Un nouveau projet trotte dans ma tête depuis plusieurs mois. Il a émergé conjointement à mon travail sur la refonte de mon site internet. Et cette phrase, qui y figure : « Depuis 2014, j’accompagne les dirigeants et les professionnels de l’accompagnement et du conseil à lâcher prise pour contribuer avec sens, efficacité et épanouissement à la raison d’être de leur entreprise et de celles de leurs clients. » « Lâcher prise »… j’ai longtemps hésité à faire figurer cette expression sur mon site. Parce qu’elle est galvaudée. Depuis toujours servie et resservie à volonté, jusqu’à nous mettre la nausée. Un concept parfois fumeux, justement critiqué… Et pourtant, le lâcher-prise, au cœur de mon approche, au cœur de ma passion, de mes recherches théoriques, menées pendant ma formation au coaching d’entreprise à Aix-Marseille Université, et de mes explorations empiriques, rendues possibles grâce à ma pratique du théâtre d’improvisation depuis plus de 15 ans. Le lâcher-prise, je m’y suis confrontée, dans ses méandres les plus douloureux, jusqu’à me cogner contre mes propres résistances, contre mon besoin incontrôlable de contrôle, contre ces moments de solitude vécus sur scène devant plusieurs centaines de spectateurs.
Qu’est-ce que lâcher-prise, pour moi ? Et quand le lâcher-prise devient outil, quelle forme prend-il ? Pour quoi ? Pour qui ? Est-il une fin en soi ? Est-il possible au-delà de nos injonctions ou de celles de nos contextes ?
Le lâcher-prise est un concept, et pourtant, il est au cœur même du Vivant. Il est ce point juste – au sens de justesse –, le fameux « point J », comme je l’appelle… cet endroit si subtil et difficile à atteindre, où nous parvenons à faire avec ce qui est, en toute évidence, en temps réel et en pleine conscience. Ce point où tout fonctionne : l’individu en interaction, et l’entreprise en collaboration. Il existe bien, même s’il peut sembler éphémère.
Comment s’en rapprocher ? Et pourquoi est-il si difficile à atteindre ? Quelles formes pourrait-il prendre pour vous ? Dans le champ professionnel ?
Quand j’interroge mes clients sur leur définition du lâcher-prise, ils me répondent : « Ne pas être impacté », « Laisser couler », « Que rien ne m’atteigne », « Débrancher le cerveau », « Ne plus ruminer », « M’en foutre ». Une sorte d’état où rien ne compte plus, en somme. Où le monde peut s’écrouler, alors qu’on s’en tamponne. Une licorne en tongs ?
Dans vos activités, vos interactions, votre management, vos accompagnements, comment le lâcher-prise pourrait-il se révéler une porte d’accès à une action plus juste, plus pertinente, plus organique, à la fois plus souple et plus « efficace » ? Comment pourrait-il nous permettre de redéfinir notre « efficacité » même ? Préciser notre vision ? Nos objectifs ? Nos valeurs ? Notre raison d’être ? Nos priorités ?
Comment faire en sorte que le lâcher-prise ne reste pas un concept fumeux mais s’inscrive bien dans la matière ? Dans la réflexion, la réflexivité, l’action concrète et mesurable ? C’est précisément ce que j’ai envie de vous proposer dans la 2ème Saison de mon podcast, Monde sensible. Pour placer le lâcher-prise au service des dirigeants, des professionnels de l’accompagnement et des particuliers désireux d’impacter leur environnement professionnel avec plus de justesse, d’efficacité, d’épanouissement et de sens.
Je vous parlerai de lâcher-prise, donc, mais pas que. D’improvisation théâtrale aussi. Parce que vous serez en mesure d’établir des liens entre cette discipline magique et votre réalité. Parce que je crois en la richesse de la transversalité. Elle permet l’appropriation individuelle sur mesure, sans influence de posture. Et elle stimule la créativité, notre capacité à faire des liens entre des concepts ou des situations, des cas qui en apparence s’opposent.