juin 2022, accusé de viols et de proxénétisme. Pour sa défense, il précise que son site ne produit pas de film, mais qu’il les achète à des producteurs indépendants. Ils ne seraient pas au courant de leurs méthodes. Le fait est que dans un marché de plus en plus tendu où la production est devenue industrielle, le glamour n’a plus beaucoup de place et il devient gênant qu’on puisse prendre du plaisir en regardant des personnes réellement violentées sans consentement. Devant tous ces excès, une charte de déontologie française de la production X a été écrite Dès l’article 1 on pose les fondamentaux : le consentement, l’âge minimum (en acteur ou en présence sur les plateaux de tournage), mais aussi l’exclusion de toute forme de zoophilie. On y parle aussi d'hygiène et de sécurité. il y est dit :  “Les  acteurs et actrices s’engagent à communiquer en toute transparence à leur(s) partenaire(s),les certificats médicaux qui attestent leur santé avant chaque rapport sexuel.” Ça reste du volontariat, on ne peut être obligé de se faire vacciner et de montrer ces certificats médicaux, donc même si c’est dans la charte, ce n’est que du déclaratif. En ce qui concerne la signature d’un contrat, il y est précisé que les pratiques et le nombre de partenaires doivent y être précisés. Une personne de confiance de l’acteur devrait être présente sur le tournage pour s’assurer que le contrat est respecté… Un droit de retrait doit être mis dans le contrat, au cas où un acte non consenti est demandé. Mais autant dire qu’un acteur qui refuse une scène sera grillé et blacklisté. Une charte qui a donc malheureusement peu de chance d’être respectée. Le porno n’est pas un métier comme les autres et les consentements sont toujours, à un moment, relatif. On vous demandera toujours plus, avant de vous lâcher. C’est un fait. Vous êtes quand même intéressé pour faire une scène ? Il suffit d'envoyer un message aux boîtes de production, ou même de répondre à une annonce. En 2015, une petite annonce est d'ailleurs passée sur le site de Pôle emploi. Il y a même des sites internet entièrement consacrés aux annonces de casting.  Mais attention, la première règle est de ne jamais payer pour un casting !  Une fois sélectionné, que va-t-on vous y demander ?  La méthode de casting est très différente d’un producteur à un autre. Pour les Studios gays, c’est souvent très direct puisqu’après quelques questions sur votre santé et vos envies, ce sera de suite une scène filmée avec un autre acteur maison. Le contrat se fera avant ou après et cette première scène sera utilisée et diffusée. Pour les productions hétéros, les femmes se mettront nues et répondront à un questionnaire sur les pratiques possibles. Les hommes, eux, devront entrer en érection rapidement, la maintenir, et se finir seuls, sur commande. Généralement, dans tous les cas, on embraye sur la première scène dès la signature du contrat, donc tenez-vous près.  Vous avez fait une scène, signé un contrat, et vous avez été payé. Vos photos et vidéos vont donc être diffusées sur le site du studio pour lequel vous avez tourné…, mais pas que… Les producteurs sont souvent propriétaires de bon nombre de sites aux univers différents, du plus soft au plus trash. Les films seront montés et remontés pour être au maximum exploités. Pour attirer les visiteurs sur les sites payants, il est maintenant indispensable de passer par les tubes. Ces plateformes présentes des vidéos amateurs et professionnels venant de partout. Certains sont des piratages, mais la plupart sont fournis par les producteurs pour se faire connaître. Une fois que la vidéo aura été rentabilisée, elle sera revendue à d’autres producteurs et d’autres sites qui lui donneront une nouvelle vie, et ainsi de suite sans limite de temps. Les acteurs ne toucheront rien de cette exploitation et ne pourront empêcher la diffusion des images. Si malgré le contrat de diffusion vous changiez d’avis et invoquiez le droit à l'oubli sur internet, il n’y a aujourd’hui aucune loi pour vous aider. Vous avez signé un contrat commercial. Toutefois, certains sites proposent de monnayer l’effacement de votre vidéo pour de 3000 à 5000 euros, 10 fois plus que ce que vous avez été payé. Le résultat est, de plus, très relatif, car la proposition n’est effective que pour un site, alors que le film est partout sur le net. Devant ces abus, un rapport sénatorial de 2022 propose de modifier la loi sur le droit à l’image en limitant la durée de cession et en imposant les plateformes de mettre des procédures gratuites de retraits de vidéos. Les recommandations obligeraient également les moteurs de recherche à dé-référencer tous les liens vers les images et vidéos concernés. Ce serait idéal pour les acteurs, mais quasiment impossible à mettre en place après les diffusions multiples et les reventes de vidéos. Il est donc important de réfléchir à 2 fois avant de signer un contrat.  