#56 Maxime Topolov - ADYAX - 13M€ de CA dans le luxe, les pieds dans les Crocs

Génération Do It Yourself

02-12-2018 • 1 h 27 minutes

J’ai rencontré un type chez Dior (l’un de nos clients) avec une paire de Crocs aux pieds.

Très peu de gens seraient capables d’assumer. Mon invité, lui, ose. Maxime Topolov est sans complexes et ça lui réussit.


“Si un mec refuse de signer un contrat avec toi parce que tu ne portes pas de cravate, c’est que tu peux surement te passer de ce contrat.”

Dans GDIY, je reçois souvent des gens qui se construisent “from scratch”. Mais là, on tient un spécimen autodidacte particulièrement rare. “Petit” résumé du parcours de Maxime :


  • Il débarque en France à 13 ans, sans parler un mot de français - bonne chance !
  • Il réussit pourtant à boucler 3 années du cursus scolaire en une seule année.
  • Il crée FireCrow, un jeu vidéo qui concurrence Rtype, le jeu référence dans le genre, et le vend 1000 francs à une boîte qui, elle, va le revendre à 2 millions. Il en profite au passage pour apprendre à coder et maîtriser la 3D.


“Quand tu vois le résultat fini de ce que tu as réalisé, c’est jouissif. C’est la fierté de réussir à créer quelque chose avec ses propres mains.”


  • Il fait des études de physique à l’université et bosse en parallèle.
  • Il monte une boîte de sous-traitance de services de développement web (ETexis) en Russie et se plante.
  • Il bosse sur du Wap, l'ancêtre de la 3G, et sur le site mobile de Playboy chez Haiku.
  • Il rejoint Streamwide en 2007 pour créer et gérer des produits télécoms : messagerie vocale, routeurs téléphoniques, forfaits, etc. Il parvient à créer un système de cartes pré-payées pour le 2ème plus gros opérateur marocain. Et se retrouve avec des millions de cartes de recharge vendues, une base de données cassée et personne à part lui pour rattraper le coup.
  • Entre-temps, il est sollicité par Jean-Baptiste Rudelle pour bosser dans une startup. Offre qu’il refuse sans savoir que cette start-up allait devenir Criteo… Oups.


Tout ça, c’était bien avant de monter sa plus grosse réussite, ADYAX, aujourd’hui leader Drupal en France.


Cette aventure-là commence par le plus beau des hasards : avec son associé Yann Peyron, dans le but de créer MyVideoPlanet (un site de réservation d'hôtel basé sur de la vidéo). Maxime choisit Drupal - alors que ce n’était pourtant pas ce qui se faisait de mieux technologiquement parlant.

La réalité du marché fait que ça ne marche pas. L’idée des associés pour ne pas mettre la clé sous la porte, c’est de changer le nom du site en EDrupal et d’appeler les agences pour leur sous-traiter du dev sous Drupal. Brillant !

En moins de 2 heures, ils se font contacter par 3 agences, ce n’est que le début d’une grande aventure entrepreneuriale.

Maxime me raconte absolument tout.

  • Les premiers recrutements foireux dans sa ville natale puis ceux en Ukraine.
  • Le changement de nom en ADYAX, sous pression de Driss, le patron de Drupal.
  • Le passage à 350 employés en gardant une croissance annuelle de 30%.
  • Les 500 k€ de CA la première année, suivis de 2 millions en 2011 jusqu’à 13 millions en 2017 (sans conquête s’il vous plaît !).
  • Les différents basculement d’un modèle de sous-traitance purement “dev”, à un modele agence avec de la créa et du UX, avec toutes les difficultés pour se stabiliser à chaque virage.
  • La vente de la boîte à Smile, dont il nous explique les dessous.


“L’avantage du service, c’est que même si tu démarres sans argent, si tu fais de la bonne qualité, que tu es fiable et que tes prix sont raisonnables, tu auras de la croissance.”


Bref, une jolie histoire avec un bon gros happy ending comme on les aime. Ecoutez-nous !


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