Par contre, sans contrat, les auteurs de la diffusion d’images à caractère sexuel risquent 2 ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende. Et ce, même si l’acteur a consenti à être filmé. La diffusion est un autre type de consentement. Le porno mène à tout, à condition d’en sortir. Certains sont passés par la case X ou érotiques avant de faire une carrière au cinéma traditionnel. Un passé qu’il aimerait quelquefois oublié, mais qui fait partie à vie de leur biographie. Revenons ensemble sur quelques exemples célèbres. L’escarpin Rouge est une série érotique américaine qui à vu passer quelques acteurs qui ont par la suite fait une belle carrière au cinéma traditionnel. Parmi eux, David Duchovny, l'éternel inspecteur du FBI dans X-Files ou dans un personnage un peu plus déluré dans Californication. Deux séries primées au Golden Globe. L’autre acteur de cette série érotique est… Matt Leblanc. Ça ne l’a pas empêché d'être Joey dans Friends. Autre exemple, français cette fois. Un célèbre acteur à jouer dans le film Godefinger ou certaines chattes n’aiment pas le mou. Un film de 1975 avec … Michel Lebb…  Le pitch du film fait rêver : “Les services secrets britanniques soupçonnent un fabricant de sex-toys, Mr Godefinger, de nourrir des projets malveillants à l'encontre de la libido des sujets de sa très gracieuse Majesté…” Le nom de Sibel Kekilli ne vous dit peut être rien, pourtant vous l’avez vu dans Game of trones dans le role de Shae, la prostituée, femme de Tyrion Lannister.  En 2001, elle a joué dans de nombreux films pornographiques sous différents pseudonymes. Kevin Costner a aussi fait dans l’érotique dans le film Sizzle Beach USA. Fabrice Luchini a joué dans Emmanuelle 4. Emmanuelle Béart a aussi été aperçue dans des films érotiques Pour en revenir aux USA, Sylvester Stallon fut l’étalon italien avant d'être Rambo Kim Kardashian a vendu sa sextape à une société de production qui en a fait un film.  Avant d’être un X-Men, Hugh Jackman a aussi tourné dans de nombreux films pornos, et il l’assume complètement. On l’a donc vu, le porno n’est pas un métier comme les autres et il est important d'être prudent et de bien se renseigner sur les sociétés de productions. Il y a beaucoup d’arnaques sur internet pour vous faire passer de faux casting vidéo par des sociétés qui n'existent pas.  Il faut donc bien lire les contrats, mais vous n’aurez guère le choix, une fois signé, votre image ne vous appartiendra plus, et ce, sans limite de temps. En signer un, vous protège quand même au niveau assurance et vous permet d'éventuellement toucher le chômage et être dans la légalité. Avec la Prep, le traitement de prévention contre le virus du sida, les différents vaccins et traitements des IST, le sans capote est de plus en plus répandu. Même si vous imposez la capote, si vous voulez faire plus d’une scène, il est probable qu’on vous en propose sans capote rapidement.  Pour le reste, c’est à vous de voir, il n’y a rien d'illégal à être acteur ou actrice porno. Ça peut très bien se passer ou alors être une expérience traumatisante. Sachez qu’il est toujours préférable de casser un contrat et de refuser une scène plutôt que d’avoir un rapport non consenti qui met en danger votre santé physique ou mentale. En tout cas, la prochaine fois que vous regarderez un film, dites-vous bien que ce sont de vraies personnes qui se sont posées les mêmes questions que vous… Dans les 2 prochains épisodes, nous aurons le témoignage de 2 jeunes acteurs pornos gay français, ils répondront à toutes vos questions. D’ici là, à vous de trouver votre point G ! En tout cas, celui-ci est terminé.  Que le plaisir soit avec vous ! C’était le point g!
le Point G 08 - L'urophilie
15-06-2023
le Point G 08 - L'urophilie
Dans cet épisode, une pratique longtemps considérée comme sale  Longtemps repoussé au fin fond des donjons pour les personnes en recherche de renouvellement de sensations, c’est maintenant de plus en plus jeune qu’on assume ce jeu. Des films pornos conventionnels font apparaître ce fantasme comme une pratique classique. Là, vous vous dites, il se sent plus pisser, il “tease” à mort. Oui, on avait envie de teaser, puisque le sujet est la golden shower. Vous ne voyez pas ? Alors cet épisode est fait pour vous ! Il est temps de toucher le point G!Oui, ne faites pas les dégouter, on va parler de pipi et de sexe ce soir. Une association des plus improbables pour beaucoup de monde. Pourtant, ce fantasme est loin d'être une niche. Peu osent en parler à leurs partenaires pour partager ce jeu sexuel. Vous allez peut-être découvrir un monde étrange, celui de l’Ondinisme, l’autre nom de l’urophilie ou encore la douche dorée, bref, les jeux sexuels liés à l’urine. En anglais, on parle de Watersport, de piss play ou de Golden shower. Et là, on a de tous dans le plaisir. Faire sur quelqu’un, ou recevoir, mouiller les vêtements, sentir, voire goûter l’urine.  Si on trouve ces jeux sexuels chez les hétéros, les homos ne sont pas en reste, tout en mettant la barre un peu plus haut en incluant les pissotières masculines à leur fantasme, les fameux soupeurs… Au-delà d’un aspect qui peut être repoussant en jeu sexuel, la question est "est-ce un jeu dangereux” ? On va tenter de parler de tout cela avec nos chroniqueurs. Les promoteurs de ces jeux disent que l’urine est stérile et que ce n’est pas dangereux. La preuve, certains la boivent même pour ses bienfaits sur la santé. C’est vrai tout ça ?  Alors boire son urine pour être en bonne santé, je vous le dis de suite, non, ça n’a absolument aucun intérêt. Ce n’est pas forcément dangereux quand c’est sa propre production, mais, si le corps s’en débarrasse, c’est bien qu’il n’y a rien de bon dedans. En plus c’est salé et ça peut être problématique en cas d'hypertension artérielle. En fait, tous les jours, il y a près de 180 litres de sang qui passent dans nos reins. Ses organes vont le nettoyer en produisant environ 1,5 litre d’urine par jour. Si vous aimez les chiffres, sachez que sur terre, les humains produisent plus de 10 milliards de litres d’urine par jour. En une vie, un homme pourrait remplir une piscine de 40 000 litres. Dedans c’est de l’eau principalement, à 95%, avec d’autres éléments comme l’urée, la créatinine, l’acide urique, des minéraux, mais aussi des traces de produits dopants si vous faites le tour de France. On a longtemps dit que l’urine était stérile, qu’elle ne contenait aucun microbe. Depuis 2010 on a remis cette affirmation en question en découvrant une population, certes faible, de bactéries. Mais rassurez-vous elles seraient là pour nous protéger. En tout cas, l'idée que l’urine aurait des vertus antiseptiques, pour désinfecter une plaie par exemple, est complètement fausse. Bref, rien dans ce liquide d’une personne en bonne santé ne semble dangereux. Au contact ou même à l’ingestion. Après, faut aimer. Normalement, l’urine n’a pas d’odeur de base. C’est en s'oxydant au contact de l’air, en fermentant ou en présence de bactéries qu’elle va prendre cette odeur d'ammoniaque. Si ça sent dès la sortie, il y a peut être une infection urinaire, donc attention.  Certains aliments, comme l’asperge, peuvent aussi donner une forte odeur soufrée. Mais ce n’est pas chez tout le monde. Il peut aussi y avoir une odeur ou un goût sucré en cas de diabète, et là, il faut rapidement consulter. Ça ne nous dit toujours pas si c’est dangereux ou pas…  En contact avec la peau, non, sauf s’il y a une plaie. Donc là, en donneur ou receveur, aucun risque d’être en contact avec la peau. Attention toutefois aux muqueuses comme les yeux, l’anus ou le vagin, ce sont des portes d’entrée au virus et aux bactéries. L’urine d’une personne en bonne santé ne comporte pas de risque non plus en cas d’ingestion. On conseille quand même au donneur de beaucoup boire dans les heures précédentes pour avoir une urine la plus claire possible et d’éviter l’urine du matin, fortement chargée en déchets. Mais comme vous ne connaissez généralement pas l’état de santé du donneur, lui non plus quelques fois, sachez que l’urine peut aussi véhiculer des virus comme l’hépatite B et en cas de sang ou sperme dans l’urine, le VIH. Si vous urinez après avoir éjaculé par exemple, ou si vous êtes amateur de sondes urinaires, il y a risque. Et bien sûr, en cas d’infection urinaire, il y a de grandes chances que vous la partagiez. Il ne faut quand même pas être parano, il y a moins de risque d’attraper une maladie qu’avec un contact direct avec le sang ou le sperme, mais, oui, sous certaines conditions, les plans uros peuvent comporter des risques.  Avant de revenir concrètement aux jeux sexuels uros, on vous propose de digresser un peu, car on a longtemps utilisé l’urine pour ses propriétés (avérées ou non) Les Aztèques comme beaucoup d’autres s’en servaient pour nettoyer les plaies. On a vu que c’était inutile, de l’eau est bien plus conseillée à minima. Au 19eme siècle, on récupérait les urines des Parisiens pour en faire un fertilisant agricole.  On utilisait aussi l’urine pour traiter la laine. Alors pas l’haleine, mais la laine, le lin et le coton. Ça permettait de nettoyer les fibres textiles. Du côté de Reims et d’Abbeville, on faisait donc la collecte de l’urine jusqu’à l'arrivée du savon. C’est le principe lavant de l'ammoniaque qui était ici recherché. Pour décolorer les cheveux, on utilisait l’urine de cheval. Avec 5 à 15 litres par jour pour un cheval, on avait de quoi faire. Revenons aux fantasmes et au plaisir. Est-ce que c’est légal ? Il n’y a aucun texte de loi quant à l’utilisation de l’urine lors de rapport sexuel entre personnes consentantes. C’est une pratique aussi ancienne que la sexualité, liée pour certains à une certaine transgression taboue ou une recherche d’humiliation ou de possession. Guillaume Apollinaire il y plus de 120 ans était sans doute un adepte de ces jeux, comme en attestent ses poèmes visuels comme la colombe et le jet d’eau par exemple. Il existe toutefois des pratiques encore plus exotiques,  si vous êtes à table, quittez-la quelques instants Mais pour faire un peu culturel, je vais vous citer Céline dans le texte. “Son truc, c’était les pissotières, et surtout les croûtes de pain qui trempent dans les grilles… “ Oui, le soupeur ou Croutenard, c’est son nom, mettait en effet des morceaux de pain dans les urinoirs publics afin que les hommes de passage en fassent des mouillettes, récupérées et consommées par ledit soupeur. Vous voyez l’image ? Très répandu dans les grandes villes au siècle dernier un peu partout dans le monde, y compris en France, cette pratique à une variante. En bouchant l’urinoir, il se remplit pour qu’on puisse y plonger son sexe. On appelle ça “faire trempette”. En 2014, la chanteuse Giedré, faisait référence à cette pratique dans sa chanson “Les croûtons". Toutes ces pratiques, moins répandues aujourd’hui du fait de la disparition des pissotières publiques, font partie de la culture populaire du début du 20eme siècle.  Mais il serait réducteur de résumer le fantasme uro à cette pratique somme toute marginale. Le simple fait du contact de l’urine de son ou sa partenaire suffit quelquefois au plaisir. Des clubs libertins en font même leur spécialité. À Berlin, le Laboratory, haut lieu fétichiste de la capitale allemande, propose à ses visiteurs d’uriner sur une grille sous laquelle d’autres visiteurs prennent plaisir à recevoir cette pluie dorée. De nombreux sexclubs, même en France, proposent des soirées uros régulièrement avec des promos sur la bière.  On y retrouve tout un système de tuyauteries se terminant par des pommeaux de douches, histoire de jouer à douche-pipi. Voici un scandale français autour d’un fantasme uro.  C’est quand même une histoire qui a durée 10 ans et fait de nombreuses victimes, on peut en sourire, mais les situations sont pour le moins problématiques et traumatisantes. Christian travaille au ministère de la Culture dans les années 2010. Il est alors responsable des ressources humaines. Il recevait des femmes en entretien d’embauches. Jusque là, tout va bien, c’est sa fonction. Prévenant, il propose toujours à ses dames, en début d’entretien, une tasse de café ou de thé, qu’il va préparer lui-même. Ce qu’il ne disait pas, c’est qu’il mettait dedans un médicament qui donnait très envie d’uriner, un diurétique. La discussion continuait. Discrètement, sous la table, ce fonctionnaire consciencieux prenait en photos les jambes de ces hôtes. Mais ce n’était que l’apéritif de ses fantasmes… La suite de l'entretien était une visite du quartier, autour du ministère de la Culture. Un parcours très étudié où ne figurait aucun café ou toilette publique. Le médicament faisant effet, les femmes avaient immanquablement très envie d’uriner, mais alors très très envie. Pour ne pas faire dans leur vêtement, penaudes, elles demandaient à s’isoler pour se soulager. Notre Christian, toujours soucieux de rendre service, tenait son manteau pour cacher la scène. Tout en prenant soin, lui, de ne pas en perdre une goutte. Une fois, une femme a bien tenté de se retenir, mais elle a eu un malaise, à la limite de la péritonite, et a fini à l’hôpital. L’histoire, qui se perpétuait depuis une dizaine d'années, aurait encore pu durer si ce fonctionnaire n’avait été pris sur le fait en train de photographier les jambes de la sous-préfète de Moselle. C’était en juin 2018. Christian a bien sûr été mis à pied et une enquête a été ouverte… C’est là qu’on a découvert dans son ordinateur un fichier qui s’appelait “expérience”. Là, pas moins de 200 noms de personnes photographiées ou droguées au diurétique y figuraient avec plein d'informations comme le temps qu’elles mettaient avant de se soulager. Ce haut fonctionnaire avait depuis longtemps la réputation de pervers, mais personne n’avait soupçonné son manège malgré les plaintes classées sans suite de victimes… On le rappelle, même pour les plans uros, le consentement mutuel est la première étape. Si c’est un jeu pour certain, ce peut être traumatisant pour d’autre et vécu comme un viol d’intimité ou une humiliation pour une majorité d’autres. Après, si tout le monde est d’accord, pourquoi pas. Même si on veut devenir président des États-Unis. Bon, là, mieux vaut être discret et ne pas faire ça dans un hôtel russe avec des prostituées. C’est la fameuse affaire des “Goldens showers” de Trump qui, semble-t-il, se serait fait uriner dessus par des femmes.  Finalement, on comprend mieux la décoloration de ses cheveux.  On espère qu’on vous a peut-être appris des choses ou peut être déculpabilisé si ce fantasme vous titille. Allez-y quand même doucement avec votre partenaire, ce peut être déstabilisant dans un couple. L’image de ce fantasme peut rester dans la tête de l’autre et perturber le regard qu’il a sur vous. Faites-lui écouter ce podcast et tâter le terrain est une première approche… En tout cas, ne tentez rien sans son consentement explicite, ce serait contre-productif, et, on l'a vu, possiblement traumatisant. Si vous désirez participer à cette émission en donnant votre avis ou en témoignant, même anonymement, c’est simple, écrivez-nous sur la page contact du site radio-g.fr en sélectionnant l’émission “le Point G!”, ou en privé sur nos réseaux sociaux. Merci à nos chroniqueurs et témoins du jour. Que le plaisir soit avec vous, à bientôt sur le point G
Le Point G 34 - Prostitution
20-05-2023
Le Point G 34 - Prostitution
Certains y voient le plus vieux métier du monde, d’autres la misère de ce même monde. Mais il s’agit aussi d’un fantasme. Depuis l'arrivée d’internet, de nouvelles pratiques émergent en mode “auto-entrepreneur”. Dans cet épisode, nous arpentons le sujet de l’escorting. Bienvenu dans le point GOui, on ne dit plus prostitution, c’est trop péjoratif et ça ramène à des images caricaturales de la femme vulgaire surmaquillée qui arpente les rues pour racoler le passant en vue de louer son corps.  Même si c’est aussi une réalité, la pratique se veut aujourd’hui chic par ceux qui créent leur propre business, sans le fameux mac qui vient prendre la moitié de la recette. Cette couche marketing d’auto-entrepreneur a pris le nom d’escorte et propose des services à la carte. Nous allons à la rencontre d’un monde 2.0 et très organisé où on ne sait plus ce qui est légal ou nous, moral ou non, dangereux ou non… Le seul point commun avec le passé, c’est que ça finit toujours en faveurs sexuelles contre de l’argent. Et ça, c’est vieux comme le monde. Même si on se doute que ça existait déjà avant, on trouve les premières traces de prostitutions officielles il y a plus de 10 000 ans au moyen orient. À l’époque, il y avait des femmes qui se donnaient en offrandes aux hommes. Souvent stériles, elles proposaient leurs faveurs pour honorer des déesses sans risque d’enfanter. On appelait ça de la prostitution sacrée. On ne sait pas s’il y avait alors une réelle rémunération ou même un consentement éclairé. Il y a près de 3000 ans, chez les Étrusques, il était classique pour les femmes de se vendre afin de se constituer une dot financière pour leur futur mariage. Pratique pas du tout au goût des Grecs par contre. Pourtant, ce sont eux, les grecs, qui ont inventé des lieux publics où on pouvait louer des corps. Généralement des esclaves ou des orphelins sans ressources. Certains endroits se spécialisent et se privatisent, c’est donc déjà l'apparition des maisons closes. Mais toutes les prostituées n’ont pas accès à ces lieux. Il leur reste alors le racolage sauvage, généralement dans les ports. D’autres préfèrent monter en gamme et vendre leurs faveurs en accompagnant intellectuellement et sexuellement certains aristocrates.  Pour en revenir aux esclaves, il s’agissait là d'une “propriété privée”, on pouvait donc s’en servir comme bon nous semble à Rome. Coucher avec n’est même pas considéré comme trompé son épouse. Il existe bien quelques lois pour interdire la location sexuelle d'esclaves à des tiers extérieurs, mais elles ne sont pas ou peu appliquées. La prostitution va donc bon train à Rome. Dans des maisons signalées par des bougies spéciales, dans des auberges ou dans la rue. On racolait devant les arcades, qu’on appelait Fornix, d’où le terme Fornication (voilà, on pose ça là, vous en faites ce que vous voulez). Mais rapidement, on décide d'encadrer ces pratiques en faisant en sorte de cataloguer les prostituées comme personnes immorales. À l’époque, il y a 2200 ans, c'étaient des milliers de femmes, mais aussi d’hommes et d’enfants qui fournissaient ce marché. On nage alors dans une ambiguïté cynique… on dénonce l’immoralité de la chose sans vraiment l’interdire… on la taxe même…comme aujourd’hui, 2000 ans plus tard. Entre temps, la religion accuse de faute morale les prostituées. Elles sont pourtant présentes dans bon nombre d'écrits. Heureusement pour elles, elles peuvent être sauvées par la foi. On leur trouve même une utilité. Elles protègent les autres femmes et les jeunes filles du désir malsain des hommes. Au moyen âge, les prostituées sont souvent des femmes victimes de viol. Une agression pas encore réellement criminalisée. On les retrouve en groupes dans des établissements officiels avec pignon sur rue, ou dans des lieux plus privés, tolérés. Mais il existe aussi des personnes en “profession libérale” à leur propre compte, pratiquant dans les hôtels. Certaines étaient mobiles et parcouraient la campagne pour s’offrir dans les villages. Etre prostitué c’est à l'époque souvent l’histoire d’une vie Plus par besoin que par plaisir, on commençait généralement à se prostituer à l'âge de 17 ans, mais en cachette. À 20 ans, on entre vraiment dans la profession. Puis, quand l'âge avance, on devient tenancière de maison. On se doit toujours de porter des vêtements qui rappellent la profession pour être bien visibles et ne pas être confondu avec les autres femmes. À une époque, il y a eu la ceinture jaune par exemple. Aujourd’hui, il n'y a pas de signe spécifique, mais il y a toujours moyen de se faire repérer rapidement par la clientèle. Au niveau des pratiques, avant la notion même de contraception, on privilégie le sexe anal, buccal ou manuel pour éviter les grossesses. Si par un écart de pratique, on tombe enceinte, on se doit de se marier ou d’abandonner son enfant. Même si tout cela semble codifié et officiel, les pouvoirs publics, appuyés par les religieux, ont toujours essayé d’interdire la location de son corps à des fins sexuelles. Saint Louis, il y a plus de 700 ans à en effet bien essayé de supprimer cette pratique. On interdit alors aux particuliers de loger des prostituées. Beaucoup de lieux publics, comme les bains, sont interdits aux femmes vendant leurs charmes. Mais pas partout, et pas tout le temps…. Bref, c’était peine perdue. Impossible d’interdire la prostitution. Par contre, on réduit de plus en plus les lieux officiels pour se donner bonne conscience.  La religion se fait une raison et en fait un mal nécessaire. On y trouve alors des excuses comme celle de la rémunération. Si on est payé pour cela, c’est que c’est un travail… Cela rend la chose plus acceptable. On y trouve même une utilité, celle d’éduquer les jeunes hommes, tout en leur évitant de dévié dans l’homosexualité par peur des femmes. On l’a vue, à travers toutes les époques, que ce soit les politiques ou les religieux, personne n’a pu (ou vraiment voulu) supprimer la prostitution. Aujourd’hui encore, on entend des annonces pour réguler cette profession, au nom de la morale, de la santé ou de la protection des femmes, mais la question est ardue. En France, une loi a fait date. Nous sommes en 1946, c’est la Loi Marthe Richard qui impose la fermeture des maisons closes. C’était d’autant plus remarquable que cette femme politique était une ancienne prostituée. Voici son histoire. Marthe Richard est née il y a 134 ans, elle nous a quittés en 1982 à 92 ans en nous laissant un CV impressionnant. Pour ces parents, son destin est tracé. Elle sera couturière comme sa sœur. Elle ne l’entend pas de cette oreille, et fugue. Elle est arrêtée pour racolage par la police des mœurs à 16 ans. Ça ne l'empêche pas de re-fuguer à Nancy où elle devient prostituée dans un bordel.  Elle doit y faire plus de 50 passes par jour ! Elle attrape la syphilis et, forcément, la partage.  Dénoncée, elle est fichée par la police et doit quitter Paris. Elle continue son activité un temps dans un établissement plus haut de gamme avec moins d'abattage et une clientèle plus aisée. C’est là qu’elle rencontre un riche homme d'affaires qu’elle épouse à 26 ans. Ce sera la fin de ses activités de prostituée. Elle demande alors à être retirée du fichier national de la prostitution, ce qui lui a été refusé.  Elle passe alors son brevet de pilote et devient aviatrice dans un aéro-club féminin. On la verra dans de nombreux meetings aériens dans l’ouest de la France. Elle demandera à devenir aviatrice militaire en 1914, mais on n’y acceptait pas encore les femmes. Ça ne l'empêchera pas de devenir espionne pendant la Première Guerre mondiale, retrouvant alors ses techniques de séduction pour devenir la maîtresse d’un ambassadeur allemand. Son rôle d’agent sera toutefois révélé et elle devra tout arrêter. Elle épouse alors un riche directeur financier qui lui léguera une fortune.  Son passé d’espionne oublié, elle n'intéresse pas du tout les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui la vexera au plus haut point. Elle devient alors résistante en aidant des aviateurs américains. Après… il reste quand même des contradictions dans son rôle durant la guerre. Il n'empêche, elle sera élue conseillère de Paris en 1945. Elle dépose alors un projet visant la fermeture des maisons closes à paris. Et ça marche. Il faut dire que ces maisons ont bien servi les Allemands pendant la guerre, les fermer avait aussi un sens punitif pour leur détenteur. Forte de cette réussite, Marthe souhaite généraliser cette décision à tout le pays. Elle est suivie par les autorités et la population. Le 6 novembre 1946, toutes les maisons closes ferment définitivement leur porte, 1400 établissements quand même.  Certains se reconvertissent en hôtel… de passe. La prostituée y fait donc maintenant une activité libre. Seules l’organisation et l’exploitation de la prostitution sont alors interdites. Mais cette fermeture accentue la précarité des femmes. Pour la police, c’est aussi la perte d’une source de renseignement… Il a même été question de les rouvrir en 1973, un peu sur le modèle allemand. Même Marthe Richard n’était pas contre l’idée qu’elle avait pourtant si ardemment combattu. Elle meurt 4 ans plus tard, en 1982 à Paris. Mais s’il y a des femmes (et des hommes, certes moins nombreux) qui aiment ce métier si décrié, le choisissant sans contrainte, il faut bien avoué qu’il s’agit le plus souvent d’une exploitation non désirée, organisée par des personnes tierces, la plupart du temps des hommes, les fameux macs, mais pas seulement, des femmes ont su aussi tirer partie du corps des autres.  Mac est le diminutif de Maquereaux. Ce poisson est entremetteur pour les mâles et femelles harengs. Pourquoi, comment, on vous laisse voir, mais c’est bien ce maquereau proxénète qui à donner le mot d’argot. Le fait est qu’aujourd’hui, s’il n’y a plus en France d’organisation légale de prostitution. Des filières existent, certaines étant à l'origine de la venue de filles étrangères, généralement de l’est, pour générer un trafic lucratif où on a de gros doutes sur la part de consentement. Il existe des lois pour protéger ces exploitations et préserver la morale d’une partie de la population, dérangée par ce métier dont on ne préfère pas parler, et surtout ne pas voir dans les rues. Difficile pourtant de juger entre la liberté individuelle et la prostitution forcée. Au niveau mondial, dès 1949, la prostitution est considérée comme “une activité incompatible avec la dignité et la valeur de la personne humaine”. En 1960, la France ratifie également ce texte ou il n’est pas fait distinction entre la prostitution libre ou forcée. La répression se faisait plus ou moins fortement en France, principalement envers les prostitués, ce qui changera au 21eme siècle. En effet, si on n’interdit pas explicitement de se prostituer (sauf pour les mineurs), il est interdit pour un “client” de payer pour des faveurs sexuelles. Donc, indirectement, ceci rend impossible de vendre légalement son corps. Ce qui est plus clair par contre, c’est l’organisation de la prostitution. Inciter une personne à se vendre, ou, pire, en tirer profit est totalement condamnable. À noter que le tourisme sexuel à l’étranger est aussi condamné par la loi française pour les clients. D’autant plus si le ou la prostitué est mineur. Dans les faits, recourir aux services d’une personne qui se prostitue (volontairement ou non) est puni de 1500€ d’amende, et jusqu’à 3750 € en cas de récidive. Pour le proxénète qui organise, incite ou taxe la prostitution, c’est jusqu’à 7 ans de prison et 150 000 € d’amende. Quant à la personne qui se prostitue, on ne la culpabilise pas. Son activité, du domaine privé, est légale, on lui demande même de se déclarer pour payer des impôts sur ses revenus. Depuis 2016, le délit de racolage a été supprimé. On a donc une situation ubuesque où on a le droit de vendre, mais pas le droit d’avoir de client. Obligeant à travailler caché, le racolage extérieur est alors repoussé en dehors des regards, ce qui rend encore plus dangereux cette profession, souvent victime d’agression. La prostitution s’est alors déplacée sur internet ou on trouve de plus en plus d’activité privée, libre et choisie. De 30 000 à 50 000 personnes sont victimes de la prostitution forcée en France. C’est une réalité qu’il faut dénoncer sans nuance. Mais, même s’il peut être compliqué de le comprendre, certaines personnes se prostituent volontairement. Par besoin d’argent ou même en partie par plaisir. C’est d’elles dont nous allons maintenant parler. Généralement, ça ne dure qu’un temps et il est semble compliqué d’en faire un projet unique de vie. Rares sont les personnes qui disent se prostituer. Par contre, l’escorting, qui est la même chose finalement, est en passe de se normaliser, que ce soit pour les femmes et même de plus en plus pour les hommes, même si la majeure partie des clients sont aussi des hommes. On les appelle aussi les travailleuses ou travailleurs du sexe. C’est donc considéré comme un véritable travail. Ici le racolage est plus ou moins subtil. Certains sites affichent la couleur et proposent, sous couvert de petites annonces, un catalogue d’escortes. On est là à la limite de l’organisation de prostitution. La rémunération du site se fait par la pub ou la mise en avant payantes des annonces. Ce pourrait être un délit, mais ces sites sont souvent hors de France dans des pays à la législation différente. Ces pages internet proposent, en plus de la photo et de la description de la personne, une liste de services. Des plus classiques aux plus hards. Des prix sont même affichés. Pour une heure ou une nuit.  Il n’y a pas d’intermédiaire, vous êtes directement en contact avec la personne. D’autres sites sont juste des réseaux sociaux ou des sites de rencontres classiques. L’utilisateur désirant faire payer la rencontre y fera un profil plus ou moins explicite. Un simple Hashtag “escort” est un signe qui ne trompe pas. Une ou un jeune qui cherche un daddy voire un sugar daddy veut se faire entretenir. Un style d’escorting. Les utilisateurs aussi ne sont pas en reste. Si une personne vous écrit en disant qu’elle sait être généreuse, c’est qu'elle est prête à payer pour coucher avec vous. (Ce qui est illégal dans ce sens, on le rappelle). Les rencontres se font soit chez le client, soit chez soi. Les clients peuvent se croire tout permis parce que payant une prestation, il est important de fixer le plus en amont possible les limites en étant le plus précis possible sur les pratiques acceptées.  Même si cette activité reste souvent secrète et tabou, il est indispensable d’avoir un ami de confiance qui connaît votre emploi du temps pour intervenir en cas de problème. Certaines personnes payent même des vigiles. Mais attentions à eux, cela s’apparente à du proxénétisme. Avec internet, que ce soit par fantasme pour besoin financier, on a vu que certaines personnes, jeunes pour la plupart, tentent de vendre un service sexuel. La plupart ne le feront qu’une fois ou occasionnellement. D’autres organiseront un véritable business, au risque d’y laisser leur santé, physique ou mentale. Si les statistiques officielles parlent de 30 000 prostitués en France (dont 85% de femmes), il est fort à parier, que les passes d’un soir par des particuliers voulant arrondir leur fin de mois, font exploser ce chiffre. Loin des histoires servies à longueur de film pornographique, les clients de prostitués ne sont pas toujours des princes charmants.  Avoir un rapport sexuel avec une personne qui ne nous correspond pas, même pour de l’argent, n’est pas sans risque.  Certes, tous ne réagissent pas de la même façon. Mais la situation peut être vécue comme une violence portant atteinte à son intégrité physique et psychique. Le dégout ou la gêne dus à la différence d’âge, à un physique qui ne nous convient pas, ou des pratiques trouvées dégradantes, peut modifier notre rapport au sexe, aux autres et à nous-mêmes. Derrière la facilité relative de gagner de l’argent rapidement, il y a une mise en danger possible. Il est donc important de se protéger.  Physiquement d’abord, en utilisant au maximum les préservatifs et en évitant les pratiques à risque. Plus on multiplie les partenaires, plus on peut attraper des infections parfois invisibles. Il est donc important de se faire dépister régulièrement. Dans le cas de rapport à risque, surtout entre hommes, l’utilisation de la PREP est indispensable. Il s’agit d’un médicament à prendre soit en permanence, soit en vue d’un rapport. Il protège du VIH (le virus du SIDA), mais pas des autres maladies comme la syphilis ou la blennorragie.  Les tests et les médicaments sont gratuits et peuvent sauver la vie et préserver celles des autres. Il suffit d’en parler à son médecin qui, on le rappelle, n’est pas là pour vous juger, juste vous soigner et vous conseiller. Le deuxième danger est d’ordre psychologique. Il est important de toujours avoir une personne à qui parler de son activité. Ce n’est pas utile de rentrer dans les détails bien sûr, mais il faut pouvoir en parler en cas de besoins.  Si on ne connaît personne de confiance, de nombreuses associations peuvent écouter et conseiller, sans juger. Le plus vieux métier du monde est donc toujours présent malgré toutes les tentatives pour l’éradiquer. On a compris aujourd’hui que le plus constructif est de l’encadrer et d’en empêcher l’exploitation par des tiers. De nombreuses aides, y compris inscrites dans la loi, permettent à ceux et celles qui veulent sortir d’une prostitution mal vécue de changer de vie.  Pour les autres, il faut donc admettre que c’est parfois une activité consentie, même s’il faut se rendre à l’évidence, au vu de l’offre, cela ne dure qu’un temps.  Il faut toujours prévoir un plan B, et surtout en parler à une personne de confiance pour ne pas rester seul avec ses interrogations. En espérant que vous trouviez votre point G, en tout cas celui-ci est terminé. Que le plaisir soit avec vous. C’était le point G.